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Auteur | pélé de Chretienté 2007 |
pedrodeluna Selenite
Nous a rejoints le : 24 Déc 2005 Messages : 404 Réside à : Toulouse |
C'était super ce pélé...de la flotte, de la souffrance expiatoire, du vent et de la musique baroque! Que demande le peuple? |
Appaloosa Membre confirmé
Nous a rejoints le : 06 Mai 2004 Messages : 2 757 Réside à : Toulouse |
une bonne douche chaude et un lit à la fin (on a eu le même temps ) |
Rantanplan canidé
Nous a rejoints le : 19 Fév 2004 Messages : 4 261 Réside à : France-désert |
"Elles" ne se couvrent plus la tête, dans une cathédrale, maintenant ? les temps changent... |
eclaireuse Joyeux membre
Nous a rejoints le : 02 Mai 2006 Messages : 307 |
Citation: tu as oublié de parler de la grêle au moment de l'arrivée des derniers chapitres dimanche sur le bivouac... |
Akela NDE Akela
Nous a rejoints le : 01 Avr 2005 Messages : 4 922 Réside à : Dijon |
Citation:Oui, je crois qu'effectivement, tu ferais mieux de ne rien dire Parce que comme dit Fou, il y avait des gens très biens, à ce pélé ... |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Citation: boh, de la flotte, pas tant que ça, pas tant que ça... bon OK y'a eu un p'tit moment où c'était un mix de Verdun et Dien Bien Phu le dimanche, mais à part ça, c'était tout à fait supportable... |
Thibault Papa ours
Nous a rejoints le : 10 Août 2005 Messages : 1 639 Réside à : Fontainebleau |
tu devais pas etre dans l'endroit le plus "humide" lors du bivouac du deuxième soir...
mais à part le temps c'etait un très bon pélé!! |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Jeudi
Je discute tranquillement avec une amie cheftaine de guide, lorsque soudainement, elle me propose de venir avec elle au pélérinage de Chartres qui se déroule ce week-end. Je lui réponds qu'elle sait bien que je ne suis ni catholique, ni même baptisé et que donc je n'ai pas vraiment ma place dans ce genre de manifestation. Certes j'ai déjà fait le pélé de Vezelay, mais bon, c'était une activité clairement scoute alors que ce n'est pas le cas pour Chartres. En plus j'aime pas la foule. Elle insiste, utilisant des arguments qui ne sont pas racontables ici, menaçant de s'attaquer aux choses qui comptent le plus pour moi si je ne viens pas… Comme je tiens beaucoup à mon ours en peluche, je finis par accepter. Et puis après tout pourquoi pas, ça ne peut pas me faire de mal de prendre mon vieux sac et mes godillots pour faire un peu de route. Vendredi Je me lève la tête dans le sac, mais pourquoi j'ai mis mon réveil aussi tôt? Et pourquoi je me suis couché aussi tard? Ah oui c'est vrai, je me suis laissé convaincre d'aller à un pélé catho, du coup il faut que je prépare mon paquetage et que je prenne le train pour Paris. Je fouille dans ma réserve de Pataugas pour en trouver une gauche et une droite pas trop trouées, il est grand temps que j'en rachète une paire neuve… En attendant un bout de toile et de la colle tissu feront l'affaire. Un coup de machine à coudre sur mon vieux short gris et hop c'est reparti comme quand j'étais éclaireurs... Je passe en coup de vent à la superette du coin. Pommes, salades en boites bon marché et crèmes dessert, ça suffira bien à me maintenir sur pattes pendant trois jours. A force de tourner autour de mon vieux sac de toile, je finis par être prêt, et je fonce vers la gare pour sauter dans le TGV pour Paris. En chemin je me demande si j'ai bien fait d'accepter, ais-je vraiment ma place là-bas? Mieux vaut ne pas trop se poser de question, ne pas trop réflechir. L'important c'est la route et face à elle on est tous pareil. Une fois dans le wagon, je bouquine un peu Etoile au Grand Large de Guy de Larigaudie, et comme par hasard, je tombe sur le récit de son propre pélérinage à Chartres. Je note la dernière phrase du texte: "Routier, mon frère, lorsque tu seras seul à Paris, avec deux jours de libres devant toi, va à Chartres. On en revient meilleur." Samedi Après une nuit plutôt mauvaise, le réveil sonne à 5h… Vite on se prépare on enfile l'uniforme, le foulard écossais de mon clan et les pataugas rafistolés. Le rendez vous sur le parvis de Notre-Dame est à partir de 6h… Il y a déjà beaucoup de monde, et à peine arrivé je croise déjà un camarade