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AUMÔNERIE

Commentaire des lectures liturgiques

Avril


Jeudi 1er avril 2004
Gn 17, 3-9 - Ps 105, 4-9 - Jn 8, 51-59

  « "Abraham, votre père, a exulté à la pensée de voir mon jour ; il l'a vu, et il s'est réjoui." Qu'est-ce à dire ? "Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice" (Gn 15,6). Il crut, en premier lieu, que c'était lui l'auteur du ciel et de la terre, le seul Dieu ; ensuite, qu'il rendrait sa postérité pareille aux étoiles du ciel... C'est donc à juste titre que, laissant là toute sa parenté terrestre, il suivait la Parole de Dieu, se faisant étranger avec le Verbe afin de devenir concitoyen du Verbe.
  C'est à juste titre aussi que les apôtres, ces descendants d'Abraham, laissant là leur barque et leur père, suivent le Verbe. C'est à juste titre enfin que nous, qui avons la même foi qu' Abraham, prenant notre croix comme Isaac prit le bois (Gn 22,6), nous suivons ce même Verbe. Car en Abraham, l'homme avait appris par avance et s'était accoutumé à suivre le Verbe de Dieu. Abraham suivit en effet, dans sa foi, le commandement de la Parole de Dieu cédant avec empressement son fils unique et bien-aimé en sacrifice à Dieu, afin que Dieu aussi consentît, en faveur de toute sa postérité, à livrer son Fils bien-aimé et unique en sacrifice pour notre rédemption.
  Et comme Abraham était prophète et qu'il voyait par l'Esprit le jour de la venue du Seigneur et la disposition de sa passion, c'est-à-dire le salut pour lui-même et pour tous ceux qui comme lui croiraient en Dieu, il tressaillit d'une grande joie. Le Seigneur n'était donc pas inconnu d'Abraham, puisque celui-ci désira voir son jour… afin de pouvoir… embrasser le Christ, et l'ayant vu de façon prophétique par l'Esprit, il exulta. » (Saint Irénée de Lyon)


Vendredi 2 avril 2004
Jr 20, 10-13 - Ps 18, 2-3, 5-7 - Jn 10, 31-42

  « "Si la loi appelle des dieux ceux à qui la parole de Dieu s'adresse, pourquoi dites-vous : Tu blasphèmes ! parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu ?" De fait, si Dieu a parlé aux hommes pour qu'ils soient appelés des dieux, comment sa Parole, comment le Verbe qui est en Dieu, ne serait-il pas Dieu ? Si les hommes, parce que Dieu leur parle, sont rendus participants de sa nature, et deviennent des dieux, comment cette Parole, par où leur vient ce don, ne serait-elle pas Dieu ? Si les lumières, qui reçoivent d'une autre Lumière leur clarté, sont des dieux, comment ne serait-elle pas Dieu, la Lumière qui les éclaire ? Et si ceux que réchauffe en quelque manière le feu sauveur deviennent par là des dieux, comment ne serait-il pas Dieu, celui dont ils reçoivent cette chaleur? Toi, tu approches de la Lumière, et tu la reçois, et tu comptes parmi les fils de Dieu ; tu t'en éloignes, et tu deviens obscur, et tu comptes parmi les fils des ténèbres…
  "Ils cherchaient donc à le saisir..." Si seulement ils l'avaient saisi ! non pour le tourmenter et le faire mourir, mais par la foi et l'intelligence ! En ce moment où je vous parle,… nous voulons ensemble saisir le Christ. Saisir, qu'est-ce à dire ? Vous avez saisi quand vous avez compris. Mais les ennemis du Christ cherchaient autre chose. Vous avez saisi pour avoir, eux voulaient saisir pour n'avoir pas. Et parce qu'ils voulaient saisir ainsi, que fit le Christ avec eux ? "Il échappa de leurs mains." Ils n'ont pu le saisir, parce qu'ils n'avaient pas les mains de la foi… Nous saisissons vraiment le Christ si notre esprit saisit le Verbe. » (Saint Augustin)


