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Auteur | Origine REELLE de certains termes scouts |
l'Exeat Badge de bois
Nous a rejoints le : 25 Janv 2007 Messages : 968 |
Allez ... juste ma pierre à l'édifice.
Je fus huit ans chef de troupe. Dans mon unité, les "cul de pat" n'existaient pas (comme nous étions marins, ils auraient logiquement dû être "cul d'eq"). Ni mes prédécesseurs ni moi-même n'aimions les termes génériques peu flatteurs pour désigner nos scouts : pas de "cul d'eq", de "manches à c...", de "bras cassés", de "pommes de touline" ... Si le jeune Sylvain était novice chez les Requins, pour son équipage et pour toute la troupe, il était Sylvain. Et puis, comme nous étions feignants et pas très futés, cela nous permettait de ne jamais changer l'étiquette de Sylvain : de son temps de novice à celui où il devint un excellent assistant |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
nono ?
je n'ai jamais entendu ce terme . |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
Nous avons eu un assistant venu de la JOC (la jeunesse ouvrière chrétienne). Il nommait vos considérations: le respect humain et il le traduisait par respect cul'main. Croire, penser ou écrire qu'en changeant les mots on agit sur le monde c'est rester à l'abri des gouttes. Ou alors on prend le pouvoir définitivement voir la Nov'Langue d'Orwell. Ou alors le scoutisme est un de ces lieux exemplaires où on parle un langage châtié, apuré par dix générations d'esprits fins et éclairés. PS: Nono, c'est novice. |
l'Exeat Badge de bois
Nous a rejoints le : 25 Janv 2007 Messages : 968 |
Irdnael,
je ne te suis pas très bien. Il est évident que tous nos scouts ne sont pas parfaits, qui l'est ? Pas moi. Mais le dixième article de notre loi nous pousse à châtier, entre autres choses, notre vocabulaire, non ? Lorsque tu parles à tes enfants, tu ne jures pas comme un charretier et je suppose que tu fais en sorte qu'ils fassent de même quand ils s'adressent à toi. Pourquoi refuserions-nous à nos scouts le respect et l'éducation que nous témoignons et octroyons à nos enfants ? Nous avons un peu dévié, mais l'expression "cul de patrouille" n'a jamais été flatteuse ou empreinte d'affection débordante. Pas plus que celle de "bleue bite" à l'armée. Chez nous, la seule étape à prendre en considération, c'est la prononciation de la promesse (acte volontaire et réfléchi), pas le fait que le dernier arrivé de la patrouille soit enfin remplacé par un autre (pur hasard des arrivées à la troupe). |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
Je suis désolé: cul de pat' n'est pas du même niveau de langue que bleubite et ne contient pas les mêmes affects.
bleubite rappelle immédiatement un rite de passage particulièrement dégueulasse et est employé à l'armée dans des conditions qui sont dépréciatives. Rien à voir avec le terme scout de cul de pat'. En plus il m'est arrivé d'employer envers mes enfants une expression du genre: tu es vraiment un con.Personne n'en est mort psychologiquement ou socialement. En plus dans les années 30 ou 50, peut-être même encore aujourd'hui, il devait et il doit être être particulièrement éducatif d'employer le mot cul dans certaine troupes de Paris ou de province. Si tu es scout marin tu peux employer le terme dessalé mais c'est un de l' argot un peu plus déplaisant... Cette police du langage est intégrable dans la thématique qui refuse de donner des gages à l'issue d'un jeu ou n'autorise à raconter Le Petit Chaperon rouge qu'après avoir lu 3 fois Bettelheim. C'est l'hypothèse pédagogique. Ou alors c'est que l'opposition linguistique recouvre une fracture sociale. Hypothèse Lutte de classes pas morte. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Je plussoie Olivier, en tant que chef scout, c'est à dire en tant qu'éducateur, nous avons une mission, ce qui fait que nous ne pouvons pas nous comporter comme un adjudant de semaine y compris dans notre langage. S'il n'existe qu'un seul risque qu'un seul des gamins qui nous sont confiés puisse mal ressentir une seule des paroles que nous utilisons pour le nommer nous devons rayer ce mot de notre langage aux scouts. N'oublions pas que le moindre cheveu qui tomberait de leur tête par notre faute nous sera compté. |
