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Auteur | "Donner sans compter" |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Cerf, soyons honnêtes 2 secondes veux-tu.
Quand un chef me raconte qu'il n'a pas eu le temps de préparer correctement el WE, qu'il est en retard sur son dossier de camp, qu'il n'a pas visiter tel WE de patrouille, qu'il n'a pas fait de courrier aux parents, ce n'est pas parce qu'il passe ce temps "économisé" à réviser ses examens. Ce temps, il le passe à tout autre chose, dans un monde où tout devient tr_s consommateur de temps (jouer, surfer, boire avec les copains, sortir, bricoler, aller voir sa copine, faire un soirée WII). De mon temps aussi les études primaient. Et les chefs faisaient le boulot sans compter. Quand à être gentil quand ça ne va pas... je suppose que tu avais compris que j'évoquais les cas où le chef faisait des conneries ! Mais plus je vous lis, plus j'ai le sentiement qu'en fin de compte, non, il ne faut plus donner sans compter, ce n'est devenu qu'un refrain pour mythos... |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
Citation: En es-tu si sûr? je ne parle pas de toi en particulier, mais du refrain déclinologue. Le père aura tendance à idéaliser son scoutisme face à son fils, car il ne garde que les souvenirs qui marquent, pas ceux où il a foiré. Le fils aura tendance aussi à idéaliser celui du père, car il pense que le père vivait dans un temps où tout était plus facile. Cependant je suis d'accord avec toi, il y a un côté mercenaire chez certains chefs (peut être d'ailleurs plus que chez les cheftaines), qui la ramènent sans cesse sur le temps qu'ils veulent bien donner aux scouts, sans jamais considérer le bénéfice qu'ils en reçoivent ou qu'ils pourraient en retirer s'ils s'y donnaient à fond. Je suis aussi d'accord sur le papillonnage d'année où rien n'est préparé ou en vitesse au dernier moment. Mais peut être y a t'il une question de vocation et de talents. Par nécessité, des types sont bombardés chefs alors qu'ils n'ont ni l'une ni les autres. Comment s'étonner alors qu'ils comptabilisent ce qu'ils donnent, et qu'ils trainent l'année sans conviction, avec l'alibi facile des études? |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Premièrement, Zèbre, tu supposes mal, c'est pas ce que j'avais compris. Donc évite les hypothèses implicites, ça évitera les malentendus.
Ensuite, il me semble que tu confonds beaucoup de situations que tu mets toutes dans le même sac. Prenons d'abord l'aspect financier. Déjà, même quand on veut donner sans compter, on ne peut pas donner ce que l'on a pas. Les chefs pour la plupart sont étudiants, ils ont un loyer à payer et l'essence coûte de plus en plus cher. Ensuite, par définition le chef qui donne sans compter va au delà de la stricte justice et donne plus que ce qu'on peut réclamer de lui : il fait preuve de charité. Je pense qu'il ne faut pas que le CG ou le CD en profite pour ne pas lui même exercer la justice, les remboursements des frais il les doit à ses chefs d'unité. Maintenant l'investissement des chefs, il y a deux cas. Le premier est lié à la question financière : certains chefs sont obligés de travailler pour payer leurs études. Ça aussi ça prend du temps ! L'autre cas est celui des chefs qui font passer leurs loisirs avant leur devoir de chef et qui de fait ne font même pas le minimum qu'on peut attendre d'eux et on a le même problème de justice que pour les CG et CD qui profitent des chefs. Mais peut être que tes chefs n'ont pas conscience du temps qu'ils doivent consacrer au scoutisme et qu'il y a aussi un problème de formation. - Posté depuis mon mobile - |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Pour les remboursements de frais, ce n'est pas le point le plus crucial pour moi, juste une illustration.
