Cette version du forum n'est désormais accessible que pour lire les passionants échanges et partage de techniques qui ont déjà été rédigées ici.
Pour participer aux échanges interscouts, merci d'utiliser
Aller à Page Précédente 1|2|3 |
Auteur | scoutisme féminin des origines |
lou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Avr 2005 Messages : 916 Réside à : 92 |
merci c'est assez claire mais quelle méli mélo!! |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
C'est ça le scoutisme en France et ça ne date pas d'hier, une chatte n'y retrouverait pas ses petits ! |
lou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Avr 2005 Messages : 916 Réside à : 92 |
Je trouve que les gdf ont la grosse tete, et joue beaucoup en solitaire!
Pourquoi ne pas avoir voulu faire partie de la ffe? dans "Le scoutisme au féminin" par Marie-Therese CHEROUTRE, on voit cette ambition d'etre le seul mouvement féminin, et "d'écraser" les autres, car elles vont vouloir s'ouvrir au autres, avoir une ambition un peu colonialiste! Pourquoi cette ambition de jouer en solo? quand on pense que c'est peut etre une des raison qui a peut etre tuer le "scoutisme au féminin", imaginer une fédération de tout les mouvements féminins ca saurait étè beau et un belle exemple de fraternité si les gdf n'avait pas voulu jouer le cavalier solitaire. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Pourquoi se limiter aux seules filles ? Une association type FFE pour les garçons aurait été une chance pour la France et pour le scoutisme en évitant certaines dérives. Soulignons aussi pour la petite histoire qu'à la FFE les responsables jusqu'au plus haut niveau étaient élues par les cheftaines et non imposées par un organisme extérieur ou cooptées par copinage.
J'ai dans ma famille des personnes qui étaient à la FFE parce que l'évêque de leur diocèse (Nantes en l'occurence) refusa pendant longtemps de laisser le guidisme s'y installer et pourtant c'étaient toutes des "tallas". Il y avait donc beaucoup de catholiques pratiquants à la FFE avant 1940, comme d'ailleurs aux EdF. Si je trouve qu'en effet les GdF avaient parfois la grosse tête (surtout au niveau national) j'ai toujours admiré leur position sur un scoutisme féminin assurant la promotion de la femme et les raisons de leur refus de se faire "anschlusser" par les SdF en 1981. Je crains que l'identité guide que j'en suis venu à respecter (ayant longtemps pensé que l'union avec les SdF était la seule solution) n'ait à pâtir de la fusion des deux associations et que la co-éducation ne devienne la règle chez les SGdF avec une pédagogie indifférenciée pour les tranches d'âge. |
lou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Avr 2005 Messages : 916 Réside à : 92 |
moi aussi je le pense fortement mais je penses que les sdf n'ont jamais réfléchi vraiment sur ce qu'il faisait depuis l'époque de la réforme d'ailleurs que je ne comprends pas trés bien, pourquoi avoir changé de méthode en 1963 au sdf alors que les sdf atteignaient un nombre record des 140 000 scouts?
ca c'est un geste que je ne comprends et encore moins quand on sait qu' en 10 ans, ils ont perdu les deux tiers des scouts en 1973 il n'etait plus que 65000 sdf et qu'ils ont continuer en perde. Et jamais aucune remise en cause. Je penses c'est encore pire coté féminin qui c'est literralement tué à cause de ca? (dettes, plus d'adhérents) (moi j'ai mal quand je vois un si grand mouvement passe de 60 000 à moins de 8 000 et qui au final ce sucide!) les mouvements scouts féminins ce sont d'ailleurs tous sucidé! on peut donc ce poser la question il y a t-il un scoutisme féminin reconnu par les hautes instance en france! seule les suf semblent resisté à la négation de la féminité! |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
La FFE ne s'est pas suicidée, on l'a fortement aidé. Ce sont les EdF qui ont poignardé la section neutre dans le dos dès la Libération en publiant une revue commune puis acceptant des compagnies d'Eclaireuses et en introduisant peu à peu la co-éducation d'abord à la meute et au clan puis à la troupe. La FFEU a perduré jusqu'à la fin des années 60. Je me demande qui a récupéré les biens de la FFE après la dissolution, le foyer international de la NEF rue Richelieu, le foyer de Berck, le domaine des Courrettes (la ma mémoire fait un peu défaut) où se déroualient les formations, le siège rue Ampère dans le dix-septième, etc... le Scoutisme Français ? |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Dès les années 50, il y avait une forte demande pour avoir un projet scout, commun aux filles et garçons au sein des EIF et de la section israélite de la FFE.
