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Auteur | La confiscation des biens de l'Eglise |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
Citation:C'est pourtant très simple : si la richesse a été abusive, construite sur la sueur et les larmes des petits, établie sur la crainte de l'enfer écartée par les Indulgences et l'abus des sacrements tarifés, il n'est pas scandaleux qu ces richesses iniques soient reprises par le peuple ou l'Etat, même si la méthode fut brutale et, en soi, condamnable. Bon, il est clair que nous avons des avis fortement divergents... Je n'ai pas d'exemple à l'esprit où la richesse temporelle de l'Eglise ait mené à sa richesse spirituelle ; si je considère Saint-François, ce serait même le contraire. |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
@Fauvette
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Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Moi je demande où le christ nous indique que la communauté ecclésiaste - je ne sais pas si j'emploie le bon terme - à besoin de bâtiment, de temple et d'autres richesses venant en corolaire de ces possessions? |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Je dirais que l'Eglise a besoin d'être riche pour pouvoir donner encore davantage.
Citation:Ton raisonnement est assez juste Dingo, mais tu oublies que ce sont les fidèles eux-mêmes qui dans la plupart des cas tiennent à ce que leur église soit la plus belle et que leurs prêtres aient les plus beaux ornements et que la liturgie ait une certain faste. Tout comme dans l'Evangile Marie-Madeleine qui achetait un parfum de grand prix, pour en oindre les pieds du Christ. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Sans doute les (anciens) fidèles avaient-ils jugé bon, à des époques où la médecine était encore rudimentaire, d'administrer à une Eglise proche de l'apoplexie une bonne saignée ou une bonne purge. Il est difficile de nos jours en France d'imaginer ce que pouvait représenter la richesse de l'Eglise de France avant 1790, ce qui n'empêchait nullement le petit clergé de vivre parfois dans la plus grande des misères tandis qu'un Cardinal de Rohan ou un certain évêque d'Autun jetaient des sommes folles par les fenêtres. On peut cependant l'imaginer dans certains pays d'Amérique Latine où l'Eglise a refusé de partager ses terres, de vendre ses immeubles, ses chaines de télé, a tout fait pour faire capoter la réforme agraire, ou des évêques vivent dans des palais entourés d'œuvres d'art alors que les fidèles croupissent dans la misère (ainsi bien souvent que leurs curés). |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Je serais curieux de savoir dans quels pays d'Amérique latine où le clergé agirait encore comme ça 30 ans après l'assassinat de Mgr Romero. D'autant qu'ils prennent l'énorme risque de voir les fidèles passer ne masse chez les évangélistes, si ce n'est pas déjà fait. Citation:Les acquéreurs de biens nationaux, proches de ceux qui les avaient mis en vente quand ce n'étaient pas les mêmes, étaient pénétrés des idées de justice sociale, c'est bien connu. Ils ont interdit les corporations lors du vote de la loi Le Chapellier sans doute aussi pour purger le monde ouvrier. |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
Citation: Je pense que oui, c'est à son avantage économique. Pour deux raisons. La première c'est le cout incroyablement élevé des l'entretien et des restaurations des lieux de culte. Chacun a remarqué d'ailleurs que les travaux sur les églises sont notoirement plus élevés que pour les maisons (entreprises spécialisées, matériaux sélectionnés, envie de bien faire, et m^me parfois de trop bien faire). De plus, le fait que ce soit la collectivité publique qui paie amène un comportement collectif assez beau: le catho et l'anticlérical se reconnaissent dans l'église de leur village ou de leur quartier. La deuxième est plus subtile. Quand on regarde de près comment les paroisses et les diocèses (je parle des paroisses et des diocèses, pas de communautés religieuses) ont peu à peu bradé le patrimoine hors église qui leur restait, lancé des opérations immobilières où elles ont souvent été manipulées par des promoteurs (la paroisse donne le terrain, le promoteur construit un immeuble très rentable dans lequel il réserve une petite partie à la paroisse), on peut se dire que la gestion patrimoniale n'est vraiment pas leur fort, et que si l'Eglise avait conservé ses biens, elle n'aurait pas su les faire valoir,il n'en resterait aujourd'hui quasimment rien, et que nos 36 000 églises seraient aujourd'hui en ruines. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Vous allez cesser, de vous lancer du Saint François à la tête ? Il est aussi saint que Saint Benoit, qui lui ne prône pas la pauvreté : les voies sont multiples et il en faut de toutes sortes.