Oui, bien sûr qu'il faut rembourser les frais lourds. Mais certains chefs poussent la mesquinerie à ne même pas avancer l'argent, à ne rien faire tant qu'ils n'ont pas reçu le cash d'abord (alors qu'ils ont les moyens, crois-moi !) et à comptabiliser le moindre sandwich club acheté sur la route ou le timbre et l'enveloppe qui a servi à envoyer le dossier de camp. Là je note un problème d'état d'esprit. Et le matériel High-Tech qu'ils ont à la maison ne me laisse pas préjuger qu'ils ont de gros soucis financiers. Tu dis que c'est plus que de la justice, mais de la charité. Je n'ai jamais parlé de justice, et la prière scoute ne nous invite pas à une silmple justice (donner selon ce que je reçois ?) mais de "donner sans compter". Ce n'est pas de la justice que l'on demande à Dieu de nous donner, mais une forme d'héroïsme. Il ne s'agit pas de combattre jusqu'au premier coup reçu, de donner tant que ça rentre dans mes notes de frais, à travailler tant que je ne fais pas plus de tant d'heures... Il s'agit de combattre sans souci des blessures, de donner sans compter, de travailler sans chercher le repos. Je vois bien qu'on se sent fier de chanter de telles paroles, mais que dans les faits, il n'y a plus grand chose. Et je ne suis pas en train d'évoquer l'excès du don de soi. On en parlera quand on rencontrera ce genre de danger. Je parle bien de l'excès de précaution ("je dois me préserver"), de l'excès de justification, de l'excès de temps minimal passé à se préparer. Et ce n'est même pas un problème typiquement scout. Tous ces discours et ces comportements, je les ai rencontré aussi dans les séminaires (moins qu'aujourd'hui, mais quand même) Comme si la mentalité était à surtout se préserver des temps de loisir (puisque a psychologie nous a bien enseigné à quel point c'était important pour son équilibre personnel, ce que je ne nie pas, mais qui est utilisé de façon exacerbé) plutôt qu'à remplir correctement sa mission. Je ne vois pas ce que tu veux dire au sujets de CD ou de CG qui "profitent" des chefs. La troupe, c'est le CT qui la fait vivre, pas le CD. Problème de formation des chefs ? Oui, c'est facile. Quand un chef n'est pas motivé et ne veut pas donner sans compter, c'est un problème d'état d'esprit ou de formation (tu crois qu'en formation on peut résoudre tous les caractères difficiles ??) Non, comme dit Laricio, il y a davatange un problème de vocation en effet. On prend comme chef un garçon alors que l'on sait bien qu'il n'a pas le profil requis. Mais on n'a personne d'autre. Ceci dit, les problèmes sont liés à mon avis. Le mauvais profil a encore assez de générosité pour vouloir donner (un peu), les autres n'ont même pas assez de générosité pour donner quoi que ce soit. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Effectivement, Zèbre, tu n'as pas parlé de justice, et c'est bien ce que je te reproche. Parce que le "donner sans compter", l'heroisme dont tu parles c'est la charité et ça va au delà de la justice. Au delà mais pas à l'encontre. Tu ne te demandes pas pourquoi le chef refuse d'avancer de sa poche, pour toi tu as déjà jugé, c'est de la mesquinerie. Alors qu'il n'a peut être tout simplement pas confiance. Et le problème c'est qu'il a peut-etre de bonnes raison de ne pas avoir confiance. A mon avis c'est une des causes du problème d'etat d'esprit.
