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CONTRACEPTION et méthodes naturelles
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Zebre
Zebra One

Nous a rejoints le : 19 Oct 2001
Messages : 13 984

Réside à : Lyon
1
Patientez...

j'ai changé d'avis, finalement je me contenterai simplement du CEC, les excellentes réponses déjà apportées notamment ici sont déjà à votre disposition.

Les questions en cours, si je ne me trompe pas, sont:
  • Quelle est la fin de la sexualité dans une vision chrétienne (ou dit autrement, quelle type de relation sexuelle est moralement permis)
  • de là, y a-t-il une contraception qui soit permise ? (je ne suis pas sûr de répondre à cette question, elle fait partie des points que je soulève moi même comme méritant plus de recherches)
  • Et enfin, si oui, toutes les méthodes de contraception sont elles dès lors permises ? Pourquoi ?

    I- Quelle est la fin de la sexualité dans une vision de foi ?

    (ou : peut-on vouloir une sexualité chrétienne sans désirer la procréation ?)

    Texte:
    Catéchisme de l'Eglise Catholique (CEC) n°2331

    "Dieu créa l'homme à son image ... homme et femme, il les créa" (Gn 1,27); "Croissez et multipliez-vous" (Gn 1,28); "le jour où Dieu créa l'homme, à la ressemblance de Dieu il le fit, homme et femme il les créa: il les bénit et les appela du nom d'homme le jour où ils furent créés" (Gn 5,1-2).


    2332 La sexualité affecte tous les aspects de la personne humaine, dans l'unité de son corps et de son âme. Elle concerne particulièrement l'affectivité, la capacité d'aimer et de procréer, et, d'une manière plus générale, l'aptitude à nouer des liens de communion avec autrui.

    2333 Il revient à chacun, homme et femme, de reconnaître et d'accepter son identité sexuelle. La différence et la complémentarité physiques, morales et spirituelles sont orientées vers les biens du mariage et l'épanouissement de la vie familiale. L'harmonie du couple et de la société dépend en partie de la manière dont sont vécus entre les sexes la complémentarité, le besoin et l'appui mutuels.
    (...)
    Jésus est venu restaurer la création dans la pureté de ses origines. Dans le Sermon sur la montagne, il interprète de manière rigoureuse le dessein de Dieu: "Vous avez entendu qu'il a été dit: 'Tu ne commettras pas d'adultère'. Eh bien! moi je vous dis: 'Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son coeur, l'adultère avec elle:'" (Mt 5,27-28). L'homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni (cf. Mt 19,6).

    La Tradition de l'Eglise a entendu le sixième commandement comme englobant l'ensemble de la sexualité humaine.
    Notons ici plusieurs choses :

    1. Il est clair que c'est Dieu qui a fait l'Homme homme et femme, et que c'est Lui qui a voulu la relation sexuelle entre eux.
    2. l'Eglise affirme bien ici que "procréer" n'est qu'une des fins de la sexualité, cité en 2e, qui sont aussi l'affectivité et la capacité d'aimer. l'Eglise résume cela en l'aptitude à nouer des liens de communion (le mot ici n'est pas anodin et ne doit pas être oublié, comme jamais aucun des mots apparemment inutiles d'un texte de l'Eglise (comme "immanent" au hasard)!)
    3. La sexualité impose cependant une certaine pureté rappelée vigoureusement par le Christ, notamment par l'interdiction de l'adultère. Cette adultère brise la "communion" avec l'être élu, de même que l'adoration de faux dieux brise la communion avec Dieu (le parallèle entre les deux dans l'Ancien testament est extrêmement fréquent, et devrait nous inspirer pour comprendre pourquoi l'adultère est mal).


    Plus loin, le CEC est plus clair
    Texte:
    CEC 2360
    La sexualité est ordonnée à l'amour conjugal de l'homme et de la femme. Dans le mariage l'intimité corporelle des époux devient un signe et un gage de communion spirituelle. Entre les baptisés, les liens du mariage sont sanctifiés par le sacrement.

    2361 "La sexualité, par laquelle l'homme et la femme se donnent l'un à l'autre par les actes propres et exclusifs des époux, n'est pas quelque chose de purement biologique, mais concerne la personne humaine dans ce qu'elle a de plus intime. Elle ne se réalise de façon véritablement humaine que si elle est partie intégrante de l'amour dans lequel l'homme et la femme s'engagent entièrement l'un vis-à-vis de l'autre jusqu'à la mort"
    Plusieurs choses intéressantes ici.
    D'abord, à nouveau on rappelle combien l'acte sexuel est "signe" (on parle souvent des "signes" du Christ quand il réalise des miracles) de la communion spirituelle, qui est elle-même signe du lien entre Dieu et les hommes (cf. St Paul). En raccourcissant un peu, on pourrait dire que la sexualité entre l'homme et la femme est un signe de la communion entre l'Homme et Dieu.
    Voilà pourquoi il ne peut pas être bafoué.
    Mais l'Eglise dit aussi que la seule sexualité véritablement humaine est celle qui se fait entre les époux.
    Ce n'est pas le sujet de ce fuseau, mais le motif en est que cette communion toute spéciale entre un homme et une femme doit se vivre dans un amour qui s'engage jusqu'à la mort (comme Dieu avec son peuple !). On pourra en discuter ailleurs si certains le souhaitent.

    Texte:
    CEC 2362
    "Les actes qui réalisent l'union intime et chaste des époux sont des actes honnêtes et dignes. Vecue d'une manière vraiment humaine, ils signifient et favorisent le don réciproque par lequel les époux s'enrichissent tous les deux dans la joie et la reconnaissance" (GS 49). La sexualité est source de joie et de plaisir:
    Le Créateur lui-même ... a établi que dans cette fonction (de génération) les époux éprouvent un plaisir et une satisfaction du corps et de l'esprit. Donc, les époux ne font rien de mal en recherchant ce plaisir et en en jouissant. Ils acceptent ce que le Créateur leur a destiné. Néanmoins, les époux doivent savoir se maintenir dans les limites d'une juste modération (Pie XII, discours 29 octobre 1951).

