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Auteur | CONTRACEPTION et méthodes naturelles |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Isatis >> « un acte sexuel sans reproduction est il une corruption de cet acte? Oui, si l'on considère que l'acte sexuel à uniquement un but reproductif » Ah, je préfère ça. Je retrouve le vrai Isatis qui s'en prend aux bonnes questions. Bon, ces questions sont bonnes, mais on y a déjà répondu. Ce n'est pas bien grave, on ne le répétera jamais assez. Isatis >> « Cela amène donc à penser que la sexualité aurait également un rôle social en plus de sa fonction reproductrice » ce que j'aime bien en fin de compte avec toi, isatis, c'est que dès que tu acceptes de faire tourner la matière grise, tu arrives toi-même aux bonnes conclusions, et ce faisant, à rien d'autre que ce que dit l'Eglise. Isatis >> « Une fonction sociale qui semble être reconnu par l'Eglise » Oui, et on l'a déjà dit plusieurs fois. Je vais citer encore le CEC, mais en fait toutes les réponses étaient déjà dans le fuseau que j'ai mis en lien. Isatis >> « Donc si la sexualité a une double fonction, ça complique les choses non? » Quelles choses ? Mais oui, bien sûr qu'elle a cette double fonction, on le répète à chaque fois que le sujet est lancé ! Isatis >> « On pourrait alors considérer que l'acte sexuel n'est pas corrompu à condition qu'il remplisse l'une et/ou l'autre de ses fonctions reproductrice et/ou sociale. » et te voilà revenu, par ta seule et propre réflexion, au principe même de la sexualité vécue dans la foi. Avoir l'une ou l'autre de ces fins : la reproduction ou le lien du couple. Il va falloir tordre une fois pour toute l'idée mythologique selon laquelle le seul sexe permis par l'Eglise, ou pour mieux dire, que la seule relation sexuelle vécue dans la foi soit une relation reproductrice (ce n'est en tout cas plus le cas depuis que la réflexion anthropologique globale a évolué) Je vais d'abord reprendre les meilleurs morceaux du fuseau que j'ai mis en lien et que tu n'as pas voulu relire (alors que tu y as déjà participé et a donc déjà reçu les réponses à tes questions... mais il semble tu fasses partie de ceux qui n'apprennent vraiment que ce que l'on découvre par soi-même...) Puis s'il y a des trous, j'irai puiser dans le CEC. (ceci étant, il restera des points à résoudre, des points subtils, que j'espère te voir pointer du doigt; les vrais questions, pas les fausses questions qui joueront sur la sémantique (ce que j'appelle manquer de bienveillance)) |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
j'ai changé d'avis, finalement je me contenterai simplement du CEC, les excellentes réponses déjà apportées notamment ici sont déjà à votre disposition.
Les questions en cours, si je ne me trompe pas, sont: I- Quelle est la fin de la sexualité dans une vision de foi ?
