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Bessou
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Le 2006-04-10 10:52, errantgris a écrit

Bessou ton argumentation visant à dire :
"soit vous croyez en l'Eglise et il vous est impossible de remettre quoi que ce soit en question et soit vous croyez pas en l'Eglise et vous n'avez aucune légitimité pour vous poser des questions"
C'est pas vraiment rassurant si tu vois ce que je veux dire.



Ce n'est pas exactement ce que j'ai dit.
Mais il est vrai qu'il existe des dogmes et des éléments de Foi qu'il est impossible de remettre en cause.
J'ai parlé de confiance et jamais d'adhésion aveugle. Il doit y avoir un effort d'intelligence. J'étais loin de penser à de quelconques questions d'endoctrinement ou de fanatisme.

Je vois mieux ce que tu veux dire et je te rassure.
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Jack
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Scène : Boute-en-train
Nous a rejoints le : 19 Juin 2005
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Citation:
Alors ce ne sont pas quelques geignards mal informés qui vont prétendre remettre en cause des siècles de sagesse, juste parce qu'ils estiment que l'ancien n'a pas à avoir d'autorité sur le présent (idéologie qu'il faudra argumenter d'ailleurs).


Argument imparable en faveur des siècles de sagesse et de l'ancien. Là ca m'eclaire.
Il faut arreter de se poser des questions, des gens ont déjà la réponse. En plus de passer pour un ignare, on passera pour un geignard qui veut remettre en cause l'ordre établi depuis 2000 ans. Moi je ne prend pas ce risque.Bravo à Elecscout.

(Je m'enerve là dessus, mais j'ai déjà dis ailleur et avant que j'avais parfois l'impression de voir les "pharisiens" du cathé dans pas mal de propos, je pensais que les pharisiens n'existaient qu'en Israel à l'époque de Jesus)
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CASTORE
Rongeur

Nous a rejoints le : 08 Fév 2005
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Bon, je comprend quant à moi l'énervement de Zebre.Il y a des gens qui ont passé des vies entières sur ces sujets, et j'ai parfois l'impression qu'on balaye leur travail par ignorance (trop compliqué, pas médiatique...)

Un exemple : vous pouvez lire aux éditions du Sarment un livre de Pierre Perrier, qui s'appelle "la transmission des evangiles" et qui répond à la plupart des questions posées ici(les paroles transmises sont elles celles de Jésus, pourquoi certains écrits et pas d'autres etc...)

Mais ça demande de s'accrocher un peu, parce que Pierre Perrier, c'était un responsable de recherche et études avancées d’une société de haute technologie. Il a été élu, en 1990, membre correspondant de l’Académie des sciences pour ses travaux en modélisation numérique des écoulements de fluide. Parallèlement, il a animé et développé depuis quarante ans, en France, les études sur l’oralité évangélique araméenne dans l’Église judéo-chrétienne primitive avec les Églises syriaques et selon les travaux de Marcel Jousse.

Pas franchement un petit calibre de vulgarisation.
54
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Dr. Cerf Vincent
Cervidé
  
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Citation:
Le 2006-04-11 10:52, Jack a écrit

Citation:
Alors ce ne sont pas quelques geignards mal informés qui vont prétendre remettre en cause des siècles de sagesse, juste parce qu'ils estiment que l'ancien n'a pas à avoir d'autorité sur le présent (idéologie qu'il faudra argumenter d'ailleurs).


Argument imparable en faveur des siècles de sagesse et de l'ancien. Là ca m'eclaire.
Il faut arreter de se poser des questions, des gens ont déjà la réponse. En plus de passer pour un ignare, on passera pour un geignard qui veut remettre en cause l'ordre établi depuis 2000 ans. Moi je ne prend pas ce risque.Bravo à Elecscout.