    Par l'union des époux se réalise la double fin du mariage: le bien des époux eux-mêmes et la transmission de la vie. On ne peut séparer ces deux significations ou valeurs du mariage sans altérer la vie spirituelle du couple ni comprometttre les biens du mariage et l'avenir de la famille.
    L'amour conjugal de l'homme et de la femme est ainsi placé sous la double exigence de la fidélité et de la fécondité.
    Même discours. Le plaisir entre les époux est voulu par Dieu, peut-être comme un avant goût de la joie qu'il y aura à être enfin en communion avec Lui, qui sait ?...
    Le plaisir doit cependant rester chaste, c'est à dire ne pas tomber dans des excès de désir. Comme en toute chose finalement, rien de spécial là dedans (l'excès n'est pas défini, et heureusement, il dépend aussi des époques).
    Mais on note qu'une fois encore les fins du mariages sont définies dans un ordre qui est !
  • 1- le bien des époux
  • 2- la transmission de la vie
    Après tout, il y a bien des mariages qui, hélas, ne permettent pas la transmission de la vie. La sexualité reste bonne et souhaitable pour autant ! Le bien des époux est la fin toujours citée en premier.
    Mais ici, on a un ajout de poids. L'Eglise nous dit que les deux finalité ne peuvent être séparées. Il semble donc bien que les deux finalités doivent liées par un "et" et non par un "ou" (on parle ici de finalité, sans préjuger du succès ou non de la volonté de transmettre la vie).
    Bon, voilà qui repose tout le problème de départ... Pas cool. Peut-on avoir une relation sexuelle sans vouloir d'enfants ?

    Une autre façon de bien comprendre quelles sont les fins de la sexualité, est de comprendre ce qu'elle n'est pas. Le CEC se donne la peine de nous parler à ce sujet :
    Texte:
    CEC 2351
    La luxure est un désir désordonné ou une jouissance déréglée du plaisir vénérien. Le plaisir sexuel est moralement desordonnée, quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d'union.
    Voilà qui est très intéressant. Qu'est-ce qu'une jouissance désordonnée ? Quand le plaisir sexuel (qui est un don de Dieu) est recherchée pour lui-même, sans répondre aux finalités
  • 1- de procréation
  • 2- d'Union
    A ce point, on en est au stade exact où Isatis est arrivé par sa seule déduction.
    Isatis >> « On pourrait alors considérer que l'acte sexuel n'est pas corrompu à condition qu'il remplisse l'une et/ou l'autre de ses fonctions reproductrice et/ou sociale »
    (une des difficultés qui sera à résoudre à partir d'ici, c'est justement ce "et/ou". Les deux sont-elles nécessaires ou juste une seule ?)

    Toujours dans le discernement par le contraire, voyons plus loin
    Texte:
    CEC 2353
    La fornication est l'union charnelle en dehors du mariage entre un homme et une femme libres. Elle est gravement contraire à la dignité des personnes et de la sexualité humaine naturellement ordonnée au bien des époux ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants. En outre c'est un scandale grave quand il y a corruption des jeunes.
    Ici, on apprend que la sexualité humaine est ordonnée :
  • 1- au bien des époux
  • 2- à la génération et éducation des enfants (qui curieusement ici sont totalement associés, sans doute pour ne pas permettre de considérer la création d'enfant en dehors d'une famille comme queque chose que permet l'Eglise (mère porteuse fécondée en relation sexuelle qui satisferait à une de ces conditions)
    On va croire que l'Eglise insiste lourdement sur la sexualité comme "bien des époux" Grand sourire

    Bon, je crois qu'on a assez vu la finalité de la sexualité.
  • 138
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    Zebre
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    Patientez...

    II- Y a-t-il une contraception qui soit permise dans le couple chrétien ?

    Voilà déjà le début des questions qui nous préoccupent.
    La réponse semble assez claire dans un premier temps :

    1- Procréation ou rien !! Circulez !
    Flic !
    Texte:
    CEC 2366
    La fécondité est un don, une fin du mariage, car l'amour conjugal tend naturellement à être fécond. L'enfant ne vient pas de l'extérieur s'ajouter à l'amour mutuel des époux; il surgit au coeur même de ce don mutuel, dont il est un fruit et un accomplissement. Aussi l'Eglise, qui "prend parti pour la vie" (FC 30), enseigne-t-elle que "tout acte matrimonial doit rester ouvert à la transmission de la vie" (HV 11 = Humanae Vitae). "Cette doctrine, plusieurs fois exposée par le magistère, est fondée sur le lien indissoluble que Dieu a voulu et que l'homme ne peut rompre de son initiative entre les deux significations de l'acte conjugal: union et procréation" (HV 12 cf. Pie XI, enc. "Casti connubii").

    2367 Appelés à donner la vie, les époux participent à la puissance créatrice et à la paternité de Dieu (cf. Ep 3,14 Mt 23,9). "Dans le devoir qui leur incombe de transmettre la vie et d'être des éducateurs (ce qu'il faut considérer comme leur mission propre), les époux savent qu'ils sont les coopérateurs du Dieu créateur et comme ses interprètes. Ils s'acquitteront donc de leur charge en toute responsabilité humaine et chrétienne" (GS 50)
    Bon. Le couperet semble être tombé.
    Si on s'en tient à ces lignes, il ne peut pas y avoir de relation sexuelle sans être ouvert à la transmission de la vie.
    Or qu'est-ce qu'une technique de contraception, quelle qu'elle soit au fond, si ce n'est de tenter d'avoir une relation sexuelle sans intention d'avoir un enfant.
    A première vue, le problème est réglé.
    Tout contraception est interdite, qu'elle soit dite naturelle ou pas.
    C'est bien le paradoxe qu'avait relevé Isatis plus haut.
    Mais alors il faut être idiot pour être catholique... j'pleurniche

    2- Tiens, on a quand même le droit de réguler les naissances...

    Tout dépité à l'idée de ne plus pouvoir avoir de relation sexuelle avec ma femme si j'ai déjà 5 bouches à nourrir et que je veux rester un chrétien dans toute ma vie, je lis quand même la suite (en me demandant ce que j'ai fait au bon Dieu pour naître catholique !! Snif !). Pan !