Samedi 3 avril 2004
Ez 37, 21-28 - Jr 31, 10-13 - Jn 11, 45-57

  « "Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : ‘Vous n'y entendez rien ; vous ne voyez pas qu'il est de votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple afin d'éviter que la nation ne périsse toute entière.’ Il ne dit pas cela de lui-même... "
  Que signifient ces derniers mots : "Il ne dit pas cela de lui-même" sinon que Caïphe ne tira pas cette parole de son propre fond ? En vérité, avant que Caïphe n'existât, déjà avait été dite cette parole : "Jésus devait mourir pour le peuple." Oui, cette parole avait été révélée aux saints prophètes, elle avait même été prononcée avant que les prophètes ne viennent au monde, avant qu'Abraham ait reçu l'existence, avant qu'Adam ait été façonné. Cette parole était déjà dans le bon plaisir du Père lorsqu'il déclara : "Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance" (Gn 1, 26). C'est alors qu'il fut dit que Jésus devait mourir pour le peuple.
  Caïphe ne dit donc pas cela de lui-même. Mais "comme il était grand prêtre cette année-là, il prophétisa." Et quoi donc ? ... Qu'il fallait qu'un seul homme, un homme unique, le Saint des saints, le Soleil de justice, Jésus-Christ, meure pour le peuple, et non seulement pour le peuple issu d'Abraham, mais encore pour tous ceux que Dieu avait destinés, dès la création du monde, à devenir pour lui des fils (cf. Ep 1, 5). Ils avaient été jetés hors du Paradis originel et dispersés aux quatre vents du monde ; il fallait les rassembler de toute la masse humaine, jusqu'au dernier élu. » (Rupert de Deutz)


Dimanche 4 avril 2004
Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Es 50, 4-7 - Ps 22, 8-9, 17-20, 23 - Ph 2, 6-11 - Lc 22,14 - 23,56


Crucifixion d’Emil Nolde
  Quand il n’y a plus de secours sur la terre, Dieu reste la seule confiance du Juste. Sans appui humain, sans secours de la part des anges, le tête à tête avec Dieu permet de lui exprimer sa confiance sans regarder aux apparences.
  Regarder les autres se moquer de notre foi, nous mépriser, nous dépouiller de toute dignité humaine sans se défendre, être mis à nu, être exposé en spectacle et continuer à mettre sa confiance en Dieu qui aime autant le bourreau que la victime (qui d’ailleurs n’est pas victime en son cœur car elle s’est offerte à Dieu) devient le leitmotiv du juste jusqu’à la réalisation de la prédiction.
  Mais un jour le Seigneur répond. La parole est rendu à celui qui se taisait devant le tondeur (Es 53, 7), la louange monte de ses lèvres pour inviter ceux qui craignent le Seigneur à marcher dans la confiance, en disciples louant Dieu en tout ce qu’ils vivent.
  “Je m’imaginais que les dons de Dieu se trouvaient étalés sur des étagères toutes plus hautes les unes que les autres, et qu’avec davantage de maturité spirituelle il devenait de plus en plus facile d’atteindre les plus hautes étagères. Jusqu’au jour où j’ai découvert qu’ils sont offerts sur des étagères les unes en dessous des autres. Plus nous nous abaissons, plus nous nous enrichissons!” (FB Meyer)

Lundi 5 avril 2004
Es 42, 1-7 - Ps 27, 1-3, 13-14 - Jn 12, 1-11

  « Que pensez-vous du style d’adoration que Marie offrit à Jésus ce jour-là ? Elle se laissa aller, dénoua ses cheveux, et ignora les critiques, les coutumes de l’époque, les bonnes manières et les habitudes religieuses ! Et ce faisant, elle remplit la maison de l’odeur du parfum de son adoration !
  Enfant de Dieu, mettez de côté vos idées préconçues ; abandonnez votre retenue, ne prêtez aucune attention au qu’en dira-t-on. L’important est de vouloir déverser le trop plein d’amour de votre coeur, aux pieds de Celui qui en est digne, comme Marie versa son parfum aux pieds de Jésus. Ecoutez ces mots : “Ta bonté vaut mieux que la vie. Mes lèvres célèbrent tes louanges. Je te bénirai donc toute ma vie. J’élèverai mes mains en ton nom.” (Ps 63, 3-4)
  Les gens religieux essayeront toujours de vous intimider avec leur jargon et de vous réduire au silence. Mais ne vous laissez pas faire ! Quand ils ont essayé de le faire avec Jésus Lui-même, Celui-ci les réprimanda en disant : “Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront !” (Lc 19, 40) Vous ne pourrez jamais louer Dieu avec trop d’exubérance ! Si vous vous taisez, les pierres chanteront Ses louanges ! Jean a dit que toute la maison fut remplie de l’odeur du parfum : faites de même, remplissez votre maison de vos louanges ! Pour créer de l’intimité entre deux êtres, les paroles d’amour et d’estime sont irremplaçables. Judas dit que tout cela était du gaspillage ; il y aura toujours des gens pour dire la même chose. Quand vous prendrez le temps d’immerger votre âme dans la présence intime de Dieu, certains diront que c’est un gaspillage de temps ou d’efforts, parce qu’ils ne comprennent pas que l’acte d’adoration est la clef qui vous permet d’entrer dans la présence de Dieu, d’apprécier Son intimité, de vivre près de Lui chaque jour. Mais vous, vous l’avez compris, n’est-ce pas ? » (Bob Gass)