de CEP qui fait partie du service d'ordre, plutôt étonné de me voir là… Pas vraiment le temps de discuter, il faut m'inscrire, poser mon gros sac dans un des camions, puis attendre le groupe avec qui je vais marcher. Je suis dans un chapitre dit "Famille", c'est à dire que nous ne faisons pas l'itinéraire complet car le groupe est composé d'enfants et d'adultes. En pratique nous faisons certaines étapes en bus. Mon chapitre est essentiellement composé par un groupe de guides, louveteaux et louvettes, et je suis content de pouvoir marcher avec des scouts. Enfin nous partons sous une petite pluie qui ne durera pas, et c'est la traversée de Paris que je redoutais un peu, à cause de la foule et du regard des passants, on à beau être habitué ça n'est jamais agréable de se faire observer comme une bête curieuse. Mais il faut croire que les Parisiens sont complètement blasés ou alors pas assez réveillé carle spectacle de ses milliers de personne qui défilent en priant et en chantant ne semble pas leur faire plus d'effet que ça. En marchant je remarque une cheftaine d'un autre chapitre qui court pour rattraper son groupe, elle vient de déposer une partie de ses provisions à côté d'un clochard endormi. Et moi dans tout ça? Et bien j'essaie de rester à ma place, je chante les chants que je connais et je me tais pendant les prières. On ne me pose pas de questions, je suis scout, en uniforme, au milieu d'autres scout, ma présence est donc absolument évidente pour tous. Il est même très probable que lorsque je les quitterais lundi ils n'auront même pas remarqués que je n'ai pas les mêmes convictions qu'eux. Après une halte et un trajet en bus, nous arrivons enfin là où doit avoir lieu la messe, puis le repas. Je m'eclipse discrètement lorsque la cérémonie commence, je n'ai rien à y faire et surtout j'ai trop de respect pour la religion de mes camarades pour faire semblant de participer à leurs culte. Je reste à l'écart, et je m'amuse de voir les bambins jouer entre eux. Je crois que c'est le spectacle qui me réjouira toujours le plus dans une messe, celui des enfants. A peine le repas avalé, il nous faut déjà repartir. Le temps est plutôt clément, l'ambiance est bonne, on chante, ils prient, au bout du chemin nous attendent les bus qui nous emmeneront au bivouac. Moi je ne me sens pas assez fatigué, j'aimerais pouvoir rejoindre le reste de la colonnne, je me renseigne auprès du service d'ordre, mais ce n'est pas possible. Tant pis, finalement après ma mauvaise nuit c'est peut-être plus raisonnable. Un prêtre monte dans le bus, il à l'air tout plein de sagesse, mais avec un regard de gosse. Il raconte des histoires aux enfants qui l'écoutent avec des yeux tout grands. C'est vrai qu'elles sont sympas ses histoires, alors du coup je lui demande comment il serait possible de les adapter pour mes ptits loups qui eux ne croient pas en Dieu, on en discute et finalement j'imagine une version qui se passe dans la jungle. Nous voici arrivé au bivouac où nous attends une bonne soupe. Tout est parfaitement organisé, c'est impressionnant. Le terrain grouille déjà de monde, et bientôt lorsque les autres chapitres arriveront se sera encore pire. Après le repas on flane dans le camp, il y a une veillée autour d'un feu, on croise plein de visages connus et je m'amuse de voir leur surprise lorsqu'ils me voient. Dimanche Reveillé à 5h30… Vite, il faut déjà abattre les tentes et ranger les sacs. Je vais vite fait avaler mon petit déjeuner. Pas le temps pour la confiture, je trempe directement mon pain dans mon chocolat. Aujourd'hui j'ai décidé d'aller marcher avec les routiers de Riaumont, histoire de pouvoir faire une journée complète de marche. Je suis en retard, il sont déjà partis alors je force le pas, remontant la colonne, chapitre après chapitre. J'ai un peu l'impression d'être Christian dans un des chapitres de La Mort d'Eric . Enfin je les rattrapes, le père Hervé est là, en train de faire un topo spirituel, j'écoute d'une oreille distraite et j'observe le paysage. Moi qui est toujours detesté la Beauce, je me surprend à apprecier ses vastes champs de blé encore vert où perce parfois le rouge d'un coquelicot. Je découvre de petits hameau perdu mais aussi préservés au milieu de la campagne. On à de