    Texte:
    Un aspect particulier de cette responsabilité concerne la régulation de la procréation. Pour de justes raisons (cf. GS 50), les époux peuvent vouloir espacer les naissances de leurs enfants. Il leur revient de vérifier que leur désir ne relève pas de l'égoïsme mais est conforme à la juste générosité d'une paternité responsable. En outre ils régleront leur comportement suivant les critères objectifs de la moralité:

    Lorsqu'il s'agit de mettre en accord l'amour conjugal avec la transmission responsable de la vie, la moralité du comportement ne dépend pas de la seule sincérité de l'intention et de la seule appréciation des motifs; mais elle doit être déterminée selon des critères objectifs, tirés de la nature même de la personne et de ses actes, critères qui respectent, dans un contexte d'amour véritable, la signification totale d'une donation réciproque et d'une procréation à la mesure de l'homme; chose impossible si la vertu de chasteté conjugale n'est pas pratiquée d'un coeur loyal (GS 51).

    2369 "C'est en sauvegardant ces deux aspects essentiels, union et procréation, que l'acte conjugal conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l'homme à la paternité" (HV 12).
    Bon. Finalement être catholique ne sonne pas comme une malédiction, il semble qu'il y ait une possibilité pour ne pas être condamné ou bien à mourir de pauvreté, ou bien à ne pas être vraiment catholique. (on est loin des caricatures habituelles à la Monthy Pyton, ou à la Libération, qui ont la vie dure).
    Bon, il y a une issue Youpie ! , mais c'est difficile de voir laquelle Argl... ! . Comment vouloir avoir une relation sexuelle sans vouloir d'enfants... tout en sauvegardant la finalité de procréation à mon acte conjugal ?...
    Là je me creuse la cervelle. Euuuh...
    Ou alors je poursuis la lecture.

    3- Il y a des méthodes de régulation morales, et d'autres non...

    Texte:
    CEC 2370
    La continence périodique, les méthodes de régulation des naissances fondées sur l'auto-observation et le recours aux périodes infécondes (cf. HV 16) sont conformes aux critères objectifs de la moralité. Ces méthodes respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l'éducation d'une liberté authentique. En revanche, est intrinsèquement mauvaise "toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation" (HV 14):

    Au langage qui exprime naturellement la donation réciproque et totale des époux, la contraception oppose un langage objectivement contradictoire selon lequel il ne s'agit plus de se donner totalement l'un à l'autre. Il en découle non seulement le refus positif de l'ouverture à la vie, mais aussi une falsification de la vérité interne de l'amour conjugal, appelé à être un don de la personne tout entière". Cette différence anthropologique et morale entre la contraception et le recours aux rythmes périodiques "implique deux conceptions de la personne et de la sexualité humaine irréductibles l'une à l'autre (FC 32).
    Bon. Là on touche au coeur du problème, et c'es tassez costaud.
    Ces 2 paragraphes ne résoudront sans doute pas la question si simplement.
    Je note quand même que, comme elle l'a dit plus haut, l'Eglise décide de se référer à des "critères objectifs" de moralité pour savoir ce qui est ou non permis.
    C'est bien, ça évite de se dire que c'est subjectif. Mais à dire vrai ce n'est pas vraiment bien exposé dans ces paragraphes.
    L'Eglise m'explique que les méthodes dites "naturelles" (terme que n'emploie pas l'Eglise du reste, c'est une simpel simplification du langage qui conduit d'ailleurs à des errements déjà constatés plus haut) sont morales parce que :
  • Elles respectent le corps... mouais, donc là c'est assez naturaliste comme vision, on inventera bien un jour un moyen contraceptif artificiel qui respecte le corps. Cet argument est faible, mais pas inutile pour autant. Ainsi les artifices de ligatures par exemple, voire de castration, sont clairement des moyens immoraux d'avoir des relations sexuelles en ce qu'elles dénaturent les corps que Dieu nous a donné. Reste que cet argument est peu convaincant.
  • ces méthodes encouragent la tendresse des époux entre eux... mouais là encore. Je ne sais pas à quoi pensais l'auteur de ces lignes quand elles ont été écrites, mais de nos jours je ne pense pas que les moyens de contraception brisent la tendresse des époux entre eux. En tous cas, les plus couramment utilisés ne me semblent pas avoir cet effet. Cet argument me paraît faible là encore.
  • Favorise l'éducation d'une liberté authentique. Ah ! Là on a un argument fort, qui fait écho à ma réponse à Sarigue : on n'est pas des bêtes !
    OK, donc au moins, ces méthodes imposent une certaine discipline (observation, continence) qui fait que je n'en suis pas réduit à un bestial : "j'ai envie, je fais". Cet argument me semble pleinement valable... mais peut-il vraiment prétendre suffire pour tous les cas ?
    Comme l'ont dit certains, parfois la tendresse dans le couple peut vouloir s'exprimer indépendamment d'une discipline. Est-il moral de vouloir vivre, parfois au moins, de cette vie sexuelle sans la volonté d'avoir d'enfant, et sans être sous le joug d'une discipline qui ne saurait être permanente dans la vie d'un couple animé par l'amour ?
    Pas sûr de trouver une réponse.

    Voyons a contrario ce qui est moralement mauvais :
    toute "action" qui désire rendre impossible la procréation, que ce soit comme fin ou comme moyen.
    Personnellement, j'ai du mal à comrpendre pourquoi l'Eglise se donne la peine de séparer fin et moyen. Si je vois ce qu'est une action dont la fin est d'éviter la procréation (en gros toute action de contraception), je ne vois pas bien ce qu'elle désigne par action dont le "moyen" derait la contraception... Peut-être une façon de lutter contre quelques esprits jésuites qui déclareraient que la fin de l'acte n'est pas la contraception, mais le plaisir (le bien des époux), et que la contraception n'est qu'un moyen pour ce bien là. Je pense qu'on peut donc oublier cette mention de "moyen" qui s'adresse à des esprits malicieux.
    Bon, cette définition est étrange, car y entre la contraception naturelle.
    Il y a donc bel et bien un paradoxe ! La même méthode est à la fois morale et immorale.