De plus quand je parlais de formation, je ne me limitais pas aux CEP. En général les chefs ont été scouts avant. Et la minorité de scouts qui deviennent chefs sont eux qui ont été le plus marqués par le scoutisme. Donc ces chefs dont tu trouves qu'ils ne s'investissent pas assez, ils ont été formés par ceux que tu idéalise. Manifestement ils n'ont pas transmis leurs valeurs. Voilà peut etre une autre cause du problème. Enfin à te lire on a l'impression que seuls les chefs d'unité doivent donner sans compter, pas les strasseux. Troisième cause possible. Il y a peut etre des choses à remettre en cause. - Posté depuis mon mobile - |
trident Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Fév 2009 Messages : 1 494 Réside à : Montréal, Québec |
Citation:Quand untel me dit qu'il n'a pas eu le temps de faire ceci ou cela, je le rabroue immédiatement en lui disant non pas qu'il n'a pas eu le temps, mais qu'il n'a tout simplement pas pris le temps pour le faire. Vu que ce n'était pas une priorité, il a consacré son temps à autre chose. Dans une société où le nombre de choix d'activités fait en sorte qu'ils n'auront pas fait le tour de tous ces choix qu'ils seront rendu sur leur lit de mort est une réalité immensément puissante contre le chant de la persévérance et du don de soi. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Cerf Vincent, non, je ne crois pas qu'il soit question de comparer le "donner sans compter" d'un strassue ou d'un chef d'unité. C'est stérile et ça n'est pas la question. Le chef d'unité est celui qui fait vivre son unité.
Le strasseux est celui qui fait vivre les maîtrises. Et j'en ai rarement connus qui avaient des leçons à prendre en terme de don de soi (surtout pas à tout ce qui inférieur à des niveaux de provinces ; pour le national, je te laisserai juger). Il est évident que c'est le chef d'unité qui donne plus que quiconque. Il n'y a pas à comparer pour savoir si son CG donne autant ou moins que lui. Tous n'ont pas le même rôle. Ca n'a aucun sens. On ne donne pas sans compter en fonction de ce ques les autres donnent. Un chef ne donnerait pas "sans compter" parce qu'il n'a pas confiance ?? Elle est bien bonne celle-là. C'est une nouveauté encore jamais entendue. Pourquoi pas : il ne donne pas beaucoup parce que la tête CG ne lui revient pas. Ou son nom qui ne lui plait pas. Ou alors parce qu'il habite d'un quartier où il n'aime pas se déplacer... Sinon, oui, je suis d'accord sur l'exemple qui a mal été donné par les chefs précédents. (Mais ce n'est pas ce que j'appelle la formation). Mais l'exemple d'un seul chef ne suffit pas à transformer une génération, surtout celle qui subit tant d'autres exemples contraires à celui de son chef. C'est peu à peu, je pense, que le don de soi a disparu, et chaque scout recevant un peu moins, donnant encore un peu moins. Créant un cercle vicieux. C'est une analyse un peu simpliste qui demande d'être mieux éprouvée, mais je vois du vrai là dedans. Mais tes tentatives pour momntrer que le manque de générosité du chef est la faute de quelqu'un d'autre rentre exactement dans le shéma que je dénonce. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
trident, tu as mis en évidence le problème important : priorité.
A ceci près que je ne suis pas sûr que le chef en question ne l'ai pas considéré comme une priorité. Je m'explique : le chef peut considérer la présentation de son camp comme sa priorité mais se laisser prendre par un millier de petites choses qu'il considère comme moins importantes (j'en sais quelque chose, je suis entrain de taper un message sur le forum à 23h15). Ce qui est caractéristique c'est qu'en général il s'agit de choses qui individuellement ne prennent pas de temps parce que si elles en prenaient beaucoup, le chef se rendrait compte qu'il y a un conflit de priorités avec la préparation de son week-end. Mais mises bout à bout toutes ces petites choses prennent un temps considérable et au final le chef a l'impression de ne pas avoir eu le temps de préparer son week-end. Citation: Et ce qui est sûr c'est qu'il y a aujourd'hui beaucoup plus de ces petites sollicitations qu'il n'y en avait il y a encore cinq ans (cf. l'importance qu'a pris fesses de bouc). Ce qui explique peut-être pourquoi certains chefs ont l'impression de ne pas avoir le temps alors qu'il y a quelques années ils trouvaient le temps naturellement. Ceci rejoint ce que je disais sur la formation. En effet, la gestion des priorités ça s'apprend (écris-je à 23h45). Ça ne s'apprend pas en CEP évidemment, mais il faut peut-être plus insister sur ce problème pendant le temps Pilote à la Route (termes à adapter pour les non FSE). PS: Les pouces baissés si vous n'avez pas d'argument à m'opposer, ça ne fait que me donner raison. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Tiens, j'avais pas vu ton dernier message, Zèbre. Quelle confusion ! Quand je parlais du problème de confiance, je faisais explicitement référence à ceux à qui tu reproche de ne pas vouloir avancer les frais. A mon avis ce n'est pas par manque de générosité mais par manque de confiance.