Mon avis à moi est qu'il est toujours meilleur que chacun soit en charge de ce dont il s'occupe : l'Etat ne devrait pas est un mauvais gestionnaire des biens religieux, et l'Eglise devrait être à même de le faire. Et quand on imagine le prix d'une heure de chauffage de Notre-Dame à Paris (chauffage, qui lui, n'est PAS pris en charge par l'Etat, hein !), on comprend pourquoi il a pu paraître utile à l'Eglise d'avoir d'autres propriétés plus rentables financièrement (comme certains monastères qui vendent le fruit de leur travail). Pour répondre à laricio, le besoin engendre la ressource, en matière humaine : si l'Eglise avait des biens à gérer, elle aurait des gens capables de le faire : là, infantilisée par le retrait de tous ses biens, elle ne peut entretenir des gestionnaires de capitaux compétents. Regarde à Rome : là, tu peux toujours rêver, aucune possession vaticane ne risque de se voir "arnaquée" comme tu le décris. Pourquoi ? Parce qu'ils ont les moyens d'entretenir des professionnels compétents. Idem pour les rénovations : si le Vatican peut gérer ses rénovations, pourquoi pas l'Eglise de France ? Simplement une question d'échelle. A l'inverse, mais c'est hors sujet, je vois d'un mauvais oeil l'intrusion de société privées dans des domaines régaliens : entretien du matériel militaire, suppléance de police par des sociétés de vigiles, etc... |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
excuses moi, Grizzli, mais tu ne peux comparer le Vatican, avec ses chefs d'oeuvre et son indutrie culturelle et touristique, et une paroisse standard francaise. Je voulais seulement dire que bien des diocèses ou paroisses, sous couvert d'efficacité, ont monté des opérations qui semblaient idéales à court terme, et qui se sont transformées en un appauvrissement, voire m^me en dispartition totale de leur patrimoine. Et pour cette spirale de l'échec, ne manquent pas les conseillers, genre ancien banquier membre de l'EAP, bons paroissiens qui connaissent quelqu'un qui peut proposer un montage intéressant, et qui se révèle dix ans après catastrophique. C'est pourquoi j'ai plus confiance en l'Etat pour entretenir nos églises. Au moins le sont elles. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Mais tu ne peux comparer la multinationale et la PME ?
