Cette version du forum n'est désormais accessible que pour lire les passionants échanges et partage de techniques qui ont déjà été rédigées ici.
Pour participer aux échanges interscouts, merci d'utiliser
Auteur | Foulard de Sang |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
GreX, merci d'avoir corrigé ton message.
C'est plus agréable à lire. Non,je ne suis pas foulard de sang, mais un de mes amis, Scout St Louis, l'a été. Il n'y en pas eu dans mes troupes, mais je n'aurais pas été contre, selon la façon dont cela se passait, et les fruits que ça portait. Si c'est pour jouer au chevalier mystère, ce n'est pas la peine. Mais c'est très bien d'en parler clairement avec les parents. |
Bison.F Grand membre
Nous a rejoints le : 20 Mai 2003 Messages : 775 Réside à : Venelles |
Cher Eric,
Peux tu te renseigner? |
Bison.F Grand membre
Nous a rejoints le : 20 Mai 2003 Messages : 775 Réside à : Venelles |
Cher Bélier,
Dans ma troupe la veillée de promesse est toujours d'actualité. Fss |
Bayard Joyeux membre
Nous a rejoints le : 07 Août 2003 Messages : 206 Réside à : Angers |
que de mystères, de secrets et de rites... n'est ce pas contraire aux parole de Bp que de vouloir se retrancher derrière tant de traditions? Notre devoir de scout n'est-il pas au contraire de vivre notre loi au grand jour?? Et comment travailler à une unité scoute si chacun se réclame d'une tradition élitiste??
Fraternellement! |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Salut Bayard, et bienvenue à toi sur ce forum.
Je ne pense pas que les traditions contredisent le plan de BP, lui qui avait vécu le rite Boer où on lui avait attribué le titre de "loup qui veille toujours" (Impessa). POur ce qui est de la faire augrand jour, là est une remarque plus juste. Je doute aussi que le scoutisme soit fait pour avoir des rites secrets... mais les jeunes, eux, n'ont-ils pas besoin d'avoir l'impressio de vivre un secret. Les premiers scouts de BP se réunissaient dans une cabane sur un terrain vague et ligotaient tous ceux qui osaient s'approcher d'eux, avant de les introduire. Ce n'était qu'un jeux, mais le sentiment de secret n'était-il pas là ? (pour ma part, tout secret doit pouvoir concerner les scouts, mais pas les parents ni la hiérarchie) |
JAMBOREE1947 (alias Frédéric) Membre
Nous a rejoints le : 30 Mai 2003 Messages : 50 |
Pourquoi les FDS retiennent tant de mystères ?
|
eric Membre notoire
Nous a rejoints le : 03 Juil 2003 Messages : 81 |
parce ce que comme toute chevalerie il ya une part de mystère, que je ne peux pas t'expliquer ,
_________________ fraternel salut scout au toujour prêt [ Ce Message a été édité par: eric le 22-08-2003 11:45 ] |
JAMBOREE1947 (alias Frédéric) Membre
Nous a rejoints le : 30 Mai 2003 Messages : 50 |
Merci bien a toi ERIC
A.S jamboree1947 |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Eric, désolé de te contredire mais je ne pense pas qu'à l'origine la chevalerie (Temple,...) soit quelquechose de secret.
Je pense même que les cérémonies ne sont pas secrètes dans les ordres encore actif (Hospitaliers, St Sépulcre, ...) |
eric Membre notoire
Nous a rejoints le : 03 Juil 2003 Messages : 81 |
si c'est secret , c'est qu'il y a une raison et bien fondé, le créateur de l'ordre n'a pas, du jour au lendemain établi que cet ordre devrait être secret juste pour son bon plaisir, et si c'est secret c'est qu'il ya une raison valable, d'une part et d'autre part ,moin importante ,pour que cela reste un ordre qui est un côté fantastique car je pense que si ce n'était pas secret , cela perdrait tout son cachet! et cela ne voudrait plus rien dire.
