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Auteur | l'avortement |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Citation: On en revient donc à ce que je disais plus haut. Je peux aller un peu plus loin dans cette voie. D'un côté, on a un fait mesurable, quantifiable et prouvable, et qui n'a donc d'autre choix que de devoir être communément admis par tous : la présence de conscience, qui définit l'être du non-être (les limites exactes relevant des avancées et du débat scientifique). Personne ne viendra me taper sur les doigts pour l'ignoble assassinat d'un tas de caillou, ou d'une colonie de bactéries. C'est le socle commun minimal irréfutable sans preuve cartésienne contraire. Ceci étant posé, un courant moral peut-il se permettre d'imposer des limites supplémentaires par l'interdiction totale de l'avortement à tous, sous le prétexte d'arguments invérifiables autrement que par la foi, la croyance ? Ce sont des conviction que je peux trouver respectables, mais qui n'ont, il me semble, pas à être ainsi imposée. Est-ce donner dans le dialogue de sourd que de dire ça ? J'entends déjà des dent grincer. Ceci étant, puisque tu parles de la prise de conscience de soi-même, il est en effet évident que celui-ci est un stade moins... basique de la conscience que celle qui se limite à ce qui nous entoure. Mais comme je l'ai dit, j'accorde sa valeur à l'être dès le stade de conscience le plus faible possible, donc je ne pense pas qu'il y ai vraiment débat entre nous à ce sujet. Enfin... Je suis assez d'accord avec toi quand à la limite floue du "mal/pas mal". C'est en effet un problème que soulève mon raisonnement. Dans la fourchette limite fixée de manière cartésienne, je ne trouve rien d'autre à dire que le problème est à laisser aux concernés ; que chacun se débrouille avec sa conscience. Comme je l'ai dit, en mon nom propre, je m'arrangerais maintenant avec MA conscience en refusant l'avortement d'un enfant de moi (il n'en aurait peut-être pas toujours été ainsi, et cela pourrait changer). Mais ce n'est pas pour ça que j'interdirais à d'autres de le faire. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
L'apparition de la conscience
Citation: S'il y a débat, c'est qu'il n'y a pas de certitude irréfragables C'est donc bien ce point "scientifique" : le début de la conscience qui pose problème comme "socle commun". Qui peut dire de façon irréfutable à quel stade elle apparait et si on peut dire qu'elle commence, on peu dire à qu'elle stade elle disparait, ou qu'elle cesse de régire le corps qui l'habite?? et c'est bien là où - au delà de toutes considérations religieuses -, est la problématique et le danger de dérive. C'est pourquoi personnellement, et toujours sans aucune considération ou référence religieuse, je prétends que la vie - l'être commence à exister dés la fusion mécanique de la fécondation de l'ovule et qu'elle cesse lorsque le cerveau est "mort". Qu'entre ces deux "pôles" l'"être" est une suite de transformation, de progression et de destruction naturelle des cellules, et qu'"obstruer" ce processus, c'est donner la mort. Je sais! c'est brutal, net précis, mais si nous voulons nous protéger de toute dérive eugénique ou pervers, nous n'avons pas d'autres choix que d'accepter ce postulat, à moins de m'en proposer un plus acceptable et plus sure, je n'en vois pas d'autres. |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Ha, mais toute avancée scientifique fait toujours débat pendant un certain temps, et certaines choses qu'on croit vraies pendant un temps peuvent se révéler finalement fausses, ou simplement partiellement exacte. Mais la tendance est toujours de s'approcher au plus près de la réalité des faits.