la chance il fait beau, du coup je n'ai pas emporté mon K-Way, et puis de toute manière, même s'il pleut j'ai mon pull, la laine mouillé ça tient chaud. Mais ça ne dure pas, et la pluie commence à tomber, doucement mais de façon persistante. Le chemin que nous empruntons à travers bois se transforme rapidement en un champs de boue labouré par les pas de ceux qui nous précèdent. Je patauge moi aussi dans la boue, et je me dis que tout ces pélerins sont comme autant de charrues labourant la terre, un pas après l'autre. La pluie est là pour fertiliser ce champs, on verra bien ce qu'il y poussera. C'est dans ces moments là que la route t'apportes quelque chose, lorsque c'est dur, lorsqu'il pleut, que tu est trempé, le seule échapatoire c'est de laisser s'évader ses pensées. Il n'y a alors plus que le corps qui marche comme un automate sur la route, l'esprit lui est bien loin. Et puis de toute manière, la laine mouillé ça tient chaud. En chemin je discute un peu avec les routiers qui marchent avec moi. Il y a deux ans j'ai fait le pélérinage de Vezelay avec eux, ils me connaissent. Pas facile d'expliquer ce que je fais là, moi le même pas baptisé. Il faut dire que même moi je n'y ai pas trop réflechi et je suis un peu désarçonné par la question. Je suis partis comme ça, sans trop réflechir, parce que je suis routier et que prendre mon sac et marcher sur la route est une évidence pour moi. Eux marchent pour Dieu, par esprit de pénitence, alors forcément un type qui marche sans raison ça semble étrange. A voix basse, je chante notre chant nationnal ENF, juste pour moi. Finalement, c'est peut-être pour ça que je suis là, parce que je suis ENF. Que vaudrait ma promesse scoute, si j'étais incapable d'écouter l'appel de mes frères et sœurs qui m'invitent à marcher avec eux? Que vaut l'engagement de mes 12 ans, si je ne suis pas capable de partager la flotte de ma gourde avec ceux qui marchent avec moi? Et ce, même si je ne partage pas leurs convictions. Il est très facile de se dire neutre, tolérant et ouvert d'esprit, lorsque l'on vit dans un environnement où tout nos proches, parents, amis ont reçus globalement la même éducation et partagent notre manière de voir le monde. C'est trop facile de s'auto-decerner la palme de la tolérance en ostracisant l'autre, en refusant de lui parler parce qu'il serait lui-même intolérant. De telles comportements sont malheureusement bien trop fréquents, et on aboutit à des clivages stupides qui ne reposent sur rien d'autre qu'une méconnaissance et une peur de l'autre. Les gens qui marchent avec moi sur les routes de Chartres le font pour mettre leurs Foi à l'épreuve. Peut-être que moi je marche pour mettre mon Ideal scout à l'épreuve, pour prouver qu'il à un sens, qu'il est tout simplement possible. Le soleil parvient enfin à percer les nuages, illuminant d'une lumière doré les champs autours de nous qui ondulent doucement sous le vent. Le contraste ainsi crée avec le ciel noirci par l'orage est simplement splendide. Je regrette de ne pas avoir pris mon appareil photo. Mais ce n'est pas grave, je sais que le cliché n'aurait pas été aussi beau que le souvenir. C'est à ce moment que dans le lointain, nous aperçevons pour la première fois les flèches de Notre-Dame de Chartres. Le but tant attendu de notre voyage se dévoile enfin à nos yeux, la route n'est plus très longue, nous avons fait le plus dur. Encore quelque lacets et nous atteignons le bivouac, accueilli par la soupe tant attendu mais aussi par une averse de grèle… Et dire que mon pull venait tout juste de sécher… Lundi Dernier jour, je suis retourné dans mon chapitre d'origine pour finir le pélérinage avec ma camarade. La route n'est plus très longue, mais tout le monde est fatigué, surtout les plus petits qu'il faut parfois porter un peu. Mais l'enthousiasme du départ est toujours là, intact malgré le temps qui est toujours aussi mauvais. Les kilomètres s'égrennent lentement, rythmés par le chant des Ave Maria et autres prières. Ca sonne agréablement à l'oreille, que l'on y croive ou pas cette litanie d'espérance est tout simplement belle. Je regarde la foule qui marche sur ces chemins, sous la pluie. Il y a de tout, des jeunes, des vieux, des entre deux âges. On dirait tout un peuple en exode