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Auteur | La coéducation |
Wallaby ----------
Nous a rejoints le : 29 Janv 2003 Messages : 211 Réside à : aix en provence/Grenoble |
Merci François!
Ce que tu dis est trés intéressant,et m'éclaire en effet sur la mixité. J'adhere complètement. IL est vrai que la mixité aux scouts peut permettre de construire d'autres relations entre garçons et filles que les stéréotypes ou les attirances entre sexes. (Je me coucherais moins bête.) Fraternel Salut scout wallaby |
Adoramus Te Joyeux membre
Nous a rejoints le : 06 Déc 2002 Messages : 311 Réside à : Dijon |
J'ignorai la différence entre coéducation et mixité. Merci pour ces précisions.
La coéducation sans la mixité peut être une bonne idée mais je trouve qu'à notre époque ça n'a pas beaucoup de sens dans le scoutisme, en effet, puisque tout à l'heure actuelle se fait ainsi : je vous mets au défi de me trouver des activités de jeunesse (exepté les clubs de foot) où filles et garçon ne sont pas mélangés, maintenant, même les lycées militaires sont mixtes ! ! ! Je pense donc qu'il est vital que chacun puisse retrouver un cadre où il ait possibilité de s'épanouir avec des personnes de même sexe que lui. Que dire de ces lycéens que je croise tout les jours au hasard des couloirs et qui sont complètement marginalisés à cause de leur incapacité à s'intégrer dans des groupes de filles et de garçons ? (à cause de leur timidité par exemple). Je pense que se plonger dans un groupe masculin pendant 2 à 3 semaines, y pratiquer des activités telle que sioules, raids (à l'azimut bien sur), installs ou grands jeux, leurs ferai le plus grand bien et leur permettrait de s'épanouir. De plus, je ne pense pas que la non-mixité des patrouilles ne règle pas le problème : les activités de troupes sont très importantes, je dirai même que ce sont les PLUS importantes. Enfin, je tiens à dire qu'il y a bien eu des départs des SdF aux début de la co-éducation. Mon propre cousin est passé Scout d'Europe quand son groupe est devenu mixte. |
Francois Membre
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 26 Réside à : Toulouse, France |
Euh si tu considère que les activités de troupe sont plus importante que les activités d'équipe je penses que le problème est très loin de la mixité ou non, il est sur ce que tu définis comme étant du scoutisme. Pour quelqu'un comme Baden Powell (qui je pense s'y connais vachement en scoutisme) tout le scoutisme repose sur les patrouilles. Pour Michel Menu (et on peut pas franchement dire qu'il ne s'y connait pas en scoutisme) c'est pareil. Il faudrait demander l'opinion du CNE de l'AGSE mais j'ai comme le sentiment qu'il dirait pareil...
Par ailleur c'est justement parce que les relations garçon fille sont difficile, en particulier dans un lycée, qu'il est important de proposer un lieu où elles se vivent différement. Quand on est en camp ensemble, quand on joue à la sioule ensemble, quand on participe à la même entreprise, à la même aventure on ne se regarde plus de la même façon entre garçon et fille et on s'apperçoit que justement on peut ne pas être marginalisé quand il y a des filles. Je ne pense pas qu'une thèse est meilleure que l'autre (mixité ou non mixité) mais je pense qu'il faut éviter les stéréotypes, du genre vaut mieux rester entre mecs parce que y en a qui sont trop timide pour aller vers les filles. Un ado mal dans ses pompes ça fait assez souvent un adulte mal dans ses pompes. Si le scoutisme ne permet pas de devenir un adulte bien dans ses pompes et intégré dans une société où il y a des garçons et des filles alors le scoutisme fait mal son boulot. En 1982 les SdF on vu leurs effectifs (garçon uniquement) croître de 5 à 10% (c'était le bon temps). Même si ton cousin est parti globalement le passage à la co-éducation a plutôt vu une arrivé de gens qu'un départ. |
Adoramus Te Joyeux membre
Nous a rejoints le : 06 Déc 2002 Messages : 311 Réside à : Dijon |
Je suis bien d'accord que tout repose sur la patrouille. Je crois que tu as mal compris ce que je voulais dire. Je n'ai pas dit que les activités de patrouille était moins importantes que les activités de troupe, j'ai dit que les activités de troupes était les plus importantes. En effet, le camp, c'est l'une des principales activités de l'année et ça se fait en troupe non? Cependant je suis d'accord qu'un bon camp de troupe ne se fait que si le camp se passe bien en patrouille. C'est pour ça d'ailleur que je suis dans un mouvement scout qui à gardé le système dit "des patrouilles" (défendu par Michel Menu dans le livre "Bases fondamentales du Scoutisme") avec des scouts allant de 12 à 17 ans ce qui permets une vrai vie de patrouille indépendante et avec des activités vraiment sympa. De plus, pour en revenir à Michel Menu, il privilégie vachement les activités en troupe tout en recherchant une grande qualité dans celles de patrouilles ("Aventure vrai avec les Raiders-Scouts") : N'oublions pas qu'une troupe est constituée de patrouilles. Je n'ai donc pas voulu diminuer le rôle de la patrouille mais rappeler celui de la troupe qui doit être soudée dans tout ce qu'elle fait. Je maintiens ce que j'ai dit sur l'importance des activités de troupe (par exemple le camp est plus important qu'un WE de patrouille.), je n'ai pas dit par contre que la VIE de troupe était la plus importante, il ne faut pas tout confondre!!! D'ailleur, les activités de troupe se vivent en patrouille.
