Ce ne sont pas les cérémonies pénitentielles qui sont refusées par l'Eglise, mais l'abus des absolutions collectives en dehors des cas exceptionels prévus par le Code (comme par exemple le bateau qui coule, ou bien l'aumônier militaire avant que les poilus sortent des tranchées pour partir à l'assaut). Mais même dans ce cas, il faut une contrition suffisante qui inclue la volonté de se confesser personnelement dès que l'occasion se présentera, si on s'en sort...
La question du manque de prêtre pour le sacrement de Pénitence en cas de grands rassemblements comme les pèlerinage a été posée clairement à Rome, qui a répondu négativement. C'est donc un abus très largement répandu, une mode illicite, qui se pratiquait dans nos paroisses quand les curés qui ne prennent plus le temps d'entendre les confessions individuelles (ce que le droit canon reconnait d'ailleurs comme un droit des fidèles).
Mais pour revenir à la question des cérémonies pénitentielles, rien n'empêche une préparation collective à cette démarche personelle (le Confiteor de la messe en est d'ailleurs un exemple ). Du moment qu'on ne croit pas pas qu'il suffit de bruler des petits papiers, ou que l'aveu personnel de ses fautes au Père est facultatif.
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Amodeba
Bretagne
Église : Acolyte Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh
J'ajouterai aussi que la cérémonie pénitentielle collective (et non l'absolution) permet aussi de souligner la dimension ecclésiale du sacrement. Les grâces que nous recevons lors du sacrement permettent notre sanctification, mais aussi celles de l'Eglise toute entière ; c'est ce que dit St Paul me semble-t-il, en disant que si un membre de l'Eglise est à l'honneur, tout le corps se réjouit avec lui. Si un membre souffre, tout le corps souffre avec lui.
Je ne sais si dans l'ancien rite la lecture de la parole de Dieu était obligatoire ou facultative ; il me semble que c'est un bon moyen de se mettre en présence de Dieu.