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Auteur | les droits et devoirs des chretiens. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Il ne s'agissait pas non plus d'"enseignement", mais de discipline. l'Eglise enseignait-elle dans un texte que le foetus recevait son âme au 41e jour (et au 80e pour les filles ?). Le droit canon n'est pas un livre d'enseignement, mais de pratique disciplinaire. On estime dans ce droit que le crime est plus ou moins grave selon qu'il soit fait avant ou après le 41e jour (apparemment, je demande quand même à voir le texte), c'est à dire que l'Eglise "considère", "estime" avec les moyens de l'époque, que le foetus est animé ou non en fonction de ce 41e jour.
Ce n'est pas pour ça qu'elle prend la liberté de l'enseigner (comme dogme ou non). |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Bonjour,
La question s'est posée dans le fuseau de savoir quand le cerveau apparaît chez l'embryon humain. A savoir qu'un début de système nerveux apparaît dès le 18è jour. Celui-ci induit toutes les transformations des autres cellules adjacentes. La formation de l'encéphale (c'est-à-dire du système nerveux central) débute à la 5è semaine (soit à partir du 29è jour). Source : Hors Série Science et Vie 190, Mars 2005. Ensuite, pour ce qui est de dire que l'embryon, et même le pré-embryon, n'est pas un être humain, dites-moi ce qu'il est, s'il vous plaît. Dès la fécondation, il a un patrimoine génétique d'être humain, et non d'être labrador, d'être mésange, ou d'être mollusque. Amodeba |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Citation:Je viens seulement de tilter sur cette phrase (oui, cela m'arrive d'avoir le "cervolant"... Meuh non, en fait, c'est juste que je prend le temps de réfléchir avant de parler (MOI). Bon OK, je sors) Bref. Lorsque tu adhères à un groupe (c'est vrai pour tout les groupe, y compris par exemple pour les partis politiques), c'est parce que tu adhères aux idées du groupe. Nous sommes d'accord là-dessus. Mais tu n'adhères pas forcément à TOUTES les idées du groupe. Tu t'y reconnais parce que tu es d'accord avec les idées principales, les idées de fond, celles qui font l'identité du groupe. Pour autant, tu n'adhères pas nécessairement -c'est même plutot rare- à TOUTES les idées qui en sorte, quel qu'elles soient, et encore moins à toutes les idées du chef de ce groupe. (j'insiste: cela est vrai dans tous les groupes, y compris par exemple les partis politique: on peut se reconnaitre plus dans un parti que dans un autre, sans pour autant adhérer à l'ensemble de leur idées, et sans forcément rejeter toutes les idées des autres... Sauf s'il y a embrigadement, bien sûr). C'est ici le cas: on se dit catholique lorsque l'on s'identifie aux mêmes idées de fond, et à la même croyance de fond. Ce qui ne signifie pas forcément que l'on adhère -et encore moins que l'on DOIT adhérer sous peine de ne plus être considérer commme appartenant au groupe, Catholique en l'occurence- à toutes les idées de l'Eglise, et encore moins à toutes les idées d'une personne précise, fusse-t-elle le Pape. Il n'y a donc pas de raison pour que tu ne puisses pas avoir un avis différent, sans pour autant être "viré" du groupe. N'est-ce pas? |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Tout dépend sur quelles idées, Elec. Si tu ne crois pas en l'Assomption, en l'Immaculée-Conception, qui sont des dogmes, tu n'as pas la Foi Catholique... Si tu ne crois pas en tous les articles du Credo, tu n'as pas la Foi Catholique.
Ca ne veut pas dire que tu y croies bêtement, tu as tout à fait le droit de te poser des questions sur ces questions qui sont difficiles... Mais il y a une façon de questionner en confiance (genre un enfant qui demande à ses parents comment on fait les bébés, ou comment il se fait que les bateaux "marchent" sur l'eau). Amo |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Elecscout, tu as tout à fait raison.
C'est pourquoi l'Eglise dans sa grande sagese a eu l'idée de définir ce qui étaient les idées de fond et ce qui étaient les idées de forme. En bref, le dogme, c'est le fond. Si tu n'adhère pas au dogme, tu n'adhère pas au fond de la religion (même si certains dogmes peuvent nous paraître futiles, ils impliquent en vérité sans qu'on le sachent des conséquences dramatiques quand ils sont niés). Pour ce qui est est de la forme, c'est tout le reste, la discipline de l'Eglise, la forme de la liturgie, les messages (de type conseils) du Vatican... Ensuite, il PEUT très bien arriver dans un groupe qu'on soit d'accord avec tout ce qui s'y dit. Ce n'est théoriquement pas impossible. L'identité ne naît pas dans la contestation (passé l'âge de 5 ans où on découvre le pouvoir du "Nan !". Ensuite, c'est sûr que face à une communauté humaine, j'aurai toujours du mal à accepter des idées que d'autres hommes me proposent sans que j'ai à y redire (par orgueil bien sûr). Mais quand il s'agit de l'Eglise, ma foi me permet de croire que c'est une communauté qui dans son fond n'est pas humaine, mais divine. (tu m'entends assez souvent pester sur ce forum contre tel prêtre ou tel évêque pour savoir que je conteste la forme sans difficulté à l'occasion) Mais sur son fond, je fait confiance à l'Eglise, à cause de ma foi. IL Y A des dogmes pourtant avec lesquels je suis en difficulté. Mais je ne les refuse pas pour autant. D'abord parce que j'ai eu l'expérience que certains dogme quand ils ne sont pas assez précis (à quoi ça sert de rajouter ce mot compliqué ?) peuvent mener à des conséquences graves sur la relation entre Dieu et l'Homme. Donc je me dis que si ce dogme existe, c'est qu'il y a une très bonne raison que je ne suis peut-être pas encore capable de résoudre. J'ai pu le résoudre pour certains dogmes, mais pas pour tous. Ensuite, au-delà de cette confiance dans les "conséquences" du dogme, il y a aussi l'humilité et la confiance dans cette Eglise bi-millénaire. Si des million de fidèles, de docteurs, et de saints l'ont cru avant moi, qui suis-je pour tout remettre en cause ? Je serais plus intelligent que tout le monde ? Ou plutôt, je n'ai pas encore totu compris. Je préfère la seconde solution... en plus elle fait grandir. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Il y a néanmoins une idée que j'ai cru lire dans le message d'ElecScout. L'adhésion à l'Église exclut-elle un attachement affectif très fort malgré le désaccord de conscience? Je m'explique, on peut être en désaccord voire fâché avec les membres de sa propre famille (et ce n'est pas rare) sans pour autant jamais renier son nom et son appartenance (ce qui, certes, n'empêche pas la famille de nous renier). Dans certains cas le "désaccord" va très loin mais n'implique pas nécessairement la haine viscérale ni l'acte ou la parole de malveillance destructeurs.