Pendant un temps, il n'est donc toujours possible que de se contenter que de fourchettes admises par consensus. Je vois dans ton dernier message que tu accordes toi aussi une grande importance à la conscience, car tu dis toi-même que la vie cesse quand le cerveau est mort. C'est bien que la question peut encore se poser tant que le cerveau... n'existe pas encore. Je ne nie pas qu'entre certains stades il y ait un certain... flou artistique (du moins encore pour le moment ; je ne suis pas sûr que ça s'améliore beaucoup, mais je ne jurerais de rien). De même que j'ai parfaitement conscience qu'il y a un assez gros problème derrière celui-ci (par contre, je crains assez peu les dérives). Mais tout n'est pas toujours simple, et c'est bien pour ça que, dans certaines limites, les réponses ne peuvent plus qu'être personnelles ou dogmatiques. Dans ces limites, c'est donc bien à chacun de voir avec ses propres convictions morales (oui, je radote !). C'est pour cela qu'il me semble important de conserver une certaine possibilité d'avorter pour ceux qui le souhaiteraient. En effet, laisser une certaine liberté d'avortement (dans cadre de certaines limites²) comporte certains risques graves. Comme toutes les libertés (hélas ? heureusement ?), non ? J'ai l'impression d'en arriver au point ou le problème fini par être : "Que privilégier ? La liberté, l'existence, ou bien carrément la vie ?". Je tente d'équilibrer les deux premiers et l'exercice est périlleux. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: L'être c'est ce qui est. Il y a des êtres minéraux, végétaux, animaux, humains. Ensuite, tu fais un contresens courant sur le Cogito ergo sum de Descartes. Descartes prône le doute systématique. Il cherche à douter de tout pour déterminer ce qui est vrai. La première constatation à laquelle il arrive et dont il ne peut douter c'est qu'il pense. Une autre évidence c'est que si on n'est pas, si on n'existe pas, on ne peut pas penser. Autrement dit, son raisonnement est :
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Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
BenjaminL
Ce n'est pas une question de "conscience" lorsque le cerveau est mort, c'est qu'il n'y a plus d'influx électrique, tu sais ces petits influx qui animent tes muscles, coordonnent tes viscères et tes cellules dans leurs fonctions et dans leur cycle animation, destruction, remplacement, régénération. Quand cette activité cesse les corps n'est plus en vie, c'est au delà du coma "dépassé", les cellules cérébrales commencent à rentrer en état nécrotiques. Après évidemment chacun est libre en conscience, de choisir le point qui lui convient pour définir le début de vie, mais qu'il y prenne garde que celà n'aide pas certain à définir aussi, celui qui à le droit de vivre, en modifiant le curseur. Tes trois points : liberté, être et vie sont des points de philo. liberté que de crime commis en ton nom, pour moi la liberté de l'autre c'est mon ivresse - c'est bien agréable car celle ci sauvegarde la mienne. l'être et la vie : comment être sans vivre, comment vivre sans être, en paraissant autre peut être? Est ce bien là le débat??????? |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Citation: Merci pour la correction et la précision. Ceci étant, ça ne change en rien le fond de mon propos ; enlèves-y juste la référence à Descartes. Sur ce, j'me barre, j'ai à bosser, aujourd'hui. :o |
okap1 Membre notoire
Nous a rejoints le : 31 Juil 2008 Messages : 77 Réside à : Lille |
Citation: On a manqué un point important ici puisqu'on ne parle que de la mort de l'humain développé (et né). Pourtant, tout organisme vivant nait et meurt, cela s'applique aussi à l'amibe. Si l'on choisit la conscience comme stade où l'avortement n'est plus acceptable, on a une limite à définir dans un cadre neurologique, déterminer quand un phoetus dispose des capacités neuronales à ressentir. Si c'est la potentialité qui compte, alors même le stérilet est considéré comme abortif, parce que c'est de la fusion de deux cellules que se développe un être humain. Mais on ne vit pas en théocratie et le dénominateur commun acceptable par le plus grand nombre ne pourrait être (in concreto) que le seuil neurologique, je pense. |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Je rejoins parfaitement Dingo dans son analyse, ce n'est pas la vision religieuse qui me pousse à dire que l'on tue un humain en avortant.
