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AUMÔNERIE
Commentaire des lectures
liturgiques
Avril
Jeudi 1er avril 2004
Gn 17, 3-9 - Ps 105, 4-9 - Jn 8, 51-59
« "Abraham,
votre père, a exulté à la pensée de voir
mon jour ; il l'a vu, et il s'est réjoui." Qu'est-ce à
dire ? "Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé
à justice" (Gn 15,6). Il crut, en premier lieu, que c'était
lui l'auteur du ciel et de la terre, le seul Dieu ; ensuite, qu'il rendrait
sa postérité pareille aux étoiles du ciel... C'est
donc à juste titre que, laissant là toute sa parenté
terrestre, il suivait la Parole de Dieu, se faisant étranger
avec le Verbe afin de devenir concitoyen du Verbe.
C'est à juste titre aussi que les apôtres,
ces descendants d'Abraham, laissant là leur barque et leur père,
suivent le Verbe. C'est à juste titre enfin que nous, qui avons
la même foi qu' Abraham, prenant notre croix comme Isaac prit
le bois (Gn 22,6), nous suivons ce même Verbe. Car en Abraham,
l'homme avait appris par avance et s'était accoutumé à
suivre le Verbe de Dieu. Abraham suivit en effet, dans sa foi, le commandement
de la Parole de Dieu cédant avec empressement son fils unique
et bien-aimé en sacrifice à Dieu, afin que Dieu aussi
consentît, en faveur de toute sa postérité, à
livrer son Fils bien-aimé et unique en sacrifice pour notre rédemption.
Et comme Abraham était prophète et qu'il voyait
par l'Esprit le jour de la venue du Seigneur et la disposition de sa
passion, c'est-à-dire le salut pour lui-même et pour tous
ceux qui comme lui croiraient en Dieu, il tressaillit d'une grande joie.
Le Seigneur n'était donc pas inconnu d'Abraham, puisque celui-ci
désira voir son jour… afin de pouvoir… embrasser
le Christ, et l'ayant vu de façon prophétique par l'Esprit,
il exulta. » (Saint Irénée de Lyon)
Vendredi 2 avril 2004
Jr 20, 10-13 - Ps 18, 2-3, 5-7 - Jn 10, 31-42
« "Si la loi appelle des dieux
ceux à qui la parole de Dieu s'adresse, pourquoi dites-vous :
Tu blasphèmes ! parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu
?" De fait, si Dieu a parlé aux hommes pour qu'ils soient
appelés des dieux, comment sa Parole, comment le Verbe qui est
en Dieu, ne serait-il pas Dieu ? Si les hommes, parce que Dieu leur
parle, sont rendus participants de sa nature, et deviennent des dieux,
comment cette Parole, par où leur vient ce don, ne serait-elle
pas Dieu ? Si les lumières, qui reçoivent d'une autre
Lumière leur clarté, sont des dieux, comment ne serait-elle
pas Dieu, la Lumière qui les éclaire ? Et si ceux que
réchauffe en quelque manière le feu sauveur deviennent
par là des dieux, comment ne serait-il pas Dieu, celui dont ils
reçoivent cette chaleur? Toi, tu approches de la Lumière,
et tu la reçois, et tu comptes parmi les fils de Dieu ; tu t'en
éloignes, et tu deviens obscur, et tu comptes parmi les fils
des ténèbres…
"Ils cherchaient donc à le saisir..." Si
seulement ils l'avaient saisi ! non pour le tourmenter et le faire mourir,
mais par la foi et l'intelligence ! En ce moment où je vous parle,…
nous voulons ensemble saisir le Christ. Saisir, qu'est-ce à dire
? Vous avez saisi quand vous avez compris. Mais les ennemis du Christ
cherchaient autre chose. Vous avez saisi pour avoir, eux voulaient saisir
pour n'avoir pas. Et parce qu'ils voulaient saisir ainsi, que fit le
Christ avec eux ? "Il échappa de leurs mains." Ils
n'ont pu le saisir, parce qu'ils n'avaient pas les mains de la foi…
Nous saisissons vraiment le Christ si notre esprit saisit le Verbe.
» (Saint Augustin)
Samedi 3 avril 2004
Ez 37, 21-28 - Jr 31, 10-13 - Jn 11, 45-57
« "Caïphe, qui était
grand prêtre cette année-là, leur dit : ‘Vous
n'y entendez rien ; vous ne voyez pas qu'il est de votre intérêt
qu'un seul homme meure pour le peuple afin d'éviter que la nation
ne périsse toute entière.’ Il ne dit pas cela de
lui-même... "
Que signifient ces derniers mots : "Il ne dit pas cela
de lui-même" sinon que Caïphe ne tira pas cette parole
de son propre fond ? En vérité, avant que Caïphe
n'existât, déjà avait été dite cette
parole : "Jésus devait mourir pour le peuple." Oui,
cette parole avait été révélée aux
saints prophètes, elle avait même été prononcée
avant que les prophètes ne viennent au monde, avant qu'Abraham
ait reçu l'existence, avant qu'Adam ait été façonné.