Après, es-tu certain que tu n'as pas toi aussi une poutre à retirer ? Quand tu sais qu'un chef a tendance à ne pas prendre le temps de préparer ses WE, l'appelles-tu dans la semaine qui précède pour voir où il en est de sa préparation ou te contentes-tu de constater les dégâts après coup ? - Posté depuis mon mobile - |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Les deux.
Je constate la première fois, donc les fois suivante j'anticipe et j'essaye de savoir ce qui se passe. Ne serait-ce d'ailleurs que de receoivr un planning des WE prévus. Rien que ça, ça a été impossible, j'étais informé des WE par les parents, j'appelai pour savoir comment ça se préparait, j'étais insulté comme quoi je fliquais le CT. Le WE se passait mal (faute de préparation et d'information suffisante donnés aux parents ou aux CP), les parents se plaignaient, je rappelais pour savoir ce qui s'était passé, j'avais droit à 1000 doléances ("pas le temps tu comprends, et puis c'est pas mon boulot de faire ça, c'est celui des CP, et les parents gueulent toujours" - ben oui mais là quand même !) J'ai certainement moi aussi des écueils dans la gestion des maîtrises (on était 2, et même 3 (vi notre configuration locale)à les gérer du mieux possible), mais je ne parle pas que de mon cas, mais d'une tendance que nous plusieurs chefs à constater. Non, les chefs n'ont jamais refusé d'avancer les frais parce qu'ils craignaient de ne pas être remboursés. Ils n'ont jamais eu à se plaindre de ce côté. C'était plus une question de principe pour eux. Et puis j'ai évoqué les question d'argent de façon globale comme dénotant un esprit. Aucun intérêt à aller voir pour chaque cas dans le détail quels sont les justifications du chef. Ceci dit pour ce problème là je ne sais pas s'il est répandu, tous les chefs n'ont pas cet esprit de mesquinerie. |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
oui, je comprends Zèbre, la configuration qu'il décrit devient assez courante. Des chefs qui non seulement ne foutent rien, mais se plaignent de tout le monde et qui crient à l'intrusion quand quelqu'un propose un coup de main (ou pire, pour ceux qui ont un vernis de formation, qui vous balancent le principe de subsidiarité auquel ils n'on rien compris que ce qui les intéresse). Et c'est comme ça que l'année traine en longueur avec des histoires de parents qui sont pris pour des cons, et des camps minables dans des lieux pourris.
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Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Je vous rassure, il y a toujours des unités très bien où les chefs et cheftaines, les scouts et guides, les CP et toute la clique se donnent sans compter et avec enthousiasme encore ! Je parle d'expérience !