Aujourd'hui, on tue 200000 enfants . C'est la réalité. Au nom de la science, on débat : ces 200000 bouts de chair, ont-il la nature humaine? et de se dire que la science permettra bien un jour de trancher.... Mais pendant ce temps là, on continue d'avorter. Alors franchement, si la sainte science vient un jour trancher le débat en disant : ben oui, ce sont bien des humains...qui pourra dire que le fameux "principe de précaution" inscrit dans la constitution a été respecté???? valable pour les coquilles St Jacques, et pas pour les petits d'homme? Personnellement, je n'ai pas besoin que la science réponde seule à cette question de l'humanité du foetus. Je crois que c'est inscrit profondément dans le coeur de l'homme (et surtout de la femme, qui si elle essaye de mieux connaitre son corps et ses rythmes biologiques, de s'interroger sur la maternité...sait bien que ce qu'elle porte n'est pas juste une masse cellullaire) |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Citation: voilà bien le danger de cette loi que je taxe d'obscène, pour le confort morale - elle nous force à prendre un point en delà de la conception pour définir le seuil de le nature humaine. je souligne que je ne parle en aucun cas en vertus d'une quelconque conviction religieuse, juste par respect de la vie qui pour moi est sacrée - le décalogue est accepter même par les non croyant depuis quand même quelques siècles. Accepter cette notion de seuil neurologique- non vérifiable car instable d'un être à l'autre - c'est accepter que demain - (fécond est le ventre d'où sort la bête immonde disait de obaldia en parlant de certain totalitarisme amoureux de la pureté arienne) - un totalitarisme bouge le curseur sur d'autres critères. Ce risque pour moi est inacceptable. Que chacun se détermine et détermine sont refus de voir se perpétrer ou se poursuivre une vie, en sachant qu'elle y met un terme, celà est l'honnêteté. Et la loi doit pouvoir l'accepter, sans faux fuyant. Bien sur dans ce cas l'abolition de la peine de mort en prend un sacré coup. La liberté de chacun ne peut s'exprimer que dans le choix entre plusieurs options; ce qui implique la connaissance de tous les éléments du choix. C'est pourquoi - je le répète sans référence à aucune religion- à titre personnel compte tenu de tout ces points je suis contre l'avortement, étant aussi totalement contre toute forme de peine de mort. |
Polydamas Membre familier
Nous a rejoints le : 08 Août 2007 Messages : 461 |
Pour ceux qui connaissent la situation américaine, il est intéressant de remarquer que celle qui fut à l'origine de sa légalisation, Normam Mc Cormey, sous le pseudonyme de Jane Roe, est devenue une militante pro-life.
Ce qu'elle raconte dans un bouquin publié aux éditions de l'Homme Nouveau. Vidéo de présentation sur ce blog. |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Moi j'aimerais bien connaitre la position du camarade Polydamas par rapport au Balut... Baloooouuuuuuuuuuuuuuut |
Miss Pomme Petite pomme
Nous a rejoints le : 12 Mai 2005 Messages : 4 661 Réside à : ...je ne suis pas parisienne... |
J'aurais parié, j'aurais gagné !
