Cette version du forum n'est désormais accessible que pour lire les passionants échanges et partage de techniques qui ont déjà été rédigées ici.
Pour participer aux échanges interscouts, merci d'utiliser
Auteur | SECRET DE LA CONFESSION |
fouine Joyeux membre
Nous a rejoints le : 16 Mai 2005 Messages : 266 Réside à : Bernissart (Belgique |
Un prêtre peut-il faire obstruction à la Justice (des hommes) en ne révélant pas un délit majeur (un meurtre par exemple) qui lui aurait été révélé dans le cadre de la confession. N'a-t-il pas au contraire obligation d'en avertir les autorités civiles? |
fouine Joyeux membre
Nous a rejoints le : 16 Mai 2005 Messages : 266 Réside à : Bernissart (Belgique |
Il pourrait donc laisser faire un récidiviste, un sérial killer, un Fourniret ou ce prêtre d'origine canadienne dont parle actuellement et dont j'ai oublié le nom? N'est-ce pas une forme de complicité? |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Le Père Vadeboncoeur.
Actuellement en procès, sa hierarchie du diocèse d'Evreux ( Mgr Gaillot et son successeur) est aussi impliquée. |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
En général, la personne qui se confesse souhaite l'absolution.
Le prêtre peut refuser cette absolution, s'il pense qu'il n'y a pas sincère regret des fautes, si on reste "attaché à son péché" (quelqu'un qui refuserait d'essayer de réformer son comportement) Le prêtre peut mettre comme condition à l'absolution le fait pour l'assassin de se dénoncer à la justice, par exemple. Pour autant, il reste lié par ce qui s'est dit sous le sceau du secret (cf le film d'Hitchcock : La Loi du silence) |
Miss Pomme Petite pomme
Nous a rejoints le : 12 Mai 2005 Messages : 4 661 Réside à : ...je ne suis pas parisienne... |
Y'a un autre super film qui parle de tout ça. Je ne me souviens plus du titre mais il est génial ! |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
extrait de http://www.lexpress.fr/info/societ e/dossier/pedophilie/dossier.asp?ida=418805
Si un prêtre dans l'exercice de son ministère, confession ou autre, connaît un fait condamnable, il est tenu par le secret professionnel et ce secret doit être respecté, c'est la loi.» Ou plutôt c'était la loi. L'Eglise s'appuie sur un arrêt de la Cour de cassation de 1891 - antérieur à la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat - indiquant que les prêtres étaient tenus de conserver le secret d'une confidence reçue en confession aussi bien que dans le cadre d'une simple conversation. Mais aujourd'hui cette règle ne prévaut plus dès lors qu'une personne est en danger. Le Code pénal prévoit depuis 1992 que les sanctions prévues dans le cas de violation du secret professionnel ne s'appliquent pas dans les situations de sévices sur mineurs de moins de 15 ans. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
En tout cas, les prêtres ont le droit de ne pas dénoncer. Pour les avocats, il n'y a peut-être pas de sanction pénale mais il est radié du barreau.