laissant tout derrière lui, pour marcher vers des terres plus accueillante. Devant moi, un enfant marche en tenant la main de son père, soudain il trébuche et tombe au sol. Aussitôt je l'aide à se relever. Je les dépasse et j'entends le père dire à son fils: "Tu vois, il y a toujours un ange derrière toi pour t'aider, un bon samaritain…" De non baptisé me voici promu au rang d'ange… C'est marrant d'ailleurs, il me semble que justement dans la Bible, le bon samaritain, c'est celui qui n'a pas la même croyance. Il faudra que je vérifie ça. On arrive à Chartres, après une accalmie la pluie se remet à tomber de plus belle. Akéla et moi on tiens par la main un petit louveteau qui n'en peu plus. Les autres chantent Oh Saint Médard de Saint Darcy… Priez pour nous (sur l'air de Ne sens tu pas claquez tes doigts ) pour prouver qu'ils sont plus perceverant que l'orage. Alors je fais une petite entorse à mes résolution et je chante avec eux pour donner du courage au môme. Enfin, après tout ces efforts sous un temps de chien, on peut rentrer dans la vaste et sombre cathédrale, enfin le repos bien mérité. L'eglise est bondée, on s'asseoit à même le sol, ça et là des pélerins dorment déjà. Voilà, c'est terminé, dans quelques heures nous reprendrons le train pour Paris et sa grisaille. Que conclure de tout ça? Qu'est-ce que ce pélérinage m'aura apporté? Je ne sais pas. Dans la pénombre de la cathédrale j'essaie de réflechir à tout ça, j'aimerais avoir une idée géniale un genre de révélation cosmique… Mais non, je suis simplement fatigué et je pense déjà à la douche et au repas chaud qui m'attendent. Lorsque l'on prend la route, on s'attend souvent à avoir de grande reflexions existentielles, de belles pensées très intéressantes. Et l'on à parfois tendance à être déçu devant la simplicité de ce que l'on ressent. C'est pourtant là que réside le secret de la Route, dans sa simplicité, dans son humilité qui nous élèvent vers l'Infini, quel que soit le nom qu'on lui donne. La multitude des efforts humains vers le beau, le bien, le meilleur, fait monter l'humanité continuellement comme un mouvement de houle qui gonfle la masse de l'océan. Chaque galet, chaque grain de sable, chaque goutte d'eau chargée de sel use la falaise dans la sphère minime de son action. Chacun de nos efforts use ce qu'il y a de matériel et de terrestre en nous, et le mouvement de tous ces efforts humains est comme un mouvement irrésistible et éternel de galets et de houle qui creuse notre chemin vers l'infini. Notre effort n'est pas inutile. Aucun effort humain ne peut-être stérile. Guy de Larigaudie; Etoile au Grand Large. [ Ce Message a été édité par: Mr Isatis le 30-05-2007 à 19:24 ] |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
P.S: Le texte ci-dessus est le premier jet d'un article que je destine aux revues ENF. J'ai un peu hésité avant de le poster sur SP, je me suis dis que ça risquait de faire genre je me la pête, regardez tous comme je suis un type vachement fraternel et tout et tout... Et puis aussi parce que j'ai une vie palpitante mais bon... Mais je le poste quand même, parce que je pense que ça peut apporter une pierre à la fraternité scoute, et c'est finalement tout ce qui compte. Voilà voilà, lachez des coms comme dirait l'autre... P.P.S: Je ne sais pas si je suis resorti grandi de ce pélé, mais en tout cas tout à l'heure ma boulangère m'a dit que j'avais bonne mine. |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
je t'y ai vu. j'allai justement demander par MP si c'était bien toi, parce que j'ai vu un type qui te ressemblait étrangement.
c'est marrant, ce qui m'a fait tourner la tête vers toi, c'est : 1 - le short gris 2 - l'appareil photo. mais bon c'était juste avant la messe de dimanche et les gars nous pressaient d'avancer, j'ai pas pu aller te demander sur le terrain (en plus t'étais pas tout près) |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Citation: Le short gris oui, mais pour l'appareil photo t'as du mal voir parce que je l'ai laissé à Paris. Dommage qu'on ai pas pu se croiser. |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
D'autant plus que j'ai pas mal vadrouillé dans les deux bivouacs, pour voir si je ne retrouvais pas par hasard des gens que je connaissais...