    Voyons si le texte source (Humanae Vitae) est moins paradoxal
    Texte:
    Humanae Vitae 14
    En conformité avec ces points fondamentaux de la conception humaine et chrétienne du mariage, nous devons encore une fois déclarer qu'est absolument à exclure, comme moyen licite de régulation des naissances l'interruption directe du processus de génération déjà engagé (...)
    Est pareillement à exclure comme le Magistère de l'Eglise l'a plusieurs fois déclare, la stérilisation directe qu'elle soit perpétuelle ou temporaire, tant chez l'homme que chez la femme (15).
    Est exclue également toute action qui soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation (16).
    Et on ne peut invoquer comme raisons valables, pour justifier des actes conjugaux rendus intentionnellement inféconds, le moindre mal ou le fait que ces actes constitueraient un tout avec les actes féconds qui ont précédés ou qui suivront, et dont ils partageraient l'unique et identique bonté morale. En vérité, s'il est parfois licite de tolérer un moindre mal moral afin d'éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand (17), il n'est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire le mal afin qu'il en résulte un bien (Cf. Rm 3,8), c'est-à-dire de prendre comme objet d'un acte positif de volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et, par conséquent, une chose indigne de la personne humaine, même avec l'intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux. C'est donc une erreur de penser qu'un acte conjugal rendu volontairement infécond et, par conséquent, intrinsèquement déshonnête, puisse être rendu honnête par l'ensemble d'une vie conjugale féconde.
    J'avoue que je trouve dommage le dernier paragraphe, auquel je songeais justement comme solution au problème.
    Non, là on s'enfonce dans le problème à pied joint. La contraception dite naturelle est permise sans que l'on comprenne bien pourquoi tandis que la définition des actes non permis semble bien la recouvrir également.




    En passant, je répond à isatis qui demandait au sujet des questions "naturelles" si l'Eglise était contre les méthodes de procréation assistée. La réponse est oui (au moins c'est cohérent):
    Texte:
    Les recherches qui visent à réduire la stérilité humaine sont à encourager, à la condition qu'elles soient placées "au service de la personne humaine, de ses droits inaliénables, de son bien véritable et intégral, conformément au projet et à la volonté de Dieu"

    2376 Les techniques qui provoquent une dissociation des parentés, par l'intervention d'une personne étrangère au couple (don de sperme ou d'ovocyte, prêt d'utérus) sont gravement déshonnêtes. Ces techniques (insémination et fécondation artificielles hétérologues) lèsent le droit de l'enfant à naître d'un père et d'une mère connus de lui et liés entre eux par le mariage. Elles trahissent "le droit exclusif à ne devenir père et mère que l'un par l'autre"

    2377 Pratiquées au sein du couple, ces techniques (insémination et fécondation artificielles homologues) sont peut-être moins préjudiciables, mais elles restent moralement irrecevables. Elles dissocient l'acte sexuel de l'acte procréateur. L'acte fondateur de l'existence de l'enfant n'est plus un acte par lequel deux personnes se donnent l'une à l'autre, il "remet la vie et l'identité de l'embryon au pouvoir des médecins et des biologistes, et instaure une domination de la technique sur l'origine et la destinée de la personne humaine. Une telle relation de domination est de soi contraire à la dignité et à l'égalité qui doivent être communes aux parents et aux enfants (cf. instr. "Donum vitæ" 2,5). "La procréation est moralement privée de sa perfection propre quand elle n'est pas voulue comme le fruit de l'acte conjugal, c'est-à-dire du geste spécifique de l'union des époux ... Seul le respect du lien qui existe entre les significations de l'acte conjugal et le respect de l'unité de l'être humain permet une procréation conforme à la dignité de la personne" ( instr. "Donum vitæ" 2,4).

    2378 L'enfant n'est pas un dû, mais un don. Le "don le plus excellent du mariage" est une personne humaine. L'enfant ne peut être considéré comme un objet de propriété, ce à quoi conduirait la reconnaissance d'un prétendu "droit à l'enfant". En ce domaine, seul l'enfant possède de véritables droits: celui "d'être le fruit de l'acte spécifique de l'amour conjugal de ses parents, et aussi le droit d'être respecté comme personne dès le moment de sa conception" ( instr. "Donum vitæ" 2,8).

    2379 L'Evangile montre que la stérilité physique n'est pas un mal absolu. Les époux qui, après avoir épuisé les recours légitimes à la médecine, souffrent d'infertilité s'associeront à la Croix du Seigneur, source de toute fécondité spirituelle. Ils peuvent marquer leur générosité en adoptant des enfants délaissés ou en remplissant des services exigeants à l'égard d'autrui.
    Et j'avoue qu'instinctivement, j'étais de cet avis sans oser l'énoncer. Nous verrons si c'est une autre question ou si elle est liée au débat actuel.

    [ Ce message a été édité par Zebre le 29-12-2010 à 15:38 ]
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    III- Résolution du paradoxe ?

    Eh bien, en vérité, je n'ai pas les moyens de résoudre ce paradoxe concernant les méthodes de contraception moralement acceptables. Et je ne sais pas où trouver la réponse. esprit confus

    Je me permet de citer les réponses déjà apportées par d'autres au début de ce même fuseau (que personne ne veut relire... du coup on le refait)
    Texte:
    Amodeba:
    La différence fondamentale entre ces deux types de méthodes, est que dans la méthode Billings, on respecte les temps de fécondité de la femme [et donc on ne la chosifie pas]. Dans les méthodes artificielles, (même si le latex est un matériau naturel) ce n'est absolument pas le cas. En outre, cette méthode favorise ce que JP II appelle la paternité et la maternité responsables. Les époux décident ensemble de l'opportunité d'avoir un enfant, tandis que la pilule fait porter tout le poids de la contraception (et de l'erreur) sur la femme. Car on utilise rarement un préservatif dans un couple décidé à vivre de la fidélité.

    Voyons ensuite le second point : l'intention de l'acte.
    L'acte de dissocier volontairement l'union sexuelle et la vie (dans un sens comme dans l'autre) est un péché dans le sens où c'est un manque de confiance envers Dieu. Adam et Eve, quelque part, ont péché par manque de confiance en Dieu. On ne fait pas confiance en la création de Dieu, on ne croit pas que l'on puisse dissocier amour et fécondité de façon naturelle.