Cette parole était déjà dans le bon plaisir du
Père lorsqu'il déclara : "Faisons l'homme à
notre image et à notre ressemblance" (Gn 1, 26). C'est alors
qu'il fut dit que Jésus devait mourir pour le peuple.
Caïphe ne dit donc pas cela de lui-même. Mais
"comme il était grand prêtre cette année-là,
il prophétisa." Et quoi donc ? ... Qu'il fallait qu'un seul
homme, un homme unique, le Saint des saints, le Soleil de justice, Jésus-Christ,
meure pour le peuple, et non seulement pour le peuple issu d'Abraham,
mais encore pour tous ceux que Dieu avait destinés, dès
la création du monde, à devenir pour lui des fils (cf.
Ep 1, 5). Ils avaient été jetés hors du Paradis
originel et dispersés aux quatre vents du monde ; il fallait
les rassembler de toute la masse humaine, jusqu'au dernier élu.
» (Rupert de Deutz)
Dimanche 4 avril
2004
Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur
Es 50, 4-7 - Ps 22, 8-9, 17-20, 23 - Ph 2,
6-11 - Lc 22,14 - 23,56
Crucifixion d’Emil Nolde
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Quand
il n’y a plus de secours sur la terre, Dieu reste
la seule confiance du Juste. Sans appui humain, sans secours
de la part des anges, le tête à tête
avec Dieu permet de lui exprimer sa confiance sans regarder
aux apparences.
Regarder les autres se moquer de notre foi,
nous mépriser, nous dépouiller de toute
dignité humaine sans se défendre, être
mis à nu, être exposé en spectacle
et continuer à mettre sa confiance en Dieu qui
aime autant le bourreau que la victime (qui d’ailleurs
n’est pas victime en son cœur car elle s’est
offerte à Dieu) devient le leitmotiv du juste jusqu’à
la réalisation de la prédiction.
Mais un jour le Seigneur répond. La
parole est rendu à celui qui se taisait devant
le tondeur (Es 53, 7), la louange monte de ses lèvres
pour inviter ceux qui craignent le Seigneur à marcher
dans la confiance, en disciples louant Dieu en tout ce
qu’ils vivent.
“Je m’imaginais que les dons de
Dieu se trouvaient étalés sur des étagères
toutes plus hautes les unes que les autres, et qu’avec
davantage de maturité spirituelle il devenait de
plus en plus facile d’atteindre les plus hautes
étagères. Jusqu’au jour où
j’ai découvert qu’ils sont offerts
sur des étagères les unes en dessous des
autres. Plus nous nous abaissons, plus nous nous enrichissons!”
(FB Meyer) |
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Lundi 5 avril 2004
Es 42, 1-7 - Ps 27, 1-3, 13-14 - Jn 12, 1-11
« Que pensez-vous
du style d’adoration que Marie offrit à Jésus ce
jour-là ? Elle se laissa aller, dénoua ses cheveux, et
ignora les critiques, les coutumes de l’époque, les bonnes
manières et les habitudes religieuses ! Et ce faisant, elle remplit
la maison de l’odeur du parfum de son adoration !
Enfant de Dieu, mettez de côté vos idées
préconçues ; abandonnez votre retenue, ne prêtez
aucune attention au qu’en dira-t-on. L’important est de
vouloir déverser le trop plein d’amour de votre coeur,
aux pieds de Celui qui en est digne, comme Marie versa son parfum aux
pieds de Jésus. Ecoutez ces mots : “Ta bonté vaut
mieux que la vie. Mes lèvres célèbrent tes louanges.
Je te bénirai donc toute ma vie. J’élèverai
mes mains en ton nom.” (Ps 63, 3-4)
Les gens religieux essayeront toujours de vous intimider
avec leur jargon et de vous réduire au silence. Mais ne vous
laissez pas faire ! Quand ils ont essayé de le faire avec Jésus
Lui-même, Celui-ci les réprimanda en disant : “Je
vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront !” (Lc
19, 40) Vous ne pourrez jamais louer Dieu avec trop d’exubérance
! Si vous vous taisez, les pierres chanteront Ses louanges ! Jean a
dit que toute la maison fut remplie de l’odeur du parfum : faites
de même, remplissez votre maison de vos louanges ! Pour créer
de l’intimité entre deux êtres, les paroles d’amour
et d’estime sont irremplaçables. Judas dit que tout cela
était du gaspillage ; il y aura toujours des gens pour dire la
même chose. Quand vous prendrez le temps d’immerger votre
âme dans la présence intime de Dieu, certains diront que
c’est un gaspillage de temps ou d’efforts, parce qu’ils
ne comprennent pas que l’acte d’adoration est la clef qui
vous permet d’entrer dans la présence de Dieu, d’apprécier
Son intimité, de vivre près de Lui chaque jour. Mais vous,
vous l’avez compris, n’est-ce pas ? » (Bob Gass)
Mardi 6 avril 2004
Es 49, 1-6 - Ps 71, 1-3, 5-6, 15, 17 - Jn 13, 21-33,
36-38
« Quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui...
il (Judas) sortit aussitôt.