Mardi 6 avril 2004
Es 49, 1-6 - Ps 71, 1-3, 5-6, 15, 17 - Jn 13, 21-33, 36-38

« Quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui... il (Judas) sortit aussitôt.
Quand il fut sorti, Jésus déclara : "Maintenant le Fils de l’homme est glorifié…" »

  Jésus attend que Satan soit à l’œuvre pour déclarer qu’il est glorifié. En fait, le Seigneur se sert de Satan pour glorifier Celui (et celui) qui fait la volonté de Dieu.
  Judas croyait qu’il avait raison d’agir ainsi, pour lui c’était la seule solution au problème de Jésus. Il voulait gérer la vie de l’autre (en le forçant à montrer sa divinité) et il mettait sa confiance en ses raisonnements et non en Jésus, son Maître.
C’est toujours lorsque nous sommes sûrs de nos raisonnements que nous agissons contre Dieu puisque nous ne cherchons pas à faire Sa volonté mais à agir en fonction de nos propres raisonnements.
  Jésus dit à Judas : « Ce que tu fais, fais-le vite ». Judas agit donc en fonction de ses pensées, et Jésus lui montre que ce qu’il fait est de sa propre responsabilité. Mais Judas n’entend rien de l’appel de Jésus puisqu’il est sûr de lui.
  « Voyant alors que toute la pensée de Judas restait fixée sur son misérable projet, le Seigneur lui dit : "Ce que tu fais, fais le vite." En parlant ainsi, il ne donne pas un ordre, il laisse faire ; il ne tremble pas, il est prêt. Lui qui a pouvoir sur tous les temps, il montre qu'il ne cherche pas à retenir le traître et qu'il entre si bien dans la volonté de son Père pour la rédemption du monde, qu'il ne provoque ni ne redoute le crime préparé par ses adversaires. » (Saint Léon le Grand)


Mercredi 7 avril 2004
Es 50, 4-9a - Ps 69, 8-10, 21-22, 31, 33-34 - Mt 26, 14-25

  « Malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme ne soit pas né ! »
Lorsque nous lisons ce verset, nous le croyons spécialement écrit pour Judas. Mais, nous-mêmes, est-ce que nous ne trahissons pas Dieu tous les jours puisque trahir c’est être infidèle, manquer à la confiance mise en nous ? Et livrer c’est remettre au pouvoir de. Remettre Dieu au pouvoir des hommes parce que nous le voudrions à notre image pour l’empêcher de parler à notre cœur, est-ce vraiment l’aimer ?
Dieu a confiance en l’homme puisqu’il l’a fait libre de venir à Lui. Mais bien souvent nous faisons comme Hérode, nous aimons écouter la Parole de Dieu, mais la mettons-nous en pratique ? L’Evangile est agréable pourvu qu’il apporte du secours sans réveiller la conscience. Mais dès que la conscience se réveille nous avons peur de nous voir tels que nous sommes et faisons semblant de ne pas avoir entendu.
Si nous ne nous tournons pas vers Dieu pendant notre vie, alors, notre passage sur terre n’aura servi à rien.


Jeudi 8 avril 2004
Jeudi saint

Ex 12, 1-8, 11-14 - Ps 116, 12-18 - 1 Co 11, 23-26 - Jn 13, 1-15

Jésus s’abaisse à laver les pieds de tous, même ceux du traître !

  « Jésus !… Quelle n'est pas votre humilité, ô divin Roi de Gloire, de vous soumettre à tous vos prêtres sans faire aucune distinction entre ceux qui vous aiment et ceux qui sont, hélas ! tièdes ou froids dans votre service. A leur appel vous descendez du ciel ; ils peuvent avancer, retarder l'heure du saint sacrifice, toujours vous êtes prêt. Ô mon Bien-Aimé, sous le voile de la blanche hostie, que vous m'apparaissez doux et humble de cœur ! (Mt 11,29) Pour m'enseigner l'humilité vous ne pouvez vous abaisser davantage ; aussi je veux, afin de répondre à votre amour, désirer que mes sœurs me mettent toujours à la dernière place et bien me persuader que cette place est la mienne…
Je le sais, ô mon Dieu, vous abaissez l'âme orgueilleuse, mais à celle qui s'humilie vous donnez une éternité de gloire ; je veux donc me mettre au dernier rang, partager vos humiliations afin "d'avoir part avec vous" (Jn 13,8) dans le royaume des Cieux.
  Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque matin je prends la résolution de pratiquer l'humilité et le soir je reconnais que j'ai commis encore bien des fautes d'orgueil. A cette vue je suis tentée de me décourager mais, je le sais, le découragement est aussi de l'orgueil. Je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur vous seul mon espérance ; puisque vous pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce de votre infinie miséricorde je vous répéterai bien souvent : "Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre !" » (Saint Thérèse de l’Enfant Jésus)