Est-il plus chrétien d'adhérer aux dogmes parce que notre intellect et notre conscience y sont favorables (et tant mieux) ou d'accepter porter sa croix, de porter son nom, de le défendre dans l'épreuve, même si on n'est pas "d'accord avec le fond ou la forme" du message de l'Église? Af' |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Je suis gêné dans ta question parce que les deux termes ne s'opposent pas. Je ne cerne donc pas l'alternative.
Est-il plus chrétien d'adhérer aux dogmes parce que notre intellect et notre conscience y sont favorables (et tant mieux) Oui, c'est plus chrétien d'adhérer à un dogme avec son intellect et sa conscience. On peut cependant y adhérer sans cela (par confiance seule), mais c'est moins chrétien, le devoir du chrétien étant de se former et de pouvoir non seulment croire mais rendre compte de sa foi. ou d'accepter de porter sa croix, de porter son nom, de le défendre dans l'épreuve Ce n'est pas SON nom que l'on porte quand on est chrétien, mais celui de l'Eglise. (c'est lui qu'il faut défendre, en tant que chrétien) Je ne comprend donc pas cette question. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Quand je dis "mon nom" c'est le nom de chrétien que j'ai reçu au baptême (comme le nom de famille que j'ai reçu à la naissance) pas celui que je me suis inventé. Je peux le renier car je suis libre, mais je peux aussi choisir de l'assumer parce que c'est mon héritage et que j'y tiens même si ça me coûte. Dire que le nom de chrétien est "mien" ne veut pas dire que je me l'approprie comme on s'accapare un bien mais que je l'adopte de mon plein gré. Dire que ce nom "m'appartient" ne veut pas forcément dire qu'il est ma propriété privée mais qu'il fait partie de moi ("appartenir"), qu'il a sa place dans mon coeur.
Si tu veux je repose ma question autrement: doit-on s'attacher à l'Église parce qu'on l'approuve ou parce qu'on l'aime? Dans ton cas il n'y a visiblement pas d'opposition, mais en dépit du conflit de conscience l'attachement purement affectif est-il sans valeur? Prenons un cas extrême. Si un jour tu* découvres qu'un membre de ta famille s'avère être un criminel (ou un complice). Cesserais-tu de l'aimer pour autant? * Il s'agit d'un "tu" impersonnel évidemment. Af' P.S. Il y a une chose aussi qui me gêne dans ton message: tu sembles opposer le nom de l'Église et le nom du chrétien. |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
Il me semble que c'est d'abord parce qu'on l'aime. En effet, en tant que catholique ( ) nous aimons le Christ donc nous aimons Son Institution: l'Eglise.
Mais l'Amour n'est pas aveugle, et de cet Amour pour l'Eglise découle l'ensemble du raisonnement: comme on aime l'Eglise, on cherche à La connaître (c'est la formation) et donc on finit par l'approuver. Parce que, au pire, en ne comprenant pas son message même si on s'est formé, on peut Lui faire confiance car "l'Amour prend patience" dit St Paul... Revenons toujours à la base de tout, qui est l'Amour... |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Oui, je crois qu'effectivement l'amour est à la base de tout attachement.
On aime ses parents avant de les comprendre. On aime sûrement l'Eglise avant de la comprendre. Un homme qui comprend l'Eglise et l'approuve, mais qui ne l'aime pas, ne pourra pas se convertir je pense. La conversion n'est pas affaire QUE d'intellect. Ce pour quoi on ne peut convertir personne par l'argumentation seulement (si autrefois les philosophes, mais parce qu'ils aimaient passionnément les idées, plus comme aujourd'hui, où on aime passionnément soi-même et son autonomie personnelle). Est-ce que j'aimerai encore un membre de ma famille qui devient un criminel ? Si je ne comprend pas son crime (imaginons un pédophile), je pense que non. Il cessera pour moi d'être de ma famille (je prend modèle sur ce qui se passe effectivement en général), parce que je ne pourrai plus rien partager avec une telle personne. Maintenant, il y a de fortes chances pour que cette personne, si j'y suis attaché, ne se résume pas à l'acte horrible qu'elle aura commis, et en dehors de ce crime, je continuerai à l'aimer à cause du reste. (l'homme n'est pas tout blanc ou tout noir). Et puis cet amour sera plus propice à sa guérison que mon rejet. Mais qui peut vraiment dire comment on réagira. Je n'approuverai pas ce qu'a fait cette personne mais continuerai à l'aimer (dans le fond) parce qu'elle ne se résume pas à cet incident (de forme). |
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