Pourquoi la petite paroisse est-elle incapable de gérer le peu d'immobilier dont elle peut avoir eu la charge ? Parce qu'elle n'en a pas les ressources. Et que si l'Eglise (les paroisses ne sont pas des entités indépendantes, attention) avait à gérer ses ouvrages cultuels, au niveau régional ou national il y aurait des spécialistes qui veilleraient à ça. Le problème n'est qu'un problème d'échelle. A ce jour les églises sont entretenus par de grands corps d'état dont les priorités sont multiples, mais pour qui l'usage cultuel n'est pas prioritaire, en général. Et encore, toutes ne sont pas entretenues... |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Citation:mais bon sang, vous lisez ce que j'écris ou même pas ? Je ne comprend pas que tu puisses répéter ça après ce que je viens de dire, sachant que je répond trois fois déjà à ta remarque. Oui, l'Eglise aurait sans doute les moyens d'y subvenir si on ne l'avait pas spoliée de tous ses biens. Citation:Alors relis les actes des apôtres, la gestion des biens, le role des diacres. Et si tu n'as pas confiance dans les apôtres mais seulement dans le Christ, relis donc cette parole Texte: mais le simple fait d'imaginer que l'Eglise doit être une mendiante sans biens, sans argent pour faire vivre ses prêtres montre une méconnaissance totale de la religion, tant du juddaïsme que du christiannisme. Maintenant, je vais donc ouvrir un fuseau sur cette question puisqu'elle ne pâraît pas évidente pour certains. L'Eglise doit-elle posséder des biens ? |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Citation:Hourra ! Merci Laricio, enfin quelqu'un qui est dans le sujet, et qui me répond avec des arguments intéressants. Pas faux ce que tu dis sur la mauvaise gestion des biens par l'Eglise. Pas faux aussi que l'entretien des eglise est devenu complètement hors de prix avec des normes de plus en plus drastiques, dont certaines sont louables, d'autres beaucoup moins et semblent sorties tout droit de lobbies de travaux publics qui veulent interdire le bénévolat, même très compétent. Aurefois les religieux entretenaient eux-mêmes leurs monastères, refaisaient leurs toits, leurs murs, et ces monastères là sont toujours debout. Aujourd'hui il faut tellement d'autorisations, de garanties sur les matériaux utilisés que seuls des pros peuvent faire ces réparations, et que les communautés doivent faire appel à ces professionnels... et donc des appels aux dons plus conséquents qu'autrefois. C'est vrai. C'est un bon argument à prendre en compte, mais l'Etat justement délaisse de plus en plus les églises qui lui coûtent trop cher. Et j'ai le sentiment qu'on est en train de payer très cher ce qu'on a pris un temps pour une bénédiction (sans faire de calculs économiques sur les fonds dont disposerait l'Eglise sans ces confiscations de biens). |
Herbe Soignante Joyeux membre
Nous a rejoints le : 26 Sept 2005 Messages : 309 Réside à : Paris |
Peut-être faudrait-il commencer par le début : à quoi servait les biens de l'Eglise, si riche sous l'Ancien Régime? C'est en répondant à cette question que l'on peut discuter en vérité de la confiscation de ces biens.
Faisons un petit retour en arrière : quel était le rôle de l'Eglise, jusqu'à la fin du XVIIIème? Bien entendu, toute la matière religieuse, les Messes, processions, séminaires, etc. A eux seuls, c'est vrai, ils ne justifient pas la richesse. Mais c'est oublier que l'Eglise, et l'Eglise seule, s'occupe alors de la pauvreté, du soin, de l'instruction ; parfois égalment des prisonniers. La très grande majeure partie des hôpitaux, des maisons pour les pauvres, des hospices pour les personnes âgées... sont tenues par des congrégations religieuses, et sont gratuits pour les pauvres. Idem pour les écoles. Quant à la confiscation des biens elle-même, faut-il rappeler ce que l'Etat a fait à l'Eglise? Confisqués deux fois, l'Eglise a dû racheter à deux reprises ses propres biens. C'est ahurissant! Et bien plus rentable pour l'Etat que pour l'Eglise. Imaginer que cette confiscation se fit "pour le bien de l'Eglise", qui n'aurait plus pu entretenir elle-même ses biens est un mensonge éhonté. C'est oublier, d'ailleurs, la violence dans laquelle cela se fit ; et que ce ne sont pas seulement les églises qui furent récupérées, mais également tout ce qu'elles contenaient (allez donc faire un tour au Louvre, ou au Musée de Cluny, pour voir