Fondateur du scoutisme Enfance Le dernier message de Baden Powell Robert
Stephenson Smyth BADEN-POWELL naquit en 1857 , il était l'un des plus
jeunes fils d'une famille de 14 enfants qui se trouva dans une situation
difficile lorsque le père , le révérend H.G. BADEN-POWELL, professeur
à OXFORD , mourut en 1860. Mrs Baden-Powell était une femme très remarquable
, et elle accepta avec courage cette tache difficile qui consiste à élever
de nombreux enfants. La première éducation de ses enfants n'eut rien de
guindé , elle les encouragea à passer beaucoup de temps dehors En I870 , il entra comme boursier à l'école de CHATERHOUSE, ceci se passa deux ans avant que l'école aille s'établir hors de Londres. Ainsi le jeune garçon connut la vie fiévreuse de la Cité , puis ensuite le calme et les aventures de la campagne . A GOLDAMING , il eut de nombreuses occasions de poursuivre ses explorations de la nature tout en se camouflant aux yeux de ses principaux ennemis : les Maîtres à la recherche des candidats à l'école buissonnière . En vacances, il campe et fait du canotage avec ses frères : là il trouve l'occasion de se trouver en face du danger et de s'y habituer , car ses frères étaient pour le moins peu attirés par les mers calmes ! Plusieurs fois ils frôlent la catastrophe , mais ce fut à chaque fois une salutaire leçon : " Elle nous enseigna , en effet , à nous soumettre à une discipline stricte à faire preuve d'adresse , à conserver notre sang- froid au milieu du danger à acquérir l'esprit d'équipe , chacun faisant de son mieux pour assurer la sécurité des autres ". A l'école il était très populaire mais on le considérait un peu comme un original s il jouait notamment au théâtre de l'école beaucoup de succès . Mais certainement il apprenait plus qu'on le soupçonnait car lorsqu'il passa son examen de l'Armée en I876 , il se classe second dans le groupe de Cavalerie et quatrième dans celui de l'infanterie . Il fut nommé comme officier au 13ème Hussards et rejoignit son régiment à LUCKNOW Il eut la chance d'avoir pour colonel Sir BAKER RUSSEL , officier très simple qui attachait plus d'importance à l'initiative chez un soldat qu'à la connaissance du drill . Ceci convenait très bien à notre jeune aspirant oui aurait souffert sous les ordres d'un chef trop rigide . C'est dans ces conditions-là qu'il apprend personnellement, ce qu'il appellera le "métier d'Eclaireur", et , l'art de conduire les hommes. La chasse lui enseigne l'habileté , la ruse l'audace l'observation , il devient ainsi expert à la chasse au sanglier d'ailleurs il considère le sanglier comme le roi de la jungle : " Lorsqu'il vient boire au trou d'eau , tous les autres , y compris le tigre le buffle , et l'éléphant quittent furtivement la place , cherchant à se persuader qu'après tout ils n'ont pas grand soif ou qu'ils préfèrent boire ailleurs ... ". " Il est courageux et rapide , rude et bon sauteur , est un adepte du franchissement . " " Il est convaincu que les cultures indigènes , melons , cannes à sucre , céréales , sont destinées à sa consommation personnelle , et donc , il y puise largement… " Comme son revenu était faible , B.P. utilisait aussi sa plume comme écrivain ou comme artiste. Ses meilleurs dessins sont peut-être ses dessins d'animaux car il ne cessa jamais d'aimer à les étudier et il se donna encore à cette tâche importante à la fin de sa vie au KENYA . De temps en temps il éprouvait le besoin de s'éloigner un peu de la civilisation et , avec un ou deux indigènes , il partait dans la nature vers quelque coin peu fréquenté où il pouvait dessiner et observer dans la solitude . C'est en autre ainsi qu'il posa les fondements de son extraordinaire connaissance de la nature mais aussi des habitudes et des mœurs des indigènes. Après avoir quitté le Collège , B.P. partit avec son régiment pour l'AFGHANISTAN ; c'est là-bas qu'il entama sa carrière d'Eclaireur militaire ; il la poursuivit aux INDES , puis fut désigné pour une mission secrète et de haute importance dans le NATAL , à la limite de la frontière avec les Boers . Son but était d'obtenir des renseignements précis sur les passages possibles à travers la chaînes des Drakensberg , frontière entre les deux pays . Pendant un mois il parcourut mille km à cheval , rectifia la carte militaire qui lui servait de base dans sa recherche des points stratégiques . Son déguisement était tellement bon , qu'en saluant son Major en passant dans une ville , celui-ci le prit pour un vagabond en quête d'aumônes et grogna furieusement " Passez votre chemin " . Cette expédition lui permit aussi de faire la découverte des habitants boers et anglais , d'apprendre ce qu'ils pensaient les uns des autres et de l'avenir de leur pays . De retour , il fit trois ans de service en Europe comme " espion ". B.P. considérait que l'espion n'était pas forcément " l'individu bas et méprisable que le nom implique ; il est invariablement à la fois courageux , débrouillard et intelligent " . Aux DAMANELLES , il découvrit que les soi-disant nouveaux canons d'une puissance formidable installés par les Turcs pour garder le détroit n'étaient en fait que les mêmes anciennes pièces recouvertes d'une bâche . Dans un chantier naval il réussit à recueillir le maximum de renseignements , tout en semant les deux gardiens qui l'avaient repéré . En RUSSIE il échappa de peu à cinq ans de prison sans procès en passant une semaine à observer des manœuvres de nuit comportant d'intéressantes expériences avec des projecteurs . En I887 , Baden-Powell est aide de camp à l'Etat-Major de son oncle Sir Henry SMYTH au CAP (Afrique du Sud) . La première année fut paisible , par contre la révolte des Zoulous donna lieu à de très pénibles combats ; B.P. y fut promu Major . Les trois années suivantes , il les consacra à un poste de secrétaire militaire et d'officier du Service des Renseignements à MALTE , travail qu'il jugea des plus intéressants . De retour en Afrique du Sud , il participe à la mission de pacification et de civilisation d'ASHANTI (I895). Lors de la révolte des MATABELES - guerriers zoulous devenus pillards - il fit preuve d'un extraordinaire mélange de courage et de prudence , de telle sorte que les Matabélés l'appelèrent IMPEESA (le loup qui ne dort jamais) , et qu'il fut nommé Colonel breveté. Son ascension dans la hiérarchie militaire étant tellement rapide qu'il ne pouvait que continuer d'être envoyé aux quatre coins du monde afin de diriger telle ou telle mission. Il fit donc un nouveau "séjour" aux INDES comme commandant du 5ème dragons. Il fut plus spécialement confronté à l'art de conduire des hommes. Ayant la responsabilité d'un corps de cavalerie , il s'attacha à préparer d'abord les capacités de l'homme au lieu de s'en tenir à la classique préparation du cheval et du matériel . " Un homme ne peut être bon cavalier que s'il aime sa monture . Il ne peut être bon soldat que s'il aime le service . De même , un officier ne peut être bon chef que s'il aime ses hommes ! " . Le
chef n'est pas le premier imbécile qui donne des ordres, mais celui qui
est passé maître dans l'art de les mener . B.P. applique donc à son corps
de soldats deux principes à valeur éducative : Par exemple , B.P. a stoppé l'entérite dans son régiment en y créant une fabrique de sodas , une boulangerie , et une laiterie ; tout ceci étant bien entendu tenu par des soldats compétents . Ainsi ses hommes ne risquaient plus de contracter les germes de la maladie en se rendant dans les bazars indigènes. Tu
as du certainement entendre dire qu'on devrait avoir honte de se faire
une gloire de préparer les hommes à être des meurtriers. Baden-Powell
l'a aussi entendu . Bien que les moyens , le champ , et l'esprit de la
guerre aient nettement changé depuis , la réponse de B.P. peut être aussi
exacte de nos jours . - à part le sport , la camaraderie , la magie d'être un pionnier qui va combattre dans des régions reculées de la terre , il y a pour l'officier un appel plus fort , une occasion merveilleuse d'instruire les milliers de jeunes qui passent par ses mains , en ayant en vue les besoins de la patrie . Ainsi pour B.P. l'officier dispose d'un pouvoir réel ( comme le maître d'école ou le prêtre ) qui lui permet, s'il sait en faire un bon usage , de développer parmi ses hommes les meilleurs attributs du bon citoyen. C'est comme cela que BADEN-FOWELL pourra " TRANSFORMER CE QUI ETAIT UN ART D'APPRENDRE AUX HOMMES A FAIRE LA GUERRE EN UN ART D'APPRENDRE AUX GARCONS A FAIRE LA PAIX ". En Juin I899 , B.P. est chargé de lever discrètement deux bataillons et d'organiser les forces de police sur la frontière Nord-Ouest de la Colonie du Cap afin de les préparer à une éventuelle agression des Boers. MAFEKING était une petite ville dont l'importance dépassait celle de sa population et de son étendue : c'était un centre commercial bien situé et il était essentiel de le conserver afin de sauvegarder le prestige Britannique aux yeux des indigènes . C'est là que B..P. y installa les stocks qu'il recevait du CAP, et son régiment tout entier . Les BOERS