Il te dira certainement que la différence entre un canard et un bébé, c'est que le bébé a une âme alors que le canard n'en a pas. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Miss Pomme
En dehors du fait que ton argument ne tient pas pour des non croyant, pour eux l'âme est un concept de croyant, et cette philosophie hathée est respectable, alors qu'il y a une réalité concrète. J'ai pendant 3 ans gagné ma vie en produisant des canard col vert, de la ponte à l'éclosion et ce jusqu'à les plumer, non sans les avoir sacrifiés avant, pour les commercialiser en filet (-bien bon - appelés magret-) Entre l'œuf (ou les œufs - quelques centaines par jours)) que je ramassais consciencieusement chaque matin et que chaque semaine je mettais en couvoir, pour 33 jours plus tard en sortir des canetons, puis quelques mois plus tard les débiter en magret, ce n'était qu'une suite d'évolutions de petit animaux, dont en tout état de cause l'évolution correspond stricto sensus à celle d'un être humain, sauf que j'y mettais fin volontairement pour des raisons commerciale. (et gustatives ) Si j'avais écrasé un œuf, volontairement, après la ponte, à quelques moment que ce fut de la couvaison avant l'éclosion, c'est bien un caneton qui ne serait pas né (pardon éclos). Si la comparaison vous choque tant pis, je n'en ai pas de meilleures, vécues! - et ce sans aucune notion religieuse, donc compréhensibles par beaucoup, pour prouver qu'un avortement c'est une vie à laquelle on met un terme. Et que l'on se cache derrière des données neurologiques arbitraire - arbitraire car variables et non pertinentes d'un scientifique à un autre - pour définir le début de l'être humain, pour se donner bonne conscience n'y change rien!!. c'est une vie à laquelle on met volontairement un terme, appelez cet acte comme vous le voulez, la réalité dure est là. Qu'ensuite on réfléchisse aux multiples cas auxquels, notre société se doit d'apporter solidarité, assistance, compassion et compréhension, c'est un autre propos. Et c'est peut être le plus important de réfléchir à ces cas, charitablement . |
Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
En dehors du fait que ton argument ne tient pas pour des non croyants, pour eux l'âme est un concept de croyant, et cette philosophie athée est respectable, alors qu'il y a une réalité concrète.
Attention, l'âme n'est pas d'abord un concept de croyant. Au sens le plus commun, l'âme est ce qui anime les êtres vivants. On distingue donc 3 types d'âmes: végétative, sensitive, rationnelle. Lorsque Miss Pomme distingue le canard de l'homme par l'âme, il faut entendre l'âme rationnelle (qui d'ailleur est spirituelle, c'est-à-dire hors de la matière mais c'est un autre sujet). Un athée peut très bien parler d'âme rationnelle. Cette distinction est capitale pour ce sujet, car comme le montre bien Dingo, si écraser un oeuf, c'est mettre un terme à une vie, déchiqueter un embryon c'est aussi mettre un terme à une vie. Mais la vie de quoi? D'un être végétal, sensitif ou rationnel? Tuer une brute (au sens d'animal non doué de raison) ne pose aucun problème, il n'en est pas de même s'il s'agit d'un homme (= animal rationnel). L'embryon est-il un être vivant animé d'une âme rationnelle, si oui, à partir de quel moment? Pour Okap1, il n'y a pas que la science expérimentale d'un côté et la science divine de l'autre. Cette dernière n'a pas, loin s'en faut, comme premier objet les êtres vivants, mais la science expérimentale ne peut étudier le vivant que dans le singulier (tel être vivant, telle partie du vivant); elle n'est pas capable d'étudier le vivant en général puisqu' on ne peut pas mettre la vie simpliciter dans un laboratoire. Les sciences expérimentales (biologie, neurologie) ne sont pas aptes à donner le début (ou la fin) de la vie. Sur ces questions de bioéthiques, nous vivons encore beaucoup trop sur l'utopie du XIXème qui voyait la science mathématisée venir au bout de l'explication de tout. Le sujet est en fait avant tout philosophique et c'est la philosophie, prenant en compte les apports de la science moderne, qui peut répondre à la question quand commence la vie humaine? |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Citation: ce qui permettras demain à n'importe quel philosophe de définir, la vie humaine- donc la nature humaine - excuse moi, je me refuse à laisser courir ce risque à la société de demain. Il est plus facile - plus honnête- plus sur- plus raisonnable - et je dirais rationnel - d'accepter que la vie est un tout, de la fécondation à la mort, et de faire en sorte que la société se penche sur le problème de l'aide à apporter à chaque cas, ce qui du coup éviteras que l'avortement ne serve de méthode contraceptive. Dans le journal de psychologues, je viens de lire des articles sur la prévention et l'accueil de la souffrance de l'enfant et de sa famille, sur le suicide, sur le soins mis pour que les adoptions (adoptant et adoptés) ne soit pas source de déstabilisation et c'est bien. On prend en compte mille détresses, ou sources de déstabilisation. Pour la jeune femme enceinte, perdue, égarée, (violée) RIEN, débrouille toi, il y a l'avortement pour les unes, la résignation et la souffrance enfouie au plus profond pour les croyantes, vous ne croyez pas que c'est un peu facile!!!!!!! Alors pour ce faire et avoir la bonne conscience, on accepte de limiter la vie humaine à des critères inacceptables quel qu'ils soient, car trop sujet à variations en fonctions des sensibilités, ou des options philosophiques, vous ne voyez pas que vous ouvrez des boites de pandore que vous ne pourrez jamais refermer, le jour où VOUS OU LES VÔTRES SEREZ CONCERNE PAR CES LIMITES ARBITRAIRES!. |
Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
Dingo, tu oublies un élément capital: quand je parle de philosophie, je parle d'une science. Son objet est la vérité, non des opinions...