Notre organisation locale, nos formations étaient communes. Il faut dire et redire que l'arrivée des éclaireuses au sein des EEIF a enrichi notre proposition, et l'a débarassé des oripeaux de "militarisme macho". Certains échanges sur ce forum et ailleurs me rappellent des craintes ou des positions des années 60... Il est vrai que la co-éducation est un "combat" de tous les instants pour débarrasser nos pratiques de certains comportements machistes inacceptables, véhiculés par les médias. Ce n'est pas en séparant filles et garçons qu'on les aide à vivre et se respecter ensemble... C'est alors l'école, la télé et la rue qui deviennent les "référents" ! Pensez-y ! |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Je pense que c'est avant tout le choix de familles qui est ne l'oublions jamais le premier éducateur. Les garçons et les filles vivent déjà dans un environnement mixte dans leurs familles, à l'école (sauf les rares cas existant encore d'établissements unisexes). Nous ne vivons plus, sauf de rares exceptions, dans une situation d'apartheid sexuel dans notre société, les arguments avancés en 1950 ou 1960 pour l'adoption de la coéducation dans le scoutisme ne sont plus guère valides cinquante ans après. Toutefois, il faut s'assurer que nous parlons bien de coéducation réelle et non d'une mixité qui n'est en fait qu'une simple juxtaposition des deux sexes dans les mêmes unités pour des raisons pratiques, mixité qui malheureusement se constate dans dans trop d'unités scoutes qui n'ont pas vraiment de projet pédagogique incluant cette dimension. Je ne connais pas assez bien la proposition EEIF, mais chez les SdF il s'agissait surtout d'une féminisation des termes de la proposition initiale garçon avec des petits aménagements ça et là, c'est à dire, en fait, d'une pédagogie indifférenciée (et que dire des EEdF). En discutant avec des chefs de base on n'avait guère l'impression que pour eux il y avait réellement eu une réflexion pédagogique profonde des implications éducatives de la coéducation. Au rebours des Guides de France dont les choix d'une interéducation étaient beaucoup plus fouillés (cf. article de M-T Cheroutre dans le Monde du 21 octobre 1978 "Education et mixité", dossier "Eléments de réflexion sur l'éducation des filles et des garçons" de 1990, casette vidéo "L'Enjeu de la différence" de 1993, "Notre projet" dans La Croix du 15 octobre 1992).
Une véritable interéducation (une éducation concertée des filles et des garçons) est beaucoup moins réductrice car elle doit tenir compte de l'identité sexuée de chacun : garçon et fille, et s'appuyer sur les différences pour proposer un programme pédagogique qui n'entraîne pas d'effets pervers, effets bien connus des éducateurs en milieu scolaire (cf les travaux de Nicole Mosconi, Rebecca Rogers et Michel Fize) : mécanismes discriminatoires, remise en place de processus inégalitaires, indifférenciation sexuelle, choix entre subordination et identité, rapports sociaux de pouvoir entre les sexes. Il ne faut pas oublier que dans notre société la femme existe dans sa différence par rapport à l'homme, c'est rarement vrai pour les hommes. Comment des jeunes chefs dont la maturité affective peut être questionnée gèrent-ils quotidiennement en camp les motions pulsionnelles des jeunes de leur unité ? En quoi sont-ils pour eux des modèles référentiels (role-model) pertinents ? N'oublions pas non plus (puisque nous sommes sur un forum catholique)que pour des catholiques pratiquants, ainsi que l'écrivait Pie XI "la coéducation des sexes est fondée sur un naturalisme négateur du péché originel". Le guidisme (ou "scoutisme féminin") doit-il obligatoirement disparaître dans le tout coéduqué ? De même qu'il existe en France le choix entre école publique et école privée (avec ou sans contrat d'association), ne peut-il exister dans le scoutisme un choix pour les familles entre coéduqué et non-coéduqué. Doit-on faire le bonheur (ou ce qu'on croit être le bonheur) des autres malgré eux ? A moins bien sûr de croire que l'éducation des enfants est l'affaire de la communauté, et que ceux-ci une fois sevrés doivent être retirés à leurs familles (considérées comme incompétentes) pour être élevés en commun dans des kholkozes éducatifs par des éducateurs diplômés donc spécialistes ( cela a existé dans certains pays qui en sont revenus) ?!? |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Je te suis dans l'analyse.