étaient des colons Hollandais , qui quelques années plus tôt avaient émigré massivement (10000 d'entre eux environ) de la Colonie Britannique du CAP vers l'intérieur du pays et même formé deux Etats indépendants i L'ORANGE et le TRANSVAAL . Pour défendre la frontière , B.P. avait disposé , outre son régiment à Mafeking , un à 25 km au Nord dans la Province du BECHUANALAND et un autre - recruté en RHODESIE - à TULI , sur la principale route du TRANSVALL menant en RHODESIE . Le 11 Octobre I899 , éclate la guerre . Le 12 la ville est assiégée et ce jusqu'au I7 mai 1900 . Il n'y avait aucune défense naturelle c'était le plein veldt (plateau steppique) . MAFEKING comprenait la ville des colons aux toits de fer blanc disséminée en pleins champs où vivaient un millier d'hommes nouvellement armés et organisés , 600 femmes et enfants , et , la ville indigène constituée de huttes circulaires en pisé rouge aux toits de chaume , abritant 7000 personnes . Un système de tranchées avec de petite forts fut rapidement construit autour de la ville , juste à temps pour affronter les 10000 hommes du général CRONJE . Devant le peu de défense de la place , ce dernier jugea que la ville se rendrait très vite et ne risqua pas la vie de ses hommes , il attendit la reddition oui ne vint jamais . A l'intérieur de la ville , B.P. rendit la vie amusante, du moins pleine d'humour . Pour prévenir les attaques nocturnes , il fit installer à chaque fort des projecteurs , et , de temps en temps , passait un faisceau lumineux sur la région . Mais il y avait en fait un seul projecteur qui était transporté rapidement de place en place . La nuit , B.P. ne munissait d'un mégaphone et , s'approchant au plus près des lignes ennemies , causait bien de l'émoi aux sentinelles , grâce à ses dons de ventriloque imitant la voix d'un officier , il donnait l'ordre de se déplacer en silence, puis prenant le rôle du sergent , il disait par exemple " baïonnette au canon " ce qui ne manquait pas de provoquer un feu nourri de la part des Boers qui passaient des nuits agitées alors que les Britanniques prenaient tout le repos dont ils avaient besoin . Au départ les réserves étaient assez importantes mais , peu à peu , il fallut se rationner . B.P. avec son Etat-Major se contentait de rations inférieures à celles des soldats pour juger par lui-même de ce qu'il était possible de donner au minimum . Les chevaux puis les ânes servirent au ravitaillement . Rien n'était perdu : crinières et queues remplissaient les oreillers et les matelas de l'hôpital , les fers étaient fondus pour en faire des obus, la chair transformée en saucisses , la peau , les sabots, et la tête en pâté ou en soupe comme les os , qui , broyés , étaient ajoutés à la farine. L'avoine des chevaux et même la poudre de riz furent consommés B.P. dessina des billets de 10 Shillings pour payer ses hommes tous les mois, ils étaient remboursables après le siège mais les gens les conservèrent en souvenir . Il fallut de même imprimer des timbres-poste et, pour faire une surprise à B.P., son Etat-Major y fit figurer son portrait . B.P. ravi mais gêné fit remplacer son effigie par celle d'un garçon à bicyclette . On ne parlait pas encore de scouts mais seulement de cadets . Le terme de scouts étant réservé aux éclaireurs militaires . Mais c'est bien à MAFEKING que B.P. découvrit le Scoutisme. Il avait remarqué qu'il était possible de faire confiance à de jeunes garçons à qui l'on donne des missions précises . Lord CECIL , chef d'Etat-Major, s'était en effet chargé de constituer un corps de cadets , il leur donna un chef en la personne du jeune GOODYEAR et leur permit de revêtir l'uniforme militaire . Equipés de bicyclettes , ils portaient le courrier à l'intérieur de la ville et jusque dans les forts, ou bien , profitant du peu d'attention que l'on portait à ces enfants , ils traversaient en civil les lignes ennemies et revenaient avec de nombreux renseignements sur leur position . C'est cette expérience oui donna à B.P. l'idée en particulier de fonder le Scoutisme , une fois la guerre terminée . Le 12 mai , alors que les BOERS tentaient une attaque de la ville , qui fut d'ailleurs repoussée , on apprit qu'une colonne de secours était en marche et , le 16 l'avant-garde rentrait dans la ville, le propre frère de B.P. en faisant partie . Le 17 mai la garnison de MAFEKING était relevée : la mission de B.P. était réalisée , il avait retenu pendant 217 jours d'importantes forces Boers , permettant ainsi le débarquement des forces Britanniques .