    Le point important est de ne pas céder à deux extrêmes : l'union sexuelle vécue d'un point de vue "uniquement" hédoniste ou "uniquement" procréatif. En clair : même en utilisant les méthodes naturelles, on peut se trouver en état de péché si l'on vise uniquement le plaisir hédoniste, ou uniquement la génération d'enfants.
    N'oublions pas que Dieu est amour, trinité. C'est un être de relation. Et il est bien précisé que Dieu fit l'homme et la femme à son image. L'Eglise enseigne que l'union de l'homme et de la femme est image de l'amour trinitaire. Or, Dieu nous aime tant que son amour est créateur. De même, l'amour humain est "potentiellement" (pro)créateur. C'est en ce sens que l'Eglise enseigne que dissocier l'amour et la fécondité est une offense à l'amour trinitaire, par rapport à cette analogie

    Bon, il y avait un point intéressant dans ce propos :
    « On ne fait pas confiance en la création de Dieu, on ne croit pas que l'on puisse dissocier amour et fécondité de façon naturelle », mais en fait cela reste insuffisant. Le problème est faussé, il ne s'agit pas de savoir si la méthode est "naturelle" ou pas. Ce mot même n'est jamias évoqué par l'Eglise. Mais de savoir si ces méthodes sont morales ou pas. L'Eglise les déclare morale objectivement en ce qu'elles respectent les cycles naturels de la femme.

    C'est vrai qu'on sent qu'il y a là un point important. Ne pas respecter ces cycles naturels, contraindre la femme par des produits chimiques à briser ce qu'elle fait, non pas naturellement, mais par Nature, pose effectivement question.
    Le préservatif cependant n'entre pas dans ce cas.

    Bon, heureusement, une autre réponse est apportée par Choc:
    Texte:
    Choc013
    L'usage de la contraception revient à nier la fécondité, alors que celui de la régulation naturelle des naissances consiste, en quelque sorte, à l'apprivoiser. La méthode de connaissance de l'ovulation ne compromet pas la santé, et repose sur une observation scientifique d'un phénomène naturel. Plus de 40 millions de couples utilisent la méthode Billings (dans plus de 100 pays).

    "L'efficacité des méthodes de planification familiale a été le thème d'études dans bien des endroits. Les données recueillies dans le cadre d'une étude réalisée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans cinq pays (Nouvelle-Zélande, Inde, Irlande, Philippines et Salvador) ont démontré que la probabilité d'échec était de 3,4 % au cours de la première année lorsque la méthode de la glaire cervicale, dite la méthode Billings, était utilisée correctement. D'autres analyses fixent l'utilisation parfaite de la méthode "symptothermique" (fondée sur l'examen de signes multiples glaire & température), a un taux d'échec de 2 % seulement.

    Ces résultats sont comparables aux taux d'échec des méthodes de barrière utilisées "de façon typique" : 21 % avec les spermicides, 18 % avec le diaphragme et 12 % avec le préservatif masculin. Notons cependant que d'autres méthodes modernes sont plus efficaces : en cas d'utilisation typique, le taux d'échec de la pilule est de 3 %."



    Une autre réponse cite un paragraphe de Humanae Vitae qui se rend bien compte de cet apparent paradoxe (et qui m'a échappé dans mes recherches.)
    Texte:
    Humanae Vitae 16
    L'Église est conséquente avec elle-même quand elle estime licite le recours aux périodes infécondes, alors qu'elle condamne comme toujours illicite l'usage des moyens directement contraires à la fécondation, même inspiré par des raisons qui peuvent paraître honnêtes et sérieuses.
    En réalité, il existe entre les deux cas une différence essentielle : dans le premier cas, les conjoints usent légitimement d'une disposition naturelle ; dans l'autre cas, ils empêchent le déroulement des processus naturels. Il est vrai que, dans l'un et l'autre cas, les conjoints s'accordent dans la volonté positive d'éviter l'enfant pour des raisons plausibles, en cherchant à avoir l'assurance qu'il ne viendra pas ; mais il est vrai aussi que dans le premier cas seulement ils savent renoncer à l'usage du mariage dans les périodes fécondes quand, pour de justes motifs, la procréation n'est pas désirable, et en user dans les périodes agénésiques, comme manifestation d'affection et sauvegarde de mutuelle fidélité. Ce faisant, ils donnent la preuve d'un amour vraiment et intégralement honnête.
    Cette réponse est manifestement la plus complète que l'on puisse recevoir. Trop top !
    Il resterait à comprendre ce que le mot "naturel" désigne ici. Le mot original latin est bien "natura", qui n'est pas d'un plus grand secours.
    Mais si on oublie cet argument, il reste la notion de manifestation d'amour plus grand et plus honnête (pas d'artifices) dans la contraception dite "naturelle".
    Je pense que comme moi vous vous accorderez au moins à dire que ce moyen est plus honnête et parce qu'il impose un minimum de discipline, témoigne d'un amour plus grand que la contraception artificielle.

    Cela ne suffit probablement pas à déterminer l'utilisation du préservatif comme vraiment immoral... simplement comme une méthode moins convenable.

    Pour le moment en tout cas, voilà où mes recherches me mènent.



    [ Ce message a été édité par Zebre le 29-12-2010 à 15:51 ]
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    On sent que Zébre a étudié la question à fond !

    Tout ça, c'est un échange de mots, maintenant il faudrait voir la pratique !

    Seuls les parents de familles nombreuses devraient avoir le droit de répondre dans ce fuseau, surtout les femmes .

    (Ce fuseau est assez difficile à lire techniquement) !

    Zébre reprend , certaines théories de l'Eglise assez connues .
    Pour certaines, après Vatican II sont elles toujours valables ?

    La sexualité, est un domaine qui préoccupe l' Eglise, même si c'est un sujet qu'elle préfère éviter ! Elle a eu, ou elle a l'idée que les hommes et les femmes vivent dans la luxure, et donc dans le péché , peut être pour les empereurs romains les rois de France, ou les princes Saoudiens ?


    Pour les autres , c'est plus souvent, boulot , métro, dodo, et impôts .

    Déjà, ceux qui ont du boulot, sont des privilégies !

    Idées, un peu oubliée, mais très importante, c'est le coté psy !

    La sexualité serait très bonne pour l'harmonie du couple, et nombres de divorces résulteraient de cet échec !

    J'aime bien quand Pie X II, dit que c'est très bien la sexualité, mais qu'il ne faut pas exagérer ! Mais non, bon Saint Père, nous avons nos limites .

