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Auteur | le scout obeit sans replique... |
Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
Citation: C'est bien vrai. Mais il se trouve que mon ambition en relançant ce fuseau était plutôt d'avoir une discussion théorique: Quels sont les principes moraux sur lesquels se fondent l'autorité et l'obéissance? Et plus particulièrement dans le scoutisme, quelles places ont autorité et obéissance d'une part en ce qui concerne l'éducation et d'autre part en ce qui touche à l'organisation? DominationPour ceux qui veulent éviter les longs développements, c'est par ici Mayeul et votre serviteur :serviteur: avont déjà un peu évoqué le terme de domination. Nous avons pu voir que son étymologie ne permet pas de lui donner une signification précise. Et de fait, c'est un mot très général qui désigne l'exercice d'une supériorité de n'importe quel ordre. La montagne domine le paysage. Le vent d'est domine, c'est le vent dominant. Cette entreprise domine le marché. Le dresseur domine l'animal. Le chef domine ses homme. Le mâle de cette espèce est très dominateur. L'usage le montre bien, dominer s'emploie à toutes les sauces. Néanmoins, il est évident que dans le sujet qui nous occupe cf la question posée ici, on peut se limiter aux sens d'une supériorité physique et morale.
Tel que j'ai précisé le terme jusqu'à maintenant, on peut très bien considérer que la subordination implique une domination. Mais s'il faut mettre le deux mots en opposition, où trouver la différence?
Cette double distinction de la domination est intéressante mais repose finalement sur le côté péjoratif du terme. C'est sans doute le sens de domination dans la question posée. Pour mémoire: Si l'ordre politique implique la subordination, mais qu'il est contradictoire avec la domination, sur quoi repose l'obéissance civique ? Lorsque je faisais remarquer On pourrait se demander si l'ordre politique est réellement contradictoire avec la domination (ou avec toute forme de domination, j'entendais un sens plus positif de domination. En outre, si je définis la domination comme la relation de supérieur à inférieur où l'inférieur n'a aucune liberté et le supérieur une liberté totale, je sors du cadre du commandement donné par Dieu à l'homme de dominer la terre (cf Gn 1, 28). Il faut donc établir d'autres distinctions. Remarquons que subordination implique l'idée d'une organisation, donc de quelque chose de réfléchi, de pensé en vue d'une fin. Dans cette optique là nous somme plutôt du côté du droit. En revanche, lorsque l'on parle de domination, on n'évoque pas quelque chose fondé sur le droit mais d'un état de fait (dominer est d'ailleurs un verbe d'état si je ne m'abuse). Nous sommes plutôt ici du côté de la force.
Remarquons tout de suite, puisque c'est un peu là que je voulais en venir , qu'avec ces deux sens les deux notions ne sont pas exclusives l'une de l'autre. En particulier, l'usage de la force (donc une forme de domination) peut très avoir lieu dans la cadre d'une subordination. On peut maintenant se demander si la subordination n'implique pas toujours un rapport de force. On peut déjà dire que la force n'est bien sûr pas la règle, mais l'exception qui permet de maintenir et de sauvegarder le reste de l'organisation. C'est flagrant dans la société civile: la force est la contrainte employée par l'autorité pour faire valoir ses droits. En ce qui concerne l'éducation, on constate que le rapport entre l'éducateur et l'éduqué est initialement, tout en étant justifié par le droit, fondé sur la force. Il en est ainsi du petit enfant de quelques mois dans sa famille. Ce rapport de force d'abord prépondérant s'estompe progressivement avec l'âge dans la mesure ou la rationalité et la vertu se développe. |
Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
ce n'est pas tout à fait ce que je dis, Dingo. Je dis au contraire que le rapport de force (donc éventuellement la sanction) peut parfaitement avoir sa place dans la subordination et me demande même si celle-ci peut en faire l'économie. C'est une question ouverte, cf l'encadré qui clos mon message précédant. Les sanctions ne deviennent inutiles qui s'il y a obéissance parfaite, mais ce n'est pas la règle générale (je ne connais que deux exemples d'obéissance parfaite). La nature humaine est ainsi faite qu'il ne lui suffit pas de reconnaître l'autorité pour la suivre tout le temps. |
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