Quand il fut sorti, Jésus déclara : "Maintenant le
Fils de l’homme est glorifié…" »
Jésus attend que Satan soit à
l’œuvre pour déclarer qu’il est glorifié.
En fait, le Seigneur se sert de Satan pour glorifier Celui (et celui)
qui fait la volonté de Dieu.
Judas croyait qu’il avait raison d’agir ainsi,
pour lui c’était la seule solution au problème de
Jésus. Il voulait gérer la vie de l’autre (en le
forçant à montrer sa divinité) et il mettait sa
confiance en ses raisonnements et non en Jésus, son Maître.
C’est toujours lorsque nous sommes sûrs de nos raisonnements
que nous agissons contre Dieu puisque nous ne cherchons pas à
faire Sa volonté mais à agir en fonction de nos propres
raisonnements.
Jésus dit à Judas : « Ce que tu fais,
fais-le vite ». Judas agit donc en fonction de ses pensées,
et Jésus lui montre que ce qu’il fait est de sa propre
responsabilité. Mais Judas n’entend rien de l’appel
de Jésus puisqu’il est sûr de lui.
« Voyant alors que toute la pensée de Judas
restait fixée sur son misérable projet, le Seigneur lui
dit : "Ce que tu fais, fais le vite." En parlant ainsi, il
ne donne pas un ordre, il laisse faire ; il ne tremble pas, il est prêt.
Lui qui a pouvoir sur tous les temps, il montre qu'il ne cherche pas
à retenir le traître et qu'il entre si bien dans la volonté
de son Père pour la rédemption du monde, qu'il ne provoque
ni ne redoute le crime préparé par ses adversaires. »
(Saint Léon le Grand)
Mercredi 7 avril 2004
Es 50, 4-9a - Ps 69, 8-10, 21-22, 31, 33-34 - Mt 26,
14-25
« Malheureux l’homme par qui
le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet
homme ne soit pas né ! »
Lorsque nous lisons ce verset, nous le croyons spécialement écrit
pour Judas. Mais, nous-mêmes, est-ce que nous ne trahissons pas
Dieu tous les jours puisque trahir c’est être infidèle,
manquer à la confiance mise en nous ? Et livrer c’est remettre
au pouvoir de. Remettre Dieu au pouvoir des hommes parce que nous le
voudrions à notre image pour l’empêcher de parler
à notre cœur, est-ce vraiment l’aimer ?
Dieu a confiance en l’homme puisqu’il l’a fait libre
de venir à Lui. Mais bien souvent nous faisons comme Hérode,
nous aimons écouter la Parole de Dieu, mais la mettons-nous en
pratique ? L’Evangile est agréable pourvu qu’il apporte
du secours sans réveiller la conscience. Mais dès que
la conscience se réveille nous avons peur de nous voir tels que
nous sommes et faisons semblant de ne pas avoir entendu.
Si nous ne nous tournons pas vers Dieu pendant notre vie, alors, notre
passage sur terre n’aura servi à rien.
Jeudi 8 avril 2004
Jeudi saint
Ex 12, 1-8, 11-14 - Ps 116, 12-18 - 1 Co 11,
23-26 - Jn 13, 1-15
Jésus s’abaisse à laver les
pieds de tous, même ceux du traître !
« Jésus !… Quelle
n'est pas votre humilité, ô divin Roi de Gloire,
de vous soumettre à tous vos prêtres sans faire aucune
distinction entre ceux qui vous aiment et ceux qui sont, hélas
! tièdes ou froids dans votre service. A leur appel vous
descendez du ciel ; ils peuvent avancer, retarder l'heure du saint
sacrifice, toujours vous êtes prêt. Ô mon Bien-Aimé,
sous le voile de la blanche hostie, que vous m'apparaissez doux
et humble de cœur ! (Mt 11,29) Pour m'enseigner l'humilité
vous ne pouvez vous abaisser davantage ; aussi je veux, afin de
répondre à votre amour, désirer que mes sœurs
me mettent toujours à la dernière place et bien
me persuader que cette place est la mienne…
Je le sais, ô mon Dieu, vous abaissez l'âme orgueilleuse,
mais à celle qui s'humilie vous donnez une éternité
de gloire ; je veux donc me mettre au dernier rang, partager vos
humiliations afin "d'avoir part avec vous" (Jn 13,8)
dans le royaume des Cieux.
Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque
matin je prends la résolution de pratiquer l'humilité
et le soir je reconnais que j'ai commis encore bien des fautes
d'orgueil. A cette vue je suis tentée de me décourager
mais, je le sais, le découragement est aussi de l'orgueil.