(Je m'enerve là dessus, mais j'ai déjà dis ailleur et avant que j'avais parfois l'impression de voir les "pharisiens" du cathé dans pas mal de propos, je pensais que les pharisiens n'existaient qu'en Israel à l'époque de Jesus)


Ce n'est pas Il faut arrêter de poser des questions, des gens ont déjà la réponse. C'est pose toi la question si tu veux, mais la réponse a été donnée il y a longtemps. Alors avant de reposer la question tu te sors les doigts du c* et tu commences par chercher à savoir quelle est cette réponse et pourquoi cette réponse.
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PAPA fennec
renard des sables
  
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article tiré du Figaro du Week end du 8/9 avril 2006


Un texte datant du IIIe siècle présente Judas Iscariote comme le plus fidèle disciple de Jésus.

Le document comporte treize pages manuscrites et révèle des conversations privées entre Jésus et Judas l'Iscariote juste avant la Pâque. (AFP photo AFP/K.BLEIER)

Judas ne serait pas le traître des Evangiles. Un manuscrit réhabilitant cet apôtre a été rendu public mercredi, lors d'une conférence de presse organisée par la National Geographic Society. Il date de la fin du IIIe ou du début du IVe siècle de notre ère. Il s'agirait de l'Evangile selon Judas, tel qu'il aurait été rapporté par l'apôtre. Une entreprise de restauration financée par les Américains et assurée par la Fondation Maecenas pour les arts anciens (Bâle, Suisse) a permis à une équipe de chercheurs et d'exégètes d'authentifier, de restaurer et de traduire le ou plutôt les manuscrits. L'ensemble contient en effet 66 pages dont une version de la première Apocalypse selon Jacques, une lettre de l'apôtre Pierre et un texte connu sous le titre de «livre des Allogènes». Mais surtout, le document comporte 13 pages manuscrites recto verso qui sont la traduction en copte d'un texte original écrit en grec ancien, par un membre d'une secte chrétienne, les gnostiques, peu avant l'an 180.

Ce sont des conversations privées entre Jésus et Judas l'Iscariote juste avant la Pâque. Jésus dit à Judas : «Tu surpasseras tous les autres. Car tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habits» ; et également : «Je t'enseignerai les mystères du Royaume, ... mais pour cela, tu souffriras beaucoup.» Ce ne serait donc pas, comme l'affirment les quatre Evangiles canoniques, pour 30 deniers que Judas a vendu Jésus aux Romains : mais, selon le texte, pour l'aider à passer dans l'autre monde, à quitter son enveloppe d'homme. «C'est typique des textes d'inspiration gnostique, estime le père Antoine Guggenheim (école Cathédrale de Paris), que de mépriser ainsi l'ordre de la chair. Or contrairement aux Grecs, à Socrate en particulier, jamais Jésus n'a méprisé la chair.» Les exégètes précisent même que «Jésus, étant pleinement Dieu, ne pouvait demander à Judas de faire le mal (le trahir) pour obtenir le bien (le passage au royaume de son père)».

Découverte mystèrieuse

La découverte récente de textes gnostiques avait déjà ébranlé les certitudes évangéliques des chercheurs et révélé la grande diversité de croyances et de pratiques parmi les premiers chrétiens.

Le manuscrit a été découvert dans une grotte près d'El-Minya, en Egypte, au milieu des années 70, dans des conditions mystérieuses. Il est passé entre les mains de marchands d'antiquités égyptiens, européens et américains. En 1983, l'universitaire américain James Robinson se voit proposer le manuscrit par un antiquaire cairote : jamais il ne pourra réunir les 3 millions de dollars réclamés.

Alors qu'il y était en bon état au moment de sa découverte, le document a ensuite «pourri» dans le coffre humide d'une banque de Hicksville (New York) pendant seize ans. En 2000, une antiquaire de Zurich, Frieda Nussberger-Tchacos, le rachète, en très mauvais état. Elle tente en vain de le vendre et finit par en faire don à la Maecenas Foundation, qui, depuis cinq ans, a commencé sa restauration et sa traduction.