(ou : peut-on vouloir une sexualité chrétienne sans désirer la procréation ?) Texte:Notons ici plusieurs choses :
Plus loin, le CEC est plus clair Texte:Plusieurs choses intéressantes ici. D'abord, à nouveau on rappelle combien l'acte sexuel est "signe" (on parle souvent des "signes" du Christ quand il réalise des miracles) de la communion spirituelle, qui est elle-même signe du lien entre Dieu et les hommes (cf. St Paul). En raccourcissant un peu, on pourrait dire que la sexualité entre l'homme et la femme est un signe de la communion entre l'Homme et Dieu. Voilà pourquoi il ne peut pas être bafoué. Mais l'Eglise dit aussi que la seule sexualité véritablement humaine est celle qui se fait entre les époux. Ce n'est pas le sujet de ce fuseau, mais le motif en est que cette communion toute spéciale entre un homme et une femme doit se vivre dans un amour qui s'engage jusqu'à la mort (comme Dieu avec son peuple !). On pourra en discuter ailleurs si certains le souhaitent. Texte:Même discours. Le plaisir entre les époux est voulu par Dieu, peut-être comme un avant goût de la joie qu'il y aura à être enfin en communion avec Lui, qui sait ?... Le plaisir doit cependant rester chaste, c'est à dire ne pas tomber dans des excès de désir. Comme en toute chose finalement, rien de spécial là dedans (l'excès n'est pas défini, et heureusement, il dépend aussi des époques). Mais on note qu'une fois encore les fins du mariages sont définies dans un ordre qui est ! Après tout, il y a bien des mariages qui, hélas, ne permettent pas la transmission de la vie. La sexualité reste bonne et souhaitable pour autant ! Le bien des époux est la fin toujours citée en premier. Mais ici, on a un ajout de poids. L'Eglise nous dit que les deux finalité ne peuvent être séparées. Il semble donc bien que les deux finalités doivent liées par un "et" et non par un "ou" (on parle ici de finalité, sans préjuger du succès ou non de la volonté de transmettre la vie). Bon, voilà qui repose tout le problème de départ... Pas cool. Peut-on avoir une relation sexuelle sans vouloir d'enfants ? Une autre façon de bien comprendre quelles sont les fins de la sexualité, est de comprendre ce qu'elle n'est pas. Le CEC se donne la peine de nous parler à ce sujet : Texte:Voilà qui est très intéressant. Qu'est-ce qu'une jouissance désordonnée ? Quand le plaisir sexuel (qui est un don de Dieu) est recherchée pour lui-même, sans répondre aux finalités A ce point, on en est au stade exact où Isatis est arrivé par sa seule déduction. Isatis >> « On pourrait alors considérer que l'acte sexuel n'est pas corrompu à condition qu'il remplisse l'une et/ou l'autre de ses fonctions reproductrice et/ou sociale » (une des difficultés qui sera à résoudre à partir d'ici, c'est justement ce "et/ou". Les deux sont-elles nécessaires ou juste une seule ?) Toujours dans le discernement par le contraire, voyons plus loin Texte:Ici, on apprend que la sexualité humaine est ordonnée : On va croire que l'Eglise insiste lourdement sur la sexualité comme "bien des époux" Bon, je crois qu'on a assez vu la finalité de la sexualité. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
II- Y a-t-il une contraception qui soit permise dans le couple chrétien ?
Voilà déjà le début des questions qui nous préoccupent. La réponse semble assez claire dans un premier temps : 1- Procréation ou rien !! Circulez !
Texte:Bon. Le couperet semble être tombé. Si on s'en tient à ces lignes, il ne peut pas y avoir de relation sexuelle sans être ouvert à la transmission de la vie. Or qu'est-ce qu'une technique de contraception, quelle qu'elle soit au fond, si ce n'est de tenter d'avoir une relation sexuelle sans intention d'avoir un enfant. A première vue, le problème est réglé. Tout contraception est interdite, qu'elle soit dite naturelle ou pas. C'est bien le paradoxe qu'avait relevé Isatis plus haut. Mais alors il faut être idiot pour être catholique... 2- Tiens, on a quand même le droit de réguler les naissances...
Tout dépité à l'idée de ne plus pouvoir avoir de relation sexuelle avec ma femme si j'ai déjà 5 bouches à nourrir et que je veux rester un chrétien dans toute ma vie, je lis quand même la suite (en me demandant ce que j'ai fait au bon Dieu pour naître catholique !! Snif !). Texte:Bon. Finalement être catholique ne sonne pas comme une malédiction, il semble qu'il y ait une possibilité pour ne pas être condamné ou bien à mourir de pauvreté, ou bien à ne pas être vraiment catholique. (on est loin des caricatures habituelles à la Monthy Pyton, ou à la Libération, qui ont la vie dure). Bon, il y a une issue , mais c'est difficile de voir laquelle . Comment vouloir avoir une relation sexuelle sans vouloir d'enfants... tout en sauvegardant la finalité de procréation à mon acte conjugal ?... Là je me creuse la cervelle. Ou alors je poursuis la lecture. 3- Il y a des méthodes de régulation morales, et d'autres non...