Avant qu'un adolescent mal dans sa peau soit bien avec des filles, il faut qu'il soit bien avec des garçons (et vice versa), il faut qu'il puisse s'épanouir dans ce qu'il est. On ne peut pas être bien avec des personnes de sexes différents avant d'être bien avec ses semblables tout comme on ne peut pas être bon chef avant d'être bon serviteur ni bilingue en Anglais avant de bien parler Français. Pour finir, la FSE a également vue ses effectifs augmenter aux alentours des années 1980. (Mais on ne va pas éternellement se disputer la dessus). |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
François,
si je te suis bien, les scouts d'Europe pratiquent donc la coéducation ? Nous avons en effet régulièrement des activités (rallyes de province notamment, mais aussi réunions exceptionnelle comme certains pélerinages, Eurojam, grand jeux...) co-éduquées. Quand les animateurs SdF ou GdF parlent de "coéducation", il entendent en général par là une mixité ordonnée (par patrouille), en opposition à la mixité d'une colonie de vacance par exemple. Concernant le sujet, il y a bien des expériences que nous pourrions mettre en commun, sans oeillères. J'ai eu une discussion passionnante avec un chef SdF, une cheftaine GdF, et une cheftaine FSE il y a peu sur le sujet. Il en est sorti qu'il faut bien reconnaître que, comme dit Guy de Larigaudie,
Les troupes de garçons gagnent parfois un peu à fréquenter des jeunes filles, dans un cadre qui soit un peu plus structuré et éduqué que le lycée (où c'est plutôt tout l'inverse de la courtoisie qui se produit). En même temps, les activités scoutes dans la nature sont nécessairement un peu sauvage, ainsi que les activités viriles que nous proposons aux garçons, et le lieu n'est pas le mieux adapté à ces échanges courtois. On m'a dit que les filles étaient plus dynamiques que les garçons, plus motivées pour préparer une activité et se bouger pour son organisation, tandis qu'ensuite ce seront les garçons qui se bougeront plus pendant sa réalisation. Les adolescents sont quand même rarement des modèles de dynamisme, et cette complémentarité peut être bienvenue. Il reste qu'il n'existe plus aujourd'hui dans notre société d'espaces où les garçons peuvent se construire indépendamement du regard de l'autre sexe. Il est inutile de se leurrer: sauf pour les bébés, le regard que l'autre sexe a sur nous (et c'est peut-être plus vrai du regard des filles sur les garçons, mais je n'en sais rien) modifie notre comportement, et si cela fait partie de l'éducation, il convient aussi de se trouver soi-même et de se plaire à soi-même avant de commencer à plaire aux autres. Il ne s'agit d'ailleurs pas que de plaire, des garçons encore trop jeunes pour être intéressés par les filles modifieront quand même leurs comportements, justement par réaction et par protection vis à vis de cette chose curieuse qu'est une fille. (pardonnez moi mesdemoiselles, je parle de mon point de vue, et je ne sais pas d'ailleurs si on peut symétriser). Réserver des espaces où le garçon peut donc se découvrir en grande liberté par rapport à ceux qui l'entourent n'est pas un mal. Il pourra construire sa personnalité, telle qu'elle se révèle vis à vis de ses semblables, avec les exemples qu'il recevra, les contre-exemples, ceux qu'il idéalisera, et surtout avec le modèle de ce qu'est une vie virile. Combien de jeunes nouveaux hésitent à se tremper dans une rivière glacée pour la toilette, et le font avec joie quand ils voient que toute leur patrouille et celui qu'ils admirent (s'il y en a) s'y est jeté gaiement et s'en amuse. Cela enseigne un courage à leur mesure, un courage vécu dans les petites choses plutôt que dans les rêves (qu'ont probablement tous les garçons) de sauver une jeune fille en péril. On va me dire que les demoiselles ont au moins autant de courage que les garçons, et je sais que c'est vrai, mais le modèle donné n'est pas le même, et le garçon peut refuser ou justifier son refus de s'y identifier. (je ne prend la rivière glacée que comme un exemple, chacun en aura dix autres à donner). De plus, pendant un jeu où il y a des contacts ou une certaine brutalité (sioule, prise de foulard, etc...) il est évident que les garçons vont hésiter avec une jeune fille, tandis que cette dernière n'hésitera pas. C'est justement cette courtoisie et cette délicatesse dont parle Guy de Larigaudie qui est mise à mal lors de ces jeux. Un garçon ne peut pas renverser une jeune fille contre le sol comme il n'hésiterait pas à le faire avec un autre garçon, ou s'il le fait, c'est avec une plus grande douceur néanmoins (donc moins efficace) à moins que ce garçon ne soit passé à côté de l'éducation que propose justement la mixité, et considère une fille strictement comme un autre garçon ! Maintenant, ces jeux un peu brutaux ne conviennent certainement pas à tous les garçons, qui préfèrent s'en tenir à réaliser un herbier et des courses en sac contre les filles (il y a sûrement des choses plus aventureuses, et je suis sûr que François me reprendra). C'est pourquoi pour eux il est bon qu'ils puissent pratiquer un scoutisme qui soit adapté, et qu'il n'y ait pas qu'un modèle de scout d'Europe qui ne lui conviendra pas. Mais n'y a-t-il pas du bon à pouvoir aussi être éduqué sans l'interférence des filles ? (des garçons, pour les filles) |
Francois Membre
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 26 Réside à : Toulouse, France |
Zebre comme il y a plusieurs point dans ton message je vais essayer de les distinguer (ou plutot de distinguer ceux aux quel j'a ienvie de répondre...).