Le laboratoire de datation au carbone 14 de Tucson (Université d'Arizona), qui avait déjà authentifié les manuscrits de la mer Morte, a mesuré la quantité de radionucléides encore présents dans quatre échantillons du papyrus et un morceau du cuir de la couverture. «Les âges des papyrus et du cuir sont groupés entre le IIIe et le IVesiècle», soit entre les années 220 et 340, a annoncé Tim Jull, directeur du laboratoire. L'analyse au microscope électronique et en spectroscopie de l'encre du manuscrit donne une composition compatible avec les ingrédients de l'encre dite ferro-gallique de cette époque, qui contenait des sels biliaires, ainsi qu'une petite quantité de noir de suie (une nouveauté pour l'époque). Enfin, l'analyse en imagerie multispectrale, qui consiste en un bombardement des échantillons avec des lumières de fréquences et de longueurs d'onde différentes, a donné des images parfaitement compatibles avec celles de papyrus égyptiens de cette période. D'ailleurs, s'il s'agissait de faire un faux, à partir d'un vrai papyrus, il faudrait encore connaître la technique particulière d'écriture des Coptes de cette époque, et aussi la grammaire et la syntaxe. Aujourd'hui, une poignée d'universitaires seulement dans le monde en sont les dépositaires !

Cet Evangile de Judas est une vieille connaissance des historiens de la religion catholique. Le premier évêque de Lyon, saint Irénée (entre 130 et 202 après J.-C.), avait spécifiquement fustigé dans «Aversus Hoereses», la «fausse science» des gnostiques, ce groupe de chrétiens qui espéraient la révélation d'un secret pour s'extraire de leur prison charnelle pour retourner au royaume des cieux. «Ils produisent une fiction de genre historique, qu'ils nomment l'Evangile de Judas», s'indignait-il. Mais, après saint Irénée, la trace de l'Evangile de Judas avait été perdue.



Un texte datant du IIIe siècle présente Judas Iscariote comme le plus fidèle disciple de Jésus.

Le document comporte treize pages manuscrites et révèle des conversations privées entre Jésus et Judas l'Iscariote juste avant la Pâque. (AFP photo AFP/K.BLEIER)

Judas ne serait pas le traître des Evangiles. Un manuscrit réhabilitant cet apôtre a été rendu public mercredi, lors d'une conférence de presse organisée par la National Geographic Society. Il date de la fin du IIIe ou du début du IVe siècle de notre ère. Il s'agirait de l'Evangile selon Judas, tel qu'il aurait été rapporté par l'apôtre. Une entreprise de restauration financée par les Américains et assurée par la Fondation Maecenas pour les arts anciens (Bâle, Suisse) a permis à une équipe de chercheurs et d'exégètes d'authentifier, de restaurer et de traduire le ou plutôt les manuscrits. L'ensemble contient en effet 66 pages dont une version de la première Apocalypse selon Jacques, une lettre de l'apôtre Pierre et un texte connu sous le titre de «livre des Allogènes». Mais surtout, le document comporte 13 pages manuscrites recto verso qui sont la traduction en copte d'un texte original écrit en grec ancien, par un membre d'une secte chrétienne, les gnostiques, peu avant l'an 180.

Ce sont des conversations privées entre Jésus et Judas l'Iscariote juste avant la Pâque. Jésus dit à Judas : «Tu surpasseras tous les autres. Car tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habits» ; et également : «Je t'enseignerai les mystères du Royaume, ... mais pour cela, tu souffriras beaucoup.» Ce ne serait donc pas, comme l'affirment les quatre Evangiles canoniques, pour 30 deniers que Judas a vendu Jésus aux Romains : mais, selon le texte, pour l'aider à passer dans l'autre monde, à quitter son enveloppe d'homme. «C'est typique des textes d'inspiration gnostique, estime le père Antoine Guggenheim (école Cathédrale de Paris), que de mépriser ainsi l'ordre de la chair. Or contrairement aux Grecs, à Socrate en particulier, jamais Jésus n'a méprisé la chair.» Les exégètes précisent même que «Jésus, étant pleinement Dieu, ne pouvait demander à Judas de faire le mal (le trahir) pour obtenir le bien (le passage au royaume de son père)».