Mon propos était de rappeler l'importance d'une "inter-éducation" (ou co-éducation, n'importe) qui peut se pratiquer en groupes mixtes OU séparés. C'est le même probème que la péda unitaire ou de deux branches : il n'y a aucune raison de les opposer. Apprendre à des garçons et des filles à vivre ENSEMBLE est un choix éducatif. A nous de savoir "gérer" les temps communs ET les temps séparés (s'il y en a). C'est notre défi actuellement : faire vivre - au camp d'été - des temps spécifiques aux éclaireuses. Beaucoup de - jeunes - responsables ou animateurs n'en voient pas l'intérêt... Comme la mixité fonctionne bien chez nous, il n'y a pas de véritable réflexion sur de tels enjeux éducatifs. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
C'est précisément parce qu'ils connaissent bien les enjeux éducatifs extrèmement importants liés à l'interéducation et le niveau moyen des animateurs d'unités que les dirigeants (et dirigeantes) d'associations opposé(e)s au tout mixité on fait ce choix. Ils (elles) préfèrent prévenir que guérir, est-ce blâmable quand on a la charge de jeunes que d'essayer de les protéger ? Surtout qu'il n'existe pas d'apartheid sexuel dans les associations dites traditionnelles, les unités garçons et les unités filles se rencontrent, partagent souvent les mêmes locaux, ont des activités communes. Il serait bon que chacun fasse l'effort d'apprendre à mieux connaître l'autre, ses choix pédagogiques, à les respecter sans chercher à lui imposer les siens ou à truster un prétendu label d'authenticité. |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Je ne te suivrai pas dans le "vaut mieux prévenir que guérir" : la co-éducation n'est pas une maladie !
Je remarque simplement une autre ambiance, un autre comportement des garçons et des filles - ensembles - dans un groupe co-éduqué. D'expérience, il me paraît plus pertinent de travailler sur des temps séparés dans un groupe co-éduqué que sur des temps communs de groupes séparés. Les discussions qui s'instaurent à cette occasion sont très intéressantes ; c'est une " parole libérée" qui permet d'exprimer d'autres besoins, de rendre visibles d'autres comportements, et tout ça dans le respect d'une altérité que notre société ne vit pas encore, loin de là ! Je comprends tout à fait que d'autre choix organisationnels soient proposées aux familles qui le souhaitent. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Question insidieuse : cet autre comportement est-il naturel ou contraint ? Je me pose la question parce qu'en boîte comme élève puis comme enseignant j'en ai vu des enfants qui vaient un comportement spécial devant les adultes (et encore plus devant les Pères) et un autre en petit groupe quand ils pensaient qu'on ne les voyait pas. C'est comme ces couples que l'on estime unis et aimant quand on les invite et qui jouent la comédie devant tout le monde mais dont le mari bât sa femme. Les maîtrises savent-elles bien tout ce qui se passe, sont elles équipées pour être capable de déceler certains comportements. Des enseignants pourtant passé par l'IUFM et titulaires de diplômes en sciences de l'éducation en sont incapables et trop souvent ce sont les psychologues scolaires qui leur apprennent pourquoi untel ou unetelle à un comportement bizarre ?
Peut-être que les enfants de vos unités sont parfaitement normaux et appartiennent à des familles unies qui savent les protéger des mauvaises influences, que vos chefs sont capables de déceler un petit pervers machiste, une petite qui n'hésite à se servir de ses charmes pour parvenir à ses fins, de voir à travers tous les masques. Je ne serais pas si certain que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil dans le scoutisme, j'ai été formé à croire au péché originel et à la présence du mal. Si tous nos jeunes avaient pris cette habitude de vivre ensemble en harmonie (et en étant protégé des mauvaises influences) depuis le plus jeune âge ce serait peut-être le cas, mais ma foi me dit que Satan peut tenter tout le monde et que ce n'est pas à moi de lui rendre le travail plus facile. Les gamins des banlieues (et même des beaux quartiers) qui pratiquent des tournantes sont allés à l'école coéduquée depuis leur plus jeune âge, on a (pas toujours il est vrai) tenté de leur inculquer certaines valeurs de respect de la femme sans effet semble t-il car ils sont incapables de réaliser l'horreur de leur comportement. Pourquoi des scouts seraient-ils plus à l'abri ? Soit vous pratiquez un écrémage avant d'admettre quelqu'un dans vos unités, avec tests de personnalité et enquêtes, soit on ne vit pas (et ne recrute pas) dans les mêmes quartiers. Comment faites vous pour repérer à temps les pommes pourries ? Oui je sais ces pommes pourries peuvent faire du mal dans une unité unisexe aussi. La coéducation n'est pas une maladie c'est exact mais un terrain prédisposé car certains anticorps sont absents ou bridés. Les activités des unités uniquement garçons ou uniquement filles permettent d'évacuer une partie de la violence latente de chaque sexe dans des activités spécifiques (souvent assez bourines), comment évacuez-vous ces pulsions violentes dans une unité coéduquée, par la sublimation ? Par l'imposition de tabous spéciaux ? Par des activités différenciées, lesquelles ? Vos patrouilles sont-elles coéduquées ? |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Échange très intéressant ; merci Old G !