Je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur vous seul mon espérance
; puisque vous pouvez tout, daignez faire naître en mon
âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce
de votre infinie miséricorde je vous répéterai
bien souvent : "Ô Jésus, doux et humble de cœur,
rendez mon cœur semblable au vôtre !" »
(Saint Thérèse de l’Enfant Jésus)
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Vendredi
9 avril 2004
Vendredi saint
Es 52,13-53,12 - Ps 31, 2, 6, 12-17, 25 - He
4, 14-16
; 5, 7-9 - Jn 18,1-19,42
« Jésus répondit : "Tu
n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu
d’en haut ;
ainsi, celui qui m’a livré à toi est chargé
d’un péché plus grave." »
Jean-Baptiste, en tant qu’ami
de l’époux avait dit : « Un homme ne peut rien
s’attribuer au-delà de ce qui lui est donné
du ciel. » Ainsi, celui qui fait la volonté de Dieu
reçoit les événements de sa vie comme venant
d’en haut. Mais, même si ces événements
viennent d’en haut, il n’en demeure pas moins que
l’homme reste responsable de ses actes. Car lorsque l’homme
ne veut pas faire la volonté de Dieu, le Seigneur, en bon
Serviteur, se soumet à l’homme et laisse la méchanceté
de l’homme se manifester. Ainsi, celui qui a livré
Jésus à Pilate a une grande responsabilité.
Mais qui a livré Jésus à Pilate
? Serait-ce Judas ? Non, Judas a livré Jésus aux
grands prêtres. Alors, c’est le grand-prêtre
qui a livré Jésus à Pilate ! Judas avait
livré Jésus aux religieux de son temps pour l’obliger
à leur montrer qu’il était plus puissant qu’eux.
Mais, ces religieux, pour ne pas reconnaître en Jésus
cette puissance venue d’en haut, l’ont livré
à la méchanceté des hommes alors que Jésus
aurait pu trouver du secours auprès d’eux. Ainsi,
le saint est souvent rejeté par ceux qui représentent
l’Eglise. C’est en cela que leur péché
est grand car ils représentent le Corps du Christ sur terre
et rejettent le saint qui porte Jésus en lui de ce Corps
avec les mêmes motifs que ceux reprochés à
Jésus, puisque Jésus vivant en lui encourt les mêmes
peines de la part des religieux qui ne veulent pas faire la volonté
du Père. « Si quelqu’un veut faire la volonté
de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu ou si je parle
de moi-même » (Jn 7, 17).
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Samedi
10 avril 2004
Veillée pascale
1ère lecture au choix - Rm
6, 3b-11 - Ps 118, 1, 4, 16-17, 22-23 - Lc 24, 1-12
Le chapitre 24 de Luc est le chapitre
des choses ouvertes. Il nous montre l’homme ressuscité
: aujourd’hui, le tombeau ouvert (v.2), et la semaine prochaine
les yeux ouverts (v.31), l’intelligence ouverte (v.45) et
les bouches ouvertes après l’Ascension (v.53).
Le premier jour de la semaine, le lendemain du sabbat,
le jour de la Première Gerbe, le jour où l’on
offre les prémices de la moisson (Lv 23, 10-11), les femmes
viennent offrir à un mort ce qu’elles ont de plus
précieux – d’après Jean, Marie, sœur
de Lazare, avait oint les pieds de Jésus avec un parfum
d’un prix de 300 deniers que Jésus déclara
être le baume de son ensevelissement, 6 jours avant la Pâque
qui était appelée aussi sabbat. Dans ce cas, 6 jours
avant la Pâque est aussi le premier jour de la semaine,
et Marie de Béthanie, bien qu’absente au tombeau,
avait déjà offert à Jésus les prémices
de sa foi – et voilà qu’on leur dit de ne pas
chercher dans la mort ce qui est Vivant éternellement :
l’Amour ! Ainsi, bien que Jésus soit mort, Pierre
pourra être pardonné puisqu’il a regretté
amèrement son reniement. Ainsi, nous pouvons demander pardon
ou pardonner à une personne après sa mort puisque
l’amour est éternel et que le pardon est un acte
d’amour. Chaque acte d’amour ouvre un tombeau où
l’Amour avait dû se cacher en attendant notre venue
et fait vivre celui à qui l’offrande est destinée.
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Dimanche
11 avril 2004
Pâque
(Dimanche de la Résurrection)
Ac 10, 34…43 - Ps 118, 1, 4, 16-17, 22-23 - Col 3, 1-4
- Jn 20, 1-9
Deux
disciples de Jésus, qui ont vécu avec lui, "marchent"
dans les ténèbres, ne sachant plus que penser de
ce qui leur arrive. En plus, leur seule certitude qu’ils
avaient devant la mort tombe quand on leur annonce un tombeau
vide. Mais un espoir naît : le tombeau est ouvert ! Peut-être
y trouveront-ils des traces de ce qu’il advient après
la mort ?
Deux disciples sont arrivés au tombeau, tous deux avaient
couru ensemble pendant un certain temps, mais l’un mû
par l’espérance d’y trouver une lumière
pour sa vie, court plus vite et arrive le premier, voit et attend
l’autre ; l’autre, chargé du poids du doute
d’y trouver une plus grande lumière que celle qu’il
a connu dans sa vie avec Jésus, arrive, entre, voit mais
ne comprend pas parce qu’il n’a pas l’esprit
ouvert au changement, à une autre forme de relation avec
son Seigneur.
