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Auteur | Adopter un enfant quand on n'est pas stérile |
Lynx Pacifique Membre actif
Nous a rejoints le : 23 Mai 2011 Messages : 97 Réside à : Arcueil |
Déjà parents de 7 enfants (tous scouts ou guides, je vous rassure !), ma femme et moi avons décidé, il y a 9 ans, d'adopter un enfants (un autre !!!). Vous vous doutez que ce n'est pas le mal d'enfant qui a motivé cette décision, mais bien le souhait de faire bénéficier un gamin orphelin d'une vraie famille, dans laquelle il pourrait grandir et s'épanouir. C'est un peu la mise en pratique de la parabole des talents: on ne savait pas quels étaient les talents que nous avait donné le ciel, mais une chose était sûr, c'est que ça ne se passait pas trop mal avec notre tribu, alors autant en faire profiter un enfant qui en avait besoin !
On doit bien sûr aborder la question de la démarche "humanitaire", posée plus haut. Si, bien sûr, elle est à l'origine de notre décision (mais pour ma part, plutôt qu' "humanitaire", je la qualifierais de "fraternelle"), c'est d'abord un ENFANT que nous accueillons comme notre enfant. En ce sens, l'attente qui précède son arrivée dans la famille peut être comparée à la grossesse. On intègre progressivement cette venue comme celle d'un nouveau-né qui nous est donné et le côté "humanitaire" est vite éliminé: on accueille bien un enfant pour ce qu'il est et non pour sa propre satisfaction. Tout cela nécessite une préparation dans la famille pour que le nouveau venu s'intègre bien dans la fratrie, naturellement. C'est pour cela que nous avions d'ailleurs souhaité que l'enfant soit un peu moins âgé que notre dernier. Nous nous sommes donc tourné vers les sœurs de la Charité de Mère Térésa qui ont un orphelinat à Port au Prince (Haïti)et qui nous ont confié un petit de quatre ans qui était à l'orphelinat depuis déjà trois ans. Après, ce n'est pas toujours simple, et parfois même un peu compliqué car l'enfant a sa propre histoire, qu'on ne doit pas renier et qu'il doit assumer petit à petit, il doit aussi faire un effort pour s'adapter à son nouvel environnement, de nouveaux modes de vie, des frères et des sœurs (!). Qu'on le veuille ou non, tout cela reste une sorte traumatisme qu'il faut, patiemment, résorber pour qu'il se sente bien dans sa peau. Une nouvelle aventure, y compris pour les parents. Maintenant en cinquième, notre huitième enfant est scout, bien sûr (dans la même troupe que deux de ses frères)... |
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