En même temps, vu que Paris arrivait toujours en dernier, il faisait nuit assez vite après. Dommage quand même. Tu devais pas etre dans l'endroit le plus "humide" lors du bivouac du deuxième soir... J'était dans "Paris sud", juste en dessous de la montée pour aller à l'endroit réservé aux familles. à droite du Saint-Sacrement. |
Thibault Papa ours
Nous a rejoints le : 10 Août 2005 Messages : 1 639 Réside à : Fontainebleau |
merci pour ce beau message Isatis, |
Asellia la chauve-souris
Nous a rejoints le : 31 Août 2003 Messages : 3 308 Réside à : Essonnes |
psst, c'est Salency, pas saint Darcy! |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Citation: Oooops, j'ai dû être influencé par Orgueil & Préjugés . |
Akela NDE Akela
Nous a rejoints le : 01 Avr 2005 Messages : 4 922 Réside à : Dijon |
Mais non, mais non ... C'est un lapsus. Révélateur, comme tous les lapsus, docteur Sigmund.
Notre ami Mr. Isatis, donc, ayant vécu durant trois jours dans un milieu 100% catho, a donc été imprégné de l'ambiance catholique propagée par ledit milieu. Cette propagation s'est donc étendue jusqu'au subconscient du sujet, probablement aidée en cela par la pluie ambiante ; l'eau étant, comme chacun sait, un excellent vecteur d'infiltration. Penchons-nous maintenant sur la cause invoquée par le sujet, orgueil et préjugés. Il est clairement visible, à la lecture de son message, qu'il s'élève contre les préjugés qui entourent habituellement les catholiques notamment traditionalistes, ainsi que contre l'orgueil qui fait se considérer chacun comme meilleur que l'autre, et nourrit donc ces préjugés. C'est donc l'opposition à l'orgueil et aux préjugés, conjointement à son immersion dans le milieu catholique concerné, qui le fait voir des saints là où il n'y en a pas. |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
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Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
D'ici à ce que notre renardeau devienne Trappiste, il n'y a pas loin |
Akela NDE Akela
Nous a rejoints le : 01 Avr 2005 Messages : 4 922 Réside à : Dijon |
Méfie-toi, Old : je crois que le chemin qui mène Isatis à la Trappe est le même que celui qui te mène à la Chartreuse ... |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Citation: Si je vais vers la Trappe, dois-je en conclure que je finirais au fond du trou |
Akela NDE Akela
Nous a rejoints le : 01 Avr 2005 Messages : 4 922 Réside à : Dijon |
Ces deux liens répondent-ils à ta question ? |
panthère78 Membre
Nous a rejoints le : 17 Mai 2007 Messages : 36 |
Magnifique témoignage Isatis, ton texte m'a beaucoup touché car on retrouve vraiment bien l'ambiance du pélé vu par quelqu'un d'extérieur.
Et toi au moins tu as voulu tout voir du pélerinage, et pas seulement l'aspect extérieur, qui peut parfois être rebutant pour un non connaisseur. Au contraire de ta démarche, je connais quelqu'un qui voulait se faire une idée de ce qu'était le pélerinage, mais qui n'est allé qu'aux bivouacs, il a refusé de marcher pour ne pas cautioner le pélé. Et lui se proclame tolérant sur tous les toits... Ta démarche est belle. (oui je sais ça fait un peu éloge d'Isatis mais je le pense) |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Merci Isatis d'avoir bien voulu nous livrer ce texte.