Quand le premier disciple arrivé au tombeau
entre, voit les dépouilles de son ancienne relation avec
Jésus, il croit à la résurrection, à
la vie de Jésus ressuscité en lui qui est là
sur terre pour porter témoignage, car la volonté
de Dieu ne peut se manifester que par la vie des hommes qui mettent
leur confiance en Lui.
Le verset 10 dit qu’ils s’en retournèrent
chez eux. On pourrait dire l’un justifié, et non
l’autre (Lc 18,14).
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Lundi 12 avril 2004
Ac 2, 14, 22b-32 - Ps 16, 1-2, 5, 7-11 - Mt 28, 8-15
Les femmes obéissent aux paroles
de l’ange, tremblantes mais joyeuses, elles courent accomplir
leur mission. Leur obéissance déclenche l’apparition
de Jésus dans leur vie. Il leur rend hommage, signification de
saluer. Le Seigneur se réjouit toujours quand l’homme fait
sa volonté, et il lui dit la joie qu’il en reçoit.
Ainsi saluées, les femmes s’approchent de Jésus
et, voulant lui saisir les pieds - seul endroit où elles veulent
se tenir -, elles se prosternent devant lui. Ce n’est que dans
cette position que nous sommes agréables à Dieu. Alors,
le réconfort est donné, elles reçoivent la paix
pour transmettre leur message. La réaction des autres à
ce message ne les inquiètent pas car c’est l’œuvre
de Dieu qui s’accomplit par elles, et cette œuvre ne leur
appartient pas.
Bien que pendant ce temps d’autres veulent saper leur
mission, par l’argent et par le faux-témoignage, c’est
dans la paix qu’elles accompliront leur mission puisque Jésus
est toujours avec elles.
Mardi 13 avril 2004
Ac 2, 36-41 - Ps 33, 4-5, 18-22 - Jn 20, 11-18
Le Ressuscité et Marie Madeleine
( Eglise de Rosny-sur-Seine) |
Qu’ils sont beaux les
hommes qui cherchent Dieu ! Même s’ils ne le trouvent
pas là où ils pensaient le trouver pour lui offrir
ce qu’ils ont de plus précieux, et pleurent devant
ce manque, ils restent attentifs à tout ce qui pourrait
leur parler de Lui, ils écoutent. C’est ainsi qu’ils
reçoivent leur mission et finissent par reconnaître
Jésus présent dans leur vie. Celui qui croit avoir
trouvé Dieu est sûr de son raisonnement, de son
savoir, de sa relation à Dieu. Il veut bien en témoigner
auprès des autres, mais ne veut surtout pas être
remis en question par les raisonnements des autres. Il s’enferme
lui-même dans ce tombeau que son premier amour pour Dieu
avait ouvert, tombeau du raisonnement, tombeau du jugement qui,
tous deux, ferment les portes au désir de mettre sa confiance
en Dieu seul, à la foi !
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Mercredi 14 avril 2004
Ac 3, 1-10 - Ps 105, 1-9 - Lc 24, 13-35
Que Jésus apparaisse
à un homme d’Eglise (Pierre), on le croit. Que Jésus
apparaisse à des femmes laïques, on les considère
comme folles.
On a l’habitude de considérer que les disciples
d’Emmaüs sont deux hommes. Mais pourquoi ne seraient-ils
pas un couple puisqu’on ne nomme pas le deuxième disciple
? Et puis, deux hommes auraient-ils préparé un repas pour
Jésus ? A table avec eux, Jésus devient le chef de famille,
celui qui rompt le pain.
Lorsqu’on accepte Jésus comme le chef de notre vie, Celui
qui nous nourrit, nos yeux s’ouvrent et nous voyons Dieu dans
notre vie. Après leur péché, les yeux d’Adam
et Eve s’ouvrirent sur leur nudité, leur faiblesse, maintenant
qu’ils avaient rejeté Dieu de leur vie. Aussi, il nous
faut faire le mouvement inverse pour que nos yeux s’ouvrent sur
le Royaume de Dieu que nous croyions perdu : se soumettre à nouveau
à la volonté du Père, comme Jésus l’a
fait pour ressusciter d’entre les morts.
Jeudi 15 avril 2004
Ac 3, 11-26 - Ps 8, 4-10 - Lc 24, 35-48
« C’est vous qui en êtes
les témoins. »
Etre témoin
c’est rendre témoignage de ce qu’on a vu, mais c’est
aussi être le garant de l’authenticité d’un
événement. « Et Jean porta son témoignage
en disant : "J’ai vu l’Esprit, tel une colombe, descendre
du ciel et demeurer sur lui. Et je ne le connaissais pas, mais celui
qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, c’est lui
qui m’a dit : ‘Celui sur lequel tu verras l’Esprit
descendre et demeurer sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit
Saint.’ Et moi j’ai vu et j’atteste qu’il est,
lui, le Fils de Dieu. » (Jn 1, 32-34)
Quel témoignage ! Quel courage ! Il est dangereux
de témoigner, il est dangereux de proclamer ses convictions car,
comme disent les Juifs : quand deux Juifs discutent, il y a trois opinions.
