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Auteur | L'objectivité de la presse... hum !! |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Ca correspond tout à fait à l'image qu'en donnait l'interview de Harry Roselmack de janvier 2009. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
De multiples interviews et témoignages lisibles sur le web (utilise google) montrent que c'est le présentateur qui décide de ce qu'il dit (interviews vus avec PPDA, Arlette Chabot et Pujadas tout du moins, je pense que c'est pareil ailleurs) |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
Autour de chaque responsable d'un JT, à des degrés divers, gravitent des équipes spécialisées. Par exemple, si on décide d'avoir une liaison satellite avec Washington, une équipe s'occupe de la technique, de l'intervenant, lui indique en gros quelles questions (pseudo-)spontanées vont être posées, et lui s'occupe sur place des moyens techniques : qui va le filmer, l'éclairer, vérifier la qualité du son.
le prompteur est contrôlé de A à Z par le présentateur. Parfois, il fait semblant de se référer à ses feuilles, parfois des détails nouveaux l'obligent effectivement à les regarder. Il est possible qu'il reçoive une info nouvelle à la dernière minute, l'obligeant à ajouter une phrase ou deux au prompteur. un JT est conçu pratiquement comme une opération militaire, mesurée à la seconde, et c'est à ce prix qu'il donne l'impression de la facilité et de la maîtrise des événements, dont en fait il ne relate qu'un infime partie, sans justification rationnelle. Les illustrations sont prévues par la conférence de préparation, et on sait le poids des images : par exemple, on décidera de couper les images d'une foule hostile ou au contraire trop favorable, sachant que, de toute façon, on passe son temps à se demander ce qu'on peut supprimer, étant donné la brièveté du JT face à l'histoire du monde. Mais on fera un gros plan sur un visage très émouvant, inondé de larmes, c'est souvent "vendeur". Une cause constante de friction entre FR2 et FR3 est l'exigence de qualité et de concision de la centrale parisienne par rapport aux provinciales, considérations auxquelles s'ajoutent le rejet d'un accent trop marqué de la part du journaliste régional. Parfois, FR3 Paris envoie carrément une équipe censée être plus professionnelle que la régionale (ce qui nous coûte de l'argent), parfois on se contente de passer les images de province en refaisant à Paris un commentaire considéré comme plus "professionnel". Paris emploie souvent la formule de Boileau : "qui ne sut se borner ne sut jamais écrire". Des erreurs grossières sont rares ; elles sont dues le plus souvent au manque de temps et parfois au manque de culture générale des journalistes (confondre la Wallonie et la Flandre est quand même un peu fort de la part de journalistes) ; ne pas savoir qu'une grand-messe est la seule expression correcte relève de lacunes religieuses inquiétantes. Le présentateur est finalement le responsable aux yeux du public, il doit s'excuser quand une bourde a été commise. Il va de soi que les dirigeants de la chaîne suivent eux-mêmes ou par délégation chaque JT, et tentent, en ménageant le présentateur qui a pour lui la force de l'audience, de l'infléchir dans un sens ou dans l'autre. Par ailleurs, il va de soi que chaque JT entraîne un certain nombre de réactions, qui descendent du haut de la hiérarchie : << Cher ami, nous sommes étonnés que vous ayez laissé dire à votre invité que le bouclier fiscal était une injustice majeure, votre sens critique est d'habitude plus réactif..>> Ce qui devient, pour le subordonné : << On pourrait peut-être leur dire que leur discours anti-gouvernemental est quand même assez répétitif, non ? le dialogue a été un peu plat, tu ne penses pas ? >> Un des problèmes récurrents est de devoir passer d'une nouvelle tragique (crash d'avion) à un sujet comique, ou plaisant, comme la sortie d'un film comique ; ils essaient souvent de mettre un sujet plus neutre entre les deux. Les présentateurs et journalistes sont hantés par la peur d'accrocher ou déformer le nom d'une personnalité, et passent beaucoup de temps à l'apprendre, afin de paraître assez naturels à l'antenne. Les hommes politiques font la même chose pour les noms des journalistes qui vont les interviewer, comme s'ils les avaient toujours connus, cela crée une certaine connivence amicale. Il ne faut jamais oublier que la télévision est un spectacle qui ne doit sentir ni l'improvisation ni la sueur de l'élaboration, la radio est de ce point de vue nettement plus authentique. Aucun présentateur n'apparaît sans être maquillé de façon précise, la sensibilité de la caméra ne permettant pas de le voir. On croit voir un visage naturel, il a en réalité une teinte rougeâtre. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Citation: Tu veux dire, comme ça? Bon, que tu préfères utiliser des guillemets dits "français", soit. Mais << et >>, ce sont des chevrons, pas des guillemets... Et c'est moche... (et illisible pour un système informatique comme un système de lecture & synthèse vocale ou de traduction) |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
désolé, sarigue, les chevrons servent seulement à bien imputer à autrui des propos.
Alors l'objectivité de la presse ou de la télé ? mais il n'y a, à bien chercher, que de la subjectivité, à commencer par chacun de nous, c'est inévitable, la complexité de notre psychisme, avec tout ce qu'il accumule depuis la naissance et apporte de données génétiques, ne peut faire autrement. Il faut donc l'accepter sauf quand il y a véritablement trucage ou mensonge avéré : le nuage de Tchernobyl s'arrêtant par exemple aux frontières françaises ou le "plan b" promis par des personnalités politiques de premier plan mais inexistant au référendum pour/contre le traité de Lisbonne. Une des façons d'y voir plus clair est bien sûr la pluralité des opinions, donc la lecture de sources diverses, y compris de celles qui nous déplaisent, car elles peuvent apporter des infos précieuses même si leur tendance générale nous déplaît. Un dernier point sur la réalité des relations entre hommes politiques ou d'influence quand elle est approchée par des journalistes qui les fréquentent de près : Leur position, leur influence, leur statut, leurs privilèges les rapprochent grandement, jusqu'à aller jusqu'à une réelle complicité entre des personnalités situées dans des blocs politiques opposés. Une preuve très facile à vérifier est de constater que des appartements dits "sociaux" de la ville de Paris (exemple : 100m2 dans le Vè arrondissement pour 800€ par mois) ont été attribués par des municipalités de droite ou de gauche à des personnalités de bord opposé très à l'aise financièrement. Pourquoi ? parce qu'un service rendu crée un lien et on sait que l'ascenseur sera renvoyé un jour. Et on sait qu'on fait partie d'un monde qui se situe, à tous égards, très au-dessus du citoyen moyen, et donc qu'il convient de se serrer les coudes pour ne pas en descendre. Exemple vécu à la sortie d'un débat houleux à l'Assemblée Nationale : un député du RPR de l'époque (l'ancêtre de l'UMP), qui avait fait une longue déclaration, dit à voix basse (mais audible par certains) un député communiste, supposé être son ennemi acharné : "-- J'ai été bon, non ?" -- oui, tu t'en es très bien tiré, mon grand ; on se voit toujours samedi chez x ? (une personnalité du show-biz) ; -- bien sûr ; on y retrouvera y, tu verras, il a l'air méchant, mais on peut discuter"... |
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