Texte:Bon. Là on touche au coeur du problème, et c'es tassez costaud. Ces 2 paragraphes ne résoudront sans doute pas la question si simplement. Je note quand même que, comme elle l'a dit plus haut, l'Eglise décide de se référer à des "critères objectifs" de moralité pour savoir ce qui est ou non permis. C'est bien, ça évite de se dire que c'est subjectif. Mais à dire vrai ce n'est pas vraiment bien exposé dans ces paragraphes. L'Eglise m'explique que les méthodes dites "naturelles" (terme que n'emploie pas l'Eglise du reste, c'est une simpel simplification du langage qui conduit d'ailleurs à des errements déjà constatés plus haut) sont morales parce que : OK, donc au moins, ces méthodes imposent une certaine discipline (observation, continence) qui fait que je n'en suis pas réduit à un bestial : "j'ai envie, je fais". Cet argument me semble pleinement valable... mais peut-il vraiment prétendre suffire pour tous les cas ? Comme l'ont dit certains, parfois la tendresse dans le couple peut vouloir s'exprimer indépendamment d'une discipline. Est-il moral de vouloir vivre, parfois au moins, de cette vie sexuelle sans la volonté d'avoir d'enfant, et sans être sous le joug d'une discipline qui ne saurait être permanente dans la vie d'un couple animé par l'amour ? Pas sûr de trouver une réponse. Voyons a contrario ce qui est moralement mauvais : toute "action" qui désire rendre impossible la procréation, que ce soit comme fin ou comme moyen. Personnellement, j'ai du mal à comrpendre pourquoi l'Eglise se donne la peine de séparer fin et moyen. Si je vois ce qu'est une action dont la fin est d'éviter la procréation (en gros toute action de contraception), je ne vois pas bien ce qu'elle désigne par action dont le "moyen" derait la contraception... Peut-être une façon de lutter contre quelques esprits jésuites qui déclareraient que la fin de l'acte n'est pas la contraception, mais le plaisir (le bien des époux), et que la contraception n'est qu'un moyen pour ce bien là. Je pense qu'on peut donc oublier cette mention de "moyen" qui s'adresse à des esprits malicieux. Bon, cette définition est étrange, car y entre la contraception naturelle. Il y a donc bel et bien un paradoxe ! La même méthode est à la fois morale et immorale. Voyons si le texte source (Humanae Vitae) est moins paradoxal Texte:J'avoue que je trouve dommage le dernier paragraphe, auquel je songeais justement comme solution au problème. Non, là on s'enfonce dans le problème à pied joint. La contraception dite naturelle est permise sans que l'on comprenne bien pourquoi tandis que la définition des actes non permis semble bien la recouvrir également. En passant, je répond à isatis qui demandait au sujet des questions "naturelles" si l'Eglise était contre les méthodes de procréation assistée. La réponse est oui (au moins c'est cohérent): Texte:Et j'avoue qu'instinctivement, j'étais de cet avis sans oser l'énoncer. Nous verrons si c'est une autre question ou si elle est liée au débat actuel. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
III- Résolution du paradoxe ?
