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AUMÔNERIE

Commentaire des lectures liturgiques

Janvier


Jeudi 1er janvier 2004
Sainte Marie, Mère de Dieu

Nb 6, 22-27 - Ps 67 - Ga 4, 4-7 - Lc 2, 16-21

  Les bergers nous montrent comment marcher par la foi : croire à ce que le Seigneur dit dans notre nuit (quelle que soit l’annonce), vivre en conformité avec ce qui a été dit, se mettre en route dans la nuit, sans voir, sans savoir où l’on va. La seule référence c’est Bethléem, la Maison du pain où Jésus s’offre en nourriture, c’est-à-dire la lecture de la Bible, notre nourriture spirituelle.
Après la nuit, vient l’aurore : on aperçoit sans voir la promesse divine. Puis vient le temps de la découverte : tout se passe comme il a été dit ! Quel émerveillement ! Quelle joie ! Cet émerveillement et cette joie ne peuvent se contenir et nous proclamons tout ce que nous avons vu et entendu. Le monde sera étonné de notre façon de vivre et de voir les choses, mais notre joie demeurera à tout jamais au fond de notre cœur.

« Je dis à l’homme qui gardait l’entrée de l’année :
"Donne-moi une lumière pour trouver mon chemin à travers l’inconnu."
Et il me répondit :
"Entre dans les ténèbres et mets ta main dans la main de Dieu.
Cela sera pour toi plus utile qu’une lumière
Et plus sûr qu’un chemin familier."
Alors je me mis en route
Et trouvant la main de Dieu,
Marchai joyeusement au cœur de la nuit. »
(Minnie Louise Haskins)


Vendredi 2 janvier 2004
1 Jn 2, 22-28 - Ps 98, 1-4 - Jn 1, 19-28

“Je suis la voix qui crie à travers le désert”

  « Bien peu d'entre nous comprennent vraiment pourquoi Jésus-Christ est mort. Si les hommes n'ont besoin que de sympathie, la croix n'est qu'une triste comédie ; elle n'était pas nécessaire. Ce dont le monde a besoin, ce n'est pas d'un "petit brin d'amour", mais d'une opération chirurgicale.
  Quand vous êtes en présence d'une âme qui souffre spirituellement, pensez à Jésus-Christ sur la croix. Si cette âme pouvait arriver à Dieu par un autre chemin, la croix serait inutile. Si vous croyez pouvoir aider les autres par votre sympathie ou votre compréhension, vous êtes un traître à Jésus-Christ. Vous devez veiller à ce que votre âme soit en étroite communion avec Dieu, et dans cette dépendance, communiquer la pensée de Dieu, mais jamais une pensée humaine qui laisse Dieu de côté. Aujourd'hui, on veut une religion aimable et facile !
La seule chose que nous ayons à faire est de présenter aux hommes Jésus-Christ crucifié ; que les regards soient continuellement dirigés vers lui seul. Toute doctrine qui n'est pas fondée sur la croix de Jésus nous égarera. Si le serviteur de Dieu lui-même a mis sa foi en Jésus-Christ, et compte sur la réalité de la Rédemption, ses auditeurs doivent se sentir concernés. Ce qui demeure et s'approfondit, c'est le contact vivant du serviteur de Dieu avec Jésus-Christ; c'est de ce contact que tout dépend.
Le devoir du messager de l' Évangile est de dénoncer le péché et de révéler Jésus-Christ comme le Sauveur. » (Oswald Chambers)