|
alix 62 Membre actif
Nous a rejoints le : 21 Janv 2004 Messages : 94 Réside à : Saint-Omer |
je crois que la question a déjà été posée, mais la réponse ne m'a pas vraiment aidée à comprendre ce rituel ...qu'est-ce qui distingue la tot du foulard de sang ? |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Le Foulard de Sang est un ordre de chevalerie pas la tot.
|
Puma Joyeux membre
Nous a rejoints le : 29 Fév 2004 Messages : 208 |
Le problème est que les chefs ne peuvent pas assister toutes les prises de foulards d'un grand jeu, et par conséquent, peuvent faire des oublis concernants les scouts dignes du foulard de sang... |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Ce n'est pas la prise de foulard en elle même qui est importante, c'est l'acte de bravoure (qui peut d'ailleurs avoir lieu autrement que par une prise de floulard). De plusquand un scout fait un acte de bravoure, ça peut se savoir dans la troupe et remonter aux oreilles des chefs.
Enfin, je pense qu'il suffit qu'un FDS remaarque la prise de foulard en question, pas forcément un chef. |
Bison.F Grand membre
Nous a rejoints le : 20 Mai 2003 Messages : 775 Réside à : Venelles |
et oui...
|
eric Membre notoire
Nous a rejoints le : 03 Juil 2003 Messages : 81 |
tu as parfaitement raison vincent, je voudrai juste rajouter une chose , c'est que cela va plus loin que ça , on obtient pas le foulard de sang juste en s'étant bien battu à la bataille de foulard sinon c'est un petit peu simpliciste....... il a d'autres compétencesqu'il faut acquérir qui sont essentiels,dont bien peu de personne les appliquent, ils ont beau être courageux mais si ils n'ont pas le petit plus......... |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
A mon avis, là, t'en dis trop ou pas assez
|
eric Membre notoire
Nous a rejoints le : 03 Juil 2003 Messages : 81 |
ne t'inquiète pas pour çà je n'en est pas trop dit.... |
Bison.F Grand membre
Nous a rejoints le : 20 Mai 2003 Messages : 775 Réside à : Venelles |
|
Comtesse Arrivant
Nous a rejoints le : 07 Juin 2004 Messages : 3 Réside à : Paris |
Le Foulard a toujours fait parlé de lui et continuera à faire parler de lui et pour certains cela reste une lumière dans leur coeur...Le foulard n'est pas un mythe ...Bien à vous |
SanglierCS Joyeux membre
Nous a rejoints le : 26 Mai 2004 Messages : 317 Réside à : Coetquidan |
Il est entendu je pense pour tous que les foulards de sang ne sont pas un Mythe ou alors ils sont passé à coté de quelque chose de vraiment à fond
|
panache Membre familier
Nous a rejoints le : 02 Juin 2004 Messages : 368 Réside à : dijon |
Citation: Et d'ailleurs, c'est pourquoi aujourd'hui c'est bcp moins mytho qu'avant (je parle des ordes de chevalerie mentionnés ci-dessus) [ Ce Message a été édité par: panache le 15-06-2004 15:07 ] |
Virano Progressant
Nous a rejoints le : 13 Juil 2004 Messages : 18 |
Ma modeste expérience:
J'ai discuté il y a quelques années avec JL Foncine à ce sujet, pour lui poser, en gros, la question "mythe ou réalité". Il m'a expliqué qu'à la base, c'était une réalité, issue d'un grand jeu avec la troupe de P.Joubert dans les gorges de l'Hérault où les garçons s'étaient "déchirés", pas seulement au sens imagé pour parler jeune, mais aussi un peu au sens propre, ce qui fait que le sang coulait (un peu) et que le vainqueur fût décoré d'un foulard.. de sang. Puis il y eu le bouquin, qui fit plonger ça dans le mythe. Reste que le passant rouge au ceinturon existe bel et bien, mais, à mon avis, il regroupe des réalités bien différentes. Jeune scout, j'avais interrogé à son sujet un chef d'un certain age, qui m'avait expliqué qu'il en avait été décoré dans les années 50 suite à un comportement exemplaire qui sauva une vie, sans m'en dire plus (l'humilité est une vertu). JL Foncine m'a dit qu'il avait bien connaissance de la reprise de cette décoration par des gens "du sud-est" (Toulon, j'imagine) mais qu'il ne s'en occupait guère. A mon sens, il n'en désapprouvait pas l'évolution, cependant. FSS |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
C'est pas Toulon, c'est plus à l'est.
|
Virano Progressant
Nous a rejoints le : 13 Juil 2004 Messages : 18 |
Si tu le dis.