Eh bien, en vérité, je n'ai pas les moyens de résoudre ce paradoxe concernant les méthodes de contraception moralement acceptables. Et je ne sais pas où trouver la réponse. Je me permet de citer les réponses déjà apportées par d'autres au début de ce même fuseau (que personne ne veut relire... du coup on le refait) Texte: Bon, il y avait un point intéressant dans ce propos : « On ne fait pas confiance en la création de Dieu, on ne croit pas que l'on puisse dissocier amour et fécondité de façon naturelle », mais en fait cela reste insuffisant. Le problème est faussé, il ne s'agit pas de savoir si la méthode est "naturelle" ou pas. Ce mot même n'est jamias évoqué par l'Eglise. Mais de savoir si ces méthodes sont morales ou pas. L'Eglise les déclare morale objectivement en ce qu'elles respectent les cycles naturels de la femme. C'est vrai qu'on sent qu'il y a là un point important. Ne pas respecter ces cycles naturels, contraindre la femme par des produits chimiques à briser ce qu'elle fait, non pas naturellement, mais par Nature, pose effectivement question. Le préservatif cependant n'entre pas dans ce cas. Bon, heureusement, une autre réponse est apportée par Choc: Texte: Une autre réponse cite un paragraphe de Humanae Vitae qui se rend bien compte de cet apparent paradoxe (et qui m'a échappé dans mes recherches.) Texte:Cette réponse est manifestement la plus complète que l'on puisse recevoir. Il resterait à comprendre ce que le mot "naturel" désigne ici. Le mot original latin est bien "natura", qui n'est pas d'un plus grand secours. Mais si on oublie cet argument, il reste la notion de manifestation d'amour plus grand et plus honnête (pas d'artifices) dans la contraception dite "naturelle". Je pense que comme moi vous vous accorderez au moins à dire que ce moyen est plus honnête et parce qu'il impose un minimum de discipline, témoigne d'un amour plus grand que la contraception artificielle. Cela ne suffit probablement pas à déterminer l'utilisation du préservatif comme vraiment immoral... simplement comme une méthode moins convenable. Pour le moment en tout cas, voilà où mes recherches me mènent. |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
On sent que Zébre a étudié la question à fond !
Tout ça, c'est un échange de mots, maintenant il faudrait voir la pratique ! Seuls les parents de familles nombreuses devraient avoir le droit de répondre dans ce fuseau, surtout les femmes . (Ce fuseau est assez difficile à lire techniquement) ! Zébre reprend , certaines théories de l'Eglise assez connues . Pour certaines, après Vatican II sont elles toujours valables ? La sexualité, est un domaine qui préoccupe l' Eglise, même si c'est un sujet qu'elle préfère éviter ! Elle a eu, ou elle a l'idée que les hommes et les femmes vivent dans la luxure, et donc dans le péché , peut être pour les empereurs romains les rois de France, ou les princes Saoudiens ? Pour les autres , c'est plus souvent, boulot , métro, dodo, et impôts . Déjà, ceux qui ont du boulot, sont des privilégies ! Idées, un peu oubliée, mais très importante, c'est le coté psy ! La sexualité serait très bonne pour l'harmonie du couple, et nombres de divorces résulteraient de cet échec ! J'aime bien quand Pie X II, dit que c'est très bien la sexualité, mais qu'il ne faut pas exagérer ! Mais non, bon Saint Père, nous avons nos limites . Finalement, c'est un fuseau à conseiller aux ados de quinze ans et moins ! Pour la procréation assistée, je ferai remarquer que c'est toujours l'homme et la femme qui choisissent pas le médecin . Je dirai aussi que pour un chrétien, ce qui compte c'est l'esprit et pas le corps , qui va retourner en poussières ! |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Tous ces enseignements datent d'après Vatican II. La sexualité n'est pas un domaine qui préoccupe particulièrement l'Eglise, on trouve d'ailleurs assez peu de textes sur ce sujet. La morale en revanche est un sujet qui préoccupe l'Eglise, et elle a été interrogée plusieurs fois au sujet de la sexualité dans son histoire, et a dû trouver les réponses adaptées.