Vendredi 9 avril 2004
Vendredi saint

Es 52,13-53,12 - Ps 31, 2, 6, 12-17, 25 - He 4, 14-1
6 ; 5, 7-9 - Jn 18,1-19,42

« Jésus répondit : "Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ;
ainsi, celui qui m’a livré à toi est chargé d’un péché plus grave." »

  Jean-Baptiste, en tant qu’ami de l’époux avait dit : « Un homme ne peut rien s’attribuer au-delà de ce qui lui est donné du ciel. » Ainsi, celui qui fait la volonté de Dieu reçoit les événements de sa vie comme venant d’en haut. Mais, même si ces événements viennent d’en haut, il n’en demeure pas moins que l’homme reste responsable de ses actes. Car lorsque l’homme ne veut pas faire la volonté de Dieu, le Seigneur, en bon Serviteur, se soumet à l’homme et laisse la méchanceté de l’homme se manifester. Ainsi, celui qui a livré Jésus à Pilate a une grande responsabilité.
  Mais qui a livré Jésus à Pilate ? Serait-ce Judas ? Non, Judas a livré Jésus aux grands prêtres. Alors, c’est le grand-prêtre qui a livré Jésus à Pilate ! Judas avait livré Jésus aux religieux de son temps pour l’obliger à leur montrer qu’il était plus puissant qu’eux. Mais, ces religieux, pour ne pas reconnaître en Jésus cette puissance venue d’en haut, l’ont livré à la méchanceté des hommes alors que Jésus aurait pu trouver du secours auprès d’eux. Ainsi, le saint est souvent rejeté par ceux qui représentent l’Eglise. C’est en cela que leur péché est grand car ils représentent le Corps du Christ sur terre et rejettent le saint qui porte Jésus en lui de ce Corps avec les mêmes motifs que ceux reprochés à Jésus, puisque Jésus vivant en lui encourt les mêmes peines de la part des religieux qui ne veulent pas faire la volonté du Père. « Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu ou si je parle de moi-même » (Jn 7, 17).


Samedi 10 avril 2004
Veillée pascale

1ère lecture au choix - R
m 6, 3b-11 - Ps 118, 1, 4, 16-17, 22-23 - Lc 24, 1-12

  Le chapitre 24 de Luc est le chapitre des choses ouvertes. Il nous montre l’homme ressuscité : aujourd’hui, le tombeau ouvert (v.2), et la semaine prochaine les yeux ouverts (v.31), l’intelligence ouverte (v.45) et les bouches ouvertes après l’Ascension (v.53).
  Le premier jour de la semaine, le lendemain du sabbat, le jour de la Première Gerbe, le jour où l’on offre les prémices de la moisson (Lv 23, 10-11), les femmes viennent offrir à un mort ce qu’elles ont de plus précieux – d’après Jean, Marie, sœur de Lazare, avait oint les pieds de Jésus avec un parfum d’un prix de 300 deniers que Jésus déclara être le baume de son ensevelissement, 6 jours avant la Pâque qui était appelée aussi sabbat. Dans ce cas, 6 jours avant la Pâque est aussi le premier jour de la semaine, et Marie de Béthanie, bien qu’absente au tombeau, avait déjà offert à Jésus les prémices de sa foi – et voilà qu’on leur dit de ne pas chercher dans la mort ce qui est Vivant éternellement : l’Amour ! Ainsi, bien que Jésus soit mort, Pierre pourra être pardonné puisqu’il a regretté amèrement son reniement. Ainsi, nous pouvons demander pardon ou pardonner à une personne après sa mort puisque l’amour est éternel et que le pardon est un acte d’amour. Chaque acte d’amour ouvre un tombeau où l’Amour avait dû se cacher en attendant notre venue et fait vivre celui à qui l’offrande est destinée.


 

Dimanche 11 avril 2004
Pâque

(Dimanche de la Résurrection)
Ac 10, 34…43 - Ps 118, 1, 4, 16-17, 22-23 - Col 3, 1-4 - Jn 20, 1-9

  Deux disciples de Jésus, qui ont vécu avec lui, "marchent" dans les ténèbres, ne sachant plus que penser de ce qui leur arrive. En plus, leur seule certitude qu’ils avaient devant la mort tombe quand on leur annonce un tombeau vide. Mais un espoir naît : le tombeau est ouvert ! Peut-être y trouveront-ils des traces de ce qu’il advient après la mort ?
Deux disciples sont arrivés au tombeau, tous deux avaient couru ensemble pendant un certain temps, mais l’un mû par l’espérance d’y trouver une lumière pour sa vie, court plus vite et arrive le premier, voit et attend l’autre ; l’autre, chargé du poids du doute d’y trouver une plus grande lumière que celle qu’il a connu dans sa vie avec Jésus, arrive, entre, voit mais ne comprend pas parce qu’il n’a pas l’esprit ouvert au changement, à une autre forme de relation avec son Seigneur.
  Quand le premier disciple arrivé au tombeau entre, voit les dépouilles de son ancienne relation avec Jésus, il croit à la résurrection, à la vie de Jésus ressuscité en lui qui est là sur terre pour porter témoignage, car la volonté de Dieu ne peut se manifester que par la vie des hommes qui mettent leur confiance en Lui.
  Le verset 10 dit qu’ils s’en retournèrent chez eux. On pourrait dire l’un justifié, et non l’autre (Lc 18,14).