1. Non les scouts d'europe ne font pas de co-éducation car ce n'est pas le projet des scouts d'europe de proposer aux jeunes une co-éducation. Les activités organisées entre garçon et fille aux SdE ne sont ni voulue ni organisée pour atteindre cet objectif. 2.Tu situe l'importance de ne pas avoir d'activité entre garçon et fille sur la nécessité de se plaire d'abord à soit (puis je suppose aux autres garçons) avant de plaire aux filles. C'est poser les relations filles/garçons principalement sur un rapport de séduction, un rapport sexué (tu y fais d'ailleur plusieurs fois référence de manière explicite ou implicite). Nous pensons que si ce type de rapport existent il doit en exister d'autre qui permette au jeune de se construire vis-à-vis de l'autre sexe : le respect due à la personne en tant que telle, et non lié à son sexe par exemple. C'est ce type de rapport au quel nous voulons éduquer les jeunes par la co-éducation. 3. Certes la personnalité se dévellope au contact de ses pairs (garçon ou fille) et particulièrement, chez les scouts dans la patrouille (ce que tu souligne d'ailleurs), c'est pourquoi il nous semble important que les patrouilles ne soient pas mixte. Mais elle se développe aussi au contact de l'autre sexe. Il est important de permettre au jeune de se cosntruire vis-à-vis de l'autre sexe. Or si les situations de mixités sont légions dans notre société (le colège ou le lycée par exemple) aucune ne permet aux garçons et aux filles de se construire dnas un rapport non sexué (lire à ce propos l'un des dernier n° du monde de l'éducation sur la mixité au collège et sur les diffèrentes manières de noter entre garçon et filles). Le scoutisme co-éduqué est l'un des rares lieu (si ce n'est le seul) qui permette aux garçon et aux fille de s'approcher dans un rapport qui ne soit pas uniquement sexué. 4. Si tu avais vu des garçon et des filles jouer à la sioule ensemble tu changerais sans doute d'avis sur la sioule ou sur les garçon et les filles. 5. J'insiste sur un point : la société dans la quelle nous vivons est pleine de rapport hommes/femmes qui ne se situent pas sur le plan de la séduction. Les rapports professionels en sont un exemple frappant : ici pas de séduction. Il ne me semble pas que nier l'existence de ces rapports et ne pas préparer les jeunes à les vivres soit un service à leur rendre (j'en ai d'ailleur la preuve dans le boulot). |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
François,
ou bien je comprend mal ce que tu dis, ou bien je suis ébahi et stupéfait de la façon dont tu vois l'éducation, et cela remet en cause complètement ma vision de la co-éducation, en laquelle je voyais jusqu'ici des éléments positifs.
Cette phrase me tue. Imaginez-vous réellement qu’on puisse avoir des relation avec une autre personne humaine en faisant abstraction de son sexe ??? Je ne parle pas évidemment ici de relation sexuelle, mais de relation sexuée. C’est là que je constate qu’on devrait tous faire de la philo avant de se lancer dans les principes éducatifs. Imaginer une seule seconde qu’un garçon peut avoir une relation (humaine) avec une fille sans que l’aspect sexué de l’un ou de l’autre ne rentre en jeu est pure utopie, et cela me semble très dangereux. Cela révèle non seulement des carences dans la compréhension de ce qu’est une relation humaine, mais tire le signal d’alarme sur le genre d’éducation qu’on peut bien donner à des jeunes avec une telle conception. Le sexe d’un individu n’est pas un « accident », quelque chose de fortuit dont on peut faire abstraction si ça nous gêne.
Cela entre dans l’existence de l’homme d’être homme ou femme, et d’être tel pour offrir une altérité à l’autre.
Nier cette altérité est extrêmement dangereux, et peut conduire - même si ce n’est pas notre message - à relativiser notre aspect sexué, au point de croire qu’être homme ou femme ne relève que d’un accident, et que je peux aussi bien décider de changer la chose. Je n’ai pas dit ou n’ai pas voulu dire que les rapports entre fille et garçon, parce qu’ils sont sexués, se limitent à des relations de séduction. Ce que je veux dire c’est qu’il ne seront jamais asexués (sauf si j’ignore le sexe de la personne avec qui je suis en relation, ce qui en général est une relation sous-humaine; par correspondance par exemple). Ce n’est pas parce que je suis en relation avec une fille que je vais chercher à lui plaire. Mais cette relation ne sera jamais strictement la même que si c’était avec un garçon. Ne me demande pas pourquoi, je n’en ai pas d’explication (les psychologues pourront répondre, même sans se tourner vers un freudien). Une relation sexuée n’est pas une relation d’ordre sexuel, mais elle s’inscrit dans une différence qu’on ne peut pas nier, qu’on ne peut pas oublier ! De plus je sens comme une contradiction sur le fond (non sur la forme) entre ces deux phrases, qui m’indiquent que j’ai pu mal comprendre ce que tu voulais dire.
Merci de m’éclairer. Xavier, atterré |
Chat M. Membre actif
Nous a rejoints le : 15 Janv 2003 Messages : 106 Réside à : Paris |
Bonjour à tous! Je voudrais intervenir à ce moment de la discussion, car parmi les derniers messages je remarque qu'aucune "demoiselle", comme Zèbre le dit si bien, n'a encore donné son avis sur la passionnante question qui occupe Zèbre et François.
L'explication de la coéducation que nous propose François me dérange quelque peu aussi, et je remercie Zèbre d'avoir éclairci la distinction entre "relation sexuée" et "relation sexuelle". Je pense que dans une relation fille-garçon sexuée (c'est-à-dire lorsque chaque membre de la relation prend en compte le sexe de l'autre comme signe d'une altérité fondamentale) une part de séduction entre TOUJOURS en jeu, même si elle est inconsciente. Je remarque que les Guides n'ont pas un comportement aussi spontané lorsqu'elles sont avec des Scouts; j'irai même jusqu'à dire qu'il en est de même pour les cheftaines... Nous n'osons pas faire certaines choses (nous lancer dans certains délires ou chansons...) en présence de Scouts. C'est là que je m'interroge sur la nécessité, non de la coéducation, mais de la coopération Guides/Scouts dans un même secteur. D'une certaine manière, la coéducation ou ce que j'appelle peut-être à tort et inexactement "coopération" permettent aux filles et aux garçons d'apprendre à se cotoyer et à vivre ensemble en étant spontané. Sinon, cela voudrait dire que dans toute relation non plus sexuée mais sexuelle (dans le sens de relation amoureuse) aucun des deux ne serait spontané? D'autre part, François, la relation fille/garçon sans prendre en compte le sexe de l'autre que tu décris ne présente-t-elle pas le danger de faire des filles des garçons manqués (je pose la question car j'ai d'innombrables exemples en tête) et n'est-ce pas une forme de relativisme moral? Ne le prends pas comme une agression, mais simplement une question!! Je connaîs trop de filles qui à force de côtoyer plus de garçons que de filles sont devenues des garçons manqués et qui en grandissant n'ont pas su assumer et/ou affirmer leur féminité. (On parle plus du phénomène de "garçon manqué" pour une fille que de l'inverse pour un garçon, non?) La vie scoute n'est pas à mon sens un apprentissage des relations hommes/femmes dans la vie professionnelle!! (elle peut l'être dans une certaine mesure, mais pas essentiellement). Les rapports entre filles et garçons puis femmes et hommes présentent une grande complexité qui nous empêche d'élucider totalement la question... L'autre sexe représente la première altérité spatiale, temporelle et dialectique à laquelle l'enfant est confronté. Il faudrait consulter un spécialiste en psychologie de l'enfant (et encore, je pense que plusieurs ne seraient pas d'accord entre eux) pour l'interroger sur le rôle de l'autre sexe dans le développement d'un être. Je crois que filles et garçons ont besoin, hors du contexte scolaire, de moments ensemble et de moments séparés. Le tout serait de trouver le juste équilibre de temps entre les duex, encore que je croie qu'il s'agisse plus d'un équilibre qualitatif que quantitatif. La discussion serait à poursuivre, et l'avis et l'expérience de chacun sont riches d'enseignements. Désolée d'avoir été aussi longue! Bonne marche vers Pâques à tous! _________________ En union dans la prière, Chat. [ Ce Message a été édité par: Chat M. le 06-03-2003 10:39 ] |
Francois Membre
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 26 Réside à : Toulouse, France |
Désolé de ne pas avoir répondu avant mais 1) j'étais en vacances et 2) j'avais perdu l'adresse de ce forum.
