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Auteur | Etat catholique ? |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Enfin Dingo, avec toute l'amitié qu je te dois, nos "certitudes" ne sont que la réalité des faits. Ce sont des faits, pas des idées. Et c'est facile de dire "déni de l'histoire", mais l'histoire se fait avec des documents (comme disait Marrou), et jusque-là, seul Loup et moi avons cité des documents, des textes d'époque. Pas des idées tirées des SdP nostalgiques ou des journaux royalistes d'aujourd'hui. Des documents d'époque, des faits précis et datés. On peut discuter sur l'interprétation, mais pas sur leur existence. (Montre-moi des lois ou des discours proclamant qu'il fallait détruire la Provence en tant que telle)
Tu veux des exemples : 1er août 1793 : La Constituante vote une loi qui prescrit l'extermination des hommes, la déportation des femmes et des enfants, et la destruction du territoire (loi spécifique à la Vendée) 1er Octobre 1793 : Loi qui prescrit l'extermination de tous les Vendéens surnommés "brigands". 7 Novembre 1793 : Loi qui prescrit le retrait du nom de "Vendée" pour un nouveau nom "Vengé". Suppression du peuple, de la terre et même du nom ! Le 24 janvier 1794, le Général Turreau envoie une lettre à Paris déclarant qu'avant 15 jours, il n'y aura plus en Vendée ni d'habitant, ni d'habitat, ni d'économie. Le 8 février 1794, le comité de salut public lui redonne carte blanche (par l'intermédiaire de Carnot) Oui, il y a eu des soulèvements partout en France, ça on le sait. Mais nulle part ailleurs la répression n'a atteint un degré de systématisation. Fanatisés par les nobles : légende ! le soulèvement n'a pas été d'instigation "nobliote", c'était un soulèvement populaire du au refus de la conscription. Les nobles commandant les armées ont vite pris leur place (ou été mis à leur place par les paysans) mais n'en étaient aucunement à l'origine. Certains chefs militaires, nobles, c'est la foule qui a été les chercher. Charrette par exemple, a été "enrôlé" presque de force par la foule. Révolte de nobles : comment peut-on penser que des nobles apparemment si orgueilleux voulaient fanatiser les paysans, alors qu'il leur suffisait d'émigrer pour commander des belles troupes anglaises et autrichienne bien reluisantes ? C'est pas programmé ça, c'est pas organisé ni ciblé ? Quant aux nostalgiques de l'Ancien Régime ... je trouve plutôt ironique le fait que le premier (l'un des premiers) à avoir parlé de génocide soit un (brillant) historien... protestant ! « C'eut été un génocide, Clemenceau vendéen s'il en fut, sa grande gueule n'aurait pas manque d'en parler même en étant un "bouffeur" de curé. » Bien sûr que non ! Clémenceau est mort en 1929, le mot "génocide" a été inventé en 1944 ! comment veux-tu que Clémenceau parle avec des mots qui n'existaient pas ! Attention l'information qui suit peut faire mal aux yeux Le mot employé alors, pour désigner un massacre de ce type (sur un peuple, et organisé) était Populicide. Or la première fois que ce mot apparaît, c'est en 1794 pendant la Convention thermidorienne (fin de l'année), sous la plume de Gracchus Babeuf. Par ce terme, Babeuf qualifie les exactions commises par Jean-Baptiste Carrier, envoyé en mission de la Convention nationale à Nantes, pendant la guerre de Vendée. Dès 1794, certains hommes de la convention pointaient du doigt ce qu'aujourd'hui nous appelons un génocide ! Alors Clémenceau n'en a peut-être pas parlé, mais quelqu'un (et pas des moindres) en a parlé avant lui ! (D'ailleurs, je vois mal Clémenceau, en grande partie responsable de l'effondrement du dernier empire catholique d'Europe (l'empire des Habsbourg), s'apitoyer sur le sort d'une armée royaliste) Sarigue : si, les révolutionnaires étant déterministes au possible, ils condamnaient les Vendéens de par leur essence vendéenne. Ceci dit je suis d'accord avec Dingo ( ), je sais pas pourquoi on continue à comparer l'incomparable (j'avoue, j'y contribue ). Au départ, c'est un petit peu HS (mais un hs filé ). Si le sujet est si intéressant que ça, on pourrait plutôt ouvrir un fuseau spécifique dans une autre section... mais là on s'enfonce dans la digression. |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Bonaparte était un pragmatique. Il voulait le pouvoir et il avait besoin de la paix. La religion il s'en moquait pas mal. C'est pourquoi dans ses négociations avec les chefs vendéens et chouans, il a tout cédé sur le plan religieux, ce qui a abouti au concordat signé avec l'abbé Bernier, ancien aumônier général de l'Armée catholique et royale. En revanche napo n'a rien cédé sur le plan politique. Frotté et Cadoudal l'ont appris à leurs dépens. |
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