l'objet de ces pillages), et de nombreux autres bâtiments : les écoles, les hôpitaux, etc. Pour la gestion des biens, je ne suis pas certaine que l'argument "on n'est pas capable de gérer" soit valable : il y a eu de grosses erreurs de gestion, c'est vrai; mais je pense qu'il y a dedans bien souvent une certaine idéologie (l'Eglise n'a pas à faire de profit, on se laisse donc tondre la laine sur le dos), en tout les cas pour l'époque récente de la deuxième moitié du XXème siècle ; ensuite, le Catholique étant un individu pas plus bête qu'un autre, je ne voit pas pour quelle raison il ne serait pas capable d'administrer des biens. |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
Citation: Mais Zebre, l'Etat (Etat + collectivités locales), ne pourra pas entretenir et restaurer TOUTES les églises. Il y a des villages de quelques centaines d'habitants où il y a deux, trois, voire quatre églises. Ce serait peut être légal de continuer à le faire, mais moral? On a d'ailleurs déjà discuté de ce sujet ici, faut il tout figer à un moment donné, ou faire des choix? Mise en page |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Citation: Dis... Si t'as -si sûr de toi- la réponse à ta question, c'est pas la peine de lancer un fuseau! Et rien ne permet d'affirmer que l'Eglise soit aujourd'hui restée riche. Va donc savoir ce qui se serait passé "si" (et "si" et "si"... Avec des "si", hein...) Citation: Ouais, c'est à mon avis un peu utopique. Le catho et l'athée peuvent se reconnaitre dans l'église de leur village. Certes. L'anticlérical, lui, verra sans doute dans l'église un lieu de culte avant de voir un monument faisant partie du patrimoine... Il n'y a qu'à voir le nombre de personne qui gueulent parce qu'il y a une église sous leur fenêtre (surtout si les cloches sonnent!) Citation: Justement... Le chauffage coûte déjà assez cher. C'est pas plus mal que l'Etat paie l'entretiens extérieur... Surtout pour des bâtiments historiques que ND-de-Paris qui méritent une attention particulière. Vous imaginez le coût pour l'Eglise s'il c'était elle qui devait très régulièrement passé les sculptures au laser pour éliminer les traces de pollution?? Et puis, l'Etat entretiens aussi -au titre de monuments historiques, culturel ou simplement comme faisant partie du patrimoine- des églises aujourd'hui vides. Combien sont-elles, toutes ses églises vides dans les villages? On se plaint qu'elles soient vides, c'est une chose... Mais sans la collectivité, et comme il n'y a plus de paroissiens autour, elle ne seraient même plus entretenus depuis longtemps et deviendraient vites poussiéreuses voire dangereuses... |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
Je reviens au sujet. Je voudais demander à Zèbre comment, sans la "confiscation" des biens de l'Eglise, une paroisse qui ne possède au début du siècle que son église et le presbytère (pas toujours d'ailleurs, il était quelquefois mis à disposition du curé par une famille du coin), aurait pu assumer les charges d'entretien et de restauration de son patrimoine?
C'était la quasi totalité des paroisses rurales, qui n'avaient strictement aucun patrimoine. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Toutes les Paroisses dépendent d'un Evêque. Celui-ci redistribue l'argent nécessaire, obtenue des "branches rentables".
Quoi de plus simple ? Des vases communicants. |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
Vases communicants ? Pas vraiment sous l'Ancien Régime ; on lit dans wiki à l'article "portion congrue" :
Citation:D'après mes calculs (relatifs), la livre vaut 1,15gr d'or, soit environ 35€ ; donc 200 livres en 1634 = 7000€/an. Mais ce montant doit valoir un peu plus à l'époque. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Les systèmes équivalents dans la bourgeoisie et la noblesse, côté laïc, donc, fonctionnaient avec les mêmes travers.
Quel est l'intérêt de ton apport ? Tu aurais pu aussi dire qu'à l'époque de Saint Pierre, les prêtres n'avaient rien. |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
L'intérêt de mon apport, c'est de raisonner sur des informations, pas sur de l'émotion. Mais je comprends que certains n'y soient pas sensibles. Quand on parle des biens de l'Eglise, il est intéressant de voir aussi qui avait quoi à l'intérieur des structures religieuses. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Bien, alors...