B.P. continue sa carrière militaire , il doit former alors la POLICE SUD-AFRICAINE . Il y applique la décentralisation de la responsabilité . Il se sert d'hommes jeunes , intelligents , capables d'initiative , non des anciens dont on avait fait des machines sans âmes et incapables d'agir sans ordres directs . Il invente un uniforme qui restera célèbre , trouve des chevaux forts au lieu d'attendre de recevoir des chevaux réduits à l'état de squelette après leurs longs voyages. Une fois la guerre terminée la nouvelle responsabilité de sa police fut de pacifier le territoire : tact fermeté , justice , compréhension , charité , soins , tels furent les moyens pris par les hommes de B.P. pour cette mission de paix En
1903 , B.P. est nomme Inspecteur Général de la Cavalerie pour l'Angleterre
et l'Irlande . Il s'applique à transformer cette armée en y appliquant
ses méthodes qui avaient déjà fait leur preuves . A la, fin de cette fonction
B.P. est proche de la retraite et se consacre de plus en plus aux BOY-SCOUTS.
Après MAFEKING , beaucoup de garçons lui écrivirent en lui demandant des conseils . Il fut surpris de voir , en rentrant en Angleterre , que son livre militaire "Aide aux Eclaireurs" (1899) servait dans les classes comme méthode d'observation et de déduction . B.P. aida au développement des BOYS BRIGADES en ajoutant quelques pratiques d'éclaireur au programme un peu terne de ces brigades . Le résultat de tout ceci fut la publication d'Eclaireurs" en numéros à 40c pièce . Le livre fut publié et plus d'un demi-million d'exemplaires vendue du vivant de B.P. en plus des traductions faites dans plusieurs langues. (Avant d'adopter cette méthode aux besoins des garçons , il fit un camp expérimental dans l'ILE DE BROWNSEA en I907 avec une vingtaine de garçons venus des milieux les plus divers . Les résultats furent jugés excellents par lui et par les garçons .) Pour réaliser "ECLAIREURS" , exposé de base du Scoutisme, B.P. avait un plan en quatre parties.
Le BUT est d'élever le niveau général de ceux qui seraient les citoyens de demain . Plus précisément il donnera 5 BUTS ( SANTE , SENS DU CONCRET , PERSONNALITE , SERVICE et SENS DE DIEU ) Les activités reposent sur le principe du JEU EDUCATIF, de l'amusement qui amène insensiblement l'enfant à s'instruire lui-même. LE CONTACT AVEC LA NATURE est ici essentiel . Les 10 articles de la LOI SCOUTE sont positifs , il n'y a pas d'interdictions et ils proposent une règle de vie que le garçon promet de mettre en pratique de son mieux dans sa propre vie lors de la PROMESSE. Ainsi B.P. intègre à son système d'éducation sa dimension essentielle : LA RELIGION .