Découverte mystèrieuse

La découverte récente de textes gnostiques avait déjà ébranlé les certitudes évangéliques des chercheurs et révélé la grande diversité de croyances et de pratiques parmi les premiers chrétiens.

Le manuscrit a été découvert dans une grotte près d'El-Minya, en Egypte, au milieu des années 70, dans des conditions mystérieuses. Il est passé entre les mains de marchands d'antiquités égyptiens, européens et américains. En 1983, l'universitaire américain James Robinson se voit proposer le manuscrit par un antiquaire cairote : jamais il ne pourra réunir les 3 millions de dollars réclamés.

Alors qu'il y était en bon état au moment de sa découverte, le document a ensuite «pourri» dans le coffre humide d'une banque de Hicksville (New York) pendant seize ans. En 2000, une antiquaire de Zurich, Frieda Nussberger-Tchacos, le rachète, en très mauvais état. Elle tente en vain de le vendre et finit par en faire don à la Maecenas Foundation, qui, depuis cinq ans, a commencé sa restauration et sa traduction.

Le laboratoire de datation au carbone 14 de Tucson (Université d'Arizona), qui avait déjà authentifié les manuscrits de la mer Morte, a mesuré la quantité de radionucléides encore présents dans quatre échantillons du papyrus et un morceau du cuir de la couverture. «Les âges des papyrus et du cuir sont groupés entre le IIIe et le IVesiècle», soit entre les années 220 et 340, a annoncé Tim Jull, directeur du laboratoire. L'analyse au microscope électronique et en spectroscopie de l'encre du manuscrit donne une composition compatible avec les ingrédients de l'encre dite ferro-gallique de cette époque, qui contenait des sels biliaires, ainsi qu'une petite quantité de noir de suie (une nouveauté pour l'époque). Enfin, l'analyse en imagerie multispectrale, qui consiste en un bombardement des échantillons avec des lumières de fréquences et de longueurs d'onde différentes, a donné des images parfaitement compatibles avec celles de papyrus égyptiens de cette période. D'ailleurs, s'il s'agissait de faire un faux, à partir d'un vrai papyrus, il faudrait encore connaître la technique particulière d'écriture des Coptes de cette époque, et aussi la grammaire et la syntaxe. Aujourd'hui, une poignée d'universitaires seulement dans le monde en sont les dépositaires !

Cet Evangile de Judas est une vieille connaissance des historiens de la religion catholique. Le premier évêque de Lyon, saint Irénée (entre 130 et 202 après J.-C.), avait spécifiquement fustigé dans «Aversus Hoereses», la «fausse science» des gnostiques, ce groupe de chrétiens qui espéraient la révélation d'un secret pour s'extraire de leur prison charnelle pour retourner au royaume des cieux. «Ils produisent une fiction de genre historique, qu'ils nomment l'Evangile de Judas», s'indignait-il. Mais, après saint Irénée, la trace de l'Evangile de Judas avait été perdue.



Un texte datant du IIIe siècle présente Judas Iscariote comme le plus fidèle disciple de Jésus.