Lundi 12 avril 2004
Ac 2, 14, 22b-32 - Ps 16, 1-2, 5, 7-11 - Mt 28, 8-15

  Les femmes obéissent aux paroles de l’ange, tremblantes mais joyeuses, elles courent accomplir leur mission. Leur obéissance déclenche l’apparition de Jésus dans leur vie. Il leur rend hommage, signification de saluer. Le Seigneur se réjouit toujours quand l’homme fait sa volonté, et il lui dit la joie qu’il en reçoit.
  Ainsi saluées, les femmes s’approchent de Jésus et, voulant lui saisir les pieds - seul endroit où elles veulent se tenir -, elles se prosternent devant lui. Ce n’est que dans cette position que nous sommes agréables à Dieu. Alors, le réconfort est donné, elles reçoivent la paix pour transmettre leur message. La réaction des autres à ce message ne les inquiètent pas car c’est l’œuvre de Dieu qui s’accomplit par elles, et cette œuvre ne leur appartient pas.
  Bien que pendant ce temps d’autres veulent saper leur mission, par l’argent et par le faux-témoignage, c’est dans la paix qu’elles accompliront leur mission puisque Jésus est toujours avec elles.


Mardi 13 avril 2004
Ac 2, 36-41 - Ps 33, 4-5, 18-22 - Jn 20, 11-18

Le Ressuscité et Marie Madeleine
( Eglise de Rosny-sur-Seine)

 

  Qu’ils sont beaux les hommes qui cherchent Dieu ! Même s’ils ne le trouvent pas là où ils pensaient le trouver pour lui offrir ce qu’ils ont de plus précieux, et pleurent devant ce manque, ils restent attentifs à tout ce qui pourrait leur parler de Lui, ils écoutent. C’est ainsi qu’ils reçoivent leur mission et finissent par reconnaître Jésus présent dans leur vie. Celui qui croit avoir trouvé Dieu est sûr de son raisonnement, de son savoir, de sa relation à Dieu. Il veut bien en témoigner auprès des autres, mais ne veut surtout pas être remis en question par les raisonnements des autres. Il s’enferme lui-même dans ce tombeau que son premier amour pour Dieu avait ouvert, tombeau du raisonnement, tombeau du jugement qui, tous deux, ferment les portes au désir de mettre sa confiance en Dieu seul, à la foi !


Mercredi 14 avril 2004
Ac 3, 1-10 - Ps 105, 1-9 - Lc 24, 13-35

  Que Jésus apparaisse à un homme d’Eglise (Pierre), on le croit. Que Jésus apparaisse à des femmes laïques, on les considère comme folles.
  On a l’habitude de considérer que les disciples d’Emmaüs sont deux hommes. Mais pourquoi ne seraient-ils pas un couple puisqu’on ne nomme pas le deuxième disciple ? Et puis, deux hommes auraient-ils préparé un repas pour Jésus ? A table avec eux, Jésus devient le chef de famille, celui qui rompt le pain.
Lorsqu’on accepte Jésus comme le chef de notre vie, Celui qui nous nourrit, nos yeux s’ouvrent et nous voyons Dieu dans notre vie. Après leur péché, les yeux d’Adam et Eve s’ouvrirent sur leur nudité, leur faiblesse, maintenant qu’ils avaient rejeté Dieu de leur vie. Aussi, il nous faut faire le mouvement inverse pour que nos yeux s’ouvrent sur le Royaume de Dieu que nous croyions perdu : se soumettre à nouveau à la volonté du Père, comme Jésus l’a fait pour ressusciter d’entre les morts.


Jeudi 15 avril 2004
Ac 3, 11-26 - Ps 8, 4-10 - Lc 24, 35-48

« C’est vous qui en êtes les témoins. »

   Etre témoin c’est rendre témoignage de ce qu’on a vu, mais c’est aussi être le garant de l’authenticité d’un événement. « Et Jean porta son témoignage en disant : "J’ai vu l’Esprit, tel une colombe, descendre du ciel et demeurer sur lui. Et je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, c’est lui qui m’a dit : ‘Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint.’ Et moi j’ai vu et j’atteste qu’il est, lui, le Fils de Dieu. » (Jn 1, 32-34)
  Quel témoignage ! Quel courage ! Il est dangereux de témoigner, il est dangereux de proclamer ses convictions car, comme disent les Juifs : quand deux Juifs discutent, il y a trois opinions. Jésus a témoigné de sa relation à son Père et cela l’a conduit à la croix. Lorsque le disciple témoigne de sa relation à Dieu, il est, lui aussi, persécuté et rejeté. Etienne, Jacques, Pierre, Paul ont été de vrais témoins puisqu’ils ont subi le même châtiment que leur Seigneur. Livrés à la mort par les hommes, ils seront ressuscités par Dieu !