    Finalement, c'est un fuseau à conseiller aux ados de quinze ans et moins !

    Pour la procréation assistée, je ferai remarquer que c'est toujours l'homme et la femme qui choisissent pas le médecin .
    Je dirai aussi que pour un chrétien, ce qui compte c'est l'esprit et pas le corps , qui va retourner en poussières !
    141
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    Tous ces enseignements datent d'après Vatican II. La sexualité n'est pas un domaine qui préoccupe particulièrement l'Eglise, on trouve d'ailleurs assez peu de textes sur ce sujet. La morale en revanche est un sujet qui préoccupe l'Eglise, et elle a été interrogée plusieurs fois au sujet de la sexualité dans son histoire, et a dû trouver les réponses adaptées.
    Tout vient quand même du précepte du Christ : « Celui qui désire la femme d'un autre a déjà commis l'adultère ». Cette parole forte, le Christ lui-même l'a prononcée. On ne peut pas pour autant dire que le Christ se soit beaucoup exprimé sur la question de la sexualité.
    C'est très périphérique dans l'économie du Salut. Mais cela fait partie de la vie du chrétien, qui s'efforce d'être parfait dans tout ce qu'il fait. Il n'y a pas de domaine qui soit exclu de l'appel à la sainteté.
    L'Eglise nous enseigne comment vivre sa sexualité en sainteté. Elle ne consiste pas à refuser le plaisir, mais à en user de la façon qui correspond le mieux à la nature de l'Homme.

    Quant au corps, non Mendu. Pour un chrétien, le corps compte bien sûr énormément, car il est appelé à la Résurrection. Ce n'est pas seulement un véhicule temporaire de notre esprit. Il est la moitié de notre humanité. La nature de l'Homme est d'avoir un corps ! Nous ne sommes pas des esprits "enfermés" dans des corps. Nous sommes notre corps !
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    Je te remercie, Zébre, pour la recherche, la mise en forme et la qualité du travail effectué.
    Cela correspond bien à mon idée de la vision catholique du monde tel qu'il est présenté par l'Eglise.
    Ma vision est bien sûr différente mais je ne me sens pas, mais alors pas du tout, sur ce sujet, dans le pêché.

    C'est amusant car pour moi, la morale (ou la force morale) n'est absolument pas impliquée par le fait de vivre, de se chérir, par tendresse ou par amour et d'utiliser ou non un moyen de contraception pendant les périodes où le couple ne désire pas d'enfant.

    Le fait d'être fidéle l'un à l'autre est un gage de solidité, d'amour accepté ensemble en pleine décision et non pas imposé par une croyance.

    En fait pour, moi, la contraception par méthode naturelle ne représente rien.

    Je ne suis même pas sûr qu'elle embellisse une relation d'amour, en fait à chacun de vivre et d'agir comme il pense être le mieux pour sa vie.

    143
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    Citation:
    Le 2010-12-29 03:17:00, Zebre a écrit :

    III- Résolution du paradoxe ?

    Eh bien, en vérité, je n'ai pas les moyens de résoudre ce paradoxe concernant les méthodes de contraception moralement acceptables. Et je ne sais pas où trouver la réponse.

    Je me permet de citer les réponses
    Bon, heureusement, une autre réponse est apportée par Choc.

    Cela ne suffit probablement pas à déterminer l'utilisation du préservatif comme vraiment immoral... simplement comme une méthode moins convenable.

    Pour le moment en tout cas, voilà où mes recherches me mènent.


    Intéressantes réflexions, Zèbre, mais qui me rappellent étrangement un point qu'on avait déjà souligné (en 2004 !) à propos de la hiérarchie des fins du Mariage.

    Le paradoxe insoluble vient peut-être que tu as admis dans tes prémices une erreur moderniste (il s'agissait plus qu'une simple querelle d'appréciation entre les anciens et les modernes)...
    Citation:
    Le 2004-12-03 09:50:00, Choc 013 a écrit :

    Dans ce cas là, au nom de quoi l'Église refuserait-elle la contraception "pour le bien mutuel" du foyer ?
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    AndréRaider,
    Hum, pas tout à fait.
    Le discours est séduisant, mais c'est justement là qu'il faut bien voir que l'Eglise parle de données objectives de moralité, et non subjectives.
    Subjectivement, oui tu as raison. Après tout, ce qui compte, c'est l'amour... diront beaucoup.

    Mais objectivement, qu'est-ce que l'amour quand il est "dénaturé". On en peut pas prétendre tout faire au prétexte que c'est par amour (des mères tuent leur fille avec ce prétexte).
    L'Eglise montre qu'il y a une pratique de la sexualité qui "dénature" cette sexualité. Je pense qu'elle a raison. En revanche, il n'est pas toujorus évident de voir dans certaines pratiques contraceptives en quoi on touche à la nature de la sexualité.
    Utiliser des artifices chimiques ou médicaux pour priver l'acte sexuel de tout effet reproductif est manifestement quelque chose qui va à l'encontre de la Nature même de l'homme et de la femme (par exemple en déréglant chimiquement les cycles de la femme, ou en se ligaturant les trompes), et est de ce fait objectivement immoral.

    En revanche, utiliser des moyens contraceptifs artificiels ou naturels qui ne modifient pas la Nature de la sexualité me semblent difficilement tenables comme objectivement immoraux.
    De fait, les méthodes dites naturelles (vocabulaire maladroit qui trompe le débat) sont bien reconnues comem objectivement morales par l'Eglise.
    Le préservatif ou autres outils qui ne touchent pas à la Nature de l'homme ou de la femme... sont difficilement perceptibles comme objectivement immoraux.
    Ils sont bien un degré moindre de l'acte sexuel, un usage moins parfait... mais pas pour autant objectivement immoral... en tout cas dans l'ordre du respect de la nature de l'Homme tel que je le comprend.

    A chacun de vivre comme il pense, oui bien sûr, mais tout l'enjeu du croyant est justement de croire que la vie de Foi est mieux pour sa vie et le rendra plus heureux dans cette vie et dans celle à venir, et de croire que l'Eglise est compétente pour donner les indications de cette vie de Foi.
    Après, nul n'est de toute façon contraint( par je ne sais quelle emprise maléfique) de vivre ce que prône l'Eglise.
    Mais l'Eglise n'en a pas moins pour rôle de prôner cette vie là.