Ne mettez pas tout dans le même sac, ça devient décourageant ! Il n'y a pas de fatalité, encore beaucoup d'espérance et on vous montrera bien ce qu'on sait faire, non mais ! Il n'y a pas "avant" et "après", chez nous on est toujours aussi motivés et on entend bien le rester, même quand les rabat-joies vont nous dire que la jeunesse se perd. Nous aussi, on essaye de le chercher, cet idéal ! Ce n'est pas toujours facile pour un jeune de trouver sa voie, son équilibre entre les études et le scoutisme, et aussi sa vie sociale (quand même !). Ce n'est pas forcément de la mauvaise volonté, ça peut être une difficulté à trouver le juste milieu, parce qu'on peut très bien aussi appliquer le "donner sans compter" à d'autres choses que le scoutisme, dont les études et la vie familiale. Je pense que le système des études a changé un peu depuis que vous y êtes passés , que les jeunes sont de plus en plus poussés à partir loin de chez eux, de moins en moins préparés à cela... (je sais de quoi je parle !) Et peut-être aussi que, avant, vous aviez une bonne unité et que maintenant vous en avez une moins bonne, alors que quelque part ailleurs, c'est le contraire (venez chez nous !! ). . Je vous assure qu'ici, dans un petit groupe paumé de campagne, on le vit, notre scoutisme. Les chefs sont géniaux et les aînés donnent l'exemple aux plus jeunes, ils se donnent de la peine, alors ne les enfoncez pas, encouragez-les plutôt, pour qu'ils aillent encore plus loin ! Et que les autres veuillent les imiter . On a aussi besoin de vous et de vos encouragements...! |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
Donner sans compter mais ne pas être pris pour un ... (non d'oiseau exotique). |
Orignal E Élan
Nous a rejoints le : 11 Janv 2006 Messages : 1 895 Réside à : le ventre de maman |
Je connais des chefs qui ne rentrent de leur lieu d'étude que pour le scoutisme... Je trouve que c'est déjà beaucoup.
J'en ai connu qui passait leurs études à préparer les activités du WE suivant, c'est peut être trop? Il ne s'agit pas de compter le temps (ou l'argent qu'on donne) ou qu'on fait donner à d'autres (les parents de chefs font souvent l'objet de la grande générosité de leurs enfants), il s'agit de donner ce qui doit être donné. Etre chef demande du temps,mais surtout une disponibilité d'esprit. Il y a des chefs qui pensent (ou prient) tous les jours à leurs scouts, ceux-là n'ont pas de mal à trouver du temps pour eux. Car ceux-là aiment. Je n'ai pas l'impression que les chefs d'aujourd'hui s'investissent moins. La passions que j'entend dans la bouche de jeunes chefs me laisse penser qu'ils sont investis à fond. En d'autres termes je ne suis pas d'accord avec le constat de Zebre. Et je pense que d'avoir chanté cette prière très souvent y est pour quelque chose. Deo Gratias. Donner sans compter, bien sur, mais pas seulement aux scouts. Donner sans compter à sa famille, ses études. Peut être qu'un bon critère est l'article 7 : ne rien faire à moitié, ou l'article 1 : mettre son honneur à mériter confiance. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Si vous me permettez un avis très personnel, la prière scoute nest pas un appel à lhéroïsme ni à linconscience. Ce nest pas une déclaration selon laquelle nous sommes prêts à «scouter jusquà la mort». Ce nest pas un défi ou un pari, cest dabord une demande que nous adressons au Seigneur Jésus pour quil nous apprenne à (...) «donner sans compter» (...) reconnaissant implicitement quatteindre cette pureté par nous-mêmes est impossible.
Il serait évidemment trop facile dutiliser le prétexte de la faiblesse humaine pour nous dispenser de tout effort. Cest pourquoi tout en reconnaissant humblement notre petitesse, nous manifestons la volonté dêtre meilleurs par laide du Christ, nous nous engageons. Cette prière est un peu comme lacte de contrition. On reconnaît notre péché, notre faiblesse, on ne se cherche pas dexcuse. On se remet à Dieu, on accepte la pénitence pour recevoir labsolution tout en sachant quon reste vulnérable et quon péchera de nouveau. Ce nest pas du fatalisme, cest de lhumilité. Pas une humilité de planqué qui se réfugie derrière laveu dimpuissance, mais une humilité responsable et engageante. La prière scoute n'est pas idéaliste ou réaliste. C'est d'abord un acte de foi. Af |
Luc Membre banni
Nous a rejoints le : 13 Sept 2003 Messages : 3 267 |
Donner sans compter fonctionne si on est pret a ne rien attendre en echange, meme pas un merci. (si il y a merci c'est quand meme mieux !) |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
je vais être un peu à coté de la plaque ! mais pas si loin ! Il y a deux jours dans mon quotidien Ouest -France, je lis que le Conseil d'Etat, avait légalisé : 11 hoo de repos quotidiens pour les moniteurs de colonie de vacances .On dit centre de loisirs ! comme les les chefs scouts ou animateurs scouts ils participent à "l'accueil des mineurs "! dans un premier temps, moi même ayant participé à "l'accueil des mineurs" dans le passé, je me suis dit Ouest-France se trompe, c'est 11 h00 de repos par semaine ? C'est sans doute depuis qu'il y a des cadences infernales dans les centres d'accueil des mineurs ! Tout ça me semble à vérifier . |
Nominoe Joyeux membre
Nous a rejoints le : 05 Sept 2007 Messages : 198 Réside à : Angers / Bourges |
Si je puis me permettre...