Vendredi 16 avril 2004
Ac 4, 1-12 - Ps 118, 1-4, 22-26 - Jn 21, 1-14

  « Pierre était patron pêcheur. En fait, il était en train de pêcher lorsqu’il rencontra Jésus pour la première fois. En décidant de partir à la pêche, il prenait peut-être la décision de s’éloigner des autres et de retourner à l’endroit où il avait rencontré Jésus. Ce qui était une excellente décision ! Car lorsque vous vous sentez découragé, confus ou abattu, soit vous retournez auprès de Celui qui peut vous sauver, soit vous retournez à l’endroit de votre vie où vous avez fait Sa connaissance. Dieu dit: “Je connais tes oeuvres, ton travail, ta persévérance... ce que tu as souffert à cause de mon nom...mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour.” (Apoc. 2, 2-5). Lorsque vous vous rendez compte que votre amour pour Lui s’est refroidi, c’est le moment d’afficher sur votre porte: “Parti à la pêche” ! car il vous faut aller Le retrouver, Le rechercher comme vous saviez le faire avant que la vie ne vous épuise et ne vous aigrisse. “Mais je travaille tant pour le Seigneur !” allez-vous me dire peut-être. C’est la position idéale pour perdre de votre amour pour Lui et vous consumer peu à peu. O. Chambers a dit: “Attention à tout ce qui peut concurrencer, au fond de votre cœur, votre loyauté envers Jésus. Et le concurrent le plus dangereux, c’est votre service même pour Jésus !” » (Bob Gass)


Samedi 17 avril 2004
Ac 4, 13-21 - Ps 118, 1, 14-21 - Mc 16, 9-15

  Attendons-nous, nous aussi, comme les Onze, de recevoir des reproches de Jésus pour croire lorsque Jésus envoie des messagers pour nous dire qu’il est ressuscité ?
  Sans cette foi, pas de mission ! Et si Jésus fait des reproches, ce n’est pas pour nous montrer notre erreur, mais pour que nous puissions œuvrer avec lui dans le monde.
  La bonne nouvelle c’est que Jésus veut venir vivre dans le monde à travers nous, et comment l’annoncerions-nous si nous n’y croyons pas ?
  Nous avons trop tendance à séparer vie spirituelle et vie dans le monde. Or, Jésus est homme dans le monde et reste homme au ciel ! La créature et le divin se sont rejoints en une personne, Jésus. Aussi, tout ce que nous vivons est divin, même si nous le vivons dans le monde. « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Le monde est habité par Dieu. Il reste au monde de se laisser habiter par Dieu. Dieu est là, présent dans tout ce que nous vivons, mais acceptons-nous de le vivre comme Lui veut le vivre ?


Dimanche 18 avril 2004
Dimanche de la Miséricorde divine

Ac 5, 12-16 - Ps 118, 1, 4, 22-27, 29 - Ap 1, 9…19 - Jn 20, 19-31

  « Un missionnaire, c'est un envoyé de Jésus-Christ, comme Jésus fut envoyé de Dieu. Ce qui importe avant tout, ce ne sont pas les besoins des hommes, mais l'ordre de Jésus. Si nous travaillons pour Dieu, la source de notre inspiration est derrière nous, et non devant nous. De nos jours, on a tendance à chercher l'inspiration dans l'avenir, à faire des plans de conquête et à tout faire cadrer avec notre conception du succès. Selon le Nouveau Testament, le Seigneur Jésus inspire ses disciples; leur rôle est de lui être fidèles, de réaliser ses desseins.
  Nous attacher à Jésus-Christ, voir les choses de son point de vue à lui, voilà ce qui est capital. Le grand danger, dans le travail missionnaire, c'est de négliger l'appel de Dieu pour ne plus voir que les besoins des gens, jusqu'à ce qu'une sympathie tout humaine nous fasse oublier entièrement que nous sommes les envoyés de Jésus-Christ. Les besoins sont si vastes, les situations si compliquées, que nous ne savons où donner de la tête. Nous oublions que le but essentiel de toute entreprise missionnaire, ce n'est ni d'élever le niveau de vie des gens, ni de les éduquer, ni de pourvoir à leurs besoins matériels, mais tout simplement d'obéir au commandement de Jésus: "Allez, et enseignez toutes les nations".
  Quand nous étudions la vie des hommes et des femmes qui ont servi Dieu, nous sommes tentés de dire: "Ils étaient merveilleusement perspicaces ! Ils ont parfaitement compris la volonté de Dieu !" Mais cette perspicacité, cette habileté viennent de Dieu et non de la sagesse humaine. Dieu pouvait agir librement parce que ces gens étaient assez naïfs, assez fous pour se fier à Sa sagesse et se laisser revêtir de Ses armes. » (Oswald Chambers)


