Texte:

Non loin de la porte qu'emprunte chaque matin le chevalier errant se dresse une vieille tour de garde. Étrangement, les agents du guet n'en goûtent guère la fraîcheur, l'aération, la décoration intérieure...prétextant humidité, courants d'air, grincements de poulie et toiles d'araignée. Chochottes. Quoi qu'il en soit, ils sont rarement volontaire pour y passer la nuit. Lorsqu'ils voient leur sergent accaparé par les préparatifs de la fête (donc un peu distrait), aucun ne cherche à lui rappeler que la tour n'a pas de soldat prévu cette nuit. Point de malice à cela, que feriez-vous à leur place ? Toujours est-il que ces vaillants gardiens de l'ordre ont tous été vus à danser avec les filles du villages : la tour était vide... et sans témoin.

La forge

Texte:

Un haut lieu de l’art du métal et du travail bien fait. Les braises flamboient, la forge rougeoie, les chaînes cliquetoient, les outils pendoient. De bien beaux outils, nombreux d’ailleurs. Dans un endroit aussi chaud et mal éclairé, où pendent au mur de nombreuses pièces métallique, on a vite fait de se blesser. Ou d’être blessé...

Citation:

Le 2009-10-07 20:48:00, Tigre a écrit :

Que faisait le sieur Isatis avec une pelle dans la cage de l'ours ?

La pelle

Citation:

Le 2009-10-08 17:38:00, AndreRaider a écrit :

Que faisait Isatis, avec la clef à molette dans la crypte de l'alchimiste ?

La clef à molette

Citation:

Le 2009-10-08 17:44:00, Comte Allolobophora de Champignac a écrit :

Tu n'écris pas en rouge. C'est inutile d'écrire en rouge.©

Parati était devenu un village désert. Le Seigneur MOWD était parti guerroyer en des contrées lointaines, causant comme à chaque fois la tristesse de Dame Bâbines, qui s'était enfermée en sa chambre et n'en sortait plus, même quand Ptit Goel, le jongleur venait frapper à sa porte pour tenter de lui apporter un peu de distraction. Buffle_m, le voleur s'était envolé, et Mr Isatis, l'hérétique, était parti errer en d'autres lieux.

Seuls deux villageois écumaient encore les rues du village, la torche à la main, acculant le premier passant qui leur tombait sous la main pour exiger de lui une réponse, étant même allés, dit-on, jusqu'à réveiller en sa chambre conjugale un quidam qu'ils suspectaient plus que les autres ! L'individu s'en était montré quelque peu froissé, et il se murmure que le questionneur trop zélé n'avait du son salut qu'à sa souplesse, qui lui avait permis d'éviter le coup meurtrier de flamberge - à moins qu'il ne se fusse agi d'une morgenstern avec des piques rouillées, l'obscurité et la frayeur du moment ne lui ayant pas permis de distinguer plus que le bruit du métal fendant l'air !

Plus d'un villageois avait ainsi pu concevoir une certaine animosité à l'endroit de ces limiers, dont il s'était un temps murmuré, à l'ouvroir et aux sorties des messes de semaine, qu'il s'agissait en fait de soudards de peu de vertu. Les mères avaient commencé par ne plus laisser sortir leurs filles, de crainte qu'elles ne rencontrassent l'un d'eux. Les plus hardies avaient quelques jours durant bravé l'interdit, l'une cachant une fiole de potion pétrifiante en son panier, l'autre gardant une arbalète de poche cachée parmi ses jupons. Puis, le mystère de l'assassinat d'Anolis étant resté sans réponse, et les argousins continuant à courir les rues, le désir d'une vie plus calme avait pris le dessus, et les habitants s'en étaient allés.

Dans l'office du bailli désormais vide (la femme du maître des lieux tenant plus à la vertu de ses filles qu'au succès professionnel de son mari), la corde attendait en vain qu'enfin, on trouve un coupable à lui attacher.

Même la cage de l'ours béait, grande ouverte au fond de sa remise, car comme le reste des villageois avec leurs biens les plus précieux, le montreur d'ours avait pris sa bête avec lui dans sa charrette, et s'en était allé vers des cieux plus cléments. Toute une semaine, les plus obstinés avaient ainsi pu entendre les carrioles qui passaient devant la fontaine faire sonner la plaque de fonte qui était la seule issue connue de la crypte de l'alchimiste, puis continuer sur la grand'rue jusqu'à la sortie du village, d'où on pouvait les voir disparaître dans le tournant, au niveau du grenier à blé du village. Puis ils étaient partis.

Sur la place de Parati, un noyau d'abricot séchait, seul. Car même le raton-laveur avait fui !