Il faudrait aussi tenir compte que par rapport à avant, le type de chef scout a totalement changé. Si on reprend Art et Technique du Scoutmestre, on s'aperçoit que pour Michel Menu, le chef est un "vieux". Il est évident que ce n'est plus le cas aujourd'hui. On a été vers un rajeunissement des cadres depuis 1908 ( "chefs du scoutisme, ne devenons jamais de grandes personnes !" dixit le Père Sevin ), et cela a ses avantages... mais aussi ses inconvénients, compte tenu du changement total de mentalité de l'esprit des entreprises, qui exigent tout de ses membres, et ne laissent pas de place à la vie privée... Donc pour approfondir, la question que j'aimerais poser est : est ce la qualité des chefs ( sans être méchant mais factuel ) ou le monde qui a changé ? Qui est le coupable ? |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
C'est vrai que l'âge moyen des chefs était plus élevé ! ( C T ) Souvent déjà installés dans la vie et ayant une vie professionnelle ! Mais les assistants étaient toujours des étudiants . Donc, il y avait plus de stabilité . |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Une grande partie des chefs en France à la Libération étaient très jeunes, leurs aînés étant soit sous les armes soit prisonniers en Allemagne. C'est un constat qui fut fait après 1944 et qui suscita des réactions dans les revues et l'étude de solutions qui allaient aboutir aux Raiders puis au Cadre Vert.
Il est vrai que la multiplication du nombre de jeunes étudiants ces dernières décennies a fait qu'on entre bien plus tard sur le marché du travail. Dans les années cinquante on trouvait encore des CP qui étaient apprentis dans les troupes populaires (scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans à cette époque). Il y avait aussi une chose qui a disparu : le Service Militaire (on ne disait pas encore national) et avant l'indépendance de l'Algérie on pouvait se trouver rappelé et puis après le service le mariage (à un âge en moyenne plus jeune que de nos jours car on vivait rarement à deux sans être passés devant le maire et le curé) puis la recherche d'un domicile. Pourtant on trouvait des CT de trente ans ou plus, mais l'esprit militant était plus fort que de nos jours sans doute. |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
Si on regarde les troupes scoutes étrangères, manifestement , il y bien plus de " moins jeunes " . D'où régulièrement , un manque de chefs, j'ai l'impression que c'est très Franchy ! je crois, que hors de l'hexagone, les bases sont plus solides, mais ce n'est pas forcément un scoutisme qui ose ! En France, le scoutisme est moins conformiste, même chez les scouts-classiques -pêchus ! |
Luc Membre banni
Nous a rejoints le : 13 Sept 2003 Messages : 3 267 |
Citation: Merci déja de citer Menu, souvent oublié ou detourné. C'est un peu mon école de pensée. Michel a été certainement ce qu'il y a eu de mieux dans le scoutisme et dans la rayonnement de son époque active. Maintenant le chef est different, il est comme est la société actuelle*, d'ou le débat qui fait trash parfois. Faut-il adpater le scoutisme a la société actuelle et donc revoir l'activité en elle même, ou, le scoutisme doit-il former le jeune adulte a etre different du comportement de le société actuelle ? A cette question terriblement compliqué pour des raisons d'ideologie de sentiment de subjectivité, face a l'objectivité de la société d'aujourd'hui. *qui actuellement peut pretendre rester +de 5 ans dans la meme société ou dans le meme service sans connaitre la mobilité, ou le chomage, ou autres. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Le monde du scoutisme se divise en deux :