Le document comporte treize pages manuscrites et révèle des conversations privées entre Jésus et Judas l'Iscariote juste avant la Pâque. (AFP photo AFP/K.BLEIER)

Judas ne serait pas le traître des Evangiles. Un manuscrit réhabilitant cet apôtre a été rendu public mercredi, lors d'une conférence de presse organisée par la National Geographic Society. Il date de la fin du IIIe ou du début du IVe siècle de notre ère. Il s'agirait de l'Evangile selon Judas, tel qu'il aurait été rapporté par l'apôtre. Une entreprise de restauration financée par les Américains et assurée par la Fondation Maecenas pour les arts anciens (Bâle, Suisse) a permis à une équipe de chercheurs et d'exégètes d'authentifier, de restaurer et de traduire le ou plutôt les manuscrits. L'ensemble contient en effet 66 pages dont une version de la première Apocalypse selon Jacques, une lettre de l'apôtre Pierre et un texte connu sous le titre de «livre des Allogènes». Mais surtout, le document comporte 13 pages manuscrites recto verso qui sont la traduction en copte d'un texte original écrit en grec ancien, par un membre d'une secte chrétienne, les gnostiques, peu avant l'an 180.

Ce sont des conversations privées entre Jésus et Judas l'Iscariote juste avant la Pâque. Jésus dit à Judas : «Tu surpasseras tous les autres. Car tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habits» ; et également : «Je t'enseignerai les mystères du Royaume, ... mais pour cela, tu souffriras beaucoup.» Ce ne serait donc pas, comme l'affirment les quatre Evangiles canoniques, pour 30 deniers que Judas a vendu Jésus aux Romains : mais, selon le texte, pour l'aider à passer dans l'autre monde, à quitter son enveloppe d'homme. «C'est typique des textes d'inspiration gnostique, estime le père Antoine Guggenheim (école Cathédrale de Paris), que de mépriser ainsi l'ordre de la chair. Or contrairement aux Grecs, à Socrate en particulier, jamais Jésus n'a méprisé la chair.» Les exégètes précisent même que «Jésus, étant pleinement Dieu, ne pouvait demander à Judas de faire le mal (le trahir) pour obtenir le bien (le passage au royaume de son père)».

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Le manuscrit a été découvert dans une grotte près d'El-Minya, en Egypte, au milieu des années 70, dans des conditions mystérieuses. Il est passé entre les mains de marchands d'antiquités égyptiens, européens et américains. En 1983, l'universitaire américain James Robinson se voit proposer le manuscrit par un antiquaire cairote : jamais il ne pourra réunir les 3 millions de dollars réclamés.

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Cet Evangile de Judas est une vieille connaissance des historiens de la religion catholique. Le premier évêque de Lyon, saint Irénée (entre 130 et 202 après J.-C.), avait spécifiquement fustigé dans «Aversus Hoereses», la «fausse science» des gnostiques, ce groupe de chrétiens qui espéraient la révélation d'un secret pour s'extraire de leur prison charnelle pour retourner au royaume des cieux. «Ils produisent une fiction de genre historique, qu'ils nomment l'Evangile de Judas», s'indignait-il. Mais, après saint Irénée, la trace de l'Evangile de Judas avait été perdue.

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Cesco
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L'hebdo de zenith de cettte semaine. Cimer, le scoop !

Jeudi Saint : L’ Evangile de Judas ? « Hérétique », un scoop de saint Irénée
Mise au point sur un apocryphe hérétique

ROME, Mercredi 5 avril 2006 (ZENIT.org) – Au moment où le pape Benoît XVI vient de citer la lutte de saint Irénée contre les hérésies, une réflexion sur ce thème est suscitée par une certaine publicité télévisée à propos d’un écrit hérétique apocryphe intitulé « l’Evangile de Judas ». Le scoop date du IIe siècle.

Le site du diocèse français de Nanterre (http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_jeudi_saint_judas2.htm) publie à ce sujet une analyse précise.

On annonce en effet « un évangile encore inconnu », qui devrait sortir à Pâques, mais Irénée le connaissait au IIe s. ! Cette « bonne Nouvelle » serait l’œuvre de l’apôtre Judas Iscariote.

Il s’agit d’un « manuscrit sur papyrus découvert en Égypte en 1983 et en cours de restauration », « écrit en copte dialectal, l'antique langue des chrétiens d'Égypte », datant « du IIIe ou du début du IVe siècle, et d’une trentaine de pages en assez mauvais état ».