Jésus a témoigné de sa relation à son Père
et cela l’a conduit à la croix. Lorsque le disciple témoigne
de sa relation à Dieu, il est, lui aussi, persécuté
et rejeté. Etienne, Jacques, Pierre, Paul ont été
de vrais témoins puisqu’ils ont subi le même châtiment
que leur Seigneur. Livrés à la mort par les hommes, ils
seront ressuscités par Dieu !
Vendredi 16 avril 2004
Ac 4, 1-12 - Ps 118, 1-4, 22-26 - Jn 21, 1-14
« Pierre était
patron pêcheur. En fait, il était en train de pêcher
lorsqu’il rencontra Jésus pour la première fois.
En décidant de partir à la pêche, il prenait peut-être
la décision de s’éloigner des autres et de retourner
à l’endroit où il avait rencontré Jésus.
Ce qui était une excellente décision ! Car lorsque vous
vous sentez découragé, confus ou abattu, soit vous retournez
auprès de Celui qui peut vous sauver, soit vous retournez à
l’endroit de votre vie où vous avez fait Sa connaissance.
Dieu dit: “Je connais tes oeuvres, ton travail, ta persévérance...
ce que tu as souffert à cause de mon nom...mais ce que j’ai
contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour.”
(Apoc. 2, 2-5). Lorsque vous vous rendez compte que votre amour pour
Lui s’est refroidi, c’est le moment d’afficher sur
votre porte: “Parti à la pêche” ! car il vous
faut aller Le retrouver, Le rechercher comme vous saviez le faire avant
que la vie ne vous épuise et ne vous aigrisse. “Mais je
travaille tant pour le Seigneur !” allez-vous me dire peut-être.
C’est la position idéale pour perdre de votre amour pour
Lui et vous consumer peu à peu. O. Chambers a dit: “Attention
à tout ce qui peut concurrencer, au fond de votre cœur,
votre loyauté envers Jésus. Et le concurrent le plus dangereux,
c’est votre service même pour Jésus !” »
(Bob Gass)
Samedi 17 avril 2004
Ac 4, 13-21 - Ps 118, 1, 14-21 - Mc 16, 9-15
Attendons-nous, nous
aussi, comme les Onze, de recevoir des reproches de Jésus pour
croire lorsque Jésus envoie des messagers pour nous dire qu’il
est ressuscité ?
Sans cette foi, pas de mission ! Et si Jésus fait
des reproches, ce n’est pas pour nous montrer notre erreur, mais
pour que nous puissions œuvrer avec lui dans le monde.
La bonne nouvelle c’est que Jésus veut venir
vivre dans le monde à travers nous, et comment l’annoncerions-nous
si nous n’y croyons pas ?
Nous avons trop tendance à séparer vie spirituelle
et vie dans le monde. Or, Jésus est homme dans le monde et reste
homme au ciel ! La créature et le divin se sont rejoints en une
personne, Jésus. Aussi, tout ce que nous vivons est divin, même
si nous le vivons dans le monde. « Je suis avec vous, tous les
jours, jusqu’à la fin du monde. » Le monde est habité
par Dieu. Il reste au monde de se laisser habiter par Dieu. Dieu est
là, présent dans tout ce que nous vivons, mais acceptons-nous
de le vivre comme Lui veut le vivre ?
Dimanche 18 avril
2004
Dimanche de la Miséricorde divine
Ac 5, 12-16 - Ps 118, 1, 4, 22-27, 29 - Ap
1, 9…19 - Jn 20, 19-31
« Un missionnaire,
c'est un envoyé de Jésus-Christ, comme Jésus
fut envoyé de Dieu. Ce qui importe avant tout, ce ne
sont pas les besoins des hommes, mais l'ordre de Jésus.
Si nous travaillons pour Dieu, la source de notre inspiration
est derrière nous, et non devant nous. De nos jours,
on a tendance à chercher l'inspiration dans l'avenir,
à faire des plans de conquête et à tout
faire cadrer avec notre conception du succès. Selon le
Nouveau Testament, le Seigneur Jésus inspire ses disciples;
leur rôle est de lui être fidèles, de réaliser
ses desseins.
Nous attacher à Jésus-Christ, voir
les choses de son point de vue à lui, voilà ce
qui est capital. Le grand danger, dans le travail missionnaire,
c'est de négliger l'appel de Dieu pour ne plus voir que
les besoins des gens, jusqu'à ce qu'une sympathie tout
humaine nous fasse oublier entièrement que nous sommes
les envoyés de Jésus-Christ. Les besoins sont
si vastes, les situations si compliquées, que nous ne
savons où donner de la tête. Nous oublions que
le but essentiel de toute entreprise missionnaire, ce n'est
ni d'élever le niveau de vie des gens, ni de les éduquer,
ni de pourvoir à leurs besoins matériels, mais
tout simplement d'obéir au commandement de Jésus:
"Allez, et enseignez toutes les nations".