Bon il semble qu'il y ait incompréhension de mes propos (sans doute parce que je me suis mal exprimé). Je répond en vrac donc j'en oublie forcément, désolé. Il ne s'agit pas de nier le sexe (dans le sens de la différence de sexe) dans la relation garçon-fille, c'est bien pour cela que je parle de relation sexué en l'opposant à relation de séduction (en extrayant comme tu l'as fait, zèbre, une phrase de son contexte tu as déformé mes propos). Il ne s'agit donc pas de nier la différence de sexe mais de proposer un cadre aux jeunes permettant de construire leur relations entre garçon et fille sur un autre plan de la relation de séduction (sans l'exclure ce faisant). Du coup il s'agit de faire découvrir à un garçon ou à une fille qu'il est possible d'établir des relations avec l'autres sexe sur des bases différentes de l'attirance sexuel, par exemple des relations amicales (où il ne me semble pas que l'identité sexuelle des uns et des autres soit un élément primoridale). En d'autre terme il me semble que le respect d'autrui ne se base pas uniquement sur son sexe, ou alors j'ai pas tout compris à la vie... En ce qui concerne la nécessité de proposer des espaces où garçon et filles puissent se retrouver, je suis tout à fait d'accord. Je pense même que c'est primordial, mais je pense aussi qu'il leur ménager des cadres où il soit permis de découvrir une relation vrais. Il ne me semble pas que les activités scolaires, les fratries (encore que là on peut discuter) ou bien des activités extra scolaire proposent de tels espaces. Il me semble donc positif que le scoutisme le propose. Enfinb pour répondre (partielement à Chat). Le scoutisme (pas le seul) est un lieu d'apprentissage de la vie. Non seulement au niveau professionel, mais aussi du point de vue de nos relations sociale nous sommes amené (et moi je trouve ça très positif) à nouer des relations avec des personnes de l'autre sexe sans qu'il soit question de jeu de séduction (sinon cela peut être considérer comme du harcélement). Il me semble donc important que cela soit proposé dans le scoutisme (cf plus haut). Non cela ne fabrique pas plus de garçon manqué que les guides (j'ai moi aussi pas mal d'exemple en tête dans les deux sens, mais statisquement ce n'et pas significatif). Enfin pour conclure deux point : la fusion qui se prépare entre guides et scouts de france sera sans aucun doute un lieu de débat très intéressant sur ce sujet... à voir donc. la mixité n'est pas la panacé : si la maîtrise n'est pas mixte, si les effectifs ne permettent pas un "équilibre numérique" entre filles et garçon cela ne jouera pas le rôle qu'on peut vouloir lui donner. Il vaut mieux alors préférer des solutions non mixtes (une unité fille et une unité garçon par exemple). Enfin, selon les tranches d'âges la mixité est plus ou moins facile à gérer. En bref de la "doctrine" à la pratique il y a un pas important. Désolé si mon discours est un peu décousu mais étant au boulot je participe à ce forum à mes heures perdues. |
Chat M. Membre actif
Nous a rejoints le : 15 Janv 2003 Messages : 106 Réside à : Paris |
Cher François, merci pour tes éclaircissements. Je suis d'accord avec toi, une éducation commune filles-garçons doit être menée; moi-même je n'ai toujours cotoyé que des filles (soeurs et cousines, guides, études de lettres...) et il est vrai que c'est une dimension qui m'a beaucoup manqué. Mais je crois qu'il est impssible de trouver une pédagogie commune pour des jeunes adolescents, si différents...
Je regrette de te contredire, mais je n'ai JAMAIS vu d'amitié fille-garçon dans laquelle la dimension amoureuse n'entre pas en jeu (elle peut être tout à fait inavouée, refoulée, voire inconsciente...) |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
Merci Chat de soulever la question de l'amitié Garçon/Fille.
Pour en vivre toujours, et depuis de longues années, je te rassure c'est possible, et souvent source d'un grand enrichissement, (surtout lorsque l'on a pas de frères). Pourquoi penses-tu que ce soit impossible? Fraternellement |
Chat M. Membre actif
Nous a rejoints le : 15 Janv 2003 Messages : 106 Réside à : Paris |
OK... Mais c'est rare! [ Ce Message a été édité par: Chat M. le 18-05-2003 09:21 ] |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
tout comme les vraies amitiés!!!
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Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Précisemment Maï !