Au début l'Organisation comprenait de simples Troupes d'Eclaireurs , (32 garçons maximum) , subdivisées en patrouilles de 8. Plus tard , pour des raisons psychologiques ils furent classés en 3 degrés : LOUVETEAUX (8-11) , ECLAIREURS (12-17) , ROUTIERS (17 et Plus). L'Uniforme ressembla beaucoup à celui de la Police Sud Africaine . Il s'agissait pour B.P. de s'habiller en hommes des bois et de symboliser la fraternité , " car une fois adopté universellement il supprime toutes les barrières de classe et de frontière ". Quant à l'insigne du mouvement , il choisit la fleur de lis comme symbole de la pureté et de la paix . Mais la signification réelle de l'emblème est qu'elle montre la bonne direction ( et le HAUT ) sans tourner à droite ni à gauche , ce qui serait revenir en arrière. En 1909 , B.P. lança une invitation à tous les Eclaireurs de se rassembler un certain jour au Palais de Cristal : il en vint 11000. Baden-Powell décrit alors le mouvement avant la guerre comme " composé de jeunes gens d'un excellent esprit qui désiraient ardemment mettre leur force au service de leur patrie " A la Guerre de 1914 , le remplacement des chefs partis au front s'effectua bien. En 1919 , fut mis sur pied la branche des routier. B.P. écrit pour eux " La route du Succès " afin de les mettre en garde contre les écueils qu'ilss rencontreraient probablement dans leur vie. La même année il lance la Camp de formation des chefs de GILDELL (don du parc au Scoutisme par M. de BOIS MAC-LAREN ) . Là de nombreux pays ont envoyé des représentants pour recevoir l'enseignement de la méthode scoute , afin de devenir les organisateurs du mouvement scout chez eux . " C'est en grande partie à cette école et à son programme que nos méthodes doivent d'avoir été si parfaitement comprises , non seulement dans tout le Royaume-Uni mais encore dans le monde entier " . En 1920 , la plupart des pays du monde civilisé avaient adopté le Scoutisme. B.P. se rendra même aux INDES pour y établir le mouvement. De cette internationalisation du Scoutisme naît l'idée des JAMBOREE - rassemblements internationaux tous les 4 ans ( le terme vient du mot qui veut dire "ralliement" en zoulou ) Le premier eut lieu à LONDRES en 1920 , Puis à COPENHAGUE, celui de 1929 à BIRKENHEAD (près de Liverpool) fut celui du 20ème Anniversaire et réunit 50000 scouts. Ensuite il y eut ceux de GODOLLO (Hongrie) , VOGELENZANG(Pays-Bas) . puis en 1947 celui de MOISSON en France et en 1951 à BAD ISCHL en Autriche . En 1933 , le mouvement comptait environ 2.160.000 scouts répartis dans 45 pays . Le GUIDISME s'était développé parallèlement.
Pour se consacrer entièrement à son mouvement , B.P. dû démissionner de l'Armée. Ce fut une décision très dure à prendre pour lui. Il était fier de son métier ce fut un grand sacrifice que de quitter l'armée, ses joies et ses travaux : il aurait été certainement un des plus grands chefs de la Guerre de 1914-18 , mais d'un autre côté, il pouvait ainsi échapper aux préparatifs de cette Grande Guerre . Le roi EDOUARD VII fut très intéressé par le mouvement scout et influença aussi la décision de B.P. Lorsque le mouvement fut lancé, B.P. avait près de 50 ans et tout le monde pensait qu'il ferait un célibataire endurci . Mais sur un bateau qui le menait aux Antilles il reconnu la même démarche qu'il avait observée 2 ans plus tôt dans une caserne : c'était celle " d'une jeune femme qui révélait en elle un esprit sérieux et droit , beaucoup de bon sens et en même temps le goût de l'aventure ". C'était Miss OLAVE SAINT CLAIR SOAMES, ils se marièrent en 1912 . Il allait ainsi connaître la joie supplémentaire de la vie de famille . Mais Miss Lady BADEN-POWELL devint de plus et très vite une collaboratrice éminente dans son travail scout et guide , et le succès du mouvement doit beaucoup à son initiative et à son inspiration. B.P. passa les dernières années de sa vie au KENYA , dans cette Afrique qu'il aimait tant, il avait alors plus de 80 ans. Le fondateur est mort le 8 Janvier 1941 au pied du Kilimandjaro, chargé d'honneurs et d'années , mais son œuvre continuera à forger des liens d'amitié entre tous les garçons du monde. Parmi les millions d'hommes qui s'étaient tournée vers lui, sa mort causa une grande douleur mais l'espoir fut conservé que ce seuil a si solidement bâti résistera aux tempêtes de beaucoup de générations .
LE DERNIER MESSAGE de LORD BADEN - POWELL
" Si, par hasard, vous avez assisté à la représentation de Peter
Pan, vous vous souviendrez que le chef des pirates était toujours en train
le préparer son dernier discours car il craignait fort que l'heure de
sa mort venue, il n'eut plus le temps de le prononcer. C'est à peu près
la situation dans laquelle je me trouve, et bien que je ne sois pas sur
le point de mourir, je sais que cela m'arrivera un de ces prochains jours
et je désire vous envoyer un mot d'adieu. Votre ami, BADEN-POWELL
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