Tout vient quand même du précepte du Christ : « Celui qui désire la femme d'un autre a déjà commis l'adultère ». Cette parole forte, le Christ lui-même l'a prononcée. On ne peut pas pour autant dire que le Christ se soit beaucoup exprimé sur la question de la sexualité. C'est très périphérique dans l'économie du Salut. Mais cela fait partie de la vie du chrétien, qui s'efforce d'être parfait dans tout ce qu'il fait. Il n'y a pas de domaine qui soit exclu de l'appel à la sainteté. L'Eglise nous enseigne comment vivre sa sexualité en sainteté. Elle ne consiste pas à refuser le plaisir, mais à en user de la façon qui correspond le mieux à la nature de l'Homme. Quant au corps, non Mendu. Pour un chrétien, le corps compte bien sûr énormément, car il est appelé à la Résurrection. Ce n'est pas seulement un véhicule temporaire de notre esprit. Il est la moitié de notre humanité. La nature de l'Homme est d'avoir un corps ! Nous ne sommes pas des esprits "enfermés" dans des corps. Nous sommes notre corps ! |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
Je te remercie, Zébre, pour la recherche, la mise en forme et la qualité du travail effectué.
Cela correspond bien à mon idée de la vision catholique du monde tel qu'il est présenté par l'Eglise. Ma vision est bien sûr différente mais je ne me sens pas, mais alors pas du tout, sur ce sujet, dans le pêché. C'est amusant car pour moi, la morale (ou la force morale) n'est absolument pas impliquée par le fait de vivre, de se chérir, par tendresse ou par amour et d'utiliser ou non un moyen de contraception pendant les périodes où le couple ne désire pas d'enfant. Le fait d'être fidéle l'un à l'autre est un gage de solidité, d'amour accepté ensemble en pleine décision et non pas imposé par une croyance. En fait pour, moi, la contraception par méthode naturelle ne représente rien. Je ne suis même pas sûr qu'elle embellisse une relation d'amour, en fait à chacun de vivre et d'agir comme il pense être le mieux pour sa vie. |
Choc 013 Membre confirmé
Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande |
Citation: Intéressantes réflexions, Zèbre, mais qui me rappellent étrangement un point qu'on avait déjà souligné (en 2004 !) à propos de la hiérarchie des fins du Mariage. Le paradoxe insoluble vient peut-être que tu as admis dans tes prémices une erreur moderniste (il s'agissait plus qu'une simple querelle d'appréciation entre les anciens et les modernes)... Citation: |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
AndréRaider,
Hum, pas tout à fait. Le discours est séduisant, mais c'est justement là qu'il faut bien voir que l'Eglise parle de données objectives de moralité, et non subjectives. Subjectivement, oui tu as raison. Après tout, ce qui compte, c'est l'amour... diront beaucoup. Mais objectivement, qu'est-ce que l'amour quand il est "dénaturé". On en peut pas prétendre tout faire au prétexte que c'est par amour (des mères tuent leur fille avec ce prétexte). L'Eglise montre qu'il y a une pratique de la sexualité qui "dénature" cette sexualité. Je pense qu'elle a raison. En revanche, il n'est pas toujorus évident de voir dans certaines pratiques contraceptives en quoi on touche à la nature de la sexualité. Utiliser des artifices chimiques ou médicaux pour priver l'acte sexuel de tout effet reproductif est manifestement quelque chose qui va à l'encontre de la Nature même de l'homme et de la femme (par exemple en déréglant chimiquement les cycles de la femme, ou en se ligaturant les trompes), et est de ce fait objectivement immoral. En revanche, utiliser des moyens contraceptifs artificiels ou naturels qui ne modifient pas la Nature de la sexualité me semblent difficilement tenables comme objectivement immoraux. De fait, les méthodes dites naturelles (vocabulaire maladroit qui trompe le débat) sont bien reconnues comem objectivement morales par l'Eglise. Le préservatif ou autres outils qui ne touchent pas à la Nature de l'homme ou de la femme... sont difficilement perceptibles comme objectivement immoraux. Ils sont bien un degré moindre de l'acte sexuel, un usage moins parfait... mais pas pour autant objectivement immoral... en tout cas dans l'ordre du respect de la nature de l'Homme tel que je le comprend. A chacun de vivre comme il pense, oui bien sûr, mais tout l'enjeu du croyant est justement de croire que la vie de Foi est mieux pour sa vie et le rendra plus heureux dans cette vie et dans celle à venir, et de croire que l'Eglise est compétente pour donner les indications de cette vie de Foi. Après, nul n'est de toute façon contraint( par je ne sais quelle emprise maléfique) de vivre ce que prône l'Eglise. Mais l'Eglise n'en a pas moins pour rôle de prôner cette vie là. Choc013, intéressant cet échange, mais je ne vois pas trop en quoi il vient résoudre le paradoxe. L'échange est une dispute pour savoir si une des fins du mariage prime sur l'autre. Je ne vois pas très bien en fait l'intérêt de cette question (mais je devais le voir à l'époque puisque c'est moi qui ait lancé ce fuseau suite pour poursuivre un débat commencé ailleurs). Quel que soit l'ordre des fins du mariage (si ordre il y a), cela ne résoud pas, je crains, la question d'une contraception qui parfois est permise... parfois pas, des les cadres moraux que nous avons vus plus haut. |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
Le sujet est très difficile, parce que nombre de comportements humains sont inexpliqués et même inexplicables .