Et c'est pourquoi le post de chat demeure important: Je regrette de te contredire, mais je n'ai JAMAIS vu d'amitié fille-garçon dans laquelle la dimension amoureuse n'entre pas en jeu (elle peut être tout à fait inavouée, refoulée, voire inconsciente...) Un "jamais" en moins, cette affirmation reste le point problématique, je pense, de ce que disais François: Du coup il s'agit de faire découvrir à un garçon ou à une fille qu'il est possible d'établir des relations avec l'autres sexe sur des bases différentes de l'attirance sexuel, par exemple des relations amicales (où il ne me semble pas que l'identité sexuelle des uns et des autres soit un élément primoridale). En d'autre terme il me semble que le respect d'autrui ne se base pas uniquement sur son sexe, ou alors j'ai pas tout compris à la vie... Car le problème est que de telles relations sont rares ! Il ne faudrait pas de voiler la face en prétendant que les relations filles-garçons au sein d'activité scoutes vont toutes atteindre le but recherché: l'amitié franche ! Et quand François dit: où il ne me semble pas que l'identité sexuelle des uns et des autres soit un élément primoridale je continue à répondre que c'est une profonde erreur. Je ne vais pas me répéter, mais il s'agit là d'un travail philosophique important, qu'est-ce que la relation humaine ? Qu'est ce que l'Homme (car l'Homme n'existe pas, il n'existe que des hommes et des femmes). Le sexe est primordial, car il définit nos rapport avec les autres. on peu en faire abstraction (c'est sous-humainj, et ne tient pas longtemps, ou ne va pas très loin, un peu comme sur un forum internet (et pourtant on ne peut complètement en faire abstraction) ou on peut le dépasser. C'est ce dernier objectif que cherche sans doute à atteindre la pédagogie coéduquée, mais: 1- c'est risqué (pas trop grave s'il y a une bonne maîtrise), 2- je ne pesne pas que l'éducation en groupe soit idéale pour atteindre cet objectif. N'y a-t-il pas d'autres buts à la coéducation ? Les relations de travail ? C'est là un autre point, qui peut être important. ce n'est pas l'école, malgré sa mixité, que c'est enseigné. Comment mettez-vous cela en oeuvre ? Et surtout, comment évitez-vous de plaquer sur la féminité un modèle masculin de quête de succès et de gloire ? Comment évitez-vous de faire de vs jeunes filles de futures buiseness-women pour lesquelles la maternité n'entre pas dans leur plan de carrière, pas plus qu'une vie au foyer bien sûr, (pour le bien de la famille). Comment ne pas en faire des féministes aigües fière de pouvoir ressembler à l'homme (dans son travail), au lieu de ressembler à la femme ?! Je sais que ce que je dis est ambigü, ce n'est pas très facile, je manque de mots. J'espère que les bonnes âmes du forum comrpendront et ne joueront pas à la guerre des mots. A bientôt |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
Rassure-toi, Zèbre, je ne faisais pas l'apologie de la coéducation qui me semble être une erreur en ce que garçon et fille n'ont ni les mêmes attentes ni la même psychologie, comme tu le soulignes.
je répondais juste à Chat qu'il existe de ces amitiés, infiniment fragiles, délicates et précieuses, entre garçon et fille (Cf. Guy de Larigaudie). Ces amitiés sont évidemment sexuées, mais tellement riche, basées sur une fraternité spirituelle et faites de discussions, de lettres, d'échanges... Il n'y a rien de tel pour un garçon qu'une amitié comme cela pour découvrir la psychologie féminine dans toute sa "complexité", car son amie sera sans artifice et saura lui reprocher ses lourdeurs,( parce qu'elle ne cherche pas avant tout un mari, elle osera parler franchement). Par ailleurs, il ne se privera pas de faire remarquer à la jeune fille une attitude ambigüe ou malséante, qu'elle n'accepterait pas venant d'une tierce personne. Parce que les choses sont (en théorie c'est vrai) clair pour les deux amis, ils n'entreront pas dans un schéma de séduction et seront vrais l'un avec l'autre, comme frère et soeur. Alors maintenant on me dira que parfois, l'un ou l'autre "tombe" amoureux...et que les ruptures de ces amitiés sont violentes, et font mal... Mais doit-on fuir tout ce qui un jour nous fera peut-être souffrir? Fraternellement Marie |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Maï,
Je t'approuve tout à fait sur ton discours sur l'amitié. J'avais bien compris que tu ne parlais pas de la coéduction, mais ce que tu dis sur la "rareté" de telles amitié mettait précisemment le problème en relief. Pour la coéducation, je ne dis pas que c'est une erreur, je ne suis simplement pas convaincu par les points mis en valeur par François. Mais il y a sans doute d'autres richesses, comme tout simplement celle de convenir à des gens qui refuseraient un scoutisme non mixte ! (qui présente aussi quelques inconvénients) Xavier |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
Zèbre,
pour ce qui est de l'éducation des filles, ce que tu soulignes est ultra vrai... Une fille qui dit à un prof qu'elle veut être mère au foyer se fait démonter... elle a droit au discours sur le manque d'ambition, sur mon incivisme (parce qu'elle refuse de mettre ses "capacités intellectuelles" au service de la Nation...). Comme s'il pouvait y avoir de plus grande ambition que d'élever chrétiennement des enfants et de travailler au bonheur de sa petite famille! Dans notre société, on est ce que l'on fait comme métier [comme si on pouvait réduire une personne à sa fonction sociale!] alors forcément, si tu ne travailles pas (selon les critères de la société), tu n'es rien... Il y a beaucoup de lois iniques dévalorisantes pour les femmes sous couvert de parité! on met des quotas pour que les femmes soient élus (car bien sûr, sans ces quotas, elles ne sont pas capables de l'être!). Franchement, j'ai peur de ce nivellement entre homme et femme. Il ne faut pas oublier que l'on est fondamentalement différents, et que par conséquent, nos devoirs d'état sont différents. _________________ In via nulla invia! [ Ce Message a été édité par: Maï le 20-05-2003 09:57 ] |
Chat M. Membre actif
Nous a rejoints le : 15 Janv 2003 Messages : 106 Réside à : Paris |
Merci pour vos intéressantes réponses. Je suppose que la coéducation n'est pas la condition sinequanon de la naissance d'amitiés franches et scoutes; elle peut en être le cadre, mais pas forcément.