Le site rappelle que ce récit a été composé dans la première moitié du IIe siècle et il était connu de saint Irénée, évêque de Lyon, au IIe siècle. L'original était vraisemblablement en grec, la langue de la période hellénistique, pour les communautés juives et chrétiennes, comme pour les païens, en particulier à Alexandrie.

C'est un évangile apocryphe qui n'est pas reconnu par l'Église qui le considère comme hérétique, c’est-à-dire comme ne correspondant pas à la vérité de l’Evangile.

Le site de Nanterre rappelle que saint Irénée avait dénoncé le caractère hérétique de cet évangile. Dans «Adversus Haereses» (« Contre les hérésies ») nous pouvons lire « ils déclarent que Judas le traître était bien avisé de ces choses, et que lui seul, connaissant la vérité comme aucun autre, a accompli le mystère de la trahison. Ils ont produit une histoire fictive de ce genre, qu’ils ont appelé l’Evangile de Judas ». Selon Irénée, l’Evangile de Judas serait l’œuvre principale d’une secte appelée « Les Caïnites » (les héritiers de Caïn).

Et comme ce texte donne une interprétation de la trahison de Jésus par Judas, le site de Nanterre d’une part indique des « liens » auxquels se reporter pour plus d’information et d’autre part transcrit les récits des évangiles de Matthieu (Mt 26, 20-25) et de Jean (Jn 13, 2 et 21-30), explicites sur le rôle de Judas Iscariote.

Selon les évangiles synoptiques et l'évangile de saint Jean, la possession diabolique et l'avarice seraient les motifs de la trahison de Judas, conclut le site.

Il oppose cette interprétation à celle de l’apocryphe : « Judas a obéi à un ordre divin ».

« Selon l'évangile de Judas, tel que nous le connaissons par St Irénée, Judas aurait obéi à un ordre divin. Disciple bien aimé de Jésus, il aurait eu la plus difficile des missions à accomplir : livrer Jésus aux Romains. En livrant Jésus, il aurait suivi une demande de Jésus », précise la même source.

Elle explique que ce récit s’inscrit dans le courant de pensée « gnostique »: « D'après les conceptions gnostiques, Judas serait un initié. Il savait que le sacrifice de Jésus était indispensable à la rédemption du monde. En effet selon la doctrine de cette secte, le créateur, le démiurge est un dieu mauvais. Le monde est l'œuvre du malin et ce démiurge est responsable de toute les imperfections du monde. Jésus nous révèle le vrai Dieu qui est bon et qui veut sauver le monde. Mais pour cela le sacrifice de Jésus est nécessaire, et c'est pourquoi Jésus demande à Judas de le livrer aux romains ».

Enfin, à propos du suicide de Judas Iscariote, attesté par les évangiles synoptiques, l'Évangile de Judas affirme au contraire que Judas ne s’est pas suicidé. Sinon, comment aurait-il pu rédiger ce « récit » ?!
ZF06040508
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Manège
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"La découverte récente de textes gnostiques avait déjà ébranlé les certitudes évangéliques des chercheurs et révélé la grande diversité de croyances et de pratiques parmi les premiers chrétiens."
Mais où est la découverte ? Il n'y a bien que ceux qui ne connaissent rien à l'histoire de l'Eglise qui peuvent ignorer que de nombreuses sectes et hérésies s'étaient développées chez les premiers chrétiens !
Effectivement : ça, c'est du scoop !!

Le pire dans tout ça, c'est que pour le moment les "charges" ne sont sans doute qu'un avant-goût de ce qu'on nous réserve pour Pâques l'an prochain...