J'explique le principe du vase communiquant, indiquant que la paroisse n'est jamais seule face à ses dépenses, nous sommes dans une considération entre 1905 et aujourd'hui. Toi, tu nous sors des données concernant l'Ancien Régie, il y a donc plus de trois siècles : Hors sujet. D'autant plus que ton texte, contrairement à ton propos, montre bien que ces vases communiquaient déjà, même si pas assez au goût du "bas-clergé". Tes apports pourraient être bien moins discutables si tu te servait de tes connaissance pour autre chose que de systématiquement dénigrer l'Eglise Catholique. On a bien compris que tu ne l'aimes pas, tu as une dent sévère, merci. Tiens, par exemple, nos frères protestants, comment gèrent-ils leur patrimoine ? Et les autres ? |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
vases communicants? encore faut il qu'il y ait quelque cose à communiquer! Exemple: diocèse de Saint Flour avant la séparation, petit diocèse plus connu pour ses vierges noires que par sa richesse. Plusieurs paroisses de montagne ont leur église qui croule. Ils en parlent à l'eveque: pas de sous. Les paroissiens se cotisent, a qui donnera ses pierres, son bois, son temps. Comme il faut quand meme de l'argent frais pour payer le tailleurs de pierres et le couvreur, ils envoient des pétitions à Napoléon III. L'empereur leur envoie des sous, et des tableaux dans le style pompier sous-Ingres, vierges plantureuses au pays de vierges noires, avec des cartouches surdorés ou on lit encore "donné par l'empereur". Déjà au XIX°, les paroisses faisaient appel à l'Etat. Napo Ier a lui aussi finançé des églises, sans parler de Louis XVIII et Charles X dans l'Ouest, et même, spécialement pour Loup Raleur, la Duchesse d'Angoulême, avec l'argent de l'Etat, a financé la chapelle Charette de Legé... |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
Même Sarko a donné : au moment des élections présidentielles en 2007, un groupe satanique ( pauvres types) a mis feu à une chapelle qui s'appelle Notre Dame de la Croix, ça se trouve à l'est de Brasparts Finistère, je crois que c'est la commune de Locqueffret .
Cette chapelle a été construite en 1522 par Guillaume de la Marche . C'est un endroit qui devait être sacré déjà du temps d'Astérix, avec une fontaine . Fréquenté aussi par les scouts ! Monsieur Sarkozy a promis de payer de sa poche ( je n'ai pas vérifié ) . Mais j'ai vu la toiture presque achevée . |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
Grizzly, quand je parle de la portion congrue, expression devenue proverbiale comme chacun sait, je me réfère à l'Histoire, pas à mes états d'âme.
En l'espèce, je rends hommage au bas-clergé qui a fait le maximum avec le peu qu'il avait. Cela dit, je peux te retourner le compliment : Tes apports pourraient être bien moins discutables si tu te servais de tes connaissances pour autre chose qu'encenser systématiquement l'Eglise Catholique. Une Eglise a besoin de vérité, pas de thuriféraires. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Moi j'aimerais comprendre comment un même homme peut manipuler le paradoxe suivant, et affirmer tour à tour que 1- L'Eglise était bien trop riche et c'est normal que les pauvres gens aient voulu lui confisquer ses biens et tout donner à l'Etat 2- L'Eglise était bien trop pauvre et ne pouvait pas entretenir ses biens. Donc déjà partons d'un point d'accord, quelle était la fortune de l'Eglise ? Il me paraît qu'elle était effectivement assez fortunée, pour de bons motifs qui étaient les oeuvres sociales dont elle avait seule la charge, en plus de ses oeuvres spirituelles, et par de bons moyens qui étaient les dons (parfois colossaux) et l'impôt juste. 7000 €/ ans calcules-tu, très bien (encore que, les paroisses sans vicaires étaient rare à l'époque), mais pour un coût des matière premières et un salaire journalier de combien ? Ensuite, on parle de la période qui va de 1790 à aujourd'hui, je ne vois pas bien le rapport avec 1630. Enfin, lève déjà le premier paradoxe, ce sera bien (car là, j'ai l'impression que tu veux tellement dire du mal de l'Eglise et avoir raisn contre elle que tu ne rends même plus compte que tu te contredis toi-même !) |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
