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Auteur | Adopter un enfant quand on n'est pas stérile |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Citation: C'est bien beau de vouloir sauver l'Humanité, seulement un enfant est un projet de couple à la base, pas un projet humanitaire. Partir sur ces bases ( nous adoptons pour sauver un enfant de la violence, de la misère) fait partir le couple sur un chemin dangereux. L'adoption c'est la rencontre d'un couple et d'un enfant, pas d'un couple et d'un projet humanitaire. Cela peut venir par la suite, effectivement l'enfant vit dans de meilleures conditions c'est indéniable, mais ce n'est pas le principal. Pas sure, de plus, que le "projet" tienne à long terme. Quant à ne pas être stérile ( déjà il faut l'avoir su) , le couple doit quand même ( hors raisons médicales) se poser la question de ce refus d'enfants biologiques, ou faits maison |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Citation: Attention à ne pas aller trop vite... au risque de tomber dans une équation simpliste 1 enfant = 1 famille n'importe laquelle à la limite. Là où j'ai bossé avec les enfants des rues philippins, la priorité des streets educators et social workers de la fondation était de retrouver les parents biologiques des enfants et de les réconcilier lorsque c'était possible. Malheureusement, rien ne remplace les vrais parents. Quant à la notion de "condition" de vie, attention à ne pas tomber dans l'occidentalocentrisme (en ce qui concerne l'adoption à l'étranger), et même en Europe c'est une notion très très relative. Après c'est très noble de vouloir adopter un enfant alors qu'on peut en faire un soit même "à la maison". Mais alors il faudra se préparer aux questions que l'enfant posera forcément un jour "Pourquoi " Et là, à mon avis les débats avec Zèbre en comparaison ça sera de la rigolade... En tout cas pour ceux que ça branche, j'ai encore quelques bonnes adresses là-bas. Je les fais à la pièce ou au détails (pour ceux qui ont juste besoin d'un nouveau rein) et je ne prends que 10% de commission parce que vous êtes des copains . |
Argali2007 Ovis ammon
Nous a rejoints le : 13 Avr 2010 Messages : 936 Réside à : Louvain-la-Neuve, Belgique |
Zebre : qu'est ce qui te pose problème dans le fait qu'une femme souhaite avoir des enfants et ne pas vivre la grossesse? |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
Arggll ... Maintenant sans rire, le vieux débris que je suis (pour certains) a connu pas mal de cas d'adoptions (multiples) chez les guides mariées de sa génération ; Un quart de siècle plus tard, la conclusion que l'on peut en tirer est un taux de réussite de l'ordre de 60 % dans l'absolu et de quelque 80 % dans l'affectif ... Notre civilisation (et particulièrement notre scolarité, voire notre univers de référence) étant tout simplement trop difficile à intégrer pour des enfants venus de l'autre bout du monde ... Renard lui-même, ne pouvant avoir d'enfant, a voulu avec Hermine adopter, mais ses nombreuses activités entre 1940 et 1945 ne lui ont pas permis de mener ce projet à bien ... |
Loup_r Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Juil 2009 Messages : 224 Réside à : Adieu vieille Europe |
Citation: Désolé, je ne suis pas Zèbre... mais moi dans ce fait tout me gêne (mais c'est une réaction de catho !). Le désir de l'enfant (I.E. d'avoir un enfant) ne peut pas se séparer de la grossesse (attention, il ne s'agit pas de condamner les adoptions mais seulement les dérives) ; la relation entre la mère, entre les parents, entre la famille et l'enfant commence dès le début (dès la conception). |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Argali, ce qu me gêne est la réponse à ma question, éludée :
Quelle étrange notion éthique viendrait justifier le choix d'adopter un enfant plutôt que de les concevoir, alors que la nature m'a doté du pouvoir de procréer ? Ce qui me gêne est la réponse à cette question. (le fameux "Pourquoi" introduit par Isatis). Trop dur de supporter une grossesse ? Prenons plutôt les enfants des autres que de subir les lois de dame nature ? (vision des stars qui adoptent et ne veulent pas les désagréments de la grossesse) Prenons le paravent de l'humanitaire pour justifier, ça fait toujours plus classe. Mais rien n'empêche une famille d'adopter en plus des enfants plutôt que de refuser d'en avoir. Quel genre de parent veut refuser d'avoir des enfants, mais veut quand même en adopter ? Elle est où la responsabilité parentale ? Il est où le projet familial ? Considérer l'enfant comme un produit ? Que l'on prend, ou pas; que l'on choisit si possible ? |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Citation: Eh bien moi je me pose la question : pourquoi ne pas vouloir vivre la grossesse ? Je suis enceinte de notre même si MonsieurDeba n'est pas sur le forum, je dis notre ^^ troisième enfant (sans compter une fausse couche précoce). Ben chaque grossesse était différente... Avec ses points positifs comme négatifs. Sans crier que le deuxième trimestre est idyllique à l'unisson avec les magazines de presse parentale, la grossesse ce n'est pas que des inconvénients... |
Lynx Pacifique Membre actif
Nous a rejoints le : 23 Mai 2011 Messages : 97 Réside à : Arcueil |
Déjà parents de 7 enfants (tous scouts ou guides, je vous rassure !), ma femme et moi avons décidé, il y a 9 ans, d'adopter un enfants (un autre !!!). Vous vous doutez que ce n'est pas le mal d'enfant qui a motivé cette décision, mais bien le souhait de faire bénéficier un gamin orphelin d'une vraie famille, dans laquelle il pourrait grandir et s'épanouir. C'est un peu la mise en pratique de la parabole des talents: on ne savait pas quels étaient les talents que nous avait donné le ciel, mais une chose était sûr, c'est que ça ne se passait pas trop mal avec notre tribu, alors autant en faire profiter un enfant qui en avait besoin !
On doit bien sûr aborder la question de la démarche "humanitaire", posée plus haut. Si, bien sûr, elle est à l'origine de notre décision (mais pour ma part, plutôt qu' "humanitaire", je la qualifierais de "fraternelle"), c'est d'abord un ENFANT que nous accueillons comme notre enfant. En ce sens, l'attente qui précède son arrivée dans la famille peut être comparée à la grossesse. On intègre progressivement cette venue comme celle d'un nouveau-né qui nous est donné et le côté "humanitaire" est vite éliminé: on accueille bien un enfant pour ce qu'il est et non pour sa propre satisfaction. Tout cela nécessite une préparation dans la famille pour que le nouveau venu s'intègre bien dans la fratrie, naturellement. C'est pour cela que nous avions d'ailleurs souhaité que l'enfant soit un peu moins âgé que notre dernier. Nous nous sommes donc tourné vers les sœurs de la Charité de Mère Térésa qui ont un orphelinat à Port au Prince (Haïti)et qui nous ont confié un petit de quatre ans qui était à l'orphelinat depuis déjà trois ans. Après, ce n'est pas toujours simple, et parfois même un peu compliqué car l'enfant a sa propre histoire, qu'on ne doit pas renier et qu'il doit assumer petit à petit, il doit aussi faire un effort pour s'adapter à son nouvel environnement, de nouveaux modes de vie, des frères et des sœurs (!). Qu'on le veuille ou non, tout cela reste une sorte traumatisme qu'il faut, patiemment, résorber pour qu'il se sente bien dans sa peau. Une nouvelle aventure, y compris pour les parents. Maintenant en cinquième, notre huitième enfant est scout, bien sûr (dans la même troupe que deux de ses frères)... |
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