    Choc013,
    intéressant cet échange, mais je ne vois pas trop en quoi il vient résoudre le paradoxe. L'échange est une dispute pour savoir si une des fins du mariage prime sur l'autre. Je ne vois pas très bien en fait l'intérêt de cette question (mais je devais le voir à l'époque puisque c'est moi qui ait lancé ce fuseau suite pour poursuivre un débat commencé ailleurs).
    Quel que soit l'ordre des fins du mariage (si ordre il y a), cela ne résoud pas, je crains, la question d'une contraception qui parfois est permise... parfois pas, des les cadres moraux que nous avons vus plus haut.
    145
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    Le sujet est très difficile, parce que nombre de comportements humains sont inexpliqués et même inexplicables .

    On a fait souvent intervenir Satan, dans les relations hommes /femmes , et aussi dans les autres relations!

    L'homme n'est pas forcément maitre de son propre corps, et certains sortent de la norme !

    Il faut bien reconnaitre que beaucoup de choses nous dépassent, c'est sans doute qu'il faut approcher tous ces problèmes avec humilité .

    L'Eglise est là pour aider, pas pour condamner !

    Aussi dans notre époque moderne, pour avertir, il n'est pas certain que les messages de l'Eglise soient toujours compréhensibles , en plus l'Eglise se tient en dehors du monde agité, c'est prudent, mais elle y perd de sa crédibilité !

    La vie est pleine de pièges, même pour l'Eglise !
    146
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    Les méthodes d'auto-observation sont neutres du point de vue moral (et chimique Sourire ). Cela veut dire qu'elles peuvent être utilisées pour une juste cause, ou pas !

    Attention aux termes employés, la "contraception" n'est jamais permise, puisque il doit toujours y avoir "ouverture à la vie", dans un acte qui y est orienté par nature.
    Un peu comme se faire vomir pour manger davantage serait un acte intrinsèquement désordonné.
    147
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    Choc, parfait, donc je repose ma question posée plus haut :
    Comment avoir une relation sexuelle sans vouloir d'enfants... tout en sauvegardant la finalité de procréation à mon acte conjugal ?...
    Comment ne pas vouloir d'enfant lors de mon acte sexuel, tout en le laissant ouvert à la vie ?
    Là je me creuse la cervelle. Euuuh...
    148
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    C'est justement là que la réponse peut être liée à l'ordre des fins du mariage.
    Il y a de multiples façons de partager son amour avec son conjoint. Mais une relation sexuelle est "par nature" ordonnée à la vie.

    Ce que dit ici l'Église est une anthropologie véritable : on ne peut pas -sans contradiction- séparer le sexe de la vie, en excluant l'enfant (comme possible). D'où cette nécessaire ouverture à la vie , même dans le cas de régulation naturelle.
    149
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    Ben, les méthode de planification des naissances sont quand même très clairement, au moment de l'acte sexuel, fermées à la vie... c'est même le but du jeu.
    150
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    Eh bien non... C'est là où est l'erreur.
    Utiliser notre raison (donnée par le créateur) pour tenir compte du jour de l'ovulation n'est pas intrinsèquement désordonné (comme l'est la contraception chimique ou mécanique), tout dépend alors de la juste cause.
    Mais même dans ce cas là, on n'a pas le droit d'être fermé à la vie... que Dieu peut donner quand même !
    Ce qui serait le cas si on disait "moi j'ai pris mes précautions, alors si l'enfant vient quand même, je n'y suis pour rien : direction le centre d'Orthogénie".
    151
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    L'important c'est de croire qu'on y croit.
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    Il ne s'agit pas d'abord de savoir si c'est désordonné ou pas.

    Il s'agit de savoir ce qu'implique la cohérence du message.

    Le message est qu'on ne peut pas vouloir de relation sexuelle sans être ouvert à la vie.
    Quand je pratique les méthode de régulation des naissances dites naturelles, mon objectif est bel et bien de ne pas procréer. C'est le but poursuivi, il n'y a pas à se dire de mensonges.

    Suis-je fermé à la vie pour autant ?
    Choc, tu fais là un distingo sur lequel je rebondis : je peux ne pas vouloir enfanter ET ne pas etre fermé à la vie (d'après ce que tu dis).
    Oui, mais c'est vrai aussi de certaines pratiques de régulation des naissance utilisant un artifice extérieur (le préservatif, par exemple, qui n'est pas plus un contraceptif, si on l'entend en son sens propre, que le retrait ou la relation aux périodes sciemment infécondes).

    Je pense que l'on peut très bien admettre que dans un couple, les époux qui utilisent un préservatif peuvent très bien être ouverts à la vie en cas d'échec. Mais leur volonté est bien de ne pas enfanter, tout comme dans la relation en périodes infécondes.

    (et je ne vois pas comment on peut faire un lien entre un "je n'y suis pour rien", et la suppression de l'enfant inattendu... Je n'y suis pour rien à la réélection de G.Bush, avais-je le droit de le supprimer de ce fait ? Quand on n'y est pour rien, on accepte ou on refuse ce qui arrive, mais on n'y peut rien, justement !)


    Ensuite seulement, si l'on veut parler de ce qui est désordonné ou pas, il faut voir. L'usage du préservatif est désordonné, oui, car il ne répond pas à l'usage de la sexualité, ordonné au bien des époux et à la procréation.
    Mais si tel est le cas, la régulation des naissance est tout aussi désordonnée, puisqu'elle refuse que la relation sexuelle soit ordonnée à la procréation.

    Ce n'est donc pas ainsi que j'avais compris le message de l'Eglise qui accepte la régulation des naissance comme quelque chose qui n'est pas désordonné. La question qui demeure est celle du "moyen" employé.
    Le moyen de l'observation et du choix des moment de la relation est déclaré moral. J'ai quand même du mal à voir en quoi le choix du moyen (pour arriver à la même fin), quand ce moyen n'est pas lui-même contraire à la Nature de l'Homme, serait immoral.
    Inférieur, imparfait, certes. Mais objectivement immoral, je ne vois pas. (sachant que l'objet préservatif en lui-même est neutre, ni moral, ni immoral. Seul l'usage qu'on est fait et la fin poursuivie est immorale ou non. Et en général, elle l'est (je peux bien faire des ballons d'eau avec sans encourrir d'excommunication) Grand sourire ).
    (Quant à la technique du retrait, pour prendre un autre exemple (et sans discuter de son efficacité ou non), c'est encore un moyen d'avoir une relation sexuelle dans le but de ne pas enfanter. Et personne ne prétendra que ce moyen n'est pas naturel (dans le sens de la Nature de l'Homme, comme toujours dans ce discours)).