Maï, lorsque tu dis que les devoirs de l'homme et de la femme sont fondamentalement différents, je ne te suis pas tout à fait... Je doute que tu ne sois pas d'accord avec le point que je vais soulever, mais les femmes peuvent aussi avoir des rôles importants dans des postes habituellement occupés par des hommes. OK, le première mission de la femme est d'élever ses enfants, mais cela ne l'empêche pas de faire un métier qui lui plaît! La présence de femmes dans certains milieux (dans le milieu universitaire et de la recherche notamment adoucit des moeurs qui ne sont guère tendres, croyez-moi!!!) Les femmes ont une mission AUSSI au-delà du cadre strictement familial. Pour changer de sujet, que répondre lorsqu'une guide nos affirme ne pas vouloir avoir d'enfants car elle n'a sous les yeux que l'exemple d'une famille complètement déchirée et recomposée...????????????? On a beau lui dire que ça peut exister, elle a du mal à y croire... |
Loir Membre actif
Nous a rejoints le : 10 Sept 2002 Messages : 138 Réside à : Paris |
bonjour,
Chat, j'ai lgtps pensé comme ta guide car ds mon entourage très proche on ne peut pas dire que la famille soit une valeur qui ait la quote. Mais tu peux suggérer à ta guide de regarder plus loin que ses parents, et voir ceux de ses amis. Perso, quand je pars en we chez une amie et que je vois, ne serait-ce qu'un couple, qui, à 30 ans de mariage passés et avec 4 enfants, est tjrs aussi uni, où il y a tjrs autant de tendresse pr l'autre, je me dis que c'est possible et ça me donne envie d'y croire. Et tu peux aussi lui dire qu'elle n'est pas comme ses parents, et ptet même que justement, parce qu'elle n'a pas connu ça, elle a une revanche à prendre qq part, qu'elle arrivera "à faire mieux" (même si ce n'est pas vraiment les bons termes)... Forcément, ça sera ptet plus diffile, parce qu'elle n'a pas de "modèle", ms elle y arrivera. C'est ce que je me dis parfois. Mais c'est sûr que le mariage et la construction d'une famille sera une démarche sans doute plus diffile pr elle. Voilà mon sentiment sur le sujet. pti message perso, Chat, je ne t'ai pas oubliée ms le truc c'est que j'ai répondu à une nouvelle offre qui si elle marche commencerait mi juin, alors je suis tjrs ds l'incertitude. Désolée. FSS Loir |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
Chat,
quand je dis que les devoirs sont différents, je ne dis pas qu'une femme ne peut s'accomplir qu'entre les quatre murs de sa cuisine!!! et heureusement car sinon ça reviendrait à dire qu'une femme qui n'est pas mariée (religieuse, laïque consécrée ou célibataire) ne sont pas des femmes accomplies...ce qui serait faux et blessant. Les femmes ont une place très importante aussi dans le monde du travail, je suis complètement d'accord avec toi. Maintenant, le jour où il y a un choix à faire (du style un enfant de plus ou mon job!), il convient de se souvenir de notre vocation première. Je conçois parfaitement que l'on puisse aimer son travail (c'est mon cas!) et quand on parle d'"être au foyer", cela ne signifie pas nécéssairement que l'on renonce définitivement à une vie professionnelle. Pour ma part, c'est clair qu'une fois mes hypothétiques futurs enfants élevés et scolarisés, je reprendrai ce boulot qui me plait (ce qui peut être utile au moment où les études sup' des enfants approchent.....) Fraternellement |
Loir Membre actif
Nous a rejoints le : 10 Sept 2002 Messages : 138 Réside à : Paris |
Alors, j'ai une ptite question peut-être bête ou provocante, je ne sais...
Est-ce qu'on ne peut pas imaginer que certaines femmes n'aient pas la vocation d'être mère? Je veux dire, est ce que ttes les femmes ont forcément envie d'avoir des enfants? Sans avoir par ailleurs la vocation religieuse, cela s'entend. N'y en a-t-il pas pour qui l'épanouissement passe uniquement par un boulot où elles s'éclatent et se donnent à fond, et une vie associative, amicale ou autre riche? Pr parler un peu plus pratiquement, une fille de 25 ou 26 ans ou plus qui n'a aucun désir de fonder un foyer et des enfants, c'est anormal? pourtant ça doit exister non? Merci de vos éclairages... je ne sais pas pourquoi ms les messieurs ne semblent pas vouloir se prononcer sur la sujet FSS Loir |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
Loir,
je ne pense pas que l'on puisse définir de normes en la matière!!! Chacune ressent les choses de manière différente, chacune a son rythme, ses choix de vie. Une femme peut très bien ne pas envisagée d'être mère, jusqu'au jour où.... elle rencontre celui à qui elle a envie d'offrir les joies de la paternité. Et si ce jour n'arrive jamais, sa vie sera néanmoins riche de l'amour qu'elle aura donné, dans le monde associatif pour reprendre ton exemple. La maternité peut-être spirituelle, et beaucoup de femmes n'ayant pas eu d'enfants sont des soutiens extraordinaires pour des jeunes qui se cherchent ou qui ont eu une enfance difficile. Par ailleurs, on peut manquer, que ce soit conscient ou non, de confiance en soi, se croire incapable d'être une bonne épouse ou mère, parce qu'on a eu sous les yeux des contre-exemples, et que même en les relativisant, ça calme! Rassures-toi Loir, je ne juge pas... Chacun à son histoire, ses convictions qui guident ses choix, et cela doit être respecté! |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Citation: Même réponse pour les père: NON ! dans les circonstance où tu poses la question. La fécondité est la vocation de toute personne humaine, sans quoi il ne s'agit de rien d'autre que de l'égoïsme. La fécondité est la vocation aussi bien du prêtre ou de la religieuse, sauf qu'il s'agit d'une fécondité spirituelle, qui l'est réellement parce qu'elle prend naissance et s'accomplit dans le Christ, qui est la source de l'amour !! (et non de la satisfaction). Et au nom