sarigue
Didelphidé
Scène : Troubadour Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs
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Patientez... |
Old, je ne dis pas que c'est facile. Mais je ne dis pas non plus que c'est impossible.
Dire "il y a des EEIF là-bas", "des SMF là-bas", etc. est défendable. Voire créer un partenariat (normalement déjà existant si fédération des mouvements) pour aider à monter un groupe d'une autre assoce, pourquoi pas.
Mais il est vrai que, quelque part, c'est dire "on ne veux pas de toi, va voir à côté" et c'est donc ne pas forcément faire preuve d'ouverture. D'un autre côté, accepter tout le monde et faire des aménagement, c'est prendre le risque de se voir accuser de vouloir bouffer les autres et de voir son identité -celle qu'on proclame en tout cas- atténuée...
Dilemme difficile à résoudre...
Je pense en fait qu'on peu accepter tout le monde TOUT EN affirmant et donc conservant son identité. Le tout est, encore une fois, que rien ne soit "caché", de ne pas dire "oui oui on va voir on va s'adapter" et en fait ne rien faire. De cette façon si l'enfant entre dans le mouvement, c'est en toute connaissance de cause: l'insigne de promesse sera une croix potencée, les temps spi seront cathos, l'aumônier aussi et non il n'y a pas d'aumônier d'autres religions, etc.
Je te fais d'ailleurs remarqué que les SGdF se recentrent d'ailleurs sur leur identité catho (édition d'outils, etc.) sans pour autant moins affirmer qu'ils sont ouvert. Au contraire, d'après l'aumônier général, ce n'est pas en mettant son christianisme "dans un poche avec un mouchoir par dessus" qu'on sera plus ouvert, bien au contraire...
Et je redis que si demain, je vais faire une sortie avec des SMF, je m'attends à des temps de prières musulmanes (voire à aller à la mosquée en camp ou en WE prolongé s'il y un vendredi...) Si je vais dans une unité EEIF, je m'attends bien à avoir des temps spi juifs et à aller à la synagogue le samedi. Etc. Et j'ai été surpris (presque déçu?) de ne pas aller au temple le dimanche lorsque j'ai été dans des unités EEUdF... Je ne dis pas comment ces unités devraient fonctionné. Je dis juste ce à quoi je m'attend et je dis que j'en serais étonné si ce n'est pas le cas. Sinon, à quoi bon proclamer telle ou telle identité religieuse?
Par ce que adapter, oui, mais quoi et jusqu'à quel point? Accepter qu'un enfant ne viennent pas à la messe qui a généralement lieu en début ou en fin de sortie (quoiqu'il pourrait toujours venir, ne serait-ce que par curiosité et pour éveiller sa connaissance des autres) ne pose pas vraiment de problème. En camp, c'est déjà plus dérangeant (obligé de laisser un chef... qui aurait peut-être envie de venir... sur le lieu de camp avec le -ou les- jeunes qui ne vont pas à la messe). "Adapter" des temps spi me semble compliqué...
Ou alors...
... Il faut être ENF, et permettre à chacun de pratiquer et d'approfondir sa religion...
Très belle philosophie que j'aime beaucoup... Mais c'est de la neutralité, ça. Ca ne correspond pas à un mouvement qui se dit catho/juif/musulman/protestant/etc.
Moi je te pose la question, Old: L'adaptation vient de qui? Des chefs qui s'affolent du genre "on accueille un non catho, faut vite adapter" alors que l'adhérent en question n'a rien demandé? Ou bien est-ce que c'est vraiment une demande des parents "je mettrais bien mon enfant chez vous surtout que vous êtes les seuls dans le coin et qu'il a ses copains chez vous, mais le côté catho me dérange"? Et jusqu'à quel point il faut adapter? (si le côté catho dérange, faut-il le supprimer en faisant alors grogner les 20 autres jeunes et leurs parents?)
En fait, et en plus court, ce que je veux dire, c'est que je ne crois pas que ce soit forcément se fermer que d'affirmer son identité.
Etre fermé, ce serait dire "nous avons telle identité, et nous n'acceptons QUE les gens ayant cette identité" ("on est catho et on ne prend que des cathos"), et ce soit explicitement (c'est, en gros, dit comme ça), soit dans la façon de faire: on ne peut pas entamer une progression personnelle si on n'est pas baptisé, ou bien par toute autre méthode qui ferait qu'en pratique, il serait impossible de rentrer ou de rester sans avoir l'identité du groupe.
Etre ouvert, c'est ne pas mettre cette condition. C'est dire "nous, on accepte tout le monde". Ca n'empêche pas de dire "Mais on a cette identité là, c'est la notre et vous devez le savoir" (autrement dit, "on accepte tout le monde car on n'impose pas de condition d'entrée, mais par contre, on est catho avec tout ce que ça suppose en terme d'activités, de symboles, etc. Sachant cela, vous êtes libre de venir ou pas, de notre côté, on ne ferme pas la porte et vous pouvez entrer")
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