Je prolonge mon message, parce qu'en le relisant je trouve que ce que je voulais dire n'apparaît pas clairement: Il y a diverses réalités derrière ce que l'on appelle uniformément "foulard de sang". Certaines sont glorieuses et honorables. D'autre ne valent pas plus que des médailles d'officier guatémaltèque et méritent surtout un éclat de rire quand on constate la fierté qu'arborent ceux qui portent (et usurpent, par rapport à la 1ère catégorie) cette distinction. |
Havelock Membre
Nous a rejoints le : 23 Août 2004 Messages : 43 |
Chers frères scouts, je vais vous raconter une longue histoire pour vous faire partager mon expérience.
Vous êtes prêts ? Je vous préviens, c’est un véritable roman ! En 1987, j’étais chef de patrouille à la 1ère Blois, troupe SUF créée en 1981. Je l’avais rejoint en 1983 comme bon cul de pat des Ecureuils. C’était une troupe « classique », en ce sens je veux dire pas « mili », mais très attachée à la tradition SUF. Une tradition qui, me semble t’il, a beaucoup évoluée depuis. Je crois qu’à cette époque nous étions beaucoup plus libres qu’aujourd’hui dans la manière de vivre nos aventures. C’est au milieu des années 90 et suite à de dramatiques accidents, médiatisés à outrance, que les choses ont changées pour beaucoup de mouvements scouts… En bien ou en mal, je ne saurais juger. Depuis mon entrée dans le mouvement, un peu par hasard, j’étais littéralement tombé « amoureux » du scoutisme. C’est donc très naturellement que je me suis mis à lire, a engloutir même, les bouquins de la collection « signe de piste », les anciens comme les nouveaux (car ils paraissaient encore). Aujourd’hui, j’ai la collection complète, chaque livre dans toutes ses éditions successives… pour dire à quel point j’étais « fan ». En 1987, donc, je menais tant bien que mal ma patrouille des Loups, qui venait d’être créée, sur son petit bonhomme de chemin. Tous les CP savent de quoi je parle, c’est pas de la tarte !… Et j’ai acheté le livre « Le foulard de sang »… Quel choc ! L’histoire d’une « chevalerie scoute », un ordre « secret ». Imaginez l’impact d’un tel bouquin sur l’adolescent exalté et rêveur que j’étais à l’époque. Et en fait, j’aime à croire que je le suis toujours autant Ce livre était la somme de ce vers quoi le scout que j’étais devait tendre : Le Chevalier. Le modèle suprême ! Il FALLAIT que je prenne contact avec Jean-Louis FONCINE, l’auteur de ce livre dont j’avais déjà adoré les autres bouquins. Il FALLAIT qu’il me dise ce qui était vrai ou faux dans cette affaire, il FALLAIT qu’il me dise si l’ordre existait toujours et si c’était le cas, il FALLAIT qu’il m’adoube Chevalier ! J’ai donc commencé mon enquête pour trouver son adresse. Ce qui fût assez rapide puisque la maison d’édition des Signes de Piste (Alsatia à l’époque) ne faisait aucun secret de ce genre de choses. J’ai donc pris ma plus belle plume et j’ai contacté FONCINE. Une première lettre un peu timide dans laquelle je le félicitais sur son œuvre et dans laquelle je demandais si je pouvais entretenir une correspondance avec lui pour parler du scoutisme. J’étais un peu pessimiste sur mes chances pour que cette correspondance aboutisse, et au bout de 15 jours d’attente sans réponses, je ne me faisais plus d’illusions… ma lettre avait du se retrouver dans la poubelle du vénérable auteur, peut être ne l’avait-il même pas lu… Je ne me suis pas découragé pour autant dans mon idée de recréer une « copie » de l’ordre des Foulards de Sang dans ma troupe. Aidé d’Olivier, CP des Ecureuils qui était entré la même année que moi à la troupe et qui était devenu, au fil du temps, mon meilleur ami, nous nous somme mis à la tache. Nous avons disséqué tous les bouquins qui nous tombaient sous la main, traitants de chevalerie, de scoutisme, tous les livres en rapport avec les mouvements de jeunesse depuis la