Il n'y a pas complicité pour plusieurs raisons. D'abord, si les prêtres pouvaient dénoncer, les personnes concernées n'iraient pas se confesser et ça ne changerait rien au problème. Ensuite, la personne ne donne pas forcément son nom au confesseur et si la confession a lieu au confessional, le prêtre ne pourra pas reconnaître son visage. |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
tu pourrais tenir le role de ponce pilate dans une comedie musicale |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
|
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
OUI
que les hierarchies religieuses ou de l'éducation nationale deplacent les poisons au lieu des combattre |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
que veux-tu dire ? |
Baloo15 Grand membre
Nous a rejoints le : 22 Fév 2005 Messages : 607 Réside à : Nantes-Versailles |
En fait, je crois qu'il y a un double-problème :
- celui du secret de la Confession - celui du cas particulier du père Vadeboncoeur. Si on se focalise sur son cas, c'est édifiant... Il ne faisait que mettre en pratique (à la puissance 10) les théories qu'il enseignait dans ses sermons (pour la masturbation, l'éveil sexuel des adolescents, etc)! En gros, très éloigné de ce que dit l'Eglise... qui va encore trinquer. Le fait est que Dieu peut pardonner au travers de la Confession... Mais l'évêque qui avait en charge ce prêtre devait-il lui confier une paroisse et donc des enfants? Ou lui demander de se retirer? Citation: C'est ce que je croyais auparavant, mais un prêtre m'a expliqué que l'amour de Dieu est inconditionnel... En tout cas, il ne connaît pas nos "conditions" humaines. Le prêtre pourra demander à la personne de se dénoncer, mais quoiqu'elle fasse, elle sera de toute façon pardonnée de Dieu... |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
oui enfin il existe aussi la pénitence qui est là pour réparer la faute... |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
un assasin qui fait penitence va reparer sa faute ça c'est sur
aller debout leve toi et marche le mort ;tu iras au cimetiere à pied comme ça!!! |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
non c'est sûr mais peut-etre que le fait d'aller se dénoncer peut être un moyen de pénitence... |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: A condition de regretter ses fautes et d'avoir le ferme propos de ne pas recommencer, le refus de ce dénoncer peut être pris comme un regret isuffisant. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Les textes concernant le secret dit "professionnel" (en fait, il ne s'applique pas qu'aux professionnel, nous allons le voir):
Qui est concerné par le "secret professionnel"? Art. 226-13 du Code Pénal (Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002) "La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende." Autrement dit, il n'y a pas que les professionnels (médecins, prêtres, avocats, paramédicaux...) qui sont concernés, mais aussi tous ceux qui détiennent un telle secret "en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire" (Assistants sanitaires, secouristes...) Dans quel cas ce "secret professionnel" ne s'applique pas? Art. 226-14 du Code Pénal (Loi nº 98-468 du 17 juin 1998 art. 15 Journal Officiel du 18 juin 1998) (Loi nº 2002-73 du 17 janvier 2002 art. 89 Journal Officiel du 18 janvier 2002) (Loi nº 2003-239 du 18 mars 2003 art. 85 Journal Officiel du 19 mars 2003) (Loi nº 2004-1 du 2 janvier 2004 art. 11 Journal Officiel du 3 janvier 2004) "L'article 226-13 n'est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret. En outre, il n'est pas applicable: 1º A celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives de privations ou de sévices, y compris lorsqu'il s'agit d'atteintes sexuelles, dont il a eu connaissance et qui ont été infligées à un mineur ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique; Autrement dit, dans certains cas, la levée du secret est bel et bien imposé (en fait, dans ces cas, il n'y a finalement pas de secret); et dans d'autres cas, il est autorisé pour préserver et protéger la "victime". Dans les cas où la levée du secret est autorisée mais pas imposée, le choix à faire est finalement une question de morale: Vaut-il mieux dénoncer ou continuer à laisser faire (ou risquer de laisser faire?) D'autant que, légalement, si l'on ne lève pas le secret, on risque de tomber dans un autre domaine: la non-assistance à personne en danger... Alors... Mais dans le cas bien spécifique du père Vadeboncoeur, il semble que l'évèque n'ait pas grand-chose à se reprocher: il semble qu'il connaissait le passé du prêtre, mais pas les faits actuels. La seule chose qui pourrait lui être reprocher est donc d'avoir confier sans plus de précaution plusieurs paroisse à ce prêtre, et de l'avoir laissé sans surveillance avec des enfants... Mais en même temps, pouvait-on ne pas lui laisser sa chance au moins une fois? |