de cet amour, qui ne pourra pas être charnel, il y aura une fécondité spirituelle de notre don. L'homme ou la femme a pour vocation aussi à "croître et multiplier", avoir des enfants. Citation: Non, ni pour l'homme ni pour la femme ! Elle peut éventuellement s'y épanouir momentanément, mais il/elle n'y trouvera pas la satisfaction de sa nature, l'accomplissement de sa vocation. Cela demeure un projet égoïste: JE m'éclate dans mon boulot ou dans mon ONG, même si je susi au service des autres, car j'en prend ce qui me conviens, et donne ce que j'accepte de donner. Tandis que la vraie fécondité nous prend beaucoup plus que ce qu'on se croit prêt à donner, elle nous prend notre être et notre chair. Citation: Le critère de norme est ici délicat à traiter, et Maï a bien répondu à la question sous cet angle, je renvois d'abord à son message. Mais ensuite, je dirai, que bien que cela existe, c'est effectivement anormal. Il a pu y avoir un troubel psychologique, ou plus frequemment, il s'agit d'une immaturité dont notre société est si productrice, qui fait que l'on en reste à soi et soi même, où je suis la mesure de ma satisfaction, et compte bien en rester là ! Une fille qui à l'âge de fonder une famille n'en a aucun désir, si cela se prolonge (ça m'étonnerait) passe à côté de son humanité. Je ne dit pas qu'elle vivra malheureuse, elle pourra trouver des compensation en dépensant son énergie à la SPA ou à collecter de l'argent pour les anfants des autres dont les parents pauvres ne savent pas s'occuper, mais ce ne sera qu'une fuite, où elle oubliera qu'elle n'est qu'un fantôme repliée sur elle même, sans interaction réelle avec autrui, avec le monde dans sa matière, sa chair, sans être créatrice du monde ! Il ne s'agira que d'une relation au monde intellectuelle (d'où mon terme de fantôme). C'est là un point très important, et c'est pourquoi je m'y étend un peu sévèrement peut-être, mais c'est là la source de nombreux mariages manqués, de nombreuses vies malheureuses, et de révolte face à Dieu dans un monde misérable ! Oui ! Nous avons TOUS vocation à être féconds, et il n'y a que deux moyens pour cela: - une famille (même sans enfants matériels, le désir d'en avoir est le ciment de la notion de famille, et Dieu seul est le maître de la vie, une couple sans enfant peut être fécond, car cela lui sera donné dans leur abandon à la grâce divine) - Son don tout entier à l'Amour, qui est Dieu. Se livrer à lui corps et âme, au point de ne pouvoir matériellement avoir de famille (vie consacrée). Il s'agit d'un choix radical de vie, d'un engagement auprès du Seigneur, de la même nature que celle d'un mariage (si le mot "nature" est approprié, je l'ignore). Un non choix mou, vivre pour Dieu tant qu'on a pas d'époux, n'est pas fécond, car il y a un abandon à faire, qui se vit aussi bien dans le mariage (eh non, ce n'est pas que se faire des poutous toute la journée) que dans la vie consacrée. En se livrant ainsi de tout son être à la souce de l'amour, nous seront féconds ; non pas nous, mais Dieu avec nous. Car en fin de compte, on n'est jamais fécond seul ! L'homme n'a pas été fait ainsi ! Xavier |
Lama Dévoué Membre notoire
Nous a rejoints le : 23 Mai 2002 Messages : 84 Réside à : Montreal - Canada |
Salut à tous! J'aimerais revenir un peu sur la question première de ce sujet: la co-éducation. Pour l'avoir plus ou moins vécue, je crois pouvoir parler d'expérience comme le voulais Zèbre...
Pour ceux qui ne le savent pas, je suis présentement membre de l'Association des Scouts du Canada (à Montréal) qui est une association mixte et co-éduquée! (Inutile de redéfinir la différence entre mixte et co-éduqué par opposiiton à homogène). J'explique : notre association, contrairement aux SdF-GdF ou aux Scouts du Liban-Guides du Liban, est mixte, en ce sens qu'elle comprend autant les branches masculines (castors, louveteaux, éclaireurs, pionniers, aînés) que les branches féminines (hirondelles, exploratrices, intrépides, pionnières, aînées). Toutefois, une branche dite "masculine" est néanmoins ouverte aux filles dans la mesure où le Groupe l'accepte. C'est-à-dire que le Groupe a le choix d'avoir des louveteux et des jeannettes, ou simplement d'avoir des louveteaux (qui seront mixtes). Ceci dit, une maîtrise de n'importe quelle branche pourra être (ou pas) mixte, donc une Troupe d'éclaireurs homogène peut bien avoir une assistante, voire même une cheftaine de Troupe! Maintenant, pour ce qui est de la mixité en tant que telle, elle varie: certains préfèrent avoir des patrouilles homogènes dans une troupe mixte, d'autres auront des patrouilles mixtes. Le choix revient encore au Groupe (ou à la Troupe). C'est ce qui est accepté par notre association, mais non ce que nous vivons à mon Groupe. Chez nous, seulement les branches castors (7-8ans) et routiers (16+) sont mixtes puisqu'on suppose qu'à cet âge-là les jeunes ne sont pas conscient de l'enjeu de la relation sexuée ou sont rendus assez matures pour la gérer. Chez les jeannettes, guides, éclaireurs, la Maîtrise et les jeunes sont du même sexe obligatoirement. Seuls les louveteaux peuvent avoir une maîtrise mixte mais sont homogènes (les jeunes). Il fut un temps où, par manque de cheftaine guides, nous avons dû fonctionner les éclaireurs et guides ensembles. Lire: deux branches mais avec une seule maîtrise donc activités identiques. Cette pratique s'est révélée fort démotivante pour les jeunes et nous avons mis tous les efforts nécessaires pour pouvoir séparer nos filles de nos garçons. Ça fait déjà 4 ans que nous fonctionnons séparément pour la grande joie de tous. Les problèmes qui revenaient surtout sont - les activités neutres pour accomoder filles et garçons - la différence de niveau technique - les différents champs d'intérêts (les filles se plaignaient