Samedi 3 janvier 2004
1 Jn 2,29-3,6 - Ps 98, 1, 3-6 - Jn 1, 29-34

  “Puisque vous savez que Dieu est juste, reconnaissez aussi que tout homme qui vit selon la justice de Dieu est vraiment né de lui.”
Comme nous avons du mal à voir Dieu dans l’autre, surtout dans celui qui se donne à Dieu ! Car rien n’est moins repérable que la sainteté. Celui qui se laisse sanctifier par Dieu fait tout à contre-courant, comme Jésus l’a fait, et cela le désigne comme l’auteur du mal. Nous sommes incompris car, comme Jésus dimanche dernier, nous répondons : « C’est chez mon Père que je dois être. » Toutes nos considérations terrestres passent après notre relation à Dieu, mais sans jamais les altérer. Ainsi, nous ne sommes plus jamais parfaits ni à nos yeux – ce qui nous garde dans l’humilité -, ni aux yeux des autres, seulement aux yeux de Dieu.
  Dans sa relation à Dieu, Jean le Baptiste avait reçu de Dieu la mission de baptiser dans l’eau et un signe spécial : « L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint. » Ainsi, lorsque nous voyons l’Esprit demeurer en quelqu’un, nous pouvons aussi dire qu’il est né de Dieu, et en rendre témoignage, comme Jean l’a fait.


Dimanche 4 janvier 2004
Epiphanie du Seigneur

Es 60, 1-6 - Ps 72, 1-2, 7-8, 10-13 - Eph 3, 2-6 - Mt 2, 1-12

  Un enfant vient de naître ! L’enfant a le pouvoir d’attirer tous les regards vers lui ! Plus rien ne compte dans son entourage que Sa présence ! En cela il est roi !
  Face à lui, un roi, chef religieux juif, mis sur le trône par l’occupant. Son pouvoir est tellement précaire que la naissance d’un enfant constitue une menace pour lui. Surtout que des étrangers sont au courant de cette naissance et recherchent l’enfant ! Aurait-il plus d’importance que lui, le roi ?
  Mais Hérode n’a pas compris qu’en s’adressant à lui les étrangers cherchaient une réponse dans la religion qu’il représente. Heureusement Dieu est bon pour ceux qui cherchent, et Hérode fait rechercher la réponse dans la Parole de Dieu, seul endroit où l’on trouve toutes les réponses à nos questions, car le Saint Esprit fait arrêter notre regard sur le lieu où elles se trouvent. Et comme la Parole de Dieu ne parle que de Jésus, du Verbe de Dieu fait chair, c’est toujours en trouvant Jésus qu’on trouve la réponse à nos questions.
Entrer en présence de Dieu, voir Jésus et Marie sa mère, tomber à genoux, se prosterner devant Dieu fait homme, lui ouvrir notre cœur et lui offrir ce que nous avons de plus cher : l’or de nos jours si nous le reconnaissons comme notre roi, l’encens de nos prières si nous reconnaissons qu’il est le Prêtre qui s’est offert en sacrifice pour nous, la myrrhe de nos souffrances si nous acceptons de le suivre sur le chemin de la croix. Après cette offrande, le chemin de notre vie est tout Autre.


Lundi 5 janvier 2004
1 Jn 3,22-4,6 - Ps 2, 7-8, 10-11 - Mt 4, 12-17, 23-25

  Ce texte d’Esaïe que Matthieu rapporte au commencement de la vie publique de Jésus, nous l’avons déjà lu à la messe de la nuit de Noël car, cette lumière qui s’est levée vient de ce qu’un enfant nous est né, un Fils nous est donné. On proclame son nom : Conseiller merveilleux, Dieu qui est notre force, notre Père pour toujours, Celui qui nous donne la paix ! Tous ces titres, Jésus les porte en lui et veut bien les offrir à qui s’approche de lui pour se laisser guérir par lui. Il ne suffit pas de demander la guérison, il faut aussi l’accepter. Bien souvent il faut se détacher de la vie que nous avons connue jusqu’à maintenant, sans regarder en arrière, sans savoir où nous allons, en acceptant de ne plus dépendre des autres, de marcher seul dans la confiance en Dieu qui pourvoit à tous nos besoins.