Nous sommes un mouvement communautaire, c'est-à-dire que le recrutement principal d'un groupe local EEIF se fait dans le cadre d'une communauté juive, où tout le monde se connaît et se fréquente, ne serait-ce qu'en se retrouvant pour les fêtes. Il est ainsi plus facile de "gérer" et d'intégrer les jeunes extérieurs à cette communauté. Oui, le judaïsme et ses valeurs sont des barrières (garde-fou ?) qui protègent - en général - nos jeunes et nos activités. J'avoue : c'est un Scoutisme "protégé" par son recrutement et ses valeurs spirituelles (le couchage et les équipes ne sont pas mixtes). |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Merci Hocco, le recrutement d'association laïques ou catholiques ouvertes dans de grandes agglomérations est fort différent, il n'existe pas de pression communautaire (ou alors rarement) qui fait que tout le monde se connaît. En outre il existe une certaine méfiance envers les autres communautés en raison principalement d'une méconnaissance réciproque. Je suis persuadé que dans de nombreux cas une proposition pédagogique spécifiquement féminine peut permettre un meilleur épanouissement des potentialités des filles qu'une proposition pédagogique indifférenciée souvent choisie comme solution de facilité (manque de chefs, recrutement restreint, pas de locaux, réflexion pédagogique des maîtrises quasi inexistante).
Je regrette le risque de disparition progressive de la spécificité pédagogique Guides de France diluée dans le grand ensemble SdF. C'est pour moi comme la disparition des gynécologues, une belle c… ! |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
C'est pourquoi je regrette encore aujourd'hui la disparition de la SEULE véritable association scoute en France, la FFE (Fédération Française des Éclaireuses) qui faisait vivre ensemble ses trois sections d'éclaireuses neutres, unionistes et israélites, trois propositions en une.
C'est la petite flamme qui nous montre qu'un autre chemin était possible, celui d'une proposition ouverte et respectueuse des croyances des uns et des autres. Respect non seulement des croyances mais organisation pratique pour les mettre en oeuvre localement pour celles qui le souhaitaient. Une proposition laïque comme celle des EEDF aujourd'hui est bien loin de la richesse qui était proposée aux éclaireuses membres de la section neutre de la FFE... Où est passé la dimension spirituelle ? Je ne connais pas la position des Guides de France vis-vis de la FFE, de ce "club" des minorités religieuses (protestante et juive) qui s'exprimaient si bien avec leurs soeurs de la section neutre. Je témoigne simplement de l'extraordinaire richesse de cette proposition fédérale et de ce qu'elle a apporté à mon association : une ouverture au monde et aux autres. Elles avaient découvert le secret de faire coexister en un même mouvement les deux dimensions du Scoutisme : l'identitaire et l'universelle. Ce sera ma petite conclusion à cet échange ; je ne suis pas certain que le scoutisme féminin ait gagné quoi que ce soit dans prenant les habits de ces messieurs, en se divisant en autant de chapelles (religieuses ou non). Plus que l'héritage des Guides de France, l'unité des éclaireuses neutres, unionistes et israélites restera un exemple et un modèle pour celles et ceux qui cherchent à offrir le Scoutisme à encore plus de jeunes dans notre pays. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi les premières unités catholiques n'ont pas rejoint la FFE et je pense avoir trouvé la réponse dans le livre de Marie-Thérèse Cheroutre. Contrairement aux SdF où les troupes préexistaient à la formation de la fédération (et oui au départ c'était une fédération de groupes) avec un parfois long passé scout aux Guides de France tout à été plaqué par le haut, la direction a été imposée de l'extérieur en particulier le clergé (je pense au Cardinal Archevêque de Paris), on voulait éviter à tout prix que les jeunes catholiques puissent être dirigées (et infectées ?) par des commissaires élues non catholiques. Mais ne jugeons pas en fonction de nos critères actuels, et essayons de nous replacer dans le contexte de l'époque pour comprendre cette position du haut clergé catholique. Une belle occasion ratée ! |
lou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Avr 2005 Messages : 916 Réside à : 92 |
c'est bien vrai, mais pourtant meme si les gdf viennent de la volonté du clergé, Marie-Thérèse Cheroutre nous montre aussi qu'elles sont resté éloigné aussi du clergé: car au début elle n'avait qu'un conseillé religieux, qui n'interferait en rien dans la pédagogie, d'autre part elle montre qu'il y a vrai rétissance du clergé. Dans le livre j'avais l'impression qu'il y avait une rétissance des deux part.