« Encenser systématiquement l'Eglise ? »
Bah, tu n'es pas à une contradiction près... Les faits que tu cites sont exacts. Mais hors sujet. |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
Pour répondre à la question de Zèbre ; il faut absolument tenter d'éviter les amalgames, car : 1° La fortune de l'Eglise était un peu comme la fortune de la Reine d'Angleterre : du foncier rarement exploité en propre mais donné à bail pour de longues durées et à relativement bas pris, des oeuvres d'art difficilement monnéables, des rentes (la plupart du temps en produits de l'agriculture et de l'élevage, rarement en argent), ... 2° Il n'y avait pas deux paroisses dont les biens et ressources étaient identiques et, de même, les ordres religieux ; il pouvait donc y avoir des différences énormes d'un lieu à l'autre . 3° Il faut éviter de comparer le numéraire d'autrefois avec son équivalent actuel en poids d'argent fin ; il faut davantage raisonner en termes de pouvoir d'achat (coût d'une vache ou d'un quintal de céréale panifiable, lequel pouvait être relativement fluctuant) 4° Il ne faut pas croire que les desservants de paroisse touchaient l'intégralité des dîmes perçues dans leur juridiction ; ils devaient souvent se contenter de moins d'un tiers (la fameuse portion congrue) et, dans pas mal de paroisses, il avait fallu réunir à la cure l'un ou l'autre autel (c'est-à-dire un bénéfice sans charge d'âmes ; souvent un autel où l'on célébrait la messe un certain nombre de fois par an, mais rarement plus d'une fois par semaine, à la mémoire d'un bienfaiteur de la paroisse) pour assurer un revenu décent à celui auquel incombait entre autres choses l'instruction publique, le secours des pauvres de la paroisse, la fonction notariale, l'Etat civil, et parfois même l'entretien du rouge et du blanc mâles (soit le taureau et le verrat reproducteurs du village) ... 5° Quand on veut battre un chien, on trouve toujours un bâton ... ce qui indisposait surtout (et indispose toujours) une certaine classe de la population était le pouvoir moral et l'ascendant social de l'institution ecclésiale . Par conséquent l'on a monté en épingle certains cas particuliers (pas toujours reluisants ou empreints de la nécessire charité chrétienne) pour faire de l'Eglise un hydre à abattre . Et une fois l'hydre abattue, l'on s'est rendu compte qu'il y avait comme un grand vide au niveau de l'Etat civil, de l'éducation nationale, de l'assistance publique, des hôpitaux, des mutualités, du mécénat, ... |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
Zèbre, je n'ai avancé ni l'opinion 1 ni la 2, désolé. Par ailleurs, je rappelle (bis repetita..) que sous l'Ancien Régime (quand l'Eglise a bâti sa fortune) le clergé ne payait pas d'impôt. On peut difficilement parler d'impôt juste sous le roy ! Les oeuvres sociales ne sont pas un motif, une cause de richesses, mais un effet. je cite l'année 1630 pour la mention de la portion congrue, le montant a varié. Me faire un procès en sorcellerie anti-catholique est commode mais périlleux, on peut rapidement friser le ridicule, notamment quand on dispose de connaissances insuffisantes sur un sujet donné... |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
Citation:Tu as le droit de le penser, comme je me réjouis de l'Etat laïc (qui n'est pas athée, la laïcité étant dans les faits une neutralité bienveillante). L'Education Nationale à nouveau sous la férule de l'Eglise catholique ? l'Etat-civil confié aux paroisses ? les mutualités devenant catholiques ? restons sérieux. |
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