Mardi 6 janvier 2004
1 Jn 4, 7-10 - Ps 72, 1-4, 7-8 - Mc 6, 34-44

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
  Que ce serait-il passé si Mère Teresa avait répondu : « Allons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter du pain et leur donner à manger ? » Elle aurait pu aussi répondre au Seigneur : « Je ne peux pas faire ce que tu me demandes puisque je n’ai pas assez d’argent pour m’occuper de tous ces pauvres que tu m’envoies. »
Mais, que dit-elle ? :
  « Je ne veux pas travailler pour devenir une entreprise, mais pour rester oeuvre d'amour. Je veux que vous ayez cette entière confiance que Dieu ne nous laissera jamais tomber. Prenez-le au mot : cherchez d'abord le Royaume des Cieux, et tout le reste viendra par surcroît. La joie, la paix, l'unité sont plus importantes que l'argent. Si Dieu veut que je fasse quelque chose, Il me donnera l'argent pour le faire. J'ai refusé une offre du Cardinal Cooke: cinq cents dollars par mois pour chaque Soeur qui travaillerait à Harlem. Je lui ai dit: «Pensez-vous, Éminence, que Dieu fera faillite à New York ? » ...L'argent... Je n'y pense pas. Il en vient toujours. Le Seigneur l'envoie. Nous accomplissons Son travail. Il fournit les moyens. S'Il ne nous donne pas les moyens, cela prouve qu'Il ne veut pas le travail, alors pourquoi se tracasser ?
  Il y a quelques semaines, un de nos frères est venu me voir, désespéré, et il a dit: « Ma vocation, c'est de travailler pour les lépreux. (Il aime les lépreux.) Je veux donner toute ma vie, tout ce que je possède et tout ce que je suis, à cette vocation.» Je lui ai dit : «Tu commets une erreur, mon frère. Ta vocation est d'appartenir à Jésus. Il t'a choisi pour Lui-même. Ton travail n'est que la concrétisation de ton amour pour Lui. Et c'est pourquoi le travail que tu fais n'importe pas. L'essentiel, c'est que tu Lui appartiennes, que tu sois à Lui et qu'Il te donne les moyens de réaliser cela pour Lui.
  ... Plus nous nous vidons, plus nous donnons de place à Dieu pour nous remplir... Plus vous vous oubliez, plus Jésus pensera à vous. Plus vous vous détachez de vous, plus Jésus S'y attachera. ... Ce n'est pas la quantité de ce que nous «avons» à donner (qui compte) -- mais le degré de vide que nous avons atteint -- de façon à pouvoir Le recevoir pleinement dans notre vie et à Lui laisser vivre Sa vie en nous. »


Mercredi 7 janvier 2004
1 Jn 4, 11-18 - Ps 72, 1-2, 10-13 - Mc 6, 45-52

Jésus veut protéger ses disciples car il ne veut pas que ceux-ci le proclament roi à la manière dont la foule veut le faire. Aussi, il les oblige à quitter son intimité pour un temps et à monter dans la barque de l’Eglise. C’est là qu’ils subiront les tribulations nécessaires à leur sanctification.
Pendant ce temps, Jésus renvoie la foule de ceux qui veulent bénéficier toujours et encore de ses bénédictions sans vouloir tout quitter pour le suivre. Ils ne comprennent pas encore ce qu’est aimer. Ils sont heureux de recevoir mais ne savent pas qu’ils doivent commencer à donner ce qu’ils ont reçu, gratuitement, comme ils l’ont reçu.
Et Jésus prie. Il se donne lui-même complètement à son Père car l’amour couvre une multitude de péchés.


Jeudi 8 janvier 2004
1 Jn 4,19-5,4 - Ps 72, 1-2, 14-15, 17 - Lc 4, 14-22a

  “Car l’amour de Dieu, c’est cela : garder ses commandements.”
Adam n’avait reçu qu’un seul commandement qu’il devait respecter pour prouver à Dieu son amour : Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
  L’homme a préféré la connaissance du bien et du mal plutôt que l’amour de Dieu.
Aussi, pour aimer Dieu, il nous faut faire le chemin inverse : renoncer à la connaissance du bien et du mal, se laisser guider par le Saint Esprit qui nous conduit à faire la volonté du Père.
  Jésus vit tout cela, il est donc rempli de la puissance de l’Esprit. Il peut donc promettre à ceux qui feront comme lui qu’ils sortiront de leur prison intérieure, qu’ils verront Dieu dans leur vie, qu’ils seront libres malgré l’oppression du monde.
Tout cela s’accomplit aujourd’hui dans notre vie si nous suivons Jésus sur le chemin de la croix !


