Ai-je bien compris ; peut-on dire que le Pere Sevin n'a considéré le scoutisme que comme une méthode et pas une fin en soit ?
La théorie du scoutisme pur.
Ici, c'est la valeur philosophique même de BP qui est en cause, abstraction faite de l'intérêt que doivent éveiller, par la nature des choses, les grandes idées universellement reconnues du fondateur d'avant-garde déjà devenu classique, du créateur d'une théorie moderne de la "forme scoute pure". Il devançait en cela son temps, il était novateur et passait universellement pour un précurseur en art, bien qu'en philosophie il se sentait assez isolé et contesté par les sevenistes farouches...
Dans sa philosophie scoute on peut distinguer 3 parties: ontologie (le monadisme biologique), théorie du scoutisme (théorie de la forme pure) et historiosophie.
En ce qui concerne sa théorie de la forme pure et son scoutisme, la convergence avec le surréalisme est très nette : le charme du rêve, la découverte de l'inconscient. Mais aujourd'hui le scout ne peut plus retrouver cette " forme pure " qu'au prix de la déformation de la vie et de la nature, il ne fait que transformer la vision de sa réalité. A son sens, deux choses valent encore la peine d'être tentées: la réflexion philosophique et la régénération de scoutisme grâce à la " forme pure ".
La définition de scoutisme en sa forme pure est " l'unité dans la multiplicité"; c'est une définition parallèle à celle de la monade humaine dans sa philosophie. L'oeuvre de scoutisme est, dans son unité, le reflet de l'individu qui la crée, elle est la transposition en " forme pure " dans son sentiment métaphysique qu'il doit transmettre aux autres.