Citation: Voilà une proposition purement d'ordre philosophique. Pour aller un peu plus loin dans mes développements entre sciences expérimentales et philosophie, je te dirai que pour savoir quand la vie humaine commence il faut connaître la nature humaine. Que nous dit la science expérimentale de la nature humaine. Elle ne peut parler que de la matière, elle peut donc dire de l'homme que c'est un bipède, qu'il utilise des outils... Elle n'est même pas capable de dire que l'homme est rationnel. Ca, c'est la philosophie qui le dit. Je reviens aussi sur l'idée d'Okap1 de prendre la conscience comme stade où l'avortement n'est plus acceptable. Cela ne tient pas. Il faut en effet préciser le sens de ce mot décidément beaucoup trop employé sans définition claire. Si la conscience est le simple fait de ressentir, alors le foetus la possède comme n'importe quel animal, du coup on revient au problème du canard: il faut montrer que ce foetus est un homme et non une brute. Si la conscience est la capacité de l'intelligence à revenir sur son propre acte (non seulement je réfléchis, mais je me vois en train de le faire) alors je doute même qu'avant plusieurs semaines le bébé né possède cette capacité. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Bessou
Citation: ce que tu dis est aussi valable après la naissance pendant de longs mois, et pour pas mal d'humain adultes. A ce niveau de démonstration, je me refuse de continuer c'est stérile, à partir du moment où un humain - veut prétendre ou crois pouvoir prétendre à définir le début de la nature humaine, c'est effectivement le point de non dialogue possible car c'est la porte ouverte à toute les dérives, à l'acceptation de la peine de mort, et sur ce terrain je n'y vais pas et laisse chacun à sa conscience- face à sa conscience pour le jour où sa propre nature humaine risque aussi d'être contestée par d'autre. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Citation: "c'est bien un caneton qui ne serait pas né", d'accord... Mais la question est plutôt de savoir si ce qui a été détruit est ou non déjà un caneton... Citation: "arbitraire", oui et non... On ne décide pas non plus "comme ça au gré des envies". Ceci dit, je suis d'accord que c'est tout de même relativement "arbitraire"... Mais définir le "début de la vie" (au sens non pas de la vie biologique, mais de la vie en tant qu'Etre Humain (ou animal) comme le moment de la fécondation, c'est tout aussi arbitraire! Citation: ("apte", je ne sais pas; mais en tout cas, ça peut quand même aider de savoir "comment ça fonctionne", non?) Et en même temps, il faut bien définir la fin de vie! (sinon, certes, on ne remplirais pas les cimetières, mais on remplirais les lit d'hôpitaux... Et pas qu'un peu) Alors, pourquoi pas aussi le début? |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
bien sur c'est un caneton qui était écrasé - j'en ai fait trop souvent l'expérience et la photo, le montre bien - différent, mais avec la même différence qu'il y a entre un bébé et le jeune homme de vingt ans qu'il deviendra où entre une jeune fille de 18 ans et ce qu'elle sera quand dame mure elle aura 70 ans
la fin de la vie - c'est un électro-encéphalogramme plat, c'est la rigidité post-mortem. c'est à dire plus aucune fonction cérébrale, même si on ne fait pas systématiquement d'électro-encéphalogramme, on sait bien qu'on n'ensevelit que très rarement des êtres vivant. Le pernicieux de vouloir à tout prix définir la vie au delà de la conception, c'est pouvoir demain définir le moment où on pourra euthanasier légalement, ne nous leurrons pas. |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Citation: Et encore, ce n'est pas sûr... |
Polydamas Membre familier
Nous a rejoints le : 08 Août 2007 Messages : 461 |
Meu non, dingo, l'opposition à l'IVG n'a rien à voir avec la religion...