- Ceux qui pratiquent un scoutisme à la page, qui mettent un point d'honneur à suivre l'évolution des mœurs, projetant sur le scoutisme les réalités de la société, de l'entreprise, de la vie familiale, de l'école... et qui nouent des liens de partenariat avec les acteurs de la vie socio-économique. Leur credo: le monde est tel qu'il est, ressemblons-lui pour avoir notre mot à dire. Conséquence logique de cette conception du scoutisme, on ajoute des activités plus variées que le froissartage, on choisit des tenues plus colorées parce que le but n'est pas de se confondre avec la nature, mais d'être visible dans la société. et - Ceux qui pratiquent un scoutisme intemporel, qui mettent un point d'honneur à former le jeune non pas à la vie d'entreprise mais à la découverte de la nature, découverte de lui-même, de ses talents, ses limites, ses capacités, former le jeune à se connaître pour devenir lui-même. Leur credo: le monde est ce qu'il est, la nature est la même (ou stat crux dum volvitur orbis pour les catho). Conséquence logique de cette conception du scoutisme, on s'en tient aux activités de base, on choisit des tenues plus discrètes parce que le but n'est pas de défiler dans le milieu urbain, mais de jouer dans la nature. Af |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Le problème est cette dichotomie entre les deux visions du scoutisme si on se contentait de former de futurs citoyens capables de faire des choix, pas formatés pour un type de société ou un autre mais dotés d'une capacité d'adaptation et d'un solide bon sens (une qualité qui manque parfois aux idéologues des deux camps opposés) ? |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
Je rejoins les dires d'Old G.
De l'expérience des chefs. 1. Ceux qui furent scouts ont, en principe et toute logique, la formation technique requise. 2. Les autres venus de l'extérieur, à qui une bonne volonté et deux CEP ne suffit pas. Les connaissances techniques ne peuvent que s'accroître avec le temps, même s'il y eut une interruption, d'autres expériences se sont faites. Un chef de 30 ans, voire plus dans certains cas, à logiquement plus d'expérience, même si, sans parodier Corneille, elle n'attend pas le nombre des années. Aujourd'hui, force est de constater le manque de connaissance pratique de la vie active chez la plupart des jeunes : hyper-protection parentale et sociale, au moindre problème on fait intervenir une cellule psychologique (il ne faut pas les traumatiser ces chers petits) ; on entre de plus en plus tard dans le monde du travail à cause d'études de plus en plus longues ou la difficulté d'obtenir un premier emploi, si possible en gagnant plus que le PDG ; la quasi absence d'enseignement des choses pratiques du quotidien, couture, cuisine, etc., tant chez les filles que les garçons, n'arrange rien, on ne sait pas faire on achète, ça ne rempli plus on office, on jette et on rachète. Certes, on apprend à appuyer sur des boutons (mais pas à les recoudre), c'est tout. Ce n'est pas inutile mais insuffisant. Surtout quand on fait croire qu'il n'y que ça qui rend plus instruit. Il est plus complexe d'acquérir certaines techniques de base dont le scoutisme se sert dans sa pédagogie, les références ne seront bientôt plus que dans les livres, les « maîtres » se font de plus en plus rares et disparaissent comme leurs métiers, certes pas tous mais beaucoup ont disparus ou s'en sont allé ailleurs et plus loin encore. Les gens sont aussi moins disponibles, pour être plus exact, ils le sont pour un tas de choses (il s'en crée chaque jours) qui les arrangent et par conséquent ont moins de temps à consacrer à chacune. À tout ça s'ajoute une réglementation toujours plus tatillonne et liberticide : à satisfaire les droits de chacun, on les confisque à tous. |
Luc Membre banni
Nous a rejoints le : 13 Sept 2003 Messages : 3 267 |
Oui enfin je suis pas sur a l'heure ou le boulot passe de pays en pays que ceux qui rentre dans la vie active avec une forte pression dés le debut de la vie pro, serieusement, faut voir comment sont chargées les jeunes adultes. Je suis pas surqu'il puisse concillier longtemps 2 choses.