Vendredi 9 janvier 2004
1 Jn 5, 5-13 - Ps 147, 12-15, 19-20 - Lc 5, 12-16

  Jésus aurait pu se laisser happer par cette vocation de guérisseur, mais il se retirait dans les endroits déserts et il priait. Comme dit Mère Teresa : « Ta vocation est d’appartenir à Jésus », et Jésus sait que sa vocation c’est d’appartenir à son Père. Le reste, les guérisons, les enseignements, ne sont que la conséquence de son union à Dieu. C’est pour cela que saint Vincent de Paul disait : « Moi, je n’ai rien fait. »
Par ailleurs, « celui qui a le Fils possède la vie ». Alors, pourquoi nous détourner de Jésus, pourquoi résister à la volonté du Père ? Le Psaume le dit : « Il révèle sa parole à Jacob, ses volontés et ses lois à Israël ». Alors, pourquoi ne pas entrer plus avant dans l’intimité de Jésus pour recevoir toutes ces promesses faites à Jacob et à Israël ? Voulons-nous vraiment la Vie ?


Samedi 10 janvier 2004
1 Jn 5, 14-21 - Ps 149, 1-6 - Jn 3, 22-30

“Il faut qu’il grandisse (dans mon coeur) ; et moi, que je diminue.”
  « La croix ne sera pas le dernier mot, la liberté de l’Esprit s’attestera dans la Résurrection, mais la Résurrection sera une confidence faite aux intimes et non une proclamation au grand jour.
  Jésus n’ira pas confondre ses ennemis en se montrant à eux dans un défi qui les tuerait, c’est dans une confidence à ses intimes qu’Il apparaîtra comme vainqueur de la mort sous une forme d’homme libre, puisque ses manifestations s’adapteront à chacun selon ce qu’elles veulent signifier pour chacun.
  D’ailleurs, les disciples ne sauront que faire de cette Résurrection... jusqu'à ce que, consumés par le feu de la Pentecôte, ils reçoivent ce baptême qui les intériorise et les amène à reconnaître Jésus comme intérieur à eux-mêmes, Jésus étant intérieur à l’homme.
La Résurrection concerne notre vie aujourd’hui et chacun de nous est appelé, avec une urgence infinie, à ressusciter.
Si Dieu n’est pas pour nous la respiration de la liberté et de l’amour, alors il n’est pas intéressant.
  Il ne l’est que s’il apparaît vraiment au cœur de la vie comme une source qui ne cesse de la renouveler en en faisant une aventure infinie. » (Maurice Zundel)


Dimanche 11 janvier 2004
Baptême du Seigneur

Es 40, 1-5, 9-11 - Ps 104, 1-4, 24-25, 27-30 - Ti 2, 11-14 ; 3, 4-7 - Lc 3, 15-16, 21-22

« C’est le mystère de la Trinité qui se manifeste dans ce baptême. Le Seigneur est baptisé, l’Esprit Saint descend sous l’aspect d’une colombe et on entend la voix du Père rendant témoignage à son Fils. Les cieux s’ouvrent, non que les éléments s’écartent, mais aux yeux de l’esprit, ces yeux avec lesquels Ezéchiel aussi les vit ouverts, comme il le rapporte au début de son livre (Ez 1, 1). La colombe vint se poser sur la tête de Jésus pour qu’on ne pût penser que la parole du Père s’adressait à Jean et non au Seigneur. » (Saint Jérôme).

« Pourquoi donc les cieux se sont-ils ouverts ? Pour que tu apprennes que cela se produit également quand tu es baptisé, car Dieu t’appelle alors vers la patrie d’en haut et t’invite à ne plus rien avoir de commun avec la terre. Même si tu ne le vois pas, ne le mets pas en doute ! En effet, au début, ce sont toujours des visions sensibles et des signes de ce genre qui manifestent des réalités étonnantes et spirituelles ; la cause en est la trop grande grossièreté des esprits, qui ont besoin d’une vision sensible, qui sont dans une totale incapacité de concevoir une nature incorporelle, et que seules peuvent les frapper d’étonnement les réalités visibles. Même si, après cela, les phénomènes ne se reproduisent pas, ils accueilleront pourtant avec foi ce qui, une seule fois et au commencement, s’est révélé par leur intermédiaire. » (Saint Jean Chrysostome).