Quand nous étudions la vie des hommes et
des femmes qui ont servi Dieu, nous sommes tentés de
dire: "Ils étaient merveilleusement perspicaces
! Ils ont parfaitement compris la volonté de Dieu !"
Mais cette perspicacité, cette habileté viennent
de Dieu et non de la sagesse humaine. Dieu pouvait agir librement
parce que ces gens étaient assez naïfs, assez fous
pour se fier à Sa sagesse et se laisser revêtir
de Ses armes. » (Oswald Chambers)
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Lundi 19 avril 2004
Ac 4, 23-31 - Ps 2, 1-9 - Jn 3, 1-8
Nicodème, un
Pharisien, vient trouver Jésus car il veut en savoir plus sur
la vie avec Dieu. Il connaît la Loi et les Prophètes, mais
il se rend compte que Jésus vit autre chose que lui dans sa relation
à Dieu. Quelque que soit notre appartenance religieuse, Jésus
ne nous rejette pas, c’est notre démarche personnelle qui
compte.
Nicodème apprendra, auprès de Jésus,
à se laisser purifier l’esprit et le cœur pour ne
plus vivre selon des règles mais dans une relation filiale d’enfant
qui désire et attend de tout recevoir du Père. Il ne s’agit
pas de ne plus rien faire, mais de ne faire que ce que le Seigneur nous
demande de faire, même si Sa façon de faire ne nous convient
pas. Car il a toujours raison.
Et cette nouvelle vie avec Dieu que nous recevrons dans
l’intimité de Jésus, nous devrons la vivre, comme
Nicodème, au milieu des gens de notre appartenance religieuse,
même si ceux-ci ont une toute autre idée de la relation
à Dieu
Mardi 20 avril 2004
Ac 4, 32-37 - Ps 93, 1-2, 5 - Jn 3, 7-15
« Le vent souffle où il veut :
tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais pas d'où il vient
ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né
du souffle de l'Esprit. »
Jésus est l’Homme né
du souffle de l’Esprit, et on ne sait pas d’où il
vient – bien que ses contemporains croyaient qu’il venait
de Nazareth – ni où il va : ses disciples lui diront :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas »
(Jn 14, 3). Et quand Jésus expliquera qu’il est l’envoyé
du Père et qu’il retourne au Père après avoir
été rejeté, martyrisé et tué par
les hommes car son Père le ressuscitera, personne ne le croit.
Et pourtant, Jésus a vécu tout cela « afin que tout
homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ».
Ainsi, Jésus témoigne de sa relation au Père, et
nous n’acceptons pas son témoignage. Il est difficile d’accepter
le témoignage de l’autre, car c’est se mettre dans
la position d’enfant qui se laisse instruire, c’est-à-dire
de disciple : « Il (le Seigneur) éveille chaque matin,
il éveille mon oreille pour que j'écoute comme un disciple.
Le Seigneur Yahvé m'a ouvert l'oreille, et moi je n'ai pas résisté,
je ne me suis pas dérobé » (Es 50, 4-5).
Mercredi 21 avril 2004
Ac 5, 17-26 - Ps 34, 2-9 - Jn 3, 16-21
Pourquoi nous obstiner à ne pas
vouloir suivre Jésus puisqu’il est venu pour nous sauver
? Jésus répond lui-même : parce que nos œuvres
sont mauvaises.
Venir à la lumière c’est accepter le
regard de Dieu posé sur nous.
Nous chantons : « N’aies pas peur, laisse-toi regarder par
le Christ », mais nous fermons notre cœur afin qu’aucun
rayon de sa lumière n’y pénètre. Vivre dans
la lumière c’est vivre en vérité : faire
que nos paroles soient identiques à nos actes. Alors, chantons
ce chant en l’adressant à nous-même et non à
l’autre.
Ainsi dans la lumière, les autres nous regarderons
et nous jugerons en fonction de ce qu’ils sont eux-mêmes,
comme nous jugeons Dieu en fonction de ce que nous sommes. C’est
pour cela que le disciple, comme Jésus, est rejeté, parce
qu’il est un miroir pour l’autre et que l’autre n’accepte
pas de se regarder tel qu’il est. Par contre, s’il accepte
que l’autre peut être différent de lui, alors, la
lumière entre dans son cœur, et il se laisse regarder par
Jésus. Il est sauvé !
Jeudi 22 avril 2004
Ac 5, 27-33 - Ps 34, 2, 9, 17-20 - Jn 3, 31-36
Jésus, par son obéissance,
reçoit l’Esprit que Dieu lui donne sans compter, car Dieu
donne l’Esprit Saint à ceux qui lui obéissent.
Puisque nous savons qu’en obéissant au Saint Esprit nous
en serons de plus en plus remplis, pourquoi toujours repousser notre
décision de lui obéir ?
Notre obéissance à Dieu exaspérera
les hommes, mais le Seigneur affronte le méchant et délivre
le juste. C’est Lui qui s’occupera et de l’un et de
l’autre, les conduisant tous deux à aimer leur ennemi qu’est
l’autre.