l'etudiant part maintenant plus facilement en Fac, normal, tant mieux y a 50 ans c'etait exceptionelle ce schema la, bien qu'il y avait le service militaire qui faisait perdre 1 année ou presque. Je pense qu'au contraire qu'il serait bon de revoir aussi le role du chef, on ne pourra JAMAIS les souder a leur groupe. Pourquoi ne pas prevoir dans le scoutisme l'itinerance des maitrises ? |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Citation: +1. Rien n'est pire que d'opposer deux formes de scoutisme... qui ne devraient pas exister Depuis toujours, la nature et les activités associées (de qualité) dans le scoutisme sont le meilleur moyen pour de jeunes citadins de se découvrir et d'expérimenter. Ce qui ne nous empêche pas d'échanger sur l'internet. Un scoutisme "roots" peut, aussi, être à l'aise en ville, notamment dans la découverte de métiers (artisanaux et artistiques) et dans la pratique d'activités de service. Il y a une chose qu'on n'apprend malheureusement pas à l'école, c'est la curiosité. J'ai eu la chance de faire après le bac une prépa artistique qui, en un an, m'a appris à être curieux de tout. Et oui, la curiosité est un apprentissage parmi d'autres ! Le scoutisme a cette capacité d'ouvrir les yeux pour une meilleure compréhension du monde et de ses enjeux. Pour une véritable école de la citoyenneté. C'est à l'aune de l'éveil chez nos jeunes de cette curiosité au monde qui nous entoure que l'on peut juger de la qualité du scoutisme pratiqué. Ce n'est pas avec des chefs qui restent moins de deux ans en place que le scoutisme pourra atteindre ses buts. Le modèle scout français hérité des années 1950 a vécu ; un autre est à construire ; mais sur quelles bases ? |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
Contrairement à la légende, la curiosité est une qualité sauf si elle est malsaine.
Il ne faut pas non plus qu'elle se conclue par : Veni, vidi, vici. La curiosité ne s'acquiert pas, elle est inné chez certains, chez d'autre parfois elle ne demande qu'à être éveillée. Enfin, il y a les curieux de rien, c'est parmi eux qu'il y a le plus de blasés. Faire un citoyen c'est bien mais quel citoyen ? et gardons-nous d'en faire un sujet (de qui que se soit). Faire un citoyen c'est d'abord lui faire comprendre ses devoirs, chose désagréable pour tous, avant de lui apprendre ses droits. Difficile dans une société où les valeurs sont inversées, où ceux qui détiennent l'autorité ne donnent pas l'exemple. Les devoirs c'est ringard, un « truc » de vieux. Être citoyen, c'est la réciprocité dans le respect du à autrui, mais comme il est préconisé de marcher sur les autres pour arriver (dans quel état disait Coluche) ? |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Citation:Malheureusement force est de constater que cette opposition existe, ou a existé mais dont les effets sont encore sensibles à l'heure de l'apaisement. Le plus bizarre est de voir le contraste saisissant entre l'image rigide de certaines troupes en chemise "nature" et la complaisance dans le délire des chemises "colorées". Le contraire m'aurait paru plus logique. Quand on se confond avec la nature sauvage, il est normal d'être un peu "relax", et quand on veut être visible en société, ne serait-il pas plus logique de montrer une attitude un peu civilisée et ordonnée? Pas étonnant que le public s'y perde. Af' |
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