Grèce antique à nos jours. A nous deux en quelques semaines nous avions avalé une trentaine de livres que l’on nous avait certifiés comme étant « majeurs » sur les thèmes que nous cherchions. Et nous avons commencé à établir la chartre de notre ordre. Il s’agissait de créer quelque-chose qui palie ce qui nous manquait à la troupe pour que nous nous sentions de « vrais » chevaliers modernes. Nous avons donc inventé notre hiérarchie, nos cérémonies d’intronisation ou d’adoubement pour chaque « grade », notre « loi ». Nous reprîmes à notre compte les prières des chevaliers que nous avions glané dans nos lectures, et tous les indices laissés dans « le foulard de sang », le livre, telle que la prière suivante : « Dieu qui n’avez permis ici-bas l’usage de l’épée que pour contenir la malice des méchants et pour défendre la Justice, faites que votre nouveau chevalier ne se serve jamais de la force que vous lui avait donné et du glaive que vous lui avez remis pour léser injustement qui que ce soit, mais qu’il s’en serve toujours pour défendre ce qu’il y a ici-bas de juste et de droit. » (Antiquis Ecclesiae Ritibus – II,667) A travers notre ordre, nous voulions devenir les meilleurs en tout ce qui concernait le scoutisme, obtenir tous les badges, la première classe, devenir raider, mettre à l’épreuve notre courage… Nous étions en train de planifier notre vision de la chevalerie moderne. Arnaud, un jeune scout que nous jugions apte à se joindre à notre quête avait été mis dans le secret. Et puis, miracle, quatre mois après l’envoi de mon courrier, je recevais la réponse de FONCINE. Celui-ci s’excusait d’avoir été si long à réponde, mais il avait été gravement malade. Il m’assurait que se serait avec plaisir qu’il entretiendrait une correspondance avec moi. C’est ainsi qu’a commencé un formidable échange avec une personne que j’admirais beaucoup, et que j’admire toujours autant aujourd’hui. Depuis l’envoi de ce premier courrier jusqu’à aujourd’hui (car il est toujours des nôtres le vieux loup), ce sont plus d’une centaine de lettres que nous avons échangées (Et je suis loin d’être un cas isolé) parfois longues de 12 pages ! Pendant ces 17 années nous avons parlé de tout, du scoutisme bien sûr, sous toutes ces formes, son histoire, son présent et son devenir, tout ce qui s’y rattache de la collection de foulards, en passant par les timbres ou le cinéma, du jamboree de 1947, de son œuvre personnelle aussi, sa vie –diablement mouvementée- et de celle des autres auteurs du SDP. Nous avons parlé d’histoire, de politique, de religion… Bref tous ces courriers sont pour moi un véritable trésor que je garde jalousement. Ainsi que les moments ou nous avons pu discuter « de vive voix », à Paris ou au Pays Perdu… Mais revenons à notre sujet… Au bout de 3 ou 4 mois de correspondance, il a bien fallu que j’aborde le sujet qui avait été à l’origine de mon premier courrier : « Quid des Foulards de Sang ? ». Je lui ais donc envoyé une copie des règles que nous avions créées avec Olivier, en m’excusant d’avoir peut-être trahi l’esprit de l’ordre initial, et en l’implorant de m’en dire plus et en lui promettant de ne rien faire sans son accord… La suite de ce long post seront des extraits de courriers reçus de J.L. FONCINE. Vous apprendrez certainement des choses sur les Foulards de Sang, mais en aucun cas je ne trahirais de secrets. Tout ce que vous allez lire reste publique (vous pouvez trouver certaine de ces informations dans les livres de FONCINE) mais a simplement rarement été évoqué… Je veux aussi vous faire comprendre que l’Ordre des Foulards de Sang n’est pas une « secte » , ni une « société secrète » infiltrée dans le mouvement scout, l’Ordre en est même totalement indépendant, bien qu’il en soit issu aux origines. Et si je ne vous dis pas tout, c’est peut être tout simplement parce que le