Irbis Première Dame du forum
Nous a rejoints le : 19 Avr 2004 Messages : 1 736 Réside à : Besançon |
Dans mon ancienne unité, le terme cul de pat' était utilisé pour désigner les petits nouveaux (pendant leur 1ère année et 1er camp), comme on utilisait le terme CP pour désigner le pilote (équivalent chef de patrouille chez les EU en unité mixte)
J'ai donc été cul de pat' et en tant que pilote j'ai eu des cul de pat'. On ne mettait pas tout un discours pédago-psycho derrière chaque mot et on ne s'en portait pas plus mal ! Nos chefs ne voulaient pas trop qu'on parle de cul de pat car nous n'étions plus en patrouille mais en équipe, donc l'expression ne collait plus ! D'ailleurs, ils ne voulaient pas non plus qu'on parle de CP ou de patrouille Dans mon unité le terme n'avait rien de péjoratif, mais je ne connais pas toutes les unités de France et je pense bien que des dérives ont pu avoir exister. Mais ce n'est pas parcque certains ont rendu l'expression péjorative qu'elle l'est partout ! Chaque unité a une ambiance particulière et une façon de traiter les petits nouveaux bien à elle. Si ils sont bien accueillis et ne font pas toujours les services les plus ingrats, cul de pat' passera sans soucis. Par contre, si l'unité prend ses petits nouveaux comme des gens corvéables à merci, c'est sur que cul de pat' ne passera pas du tout. Bref pour moi, ce n'est pas l'utilisation ou non de cul de pat' qui doit nous faire réfléchir, mais la manière dont nous traitons nos petits nouveaux. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Tout à fait, le problème c'est que bien souvent le gentil petit nom finit par s'accompagner de son cortège de brimades. Les Antillais parlent bien de "Nègues" pour se qualifier, c'est gentillet, mais quand un fonctionnaire de police parle de nèg... il est rare que cela ne s'accompagne pas de "bavures". Certains de mes scouts la première année disaient " allez ne fait pas ton juif, passe moi ta gourde", bénin me direz-vous, désolé je ne trouve pas et la maîtrise leur a fait savoir.
A force de vouloir minimiser certains comportements on finit par les banaliser, et après on a des jeunes qui font des co..ries et qui ne comprennent pas ce qui leur arrive quand la sanction tombe. |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
J'ai donc eu la chance d'avoir été cul de pat' et de faire du scoutisme dans des unités ou les bavures étaient rares et supportables. Ce que j'ai rappelé plus haut c'est qu'il existait en début d'année un processus d'accueil des nouveaux ( les nobards !!!) qui était plutôt bien géré. Le post de Soazig,unioniste , montre bien le discours "pédagogique" qu'il y a derrière cette question. Pour l'existence d'unités au comportement déviant, c'est une évidence mais c'est un autre problème. Là la pédagogie n'a rien à faire c'est la dissolution. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Au risque de persister dans le hors sujet, quoique à bien y réfléchir ce fuseau est pour objectifs de faire éclater la bulle des certains mythes et de remettre certaines pendules à l'heure.
Je crois qu'en tant qu'anciens du mouvement (encore actifs ou non) nous avons envers nos jeunes frères et soeurs une ENORME responsabilité, à savoir : ne pas les encourager dans certaines pratiques qui ne devraient plus avoir cours de nos jours car elles sont nocives pour l'âme même du scoutisme, cela en leur faisant croire que le scoutisme du passé était plus idyllique et mythique que celui de maintenant, ou en tentant de faire revivre par personnes interposées ce que nous avons cru vivre ou, pire encore ce que nous aurions aimé vivre. Les circonstances dans lesquelles ils sont amenés à vivre ne sont plus les mêmes, et si nous persitions dans cette attitude irréaliste nous les exposerions à des déconvenues cuisantes dont ils seraient les seuls à supporter les conséquences. |
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