Lundi 19 avril 2004
Ac 4, 23-31 - Ps 2, 1-9 - Jn 3, 1-8

  Nicodème, un Pharisien, vient trouver Jésus car il veut en savoir plus sur la vie avec Dieu. Il connaît la Loi et les Prophètes, mais il se rend compte que Jésus vit autre chose que lui dans sa relation à Dieu. Quelque que soit notre appartenance religieuse, Jésus ne nous rejette pas, c’est notre démarche personnelle qui compte.
  Nicodème apprendra, auprès de Jésus, à se laisser purifier l’esprit et le cœur pour ne plus vivre selon des règles mais dans une relation filiale d’enfant qui désire et attend de tout recevoir du Père. Il ne s’agit pas de ne plus rien faire, mais de ne faire que ce que le Seigneur nous demande de faire, même si Sa façon de faire ne nous convient pas. Car il a toujours raison.
  Et cette nouvelle vie avec Dieu que nous recevrons dans l’intimité de Jésus, nous devrons la vivre, comme Nicodème, au milieu des gens de notre appartenance religieuse, même si ceux-ci ont une toute autre idée de la relation à Dieu


Mardi 20 avril 2004
Ac 4, 32-37 - Ps 93, 1-2, 5 - Jn 3, 7-15

  « Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l'Esprit. »

  Jésus est l’Homme né du souffle de l’Esprit, et on ne sait pas d’où il vient – bien que ses contemporains croyaient qu’il venait de Nazareth – ni où il va : ses disciples lui diront : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas » (Jn 14, 3). Et quand Jésus expliquera qu’il est l’envoyé du Père et qu’il retourne au Père après avoir été rejeté, martyrisé et tué par les hommes car son Père le ressuscitera, personne ne le croit. Et pourtant, Jésus a vécu tout cela « afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ».
Ainsi, Jésus témoigne de sa relation au Père, et nous n’acceptons pas son témoignage. Il est difficile d’accepter le témoignage de l’autre, car c’est se mettre dans la position d’enfant qui se laisse instruire, c’est-à-dire de disciple : « Il (le Seigneur) éveille chaque matin, il éveille mon oreille pour que j'écoute comme un disciple. Le Seigneur Yahvé m'a ouvert l'oreille, et moi je n'ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé » (Es 50, 4-5).


Mercredi 21 avril 2004
Ac 5, 17-26 - Ps 34, 2-9 - Jn 3, 16-21

  Pourquoi nous obstiner à ne pas vouloir suivre Jésus puisqu’il est venu pour nous sauver ? Jésus répond lui-même : parce que nos œuvres sont mauvaises.
  Venir à la lumière c’est accepter le regard de Dieu posé sur nous.
Nous chantons : « N’aies pas peur, laisse-toi regarder par le Christ », mais nous fermons notre cœur afin qu’aucun rayon de sa lumière n’y pénètre. Vivre dans la lumière c’est vivre en vérité : faire que nos paroles soient identiques à nos actes. Alors, chantons ce chant en l’adressant à nous-même et non à l’autre.
  Ainsi dans la lumière, les autres nous regarderons et nous jugerons en fonction de ce qu’ils sont eux-mêmes, comme nous jugeons Dieu en fonction de ce que nous sommes. C’est pour cela que le disciple, comme Jésus, est rejeté, parce qu’il est un miroir pour l’autre et que l’autre n’accepte pas de se regarder tel qu’il est. Par contre, s’il accepte que l’autre peut être différent de lui, alors, la lumière entre dans son cœur, et il se laisse regarder par Jésus. Il est sauvé !


Jeudi 22 avril 2004
Ac 5, 27-33 - Ps 34, 2, 9, 17-20 - Jn 3, 31-36

  Jésus, par son obéissance, reçoit l’Esprit que Dieu lui donne sans compter, car Dieu donne l’Esprit Saint à ceux qui lui obéissent.
Puisque nous savons qu’en obéissant au Saint Esprit nous en serons de plus en plus remplis, pourquoi toujours repousser notre décision de lui obéir ?
  Notre obéissance à Dieu exaspérera les hommes, mais le Seigneur affronte le méchant et délivre le juste. C’est Lui qui s’occupera et de l’un et de l’autre, les conduisant tous deux à aimer leur ennemi qu’est l’autre.
« Heureux l'homme qui supporte l'épreuve avec persévérance, car, une fois vérifiée sa qualité, il recevra la couronne de la vie comme la récompense promise à ceux qui aiment Dieu. » (Jc 1, 12).