FS ne serait pas aussi légendaire et excitant s’il n’était entouré d’une part de mystère… Donc, ma lettre était tombée exactement au bon moment sur le bureau de FONCINE : C’est justement en 1987/88 qu’il avait décidé de reprendre les rennes de l’Ordre qu’il avait créé. (A cette époque, on voyait la création au sein de troupes scoutes, dans l’anarchie la plus totale, de mouvements divers et variés se réclamant des FS). Epaulé par une poignée de Chevaliers Légitimes, c’est à dire des Chevaliers adoubés par lui-même ou par des FS de la première heure (notamment Pierre JOUBERT), il mettait au point un texte pouvant servir de base au « renouveau » de l’Ordre. Sa réponse m’exhortait à la patience. Extrait lettre de J.L. FONCINE en date du début de l’année 1988 Extrait lettre de J.L. FONCINE en date du 29/03/1988 « Je réponds aujourd’hui très brièvement à ta lettre du 4 mars pour te dire que sur le fond, je vais te demander un tout petit peu de patience. En fait, tu es dans la même situation que plusieurs « Ordres » que nous connaissons… et d’autres qui ne se sont pas signalés à nous mais dont nous apprenons l’existence… parfois. Il s’agit d’Ordres créés à l’intérieur d’unité scoute pour en renforcer le « standing » et les activités. Cela continue ou cela s’arrête en général selon les circonstances ou la volonté des chefs nouveaux mais cela va rarement très loin. C’est comme cela que le FDS a démarré d’ailleurs au départ, avant guerre. Mais depuis il a pris fatalement des dimensions differentes… ne fut-ce que parce que les unités scoutes disparaissent ou les gars prenant de l’âge, la question se pose fatalement : cette Chevalerie est-elle un engagement sérieux et qui doit durer, ou n’est-elle qu’un ajout temporaire à des jeux ou à des camps ? L’Ordre que nous essayons de remettre en place (sans hiérarchie vraiment nationale mais avec un groupe de « Chevaliers Maîtres » qui peut agir partout) essaye de faire (pour les volontaires seuls) une fraternité un peu plus large et importante qui comporte une éthique véritable et une philosophie pour la vie. Des Chevaliers qui resteront en contact les uns avec les autres même si adoubés à 15 ans ou a 17… ils se retrouveront âgés de 25… 26… et plus… …/… L’Ordre initial a essemé a travers le monde et actuellement nous essayons de lui redonné l’unité qu’il n’aurait jamais dû perdre. Nous sommes en effet en train d’étudier avec deux Chevaliers Légitimes actuels (jeunes) un schéma de ce qu’est réellement le FDS et des conseils que nous pouvons dispenser aux créateurs éventuels de « boucliers » nouveaux, étant entendu que nous ne voulons en aucun cas constituer un seul ordre National qui serait ingouvernable. Je pense que nous aurons cette mise au point en main d’ici quelques semaines. …/… En attendant je pense qu’il vaut mieux en effet que tu reste dans l’expectative surtout si tu n’as pas toi-même de groupe en charge pour le moment. …/… En toute occurrence il n’y a pas de « trahison de l’esprit de l’Ordre initial » quand on crée quelque chose en partant d’un livre qui est, après tout, dans le domaine public. Le livre « Le Foulard de Sang » est toujours en vente et je n’en veux nullement à ceux qui l’adaptent au gré de leur intelligence et de leur cœur. Au contraire …/… » Extrait lettre de J.L. FONCINE en date du 05/05/1988 « …/… En ce qui concerne le FDS, j’avais en effet tenté récemment un texte plate-forme. Mais ceux qui ont réellement en charge en ce moment ce qui est le plus sérieux de l’Ordre (et qui ont entre 17 et 26 ans) ont jugé que c’était trop figé, trop cérébral. Nous sommes donc en train de réfléchir et de travailler. Sans doute pourrais-tu rencontrer l’un d’entre eux (de xxx ou de xxx) …/… Il faut ménager l’élan, le dynamisme, la poésie qui pousse des jeunes à se rassembler pour un but à la fois aussi noble, aussi difficile et