On a fait souvent intervenir Satan, dans les relations hommes /femmes , et aussi dans les autres relations! L'homme n'est pas forcément maitre de son propre corps, et certains sortent de la norme ! Il faut bien reconnaitre que beaucoup de choses nous dépassent, c'est sans doute qu'il faut approcher tous ces problèmes avec humilité . L'Eglise est là pour aider, pas pour condamner ! Aussi dans notre époque moderne, pour avertir, il n'est pas certain que les messages de l'Eglise soient toujours compréhensibles , en plus l'Eglise se tient en dehors du monde agité, c'est prudent, mais elle y perd de sa crédibilité ! La vie est pleine de pièges, même pour l'Eglise ! |
Choc 013 Membre confirmé
Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande |
Les méthodes d'auto-observation sont neutres du point de vue moral (et chimique ). Cela veut dire qu'elles peuvent être utilisées pour une juste cause, ou pas !
Attention aux termes employés, la "contraception" n'est jamais permise, puisque il doit toujours y avoir "ouverture à la vie", dans un acte qui y est orienté par nature. Un peu comme se faire vomir pour manger davantage serait un acte intrinsèquement désordonné. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Choc, parfait, donc je repose ma question posée plus haut : Comment avoir une relation sexuelle sans vouloir d'enfants... tout en sauvegardant la finalité de procréation à mon acte conjugal ?... Comment ne pas vouloir d'enfant lors de mon acte sexuel, tout en le laissant ouvert à la vie ? Là je me creuse la cervelle. |
Choc 013 Membre confirmé
Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande |
C'est justement là que la réponse peut être liée à l'ordre des fins du mariage.
Il y a de multiples façons de partager son amour avec son conjoint. Mais une relation sexuelle est "par nature" ordonnée à la vie. Ce que dit ici l'Église est une anthropologie véritable : on ne peut pas -sans contradiction- séparer le sexe de la vie, en excluant l'enfant (comme possible). D'où cette nécessaire ouverture à la vie , même dans le cas de régulation naturelle. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Ben, les méthode de planification des naissances sont quand même très clairement, au moment de l'acte sexuel, fermées à la vie... c'est même le but du jeu. |
Choc 013 Membre confirmé
Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande |
Eh bien non... C'est là où est l'erreur.
Utiliser notre raison (donnée par le créateur) pour tenir compte du jour de l'ovulation n'est pas intrinsèquement désordonné (comme l'est la contraception chimique ou mécanique), tout dépend alors de la juste cause. Mais même dans ce cas là, on n'a pas le droit d'être fermé à la vie... que Dieu peut donner quand même ! Ce qui serait le cas si on disait "moi j'ai pris mes précautions, alors si l'enfant vient quand même, je n'y suis pour rien : direction le centre d'Orthogénie". |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
L'important c'est de croire qu'on y croit. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Il ne s'agit pas d'abord de savoir si c'est désordonné ou pas.