C'est très beau, même simplement au point de vue de la description, et bon Dieu ça donne envie de remettre ses guodillots ! C'est une vraie description de route ! La vraie, avec la pluie, la fatigue, les rencontres... pas juste la bonne ballade entre amis. Merci donc pour ce début de roman, on a trouvé un successeur à Guy de Larigaudie ? Sinon, avant de le publier chez les ENF, il y a quelques fautes à corriger, et puis surtout un point qui me semble à revoir, mais c'est ton texte, tu écris ce que tu ressens. Simplement, sauf, exception, les cathos ne font pas ce genre de pélé par esprit de pénitence, ni pour mettre sa Foi à l'épreuve. C'est tout le contraire. On le fait par Joie, la Joie de se retrouver 10 000 sur les routes, de fortifier notre Foi tous ensemble au travers de liturgies qui prennent vraiment le sens du pain de la route. L'eucharistie est le sommet de chaque journée, le seul événement différent du reste de la marche (avec le dîner). On marche pour éprouver son corps, pour le faire au milieu d'un peuple de Dieu, pour lâcher quelques temps son quotidien, son ordi, sa télé, son portable. On le fait pour chercher Dieu. Peut être qu'il ne sera pas là... en tous cas pas là où on croyait. Mais par pénitence, par mise à l'épreuve... non. Vraiment, non. |
Chamois DLC Membre confirmé
Nous a rejoints le : 04 Juil 2004 Messages : 1 123 Réside à : Grenoble |
Faux. On fait aussi le pélé par esprit de pénitence .
L'esprit de pénitence est très important, car on peut racheter ses péchés et offrir ses petites souffrances pour les âmes du purgatoire .. alors oui : Chrétienté, Tradition, Mission ... Mais ne pas oublier les méditations quotidiennes qui nous ont souvent parlé d"avoir un réel esprit de pénitence et de sacrifice". la prière rentre par les pieds, les courbatures, et le renoncement à soi . Le Christ ne nous invite-t-Il pas à la Pénitence et à la Mortification ??? |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Ne dis pas "Faux" comme ça trop vite, c'est très affirmatif comme sentence !
J'ai dis que certains chrétiens faisaient sans doute un pélerinage par esprit de pénitence, mais ce n'est pas ce qui fait la motivation d'nu pélé. ca peut en être une, c'est peut être la tienne, mais ce n'est pas ce qui fait l'esprit d'un pélerinage, et certainement pas d'un pélé comme celui de Chartre. Relis Guy de Larigaudie pour t'en convaincre. Et interoge les gens autour de toi. |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Un pélé c'est aussi pour rendre grâce, pour remettre le Seigneur au coeur de nos vies, Lui donner trois jours ( dans ce cas) de sa vie trop souvent faite de préoccupations égoïstes. bref se réajuster à Dieu.
Un pélé c'est aussi se retrouver entre catholiques ( dans ce cas) et faire Eglise. Je suis toujours un peu gênée de voir que certains catholiques ne voient que le coté souffrance et mortification. La vie nous en donne déjà suffisamment et les épreuves sont quelquefois de bien grosses vagues dans notre vie de Foi. Attention je ne veux pas dire qu'une certaine mortification ne soit pas nécessaire, mais une mortification offerte à Dieu , pas subie. Se dire que s'il y a souffrance , cette dernière est offerte au Christ et qui se mêle aux Saintes Plaies de la Croix. Cela me rappelle que j'ai un bouquin à lire , Jésus le Dieu qui riait de Didier Decoin, sous titré une histoire joyeuse du Christ. |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Merci pour vos compliments camarades c'est gentil.
Si j'ai parlé d'esprit de pénitence chez les cathos du pélé, c'est parce que j'ai discuté avec un gars qui ne comprenait pas pourquoi je marchait. Il me disait que lui ça le faisait clairement suer d'être là, mais qu'il le faisait quand même, et ce par esprit de pénitence. Concernant ce qu'en dis Larigaudie dans son texte qui est très court (à peine 3 pages, et bien mieux que le mien), je crois qu'il mets tout le monde d'accord. Citation: |
panthère78 Membre
Nous a rejoints le : 17 Mai 2007 Messages : 36 |
non, ce n'est pas forcément par esprit de pénitence, je suis par exemple toujours ravi d'y aller, mais l'esprit, ça peut être offrir ses "souffrances" (pieds, pluie...) pour une intention particulière ou en expiation de certaines fautes imputables à soi-même ou à la société (par exemple un pélé de la FSPX avait été spécialement consacré à la prière de réparation de l'avortement).