aussi secret …/… » Fin 1988, un « concile » des Chevaliers du Foulard de Sang est organisé entre les Chevaliers Légitimes. Le nouveau texte « fondateur » est adopté. Extrait lettre de J.L. FONCINE sans date (fin 1988) « …/… Tu te tromperais lourdement si tu pensais que ton cas est exceptionnel. Le Foulard de Sang à l’origine a fonctionné dans le seul cadre du scoutisme. Ce n’est qu’après qu’il s’est élargi pour répondre aux besoins. Rien ne s’oppose à ce qu’il y ait un « bouclier » rattaché à nous dans une unité déterminée, le tout étant que vous restiez assez ouverts pour accueillir à l’occasion des garçons extérieurs au scoutisme qui le mériteraient. …/… Le fait que vous soyez très peu nombreux (3) est actuellement favorable, autant que le fait que vous soyez hors hiérarchie de la troupe. …/… Donc tout est favorable pour que vous bénéficiez de la rencontre. Elle a pour but de vous transmettre d’autres éléments de notre chartre et de nos rites. Le Chevalier Maître te dira l’essentiel à cet égard. Je lui laisse la parole. Cet été au « Pays Perdu » la rencontre sera toujours possible. Mais une mise au point préalable est naturellement indispensable avant toute rencontre éventuelle dans le cadre de l’ordre …/… » Extrait lettre de Philipe de M. – Chevalier Maître (début 1989) « …/… Le Foulard de Sang n’est pas une pure fiction, il incarne un idéal qui vaut la peine qu’on combatte pour lui. …/… La Chevalerie est la Chevalerie ou rien. Elle n’est en aucun cas une tentative de remède à des difficultés dans une troupe. Ce n’est pas une sorte de « scoutisme plus ». Non, il faut que ce soit autre chose, une quête pour la vie. Le Foulard de Sang est une affaire sérieuse qui mérite qu’on s’engage vraiment. …/… N’embarque avec toi parmi les plu sûrs que ceux qui ont déjà des qualités Chevaleresques et qui sont capables de vivre un idéal. Ne lie pas le destin de ta troupe à celui de ton bouclier, ce serait fatal à l’un comme à l’autre. …/… Nos chemins se croiseront sans doute, ceux qui mènent à la Fraternité du Foulard de Sang. » Et effectivement, c’est durant l’été suivant (1989) que j’ai mis mes pas dans ceux de J.L. FONCINE, qui m’a guidé pendant une semaine, dans son mythique « Pays Perdu » en compagnie d’une poignée de Chevaliers Légitimes et de quelques « gamins » comme moi que les FDS faisaient rêver. 6 mois plus tard notre « bouclier » était créé, pendant 2 ans, nous avons vécu cette aventure très particulière. Un quatrième scout nous avait rejoint (un autre Olivier), ainsi qu’Eric, non scout. Mais je suis certain que vous vous posez encore de nombreuses questions. Voici donc d’autres petites choses que je peux vous révéler concernant l’Ordre. Extrait lettre de J.L. FONCINE sans date. « Ce qu’est le Foulard de Sang ? Il est un Ordre Chevaleresque adolescent né du jeu ou des circonstances de la vie virilement acceptées et qui vise à développer d’abord dans l’adolescence elle-même les vertus qui lui conviennent et qui l’épanouissent : la générosité, le courage, l’esprit de fraternité, la recherche de la lucidité et l’efficacité dans l’action. …/… L’Ordre fut fondé tout à fait spontanément par Pierre Joubert et moi-même en 1936 dans les unités 13ème et 14ème SDF, à la suite d’un grand jeu spécialement mouvementé dans le lit du torrent de la Serane à Saint-Bauzille de Pertuis (Hérault). Pierre Joubert épongea avec les foulards-garruches le sang qui coulait de nombreuses éraflures sur les membres des combattants, et, passant les foulards ensanglantés au cou des plus touchés il s’écria « Vous êtes des braves ! Je vous fais Chevalier du Foulard de Sang ! » La tradition se perpétua ensuite dans les même unités et dans celles dont Joubert et moi-même prirent ensuite la direction : 51ème Paris et 131ème Paris. Jusqu’à la fin de la guerre, il fut marqué par les péripéties et les