    [ Ce message a été édité par Zebre le 29-12-2010 à 18:58 ]
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    Je crois que ça devient brumeux !
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    Mendu >> « la sexualité n'est pas un péché ! Je ne suis pas certain que tous les catholiques partagent cet avis . et à toutes les époques »
    C'est là un procès d'intention.
    Moi je suis à peu près certain du contraire, tout simplement parce que si ce n'était pas le cas, les familles les plus catholiques n'auraient pas eu tendance, partout dans le monde et à toutes les époques, à avoir autant d'enfants. C'est même comme cela que le Canada est devenu catholique (et c'est comme cela aujourd'hui que la France deviendra islamique, heureux de voir qu'à ce sujet musulmans et catholiques ont la même vision Grand sourire )
    Mais tu confonds sans doute avec la morale rigide des WASP, qui n'est pas catholique.
    155
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    Mendu a raison de souligner que le débat devient obscur.


    On patiente dans le silence (électronique) 24 ou 36 heures.
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    Heureusement, que la sexualité n'est pas considérée comme un péché par tous les catholiques, parce qu'il n'y aurait plus de catholiques depuis longtemps .

    ça serait mieux si c'était clair, et même simple !

    l'intellectualisme est un danger !
    157
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    Pour ce soir, terminez agréablement l'année.

    Ne la gachez pas avec des risques inconsidérés en excitants, conduite dangereuse et autre bêtise.

    Trés bonne fin d'année et surtout, sortez couverts .
    158
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    T'es gentil mais on est dans la section catholique du forum alors ton "sortez couverts" tu en fais un suppo. Merci.
    159
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    Bah, on est dans le sujet.
    Le bon conseil catholique à donner est : ne "sortez" pas si ce n'est votre époux.
    Mais pour ceux qui refusent de suivre ce conseil, il n'y a rien de stupide à les alerter d'un point de vue purement sanitaire. Si vous voulez faire les cons, mettez un casque !

    Mais c'est vrai que le fameux "sortez couverts" est assez agaçant à la longue, car après tout il encourage à "sortir", autant que d'encourager à être "couvert"...
    160
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    Bien sûr que c'est légérement agacant.
    Il m'est revenu en tête en revoyant un histo des best of de Caunes.
    C'est tout comme le "avec modération".

    Bonne nuit Cerf, Zébre, etc ... Copains !
    Quant au suppo, c'est l'inverse, mieux vaut enlever l'enveloppe. Bonne nuit !
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    Zèbre, il ne s'agit pas d'être ou de ne pas être fermé à la vie, mais que les actes sexuels le soient ou non... En conséquence, comme j'ai essayé de l'expliquer, le fait d'utiliser un préservatif implique de facto que l'acte sexuel est fermé à la vie, puisqu'on empêche artificiellement la rencontre éventuelle des gamètes.

    Avec Billings, on s'unit lors des périodes infertiles, mais ces unions sont infertiles naturellement. Je disais dans mon dernier message que le don total des partenaires impliquait l'acceptation de la fécondité de chacun dans le couple, ce qui n'est pas le cas avec les méthodes contraceptives quelles qu'elles soient.

    Le problème en fait est que même avec les méthodes naturelles, du fait de leur efficacité, on peut être dans un esprit contraceptif, eh oui...
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    Mouais. J'aimerais bien comprendre en quoi un acte sexuel commis un jour où l'on sait que la femme est inféconde serait "ouvert à la vie".
    Et c'est très beau, cette "ouverture", ce "don total de soi" etc... C'est très beau... en théorie. Parce que, quid si l'un des deux époux est atteint d'une maladie sexuellement transmissible ? Quid si une éventuelle grossesse risque fortement de tuer la maman ? Quid si la situation sociale des époux ne leur permet pas d'avoir un nouvel enfant ? Ces personnes qui s'aiment sont-elles condamnées à l'abstinence ? Parce que, ne nous leurrons pas, dans leur cas, ce sera soit la capote (pour le premier cas), soit la méthode Billings utilisée "dans un esprit contraceptif", soit... rien du tout. Et je ne crois pas que rien du tout soit très bon pour la pérennité d'un couple.
    164
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    C'est effectivement trop souvent mal présenté et assimilé à "de la contraception naturelle". Il faut refuser ce terme et la mentalité contraceptive, si l'on veut les méthodes d'auto-observation ( = repérant le jour de l'ovulation, et donc la semaine de fécondité) soit différentes et moralement acceptables (dans certains cas, sérieux)...

    D'où l'expression "rester ouvert à la vie" qui revient sans cesse dans l'enseignement de l'Eglise.

    D'un simple point de vue philosophique, rappelons qu'un mal est un manque d'être ; par exemple ce qui prive un acte de sa finalité spécifique.

    « La contraception prive intentionnellement l'acte conjugal de son ouverture à la procréation et opère par là une dissociation volontaire des finalités du mariage. » Instruction Donum Vitae
    165
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    Les filles, préparez-vous à devenir mères de plusieurs portées, avec un peu de chance, vous aurez 15 ou 20 enfants!
    C'est tellement beau, la vie.
    166
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    Argali, le terme de "portée " est hyper dévalorisant ne trouves tu pas ?
    .. et puis chaque femme n'est pas aussi fertile.

    Il n'y a rien de plus difficile que de faire un enfant.

    On en reparle quand tu souhaiteras devenir maman.
    J'espère pour toi que toi et ton mari n'aurez aucune difficulté pour mettre en route un enfant , que tu ne rentreras pas dans une PMA, avec toutes les difficultés physiques et psychologiques ( et de bioéthique) qui y sont liées.
    Oui vraiment je te souhaite cela.
    167
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