Essayons de voir le bon côté des choses : ça devrait nous laisser un an pour revoir l'histoire des premiers siècles de notre ère et "préparer notre défense" ! ( J'suis affligé...)
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Montoire
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Dossier : "l'évangile selon Judas"
SITE DE RADIO VATICAN
Citation:
(RV- samedi 15 avril 2006) Quelle valeur accorder à « l’Evangile selon Judas », un texte qui revient régulièrement faire débat sur la scène publique ? Le titre est vendeur, le texte est bien connu des spécialistes. Benoît XVI a rappelé la trahison de Judas, le père Cantalamessa, a dénoncé ouvertement une "littérature pseudo-historique ". Tous deux ont donc coupé court à toute prise en compte de ce texte. Pour parler de son contenu, nous avons joint le père Marc Leroy, dominicain, spécialiste des textes apocryphes à l’Ecole biblique de Jérusalem. Il nous explique tout d’abord quels critères déterminent la qualification d’un texte comme apocryphe.
A ecouter en ligne.
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Les médias : nouveaux Judas

Le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, a commencé son homélie de la célébration du Vendredi Saint, dans la Basilique Saint-Pierre, en dénonçant la spéculation et les manipulations auxquelles est soumise la Passion du Christ, de la part des médias :

Ranieroc "Alors que nous célébrons ici la mémoire de la passion et de la mort du Sauveur, des millions de personnes sont amenées à croire que Jésus de Nazareth n’a en réalité jamais été crucifié", en référence à un pseudo-'Evangile de Thomas', best-seller aux Etats-Unis.

"On parle beaucoup de la trahison de Judas sans se rendre compte qu’on est en train de la renouveler. Le Christ est vendu, une nouvelle fois, non plus aux chefs du sanhédrin pour trente pièces d’argent, mais à des éditeurs et des libraires pour des milliards de pièces d’argent".

"On utilise ces écrits pour leur faire dire exactement le contraire de ce qu’ils voulaient dire. Ils font partie de la littérature gnostique des IIe et IIIe siècle. La vision gnostique soutient que le monde matériel est une illusion, œuvre du Dieu de l’Ancien Testament, qui est un dieu méchant, ou au moins inférieur."

"Si Jésus, selon l’Evangile de Judas, (...) ordonne lui-même à l’apôtre de le trahir c’est afin que, en mourant, l’esprit divin qui est en lui puisse finalement se libérer de l’enveloppe de la chair et remonter au ciel. Le mariage qui préside les naissances est à éviter (encratisme) ; la femme se sauvera uniquement si 'le principe féminin' (thelus) qu’elle personnifie, se transforme en principe masculin, c’est-à-dire si elle cesse d’être femme" !

"Ce sont des choses qui ne mériteraient pas d’être traitées en ce lieu et aujourd’hui, mais nous ne pouvons pas permettre que le silence des croyants soit interprété comme un sentiment d’embarras et que la bonne foi (ou la naïveté ?) de millions de personnes soit impunément manipulée par les médias, sans élever la voix pour protester au nom, non seulement de la foi, mais aussi du bon sens et d’une raison saine."

"Nous sommes à l’époque des médias et les médias s’intéressent davantage à la nouveauté qu’à la vérité."
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Zebre
Zebra One

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Pour ne pas créer un nouveau fuseau, une info intéressante, qui vient de tomber.

Citation:
Les quatre évangiles ont été écrits deux ans après la mort de Jésus-Christ, en langue araméenne, la sienne et celle de ses disciples, affirme un chercheur qui a consacré plus de quarante ans de travaux à ce sujet.
article complet
De toute façon, les informatiosn changent tous les 5 ans à ce sujet. Les tradition yavistes et éloïstes qu'on m'avait enseignées au séminaire sont périmées depuis longtemps, ai-je appris dernièrement.
On verra s'il a raison d'ici quelques années.

[ Ce Message a été édité par: Webmestre le 06-06-2006 à 20:39 ]
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Et c'est pas très neuf comme piste, Trésmontant avait déjà bossé dans ce sens là. Perso j'aime pas ses traductions.
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