cérémonies rapportées pour l’essentiel dans le livre « le Foulard de Sang ». Au lendemain de la guerre, l’Ordre essaima (selon le principe : « Tout Chevalier a le droit de faire des Chevaliers ») dans quelques autres unités en partant des Chevaliers primitifs. Dans les années plus récentes des Ordres (portant parfois des appellations différentes) furent spontanément créés, rarement par des chefs, plus fréquemment par des adolescents eux-même –scouts ou non- qui ayant lu le livre, s’en inspiraient avec plus ou moins de succès. Certain de ces groupes (venus notamment de la Haute-Savoie, de la Lorraine, du Roussillon) se retrouvèrent entre eux et adoptèrent le principe d’une rencontre annuelle (en sus de quelques rencontres occasionnelles). Des « conciles » eurent ainsi lieu depuis 1976 en divers lieux : Suisse (2 fois) – Tarn – Vosges (2 fois) – Savoie (3 fois) etc… Des adoubements marquèrent plusieurs conciles …/… » Voici, pour finir, quelques préceptes fondateurs de base : L’ordre du Foulard de Sang est une fraternité secrète d’adolescent qui s’est donné pour but de : - Réactiver les valeurs chevaleresques telle que la générosité, la loyauté, le courage. - Eveiller une conscience de Liberté, prélude à un destin véritable. - Redonné sa place au Sacré, encourager une nouvelle spiritualité dans la vision des choses et dans la relation avec les êtres. - … Pour atteindre ces buts, l’Ordre met en place une organisation aux règles simples, sans pesanteur hiérarchique, et qui à travers le secret lie très fortement en eux ses membres et permet ainsi à chacun de s’accomplir dans le cadre de la fraternité. Sur ces bases, sont définis comme essentiels : - L’engagement personnel pris au départ et reformulé lors de l’adoubement. - … Dans ces lignes tous les termes sont pesés et à méditer. Les mots « liberté » et « destin » ont un sens précis. Ils sont faits pour évacuer la « soft-idéologie » de notre époque. Le « Sacré » et la « Spiritualité » sont aussi intentionnels. S’il y a chez nous 80% de Chrétiens, il y a aussi des non Chrétiens qui ont une éthique très haute. Ce qu’il faut aussi et surtout comprendre c’est que nous ne sommes - ni un ordre national parfaitement organisé et hiérarchisé - ni un « super-scoutisme » - ni un « super-religion » Mais une une possibilité de dévotion fraternelle au plus haut niveau de tous les efforts valables et sincères. Voilà, je pense avoir fait le tour du sujet parmi les choses qui ne relèvent pas du secret. Vous voyez que l’Ordre est à la porté de tous les hommes de bonne volonté, inutile d’être un Foulard de Sang pour se sentir « Chevalier » dans notre société. Les valeurs du scoutisme, si elles sont vécues « A fond ! » restent suffisantes. Aujourd’hui, j’ai 34 ans, je me suis un peu écarté de l’Ordre (dans son organisation actuelle), mais mes frères Chevaliers du « bouclier » que j’ai créé sont toujours à mes côtés dans ma vie d’homme. Nous avons ensemble vécu de grandes aventures. Et souvent, lorsque que le destin m’impose des difficultés. Il suffit que je passe la main sur le ruban rouge attaché à mon ceinturon pour les affronter sereinement. Très fraternellement. Christophe – Chevalier de la Hardonnière |
Louis Fruchard Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 28 Sept 2003 Messages : 530 Réside à : Nord |
Bravo pour avoir pris le temps de mettre ce beau témoignage en ligne. En espérant que cela suffira à faire taire les fantasmes et éclairer les coeurs droits. |
Chouette Membre honoré
Nous a rejoints le : 27 Mai 2004 Messages : 507 Réside à : Douai |
Bravo à Havelock pour ce témoignage passionnant. A le lire, je le crois capable de prendre la relève de notre vieux Jean-Louis FONCINE, malheureusement en trés mauvais état du côté des yeux, et la collection SDP a besoin de sang neuf, mais le scoutisme a t-il vraiment besoin de FDS ...