Alors je ne pense pas que ce soit le seul argument. je pense que les gdf n'etaient pas avec la ffe, car elle etait affilié au sdf, et puis qu'elle s'adressait à une majorité, memme si à un moment elles ont bien penser etre avec la ffe. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Alors qu'il existait une véritable demande des garçons d'origine catholique, au point que certains d'entre eux appartenaient à des troupes d'inspiration protestante ou des troupes neutres, il ne semble pas qu'il ait existé une telle demande, proportionnelement parlant, de la part de jeunes filles catholiques. Ce qui est intéressant, c'est la manière dont les responsables du mouvement GdF ont été désignées alors qu'elles n'avaient aucune expérience en matière de guidisme tandis que le Commissaire Général et l'Aumônier Général ainsi que la plupart des membres de l'Equipe Nationale SdF des débuts avaient déjà fait l'expérience du scoutisme.
Les GdF en effet étaient au départ une extension des SdF en direction des jeunes filles catholiques, au point que les Statuts ne seront déposés que de nombreuses années après la fondation. Craignait-on que des jeunes catholiques ne se joignissent à la FFE, ce qui fut effectivement le cas là où l'épiscopat local se montrait réticent à l'idée d'un scoutisme féminin ? |
Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Citation: Les GdF ont toujours eu des relations ambigue avec le clergé. Les GdF étaient pour l'émancipation de la femme (pas dans le sens MLF !) et cette émancipation devait venir des femmes elles-mêmes, or le clergé est essentiellement fait d'hommes (les prêtres, les évêques...). D'ailleurs, au début des GdF, on ne parlait pas d'aumônier mais de "conseillers religieux" ! Ils étaient là QUE pour donner des conseils et éventuellement dire une messe par ci par là (difficile d'avoir des messes sans prêtre !) Alors qu'aux SdF les aumôniers étaient la constance de la maîtrise (les chefs passent, les aumoniers restent). Cette place des aumoniers chez les GdF restera toujours un peu bancale. |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
J'aimerais résoudre une interrogation.
Pourquoi les Mouvements Tradis ont ils choisis de prendre la pédagogie louvette plutot que jeannette, qui pourtant était bien antérieure à la clairière? Je parle notamment des Riaumont, des Doran ( dans une certaine mesure, pas taper Akela NDE) et des scouts ASPS .. |
Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Tout simplement parcequ'ils sont tous des dissidences plus ou moins éloignées des FSE. Les SUF, qui ne viennent pas des FSE ont bien des jeannettes.
J'ai cru comprendre que les Scouts de Doran ont officiellement des Jeannettes. Ils ont aussi des louvettes (pour les unités qui viennent d'ailleurs) mais de manière temporaire. Sur un plan plus pratique, le Livre de Jungle est en vente partout donc dispo, ce n'est pas le cas de "Jeannette de Domrémy", qui appartient aux GdF (SGdF) et qui préfèrent garder les droits pour ne pas l'éditer... |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Merci Borome de ta réponse
Certes. Néanmoins je parlais davantage des petits groupes comme ASPS ou Riaumont ( petit par rapport aux mastodontes ) que de la FSE ou des SUF. Ces mouvements qui se créent pour être encore plus tradis dans leur scoutisme que tradis, choississent des branches qui ne sont pas tradies. Historiquement et traditionnellement les jeannettes sont plus anciennes que les louvettes. Pourquoi donc choisir une proposition moderne plutôt qu'ancienne ? Cela voudrait-il dire " ok on applique les méthodes et les branches tradies, sauf à la branche jaune !" Je pense comme toi qu'il est plus aisé de mettre en place des clairières que des rondes, surtout si on a déjà une petite idée ou si l'on a vécu la proposition Jungle. Mais n'est ce pas là renier l'essence traditionnelle du Mouvement crée ? |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
C'est beaucoup plus facile à mettre en place en effet, en particulier au niveau de la formation des chefs, les modules spécifiques à la pédagogie jungle sont à priori les mêmes ainsi que les pages de la branche dans les revues.