Il s'agit de savoir ce qu'implique la cohérence du message. Le message est qu'on ne peut pas vouloir de relation sexuelle sans être ouvert à la vie. Quand je pratique les méthode de régulation des naissances dites naturelles, mon objectif est bel et bien de ne pas procréer. C'est le but poursuivi, il n'y a pas à se dire de mensonges. Suis-je fermé à la vie pour autant ? Choc, tu fais là un distingo sur lequel je rebondis : je peux ne pas vouloir enfanter ET ne pas etre fermé à la vie (d'après ce que tu dis). Oui, mais c'est vrai aussi de certaines pratiques de régulation des naissance utilisant un artifice extérieur (le préservatif, par exemple, qui n'est pas plus un contraceptif, si on l'entend en son sens propre, que le retrait ou la relation aux périodes sciemment infécondes). Je pense que l'on peut très bien admettre que dans un couple, les époux qui utilisent un préservatif peuvent très bien être ouverts à la vie en cas d'échec. Mais leur volonté est bien de ne pas enfanter, tout comme dans la relation en périodes infécondes. (et je ne vois pas comment on peut faire un lien entre un "je n'y suis pour rien", et la suppression de l'enfant inattendu... Je n'y suis pour rien à la réélection de G.Bush, avais-je le droit de le supprimer de ce fait ? Quand on n'y est pour rien, on accepte ou on refuse ce qui arrive, mais on n'y peut rien, justement !) Ensuite seulement, si l'on veut parler de ce qui est désordonné ou pas, il faut voir. L'usage du préservatif est désordonné, oui, car il ne répond pas à l'usage de la sexualité, ordonné au bien des époux et à la procréation. Mais si tel est le cas, la régulation des naissance est tout aussi désordonnée, puisqu'elle refuse que la relation sexuelle soit ordonnée à la procréation. Ce n'est donc pas ainsi que j'avais compris le message de l'Eglise qui accepte la régulation des naissance comme quelque chose qui n'est pas désordonné. La question qui demeure est celle du "moyen" employé. Le moyen de l'observation et du choix des moment de la relation est déclaré moral. J'ai quand même du mal à voir en quoi le choix du moyen (pour arriver à la même fin), quand ce moyen n'est pas lui-même contraire à la Nature de l'Homme, serait immoral. Inférieur, imparfait, certes. Mais objectivement immoral, je ne vois pas. (sachant que l'objet préservatif en lui-même est neutre, ni moral, ni immoral. Seul l'usage qu'on est fait et la fin poursuivie est immorale ou non. Et en général, elle l'est (je peux bien faire des ballons d'eau avec sans encourrir d'excommunication) ). (Quant à la technique du retrait, pour prendre un autre exemple (et sans discuter de son efficacité ou non), c'est encore un moyen d'avoir une relation sexuelle dans le but de ne pas enfanter. Et personne ne prétendra que ce moyen n'est pas naturel (dans le sens de la Nature de l'Homme, comme toujours dans ce discours)). |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
Je crois que ça devient brumeux ! |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Mendu >> « la sexualité n'est pas un péché ! Je ne suis pas certain que tous les catholiques partagent cet avis . et à toutes les époques » C'est là un procès d'intention. Moi je suis à peu près certain du contraire, tout simplement parce que si ce n'était pas le cas, les familles les plus catholiques n'auraient pas eu tendance, partout dans le monde et à toutes les époques, à avoir autant d'enfants. C'est même comme cela que le Canada est devenu catholique (et c'est comme cela aujourd'hui que la France deviendra islamique, heureux de voir qu'à ce sujet musulmans et catholiques ont la même vision ) Mais tu confonds sans doute avec la morale rigide des WASP, qui n'est pas catholique. |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
Mendu a raison de souligner que le débat devient obscur. On patiente dans le silence (électronique) 24 ou 36 heures. |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
Heureusement, que la sexualité n'est pas considérée comme un péché par tous les catholiques, parce qu'il n'y aurait plus de catholiques depuis longtemps .