Faut il tourner le dos à notre scoutisme ? Faut il REVER au Pays perdu ? Faut il laisser s'EXALTER notre idéal avec des romans comme "Le foulard de sang" ou "Le glaive de Cologne" ou "Les forts et les purs" et bien d'autres : ces romans ont bien joué leur rôle en suscitant dans des coeurs d'adolescents ou dans de vieux coeurs restés jeunes des sursauts d'enthousiasme insuffisamment satisfaits ! Je ne le crois cas. La "Patrouille d'honneur" quotidienne existe encore dans maintes troupes. Ce titre mérité dans la journée et jugé tous les soirs donne le droit d'assurer le Service quotidien des Couleurs, c'est un grand honneur, et le respect d'un cérémonial impeccable doit exalter la fierté scoute en chacun. L'esprit "Ma patrouille est la plus belle / viens viens laisse tout / qu'es tu donc ami sans elle / et sans toi que ferions nous ? / Cours vite cours vite vite au rendez-vous", le cri de patrouille" , cet esprit doit régner. Faut il rappeler que les rassemblements sont en eux mêmes une pédagogie, point de départ de l'émulation ? Sitôt arrivée et au "Prets", chaque patrouille lance son cri. La cérémonie d'investiture du C.P. a t-elle été abandonnée : il faut vite la remettre en service. Les cérémonies de Promesse doivent être émouvantes, et dans un cadre grandiose, et surtout pas dans une courée ou dans un coin de local. La remise de l'aspirant et des flots, celles de la 2ème et de la 1ère classe doivent être solennelles, et montrer que le progrés de tel ou tel est celui de toute la troupe. La méditation en fin de veillée doit être un moment sacré, un moment de spiritualité et de fraternité. Bien sûr, un grand jeu doit toujours se terminer par sa critique, en bien comme en mal, et l'honneur aux vainqueurs. C'est en troupe que se construit en chacun la "fierté scoute". Une troupe bien vivante, où la Haute Patrouille joue pleinement son rôle, c'est à dire où le nom d' UNITE SCOUTE est ressenti par chacun, a t-elle vraiment besoin de piments supplémentaires ? Je ne le crois pas. Jadis, le titre de Chevalier, par la suite d'Ecuyer, et enfin le système Raiders sont venus pousser un peu plus encore les feux. Ce degré de chevalier pour les nationaux n'avait d'autre but que de faire oublier l'indianisme envahissant (dont entr'autres la toté !), venu lui aussi éliminer le militarisme (dont le drill et les défilés incessants !) issu de la guerre 14-18. Une bonne troupe exalte suffisamment l'esprit chevaleresque et le sens de l'Honneur sans qu'il soit besoin de créer un système parallèle qui n'arrive là que comme remède à une gestion médiocre ou nulle de la dynamique de troupe. Une bonne troupe a surtout besoin de maîtrise compétente dont les membres aiment leur METIER DE CHEF. C'est facile à voir : les garçons sont toujours des miroirs qui reflétent l'enthousiasme et la générosité de leurs chefs. Chouette |
Luc Membre banni
Nous a rejoints le : 13 Sept 2003 Messages : 3 267 |
Beau temoignage que je ne ternirais pas, J'ai d'autres sources qui helas ne sont pas toutes aussi glorieuses. Doit on se contempter de la vérrité ou du mythe?
Accepteriez vous que vos heros est "des coups de fatique" Luc. [ Ce Message a été édité par: Luc le 31-08-2004 08:11 ] |
Aller à Page précédente 1|2|3|4|5|6|7|8|9|10|11|12 Page suivante | ||
Signaler |
technique | |
bonne humeur |