Vendredi 23 avril 2004
Ac 5, 34-42 - Ps 27, 1, 4, 13-14 - Jn 6, 1-15

« Mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
  Nous sommes souvent découragés devant l’ampleur de la tâche, mais Jésus ne regarde pas l’ampleur de la tâche mais seulement ce que nous avons. Avec un burin et un marteau nous pouvons détruire une forteresse, avec cinq pains et deux poissons, nous rassasieront une multitude lorsque Jésus le décidera. Il nous appartient de présenter à Dieu notre peu afin qu’un jour le Seigneur s’en serve pour subvenir aux besoins de ceux qui aiment Dieu, car ce sont ceux qui venaient à Jésus qui furent nourrit et non tout Israël.


Samedi 24 avril 2004
Ac 6, 1-7 - Ps 33, 2-3, 4-5 et Ps 34, 18-19 - Jn 6, 16-21

  Les disciples, voyant Jésus marcher sur l’eau, estiment qu’il est en danger et proposent de le prendre dans la barque. Combien de fois voulons-nous sauver Dieu et le mettre dans un lieu sûr ! Combien de fois estimons-nous faire quelque chose pour Dieu alors qu’il n’a pas besoin de nos actions mais de notre confiance ! Le Seigneur n’est jamais en danger. Même s’il ne restait qu’un seul croyant, Jésus atteindrait quand même son but de sauver tous les hommes car tous les hommes cherchent le bonheur, et Jésus seul peut leur faire atteindre ce rivage.


Dimanche 25 avril 2004
3e Dimanche de Pâques

Ac 5, 27…41 - Ps 30, 3-6, 13 - Ap 5, 11-14 - Jn 21, 1-19

  « Les disciples, même avec Pierre qui était pourtant un patron pêcheur averti, bataillèrent toute la nuit pour rien: pas un seul poisson dans leurs filets ! Avec leur expérience, ils auraient dû attraper quelque chose, mais non, rien du tout. Quelle leçon pour nous ! Parfois Dieu nous laisse nous épuiser en efforts inutiles pour nous faire comprendre que malgré notre expérience et nos talents, certains problèmes ne sont résolus ni par les préparatifs minutieux, ni par les analyses compétentes, ni par toutes autres tentatives humaines. Ils ne sont résolus “ni par la puissance, ni par la force, mais par mon Esprit, dit l’Eternel des armées.” (Zacharie 4, 6) Peut-être avez-vous déjà décidé d’abandonner tous vos efforts pour n’avoir récolté, jusqu’à aujourd’hui, que des résultats négatifs. Mais Jésus veut vous dire deux choses importantes : 1- Il est plus près de vous que vous ne pouvez l’imaginer ! Ecoute z: “Le matin étant venu, Jésus se trouvait sur le rivage.” (Jean 21, 4).
   Malgré votre angoisse et les mauvaises expériences vécues aux côtés de gens qui vous ont déçu ou blessé, malgré la déception devant l’inutilité de vos propres efforts, Jésus est très proche ! David a dit: “Le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse.”(Ps. 30, 5) N’abandonnez pas tout espoir : après les pleurs viendra la joie! 2- Il est là, même quand vous ne le voyez pas. Avec le lever du jour les disciples virent Jésus sur la plage. Il aurait pu s’approcher d’eux pendant la nuit, mais il avait préféré les laisser se débattre avec leurs difficultés, avant de s’adresser à eux et de les en délivrer. Courage ! Dieu est à l’oeuvre. Au lever du jour vous Le verrez, comme vous ne L’avez jamais vu auparavant, et vous comprendrez certaines choses que vous n’aviez jamais comprises avant ! » (Bob Gass)



Lundi 26 avril 2004
Ac 6, 8-15 - Ps 119, 23-24, 26-27, 29-30 - Jn 6, 22-29

  « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Qu’il est facile de poser des questions pour connaître le détail de la vie des gens ! Mais Jésus ne se laisse pas prendre au jeu des convenances et fait prendre conscience à ses interlocuteurs de leurs intentions qui restent de l’ordre du terrestre - sans vouloir approfondir ce qu’ils ont vu et pourrait les entraîner à croire que Jésus est le Fils de Dieu - de l’ordre de la satisfaction personnelle.
Quand Jésus dit « Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd », il ne dit pas de ne pas travailler, mais de ne pas le suivre pour recevoir des bénédictions temporelles seulement. Il veut que nous le suivions de si près qu’il puisse s’unir à nous et nous donner la vie éternelle. Cette union ne peut s’accomplir que par la foi, la confiance en Celui qui nous aime.

 

 

 


 
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