fouine Joyeux membre
Nous a rejoints le : 16 Mai 2005 Messages : 266 Réside à : Bernissart (Belgique |
Donc si le père Vadeboncoeur avait(ou aurait) été entendu en confession, le prêtre qui l'aurait entendu aurait été tenu d'en informer les autorités? Est-ce bien cela? |
Oryx Membre confirmé
Nous a rejoints le : 13 Mai 2003 Messages : 3 798 Réside à : Paris |
Pour info, vu qu'il me semble que ça le concerne quand même un tantinet :
Code de Droit Canonique |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Ben, je n'ai pas réussis à le définir (si un juriste veut bien nous éclairer)
En effet, le texte dit: "L'article 226-13 n'est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret. En outre, il n'est pas applicable: [suivent les 3 cas]" Le terme "en outre" laisse à penser que: - D'une part, il y a des cas non précisés, où la loi impose la révélation du secret, et d'autres cas (non précisés) où la loi autorise sans l'imposer la révélation dudit secret - Et d'autre part qu'il existe 3 cas où l'article définissant le secret et le punissant en cas de divulgation ne s'applique pas (il n'existe donc pas de secret) Or, pour ces cas (en particulier le 1er, mais aussi le 2e), la loi impose-t-elle la révélation de ce qui a été dit? Pas très clair... Mais je pense que oui; car si, dans ces cas, l'article définissant le secret et le punissant en cas de divulgation ne s'applique pas, c'est donc qu'il n'y a pas de secret. On risque donc de tomber sous le coup de "non dénonciation de crime" et de "non assistance à personne en danger". (deux délits définis par le code pénal, art. 223-6: "Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à un personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.") |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Sauf que le code pénal prévaut sur le droit canonique! Un prêtre est avant tout un citoyen (qui plus est, dans un pays laïc!) qui, comme tout citoyen, est soumis aux codes et lois en vigueurs dans son pays!
Si la France reconnait aux prêtre le secret professionnel, elle ne reconnait pas le droit canonique! |
Oryx Membre confirmé
Nous a rejoints le : 13 Mai 2003 Messages : 3 798 Réside à : Paris |
Ah bon ? Un prêtre, avant d'être prêtre, est citoyen ?
Le code pénal prévaut sur le droit canon ? En voilà une bonne ! Va donc dire ça aux prêtres qui se sont fait trucider en Vendée... |
fouine Joyeux membre
Nous a rejoints le : 16 Mai 2005 Messages : 266 Réside à : Bernissart (Belgique |
Donc un prêtre ne serait pas tenu de révéler un crime de sang qui, théoriquement, ne serait pas appelé à se reproduire (pour peu que personne d'autre ne soit accusé à sa place). |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
exactement. Car finalement, si le criminel est vraiment sincère, à quoi cela sert-il qu'il soit jugé? Dans l'absolu, non seulement il ne recommencera pas mais il cherchera à réparer, bien entendu dans la mesure du possible (ne me demandez pas d'exemple, je n'en ai pas). |
Oryx Membre confirmé
Nous a rejoints le : 13 Mai 2003 Messages : 3 798 Réside à : Paris |
Mouais... Pas totalement d'accord sur ce coup-là, aurochs...
La justice civile n'a pas qu'un rôle "curatif", mais aussi celui de réparation, vis-à-vis de la victime, mais aussi de la société. Il est donc nécessaire que le coupable soit jugé. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Citation:Ben voyons! Donc n'importe quel criminel peut aller se confier à un prêtre, et comme ça, il est couvert et ne doit plus rien à personne?! |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
j'ai bien dit dans l'absolu. |
Rikki-tiki-tikitavi Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Janv 2004 Messages : 165 Réside à : Grenoble, exilé à Paris/Pékin |
Après tout la justice n'est pas de ce monde... |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citoyen Elecscout,
pour le premier point, le texte dit que le scret n'est pas applicable à celui qui informe ..., ça veut dire que la personne qui viole le secret professionnel ne peut être poursuivie dans ce cas. Sinon, le Droit Canon prime sur le code pénal, vu que le prêtre même s'il risque la prison en se taisant, n'a pas le droit de révéler ce qu'il a entendu en confession. |
technique | |
bonne humeur |