Comme le montre un ami, dont je reprends éhontément le texte, (c'est une discussion entre libéraux, il y a du vocabulaire un peu spécialisé autour du libéralisme, mais l'essentiel y est): Citation: |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
mon cher Polydamas si tu vois une fois où j'ai défendu ma position contre l'avortement au titre d'un quelconque point de vu religieux ou d'une quelconque religion,
hé bien, soit tu dois te faire appareiller de verres correcteurs, ou bien, réapprendre ton abécédaire |
Polydamas Membre familier
Nous a rejoints le : 08 Août 2007 Messages : 461 |
Citation: Je réagissais à ça, j'ai survolé le reste, et effectivement, tu ne défends pas cette position. En tout cas, mon texte vient compléter le tien. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
ce dont je te rends grâce et t'en remercie très fraternellement car ce texte - d'une vrai profondeur - correspond parfaitement à TOUTES mes convictions
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Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
Citation: Je suis assurément tout à fait d'accord avec cette proposition donnée en citation par Polydamas Avec quand même cette nuance que (et je suis désolé de passer sur le plan théologique) l'Eglise ne se prononce pas sur la question de savoir si l'infusion de l'âme rationnelle a lieu dès le premier instant de la fécondation ou plus tard. //Fin du mode religieux. Cette citation est très bien, mais ce que j'essaie (maladroitement) de dire depuis plusieurs posts, c'est que pour qu'elle soit un argument face au pro-avortement, il faut la démontrer de manière convaincante. La question que je pose est donc comment la science montre l'existence d'une nature rationnelle? Et je dis que la science expérimentale même si, comme dit Sarigue/Elec' elle nous renseigne sur le comment ça fonctionne, ne peut pas faire cela car la rationalité est immatérielle. Je persiste donc à dire que le débat pro-vie ne (peut) doit pas se limiter à des arguments scientifiques, mais doit élaborer des argumentations d'ordre philosophique sans être pour autant religieuses afin de prendre bien en compte cette réalité de l'homme qui est à la fois matière et âme spirituelle. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Hélas mon pauvre Bessou sur ce sujet comme sur tant d'autre, tu ne feras jamais boire un âne qui n'a pas soif.
Et quelques soit la solidité des arguments que tu apporteras, ils resteront sur leurs convictions. En autorisant l'avortement par cette loi obscène qui s'arroge le droit de définir à quel moment un enfant devient un être humain, la boite de pandore a été ouverte, et elle n'est pas prête à être refermée. Avec tout les risques de dérives dont beaucoup ont évoqué les réalités sur ce fuseau.. Il est des personnes qui sont capable de te dire qu'il fait nuit alors que tu es en plein jour, et même si tu lui dis "regarde donc le soleil - tu vois bien qu'il fait jour", il te soutiendra mordicus - mais non il fait nuit!!!. Il ne reste plus que la force de la conviction personnelle pour n'accepter aucun compromis ou complicité personnel avec ces meurtres autorisés. Et essayer d'influer la société dans laquelle nous vivons, pour qu'elle accepte d'apporter des solutions autres (plus généreuses, plus solidaires, plus réalistes, à ces jeunes femmes qui toujours se trouvent en état de désespérance. je ne peux pas croire - sauf quelques militantes extrémistes - (nous en avons tous entendu) - qu'une seule de ces femmes l'ai envisagé ou pratiqué de gaité de cœur. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Citation: "La photo le montre bien"? CETTE photo, montrant un foetus déjà assez développé, peut-être... Ca n'empêche pas de se demander si un embryon de l'espèce X (qu'il s'agisse d'humain, de canard, de...) est déjà un être à part entière de ladite espèce dès la conception ou pas. Par ailleurs, en t'appuyant sur "la photo" (comme le font beaucoup de "pro-vie" (ou devrions nous parfois dire plus exactement, "anti-avortement") en fait, tu te bases sur l'apparence... Mais si avoir l'apparence de... peut être une condition nécessaire, est-ce une condition suffisante? Texte: Voilà un bel exemple d'affirmation gratuite et tout aussi arbitraire que de dire que l'être n'est humain qu'à la naissance... La conjonction "or" utilisée ici n'est pas un justificatif, et cette affirmation est loin d'être évidente. J'attends donc (toujours...) la démonstration par A+B et sans contre-exemple possible que l'oeuf (qu'il soit humain ou de canard...) est déjà un être à part entière doté de tous les droits (j'ai envie de dire, "et devoirs", car l'un va rarement sans l'autre) de son espèce... Citation: Les "pro-vie" s'arrogent tout autant le droit de définir à quel moment l'être devient humain! Entre les deux camps, on n'est pas d'accord sur ce "moment", c'est tout. Mais à part ça, chacun s'accorde à lui-même un droit qu'il dénonce chez l'autre... Et chacun fait autant sa propagande que l'autre. Bref, dans ce monde, c'est "l'autre est con, c'est moi qui détient la Vérité" (sur ce point, un camp est même plus affirmatif que l'autre, j'ai l'impression...) Mais c'est aussi "faites ce que je dis pas ce que je fais". Ca promet... |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
ok Sarigue ta démonstration et ton propos tiennent la route, je te le concède, alors accepte que nous allions à l'autre bout, après la naissance.
A partir du moment où pour des motifs, quels qu'ils soient, tu acceptes comme postulat que la vie humaine ne démarre pas dés la conception, mais à partir de certains critères. Tu acceptes de facto que demain quelqu'un, qu'un groupe humain - scientifique, politique, religieux ou philosophique, décrète que la vie humaine correspond également à des critères d'aspect, de santé, de vigueur, d'autonomie, ou de QI que certains n'auront pas, ou n'aurons plus. Nous aurons ainsi le " bonheur" d'avoir aussi accepté qu'une sous espèce d'humain existe, ou n'existe plus si on décide de la supprimer au nom de l'espèce supérieure. je doute que cette éventualité te conviennes, or je penses qu'on n'a pas le droit, qu'on ne peut pas faire l'économie de cette réflexion au delà de la naissance. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Le problème du "principe de précaution" (que tu sous-entends ici...) c'est qu'en l'appliquant à tout-va, on ne fais tout simplement plus rien!
et puisque tu parles du risque d'existence de groupe se décrétant supérieur existes, je te signale que cela existe déjà: l'homme décrète que lui-même -espèce humaine- est "supérieure" au autres espèces animales en particulier et y compris les "grands singe"... Auxquels, en conséquence, certains voudraient donner des droits similaires à notre déclaration universelle des droits de l'homme! Au nom du "principe de précaution" (c'est vrai après tout! De nombreux animaux font preuve de réflexion, d'intelligence, et même de conscience!) faut-il interdire toute chasse et devenir végétarien? Ben ouais, moi aussi je sais aller "aux bouts"... En fait, ta réflexion, c'est un peu "pour éviter les dérives, soyons radical"... C'est le même raisonnement qui amène à interdire la tot' dans les mouvement scouts ou à en rester à la messe Pie X (mais il y a surement des tas d'autres exemples) Maintenant, je crois que si un jour on parvient à réunir scientifiques, religieux, philosophes (etc.) autour d'une table pour débattre et surtout se mettre d'accord sur la question, ce risque est quand même faible. Pour peu qu'en plus, on couche le résultat sur du papier, qu'on signe, et que ce soit ratifié par plusieurs pays... |
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