S'occuper de jeannettes ça demande quand même une formation spécifique pas évidente à trouver aujourd'hui, au départ chez les SUF les rondes venaient des GdF il n'y a donc pas eu rupture. Une cheftaine louveteau peut assez facilement s'occuper de louvettes il suffit de mettre au féminin, par contre s'occuper de jeannettes demande une reformatisation pédagogique. |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
coucou, Maf, je fais une t'ite pause dans mon courrier!
Pour Riaumont, je peux te répondre : *-quand nous avons créé la clairière, nous nous sommes posés la question des Jeannettes mais *nous ne disposions pas de cheftaines formées à cette pédagogie qui puissent nous aider.Quid de la formation et des formateurs en camp école quand les effectifs sont petits? *j'avais moi même une formation louvetisme, ainsi que tous ceux qui ont contribué à édifier la clairière, notamment le pasteur Rigal, qui avait -déjà- une unité coéduquée louvetisme et dont les conseils sur la spécifité des filles ont été précieux pour nous *les livres support, comme l'a bien expliqué Boromé, étaient difficiles à trouver sans "pirater" des mouvements existants (clairement, les GDF) *les transferts avec d'autres unités plus traditionnelles de l'époque étaient facilités (FSE) *les jeannettes GDF de Lens, notre "référent" local, vivaient assez mal les réformes pédagogiques de l'époque (années 1970) et une partie de nos effectifs venant de cette unité ne m'ont pas convaincu de creuser le sujet.Un coté gnangnan... j'étais jeune... Bref, nous avons préféré faire du bon louvetisme que des mauvaises jeannettes faute de formation Et comme l'a souligné Boromé : Riaumont, à l'origine SDF, a fait partie de la FSE.Toutefois, les branches féminines de Riaumont n'ont été créees que plus tard, du temps des "Scouts St Georges" . Riaumont, ce n'est pas une création en opposition avec quelque chose (style, retour aux sources), mais une histoire continue, une "tradition" dans le sens propre du terme , rien de figé sous prétexte que "les anciens faisaient comme ça".La tradition, ça vit, ce n'est pas figé à une date ! Un esprit de continuité, mais une adaptation aux réalités de terrain. On essaie de garder le meilleur, mais franchement, les histoires de la forêt bleue de Marie Diemer avaient bien besoin d'adaptation, et le livre de Jeannette de Domrémy est une belle réussite en ce sens ! La preuve, la proposition GA n'est pas celle des anciennes GDF. Voili, voiloù ! |
Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
Des associations tradi qui se montent n'ont pas toujours suffisemment d'expérience sur la pédagogie jeannette (tu sais mieux que moi que la pédagogie jeannette n'est pas une pédagogie louveteau en changeant le vocabulaire).
La plupart des "petites associations" n'ayant aucune expérience sur la pédagogie jeannette (aucun document, aucune personnalité ex-GdF pour initier cette pédagogie) vont au plus simple : louvettes. Je me demande même s'ils se posent la question. Ils foncent pour les branches masculines et "s'adaptent" pour les branches féminines => ils vont au plus simple : louvettes. Je sais que les Scouts de Doran ont eu une réflexion sur les Jeannettes (ils ont eu de grosses pointures GdF du temps des Scouts St Georges puis Scouts Catho). Sur leurs sites internet, ça a l'air d'être la proposition officielle et il faut s'en réjouir puisque les SGdF ne vont bientôt plus avoir de jeannettes (des Yakajoué ? ) |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Borome, tu dis que les Doran ont eu en appui des pointures GDF . Tu peux m'en dire plus en MP ?
Castore : Citation: Moi je vous aurais aidé volontiers En tous cas merci de vos réponses ! |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Citation: t'étais encore au berceau, ma poulette ! |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Pas grave, la fibre jeannette coulait déjà dans mes veines à cette époque là !
Bon alors si on mettait à disposition des éléments de pédaogie jeannette , genre les carnets de sentiers ( certes pas top) mais bien complétés par les livres de péda des cheftaines ( animation d'une ronde de jeannettes vol 1 et vol2 ) qui sont en vente libre à la Boutique des SGDF ? Cela ne serait-il pas un bon démarrage ? Je ne pense pas que ces ouvrages soient moins fournis que le Livre de la Jungle acheté en librairie .. |
technique | |
bonne humeur |