Il est tout à fait possible que certains pélerins y aillent dans une optique 100% pénitentielle mais ce n'est sans doute pas la raison principale car beaucoup cherchent avant tout à fortifier leur foi, ce qui passe par exemple par la confession. |
Chamois DLC Membre confirmé
Nous a rejoints le : 04 Juil 2004 Messages : 1 123 Réside à : Grenoble |
Ok ben alors je cite Notre Dame de Chrétienté (le site, pas la Ste Vierge ), on y verra plus clair !
Etre pèlerin Si tout homme est spirituellement un pèlerin sur la terre, prendre la route de Chartres est une décision personnelle qui permet de rejoindre physiquement, même si ce n'est que pour un temps limité, cet état spirituel d'homme qui marche vers sa destinée éternelle. Marcher, c'est terre à terre. Et pourtant cette marche-la nous mène aux portes du Ciel ! C'est, pour un certain temps, se mettre dans un état de pauvreté volontaire. Oublier l'accessoire, pendant trois jours. Retrouver dans la simplicité des lys des champs, qui, selon la parabole du Christ, bien qu'ils ne se préoccupent pas de quoi sera fait le lendemain, sont plus somptueusement vêtus que Salomon dans toute sa gloire ! Marcher, occuper le corps pour libérer l'esprit. Il faut avoir fait cette expérience pour savoir ce qu'elle représente : marcher, dans la pauvreté, permet de se retrouver soi-même, loin des préoccupations de tous les jours. Pèleriner présente également un côté ascétique. A certain moments, il est difficile d'avoir abandonné tout confort, difficile de subir le froid de la nuit et la chaleur de midi, la fatigue de la route et la soif de tout le jour, difficile de dominer parfois sa douleur physique pour aller vers le but que l'on veut atteindre. Il est cependant possible, avec le Christ, d'entrer par cette petite porte dans le grand mystère de la souffrance "Il dépend de nous Que l'Eternel ne manque point de temporel Que le Spirituel ne manque point de charnel, Il faut tout dire, c'est incroyable, que l'éternité ne manque point d'un temps Que l'Esprit ne manque point de chair Que Jésus ne manque point d'Eglise De son Eglise. Il faut aller jusqu'au bout : que Dieu ne manque point de sa création" Péguy, le porche du mystère de la Deuxième Vertu. Un pèlerinage de Chrétienté En mettant ses pas dans les pas de ses Pères, le pèlerin de Chartres continue la marche des pèlerins du Moyen-Age, des Rois de France, des étudiants d'avant-guerre et d'avant-68, continue la Foi des paroisse et la Foi des métiers, celle de la France et des nations chrétiennes. Ainsi, le pèlerinage de Chartres se veut-il une réponse enthousiaste à la question que posait Jean-Paul II: " France, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? " (appel du Bourget, 1980), question qui se pose également à toutes les nations chrétiennes. C'est dans cet esprit que le pèlerinage de Chartres se met sous la protection de Notre-Dame de Chrétienté. La Chrétienté cette alliance joyeuse du Ciel et de la Terre ! "La Chrétienté est une alliance du sol et du Ciel; un pacte scellé du sang des Martyrs, entre la terre des hommes et le paradis de Dieu. Un jeu candide et sérieux, un humble commencement de la vie éternelle. La Chrétienté, c'est la lumière de l'Evangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos moeurs et sur nos métiers. La Chrétienté, c'est le corps charnel de l'Eglise, son rempart, son inscription temporelle [...] C'est aussi et surtout la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les moeurs" (Dom Gérard) La Chrétienté, c'est une cité dans laquelle les institutions et les modes de vie ne sont plus des obstacles à l'épanouissement des hommes, mais, respectueux de l'ordre naturel, des instruments qui permettent l'élévation de l'homme. Il ne s'agit pas, en voulant pacifier et embellir la Terre, de remplacer le Ciel, mais bien de lui servir d'escabeau. Et les pèlerins de Chartres sont de ces chrétiens qui veulent instaurer sur terre ce règne social de Jésus, car nous savons qu'Il est la seule alternative à la culture de mort et que c'est avec Lui seul que nous pourrons bâtir une civilisation du 3ème millénaire qui soit harmonieuse. |
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