ça serait mieux si c'était clair, et même simple ! l'intellectualisme est un danger ! |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
Pour ce soir, terminez agréablement l'année.
Ne la gachez pas avec des risques inconsidérés en excitants, conduite dangereuse et autre bêtise. Trés bonne fin d'année et surtout, sortez couverts . |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
T'es gentil mais on est dans la section catholique du forum alors ton "sortez couverts" tu en fais un suppo. Merci. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Bah, on est dans le sujet.
Le bon conseil catholique à donner est : ne "sortez" pas si ce n'est votre époux. Mais pour ceux qui refusent de suivre ce conseil, il n'y a rien de stupide à les alerter d'un point de vue purement sanitaire. Si vous voulez faire les cons, mettez un casque ! Mais c'est vrai que le fameux "sortez couverts" est assez agaçant à la longue, car après tout il encourage à "sortir", autant que d'encourager à être "couvert"... |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
Bien sûr que c'est légérement agacant.
Il m'est revenu en tête en revoyant un histo des best of de Caunes. C'est tout comme le "avec modération". Bonne nuit Cerf, Zébre, etc ... Quant au suppo, c'est l'inverse, mieux vaut enlever l'enveloppe. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
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Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Zèbre, il ne s'agit pas d'être ou de ne pas être fermé à la vie, mais que les actes sexuels le soient ou non... En conséquence, comme j'ai essayé de l'expliquer, le fait d'utiliser un préservatif implique de facto que l'acte sexuel est fermé à la vie, puisqu'on empêche artificiellement la rencontre éventuelle des gamètes.
Avec Billings, on s'unit lors des périodes infertiles, mais ces unions sont infertiles naturellement. Je disais dans mon dernier message que le don total des partenaires impliquait l'acceptation de la fécondité de chacun dans le couple, ce qui n'est pas le cas avec les méthodes contraceptives quelles qu'elles soient. Le problème en fait est que même avec les méthodes naturelles, du fait de leur efficacité, on peut être dans un esprit contraceptif, eh oui... |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Mouais. J'aimerais bien comprendre en quoi un acte sexuel commis un jour où l'on sait que la femme est inféconde serait "ouvert à la vie". Et c'est très beau, cette "ouverture", ce "don total de soi" etc... C'est très beau... en théorie. Parce que, quid si l'un des deux époux est atteint d'une maladie sexuellement transmissible ? Quid si une éventuelle grossesse risque fortement de tuer la maman ? Quid si la situation sociale des époux ne leur permet pas d'avoir un nouvel enfant ? Ces personnes qui s'aiment sont-elles condamnées à l'abstinence ? Parce que, ne nous leurrons pas, dans leur cas, ce sera soit la capote (pour le premier cas), soit la méthode Billings utilisée "dans un esprit contraceptif", soit... rien du tout. Et je ne crois pas que rien du tout soit très bon pour la pérennité d'un couple. |
Choc 013 Membre confirmé
Nous a rejoints le : 02 Oct 2003 Messages : 1 425 Réside à : forêt de Brocéliande |
C'est effectivement trop souvent mal présenté et assimilé à "de la contraception naturelle". Il faut refuser ce terme et la mentalité contraceptive, si l'on veut les méthodes d'auto-observation ( = repérant le jour de l'ovulation, et donc la semaine de fécondité) soit différentes et moralement acceptables (dans certains cas, sérieux)...
D'où l'expression "rester ouvert à la vie" qui revient sans cesse dans l'enseignement de l'Eglise. D'un simple point de vue philosophique, rappelons qu'un mal est un manque d'être ; par exemple ce qui prive un acte de sa finalité spécifique. « La contraception prive intentionnellement l'acte conjugal de son ouverture à la procréation et opère par là une dissociation volontaire des finalités du mariage. » Instruction Donum Vitae |
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