qu'on ne faisaient pas assez de discussions, les gars pas assez de jeux physiques). - etc... Par contre, la co-éducation (sans qu'elle soit nommée ou voulue) est quand-même vécue chez nous, puisque Guides et éclaireurs font très souvent des activités communes. Quand celà se fait, les jeunes considèrent ça comme différent, donc la courtoisie et la bienséance (dont parlait Zèbre je crois) reprennent le dessus. Filles et garçons grandissent au sein du même Groupe, se voient régulièrement, et ce qui est encore mieux, vivent une compétition saine entre branches! Le jour où les guides ont été capables de déclarer aux éclaireurs qu'elles pouvaient les battre dans n'importe quoi fut un jour de gloire pour nous, chefs! Voilà... désolé si ce fut long, merci d'avoir lu. Je termine en soulignant que je suis catégoriquement contre la mixité dans la patrouille. à bientôt! _________________ Scoutement, Lama Dévoué [ Ce Message a été édité par: Lama Dévoué le 30-05-2003 20:38 ] [ Ce Message a été édité par: Lama Dévoué le 30-05-2003 20:40 ] |
Kirikou Membre familier
Nous a rejoints le : 05 Oct 2004 Messages : 457 Réside à : île de France |
Dans notre groupe SUF nous avons des moments de mixité
-3 week end de groupe (rentré, noël, et un en avril) -le spectacle de fin d'année, -et un week end troupe CCie avec les éclaireurs nous découvrons de choses que nous fesons pas à la CCie ils sont plus fort (physiquement) que nous alors cela permet de réaliser des plus grands projets. Grâce à ses moments on peut créé de vrai amitiés nos frères généralement y sont alors la complicité que nous avons est plus tôt celui de grand frère/petite soeur Comme partout il ya desfois des dérives mais qui retrouve vite le droit chemin grand à l'oeil attentif de la maitrîse Et je eux vous assurer que de vrai amitié se sont créé il suffit qu'au départ cela soit claire entre les 2 personne.... |
Loup Amical Grand membre
Nous a rejoints le : 26 Mai 2004 Messages : 709 Réside à : Toulouse |
J'ai personnellement été Jeannette, Guide, Caravelle puis cheftaine chez les GdF. Nous n'étions donc que des unités homogènes... Et j'ai toujours été contre la mixité.
Et puis cette année, étant étudiante dans un autre département, j'ai accepté de prendre en plus des responsabilités dans ma nouvelle ville. Mais voilà... ici, il n'y a plus de GdF. J'en ai discuté avec la cheftaine de meute qui souhaitait remonter une ronde de jeannettes. Notre projet n'a pas abouti. J'ai donc accepté d'être assistante à la meute... co-éduquée. Nous avons récemment instauré un système où, une réunion sur deux, les filles sont séparées garçons. J'ai clairement dit à la maitrise que je suis contre la co-éducation. Très étonnés, ils m'ont proposé de ne faire que les réunions avec les louvettes. Mais j'ai refusé. Je pense que c'est une bonne expérience. D'autant plus que je suis contre les unités co-éduquées mais que je n'ai jamais vécu de moment fort avec l'une d'elle. Il est grand temps que j'ailles travailler, je finirai plus tard. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Pour relancer le débat, voici ce qui fut longtemps la position officielle de l'Eglise Catholique concernant la co-éducation, à méditer!
C'est une erreur du même genre et non moins pernicieuse à l'éducation chrétienne que cette méthode dite de " coéducation des sexes ", méthode fondée, elle aussi, aux yeux d'un grand nombre, sur un naturalisme négateur du péché originel. En outre, pour tous ses tenants, elle provient d'une confusion d'idées déplorable, qui remplace la légitime communauté de vie entre les hommes par la promiscuité et le nivellement égalitaire. Le Créateur a ordonné, et disposé la parfaite communauté de vie entre les deux sexes seulement dans l'unité du mariage; ensuite, elle les sépare graduellement dans la famille et dans la société. Il n'y a d'ailleurs dans la nature elle-même, qui a fait les sexes différents par leur organisme, par leurs inclinations, par leurs aptitudes, aucune raison qui montre que la promiscuité, et encore moins une égalité de formation, puissent ou doivent exister. Les sexes, suivant les admirables desseins du Créateur, sont appelés à se compléter réciproquement dans la famille et dans la société, et justement par leur diversité même. Cette diversité est donc à maintenir et à favoriser dans la formation et dans l'éducation, en sauvegardant la distinction nécessaire, avec une séparation correspondante, en rapport avec les âges différents et les différentes circonstances. Ces principes sont à appliquer en temps et lieu, suivant les règles de la prudence chrétienne, à toutes les écoles, mais principalement durant l'adolescence, la période la plus délicate et la plus décisive de la formation. " C'est tiré de l'Encyclique "Divini illius Magistri" du Pape Pie XI (31 décembre, 1929). Qu'en pensez-vous? |
Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
1929, ils parlaient déjà de co-éducation !
C'était tout de même avant Vatican II ... |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Aux USA les écoles sont co-éduquées depuis le XIX° pourtant les Boy Scouts et les Girl Scouts sont toujours séparés.
Le terme co-éducation est beaucoup plus ancien qu'on ne pourrait le penser car le débat existe depuis plus de cent ans. Il est plus employé dans le monde anglo-saxon que dans le monde francophone. Ce n'est que dans les années 80 que l'Enseignement Catholique officiel (lire sous contrat) cédera devant les diktats de l'Education Nationale. Il faut dire que nos braves curés ne se sont guère montrés en 1984 pour défendre l'enseignement libre et qu'ils étaient prêt à tout abandonner au clan laïcard. Curieux c'est à la même époque à peu prêt que les SdF adopteront la co-éducation dans leur mouvement |
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