« Heureux l'homme qui supporte l'épreuve avec persévérance,
car, une fois vérifiée sa qualité, il recevra la
couronne de la vie comme la récompense promise à ceux
qui aiment Dieu. » (Jc 1, 12).
Vendredi 23 avril 2004
Ac 5, 34-42 - Ps 27, 1, 4, 13-14 - Jn 6, 1-15
« Mais qu’est-ce que cela pour tant de
monde ! »
Nous sommes souvent découragés devant l’ampleur
de la tâche, mais Jésus ne regarde pas l’ampleur
de la tâche mais seulement ce que nous avons. Avec un burin et
un marteau nous pouvons détruire une forteresse, avec cinq pains
et deux poissons, nous rassasieront une multitude lorsque Jésus
le décidera. Il nous appartient de présenter à
Dieu notre peu afin qu’un jour le Seigneur s’en serve pour
subvenir aux besoins de ceux qui aiment Dieu, car ce sont ceux qui venaient
à Jésus qui furent nourrit et non tout Israël.
Samedi 24 avril 2004
Ac 6, 1-7 - Ps 33, 2-3, 4-5 et Ps 34,
18-19 - Jn 6, 16-21
Les disciples, voyant Jésus marcher
sur l’eau, estiment qu’il est en danger et proposent de
le prendre dans la barque. Combien de fois voulons-nous sauver Dieu
et le mettre dans un lieu sûr ! Combien de fois estimons-nous
faire quelque chose pour Dieu alors qu’il n’a pas besoin
de nos actions mais de notre confiance ! Le Seigneur n’est jamais
en danger. Même s’il ne restait qu’un seul croyant,
Jésus atteindrait quand même son but de sauver tous les
hommes car tous les hommes cherchent le bonheur, et Jésus seul
peut leur faire atteindre ce rivage.
Dimanche 25 avril 2004
3e Dimanche de Pâques
Ac 5, 27…41 - Ps 30, 3-6, 13 - Ap 5,
11-14 - Jn 21, 1-19
« Les
disciples, même avec Pierre qui était pourtant
un patron pêcheur averti, bataillèrent toute la
nuit pour rien: pas un seul poisson dans leurs filets ! Avec
leur expérience, ils auraient dû attraper quelque
chose, mais non, rien du tout. Quelle leçon pour nous
! Parfois Dieu nous laisse nous épuiser en efforts inutiles
pour nous faire comprendre que malgré notre expérience
et nos talents, certains problèmes ne sont résolus
ni par les préparatifs minutieux, ni par les analyses
compétentes, ni par toutes autres tentatives humaines.
Ils ne sont résolus “ni par la puissance, ni par
la force, mais par mon Esprit, dit l’Eternel des armées.”
(Zacharie 4, 6) Peut-être avez-vous déjà
décidé d’abandonner tous vos efforts pour
n’avoir récolté, jusqu’à aujourd’hui,
que des résultats négatifs. Mais Jésus
veut vous dire deux choses importantes : 1- Il est plus près
de vous que vous ne pouvez l’imaginer ! Ecoute z: “Le
matin étant venu, Jésus se trouvait sur le rivage.”
(Jean 21, 4).
Malgré votre angoisse et les mauvaises expériences
vécues aux côtés de gens qui vous ont déçu
ou blessé, malgré la déception devant l’inutilité
de vos propres efforts, Jésus est très proche
! David a dit: “Le soir arrivent les pleurs, et le matin
l’allégresse.”(Ps. 30, 5) N’abandonnez
pas tout espoir : après les pleurs viendra la joie! 2-
Il est là, même quand vous ne le voyez pas. Avec
le lever du jour les disciples virent Jésus sur la plage.
Il aurait pu s’approcher d’eux pendant la nuit,
mais il avait préféré les laisser se débattre
avec leurs difficultés, avant de s’adresser à
eux et de les en délivrer. Courage ! Dieu est à
l’oeuvre. Au lever du jour vous Le verrez, comme vous
ne L’avez jamais vu auparavant, et vous comprendrez certaines
choses que vous n’aviez jamais comprises avant ! »
(Bob Gass)
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Lundi 26 avril 2004
Ac 6, 8-15 - Ps 119, 23-24, 26-27, 29-30 - Jn 6, 22-29
« Rabbi, quand es-tu arrivé
ici ? »
Qu’il est facile de poser des questions pour connaître le
détail de la vie des gens ! Mais Jésus ne se laisse pas
prendre au jeu des convenances et fait prendre conscience à ses
interlocuteurs de leurs intentions qui restent de l’ordre du terrestre
- sans vouloir approfondir ce qu’ils ont vu et pourrait les entraîner
à croire que Jésus est le Fils de Dieu - de l’ordre
de la satisfaction personnelle.
Quand Jésus dit « Ne travaillez pas pour la nourriture
qui se perd », il ne dit pas de ne pas travailler, mais de ne
pas le suivre pour recevoir des bénédictions temporelles
seulement. Il veut que nous le suivions de si près qu’il
puisse s’unir à nous et nous donner la vie éternelle.
Cette union ne peut s’accomplir que par la foi, la confiance en
Celui qui nous aime.
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