Lundi 12 janvier 2004
1 S 1, 1-8 - Ps 116, 12-14, 17-19 - Mc 1, 14-20

L’homme comprendra-t-il un jour sa femme ?
  Elcana ne se rend pas compte qu’en offrant plus à l’une de ses épouses, parce qu’elle a des enfants, qu’à l’autre, il froisse l’autre. L’offrande qu’il leur fait n’est pas en fonction de son amour pour elles, mais de ce qu’elles lui ont donné. Dans ce cas, la femme est réduite à la fonction de « rendement », elle n’a aucune valeur par elle-même.
  Celui qui a vu le film « Ce que veulent les femmes » peut le comprendre. Le héros, ayant reçu la faculté d’entendre ce que pense les femmes, a tout pouvoir sur elles, mais il a surtout le pouvoir de les combler, de combler leurs attentes et leurs désirs. Il est alors l’homme le plus aimé sur terre. Paul a dit : « Maris, aimez vos femmes ». C’est en aimant sa femme, comme Jésus a aimé l’Eglise, que l’homme sera aimé et heureux !
  C’est pour cela que Jésus appelle… des hommes !
  Qu’il est difficile d’aimer quelqu’un pour lui-même et non pour ce qu’il nous donne ! Il en est de même pour Dieu : nous l’aimons car nos espérons recevoir de lui des bénédictions, bien que nous savons qu’il s’est donné à nous tout entier. Quant à l’aimer pour lui-même sans recevoir de bénédictions, peu de gens s’y risquent !


Mardi 13 janvier 2004
1 S 1, 9-20 - 1 S 2, 1-8 - Mc 1, 21-28

  Quand le Saint Esprit vient prier en nous, il libère notre cœur par les larmes, il inscrit au fond de notre cœur les mots que le Seigneur veut entendre. Mais seul le cœur parle dans l’union à Dieu, les mots ne sortent pas de notre bouche. Sinon, celui qui les entendrait pourrait nous juger en bien ou en mal. Celui qui nous voit prier peut nous considérer comme ivre, triste ou fou, mais ne devrait pas porter de jugement. Le jugement du prêtre Eli a forcé Anne à se justifier. Mais, heureusement, son prêtre a accepté ce qu’elle disait, et l’a bénie. Cette bénédiction a transformé le cœur d’Anne.
  Etre reconnu par le prêtre de son Eglise est une grande satisfaction pour l’enfant de Dieu. Rien n’est plus difficile à vivre que d’être rejeté par les siens, mais Jésus le vit avec nous.
  Il ne faut jamais perdre de vue que lorsque nous entrons dans la prière, dans l’intimité de Jésus, nous ne paraîtrons jamais beaux aux yeux des hommes car le Seigneur commence par faire mourir le vieil homme qui est en nous pour nous donner la vie, il nous fait descendre dans l’abîme pour nous en ramener confiants en lui, il nous rend pauvres, c’est-à-dire qu’il nous dépossède de tout ce qui faisait notre richesse, pour nous enrichir de sa présence, il nous abaisse pour nous élever jusqu’à la plénitude du Christ.
C’est ainsi que fait le Seigneur pour nous libérer de l’esprit mauvais, de l’esprit de révolte qui nous habite !


Mercredi 14 janvier 2004
1 S 3, 1-10, 19-21, et 4, 1a - Ps 40, 2, 5, 7-10 - Mc 1, 29-39

  Lorsque nous ne connaissons pas encore le Seigneur et que la Parole de Dieu ne nous est pas encore révélée, nous avons besoin d’être guidé par un homme qui connaît Dieu.
  Le prêtre Eli dort dans sa chambre, sa vue spirituelle baisse car il ne dort plus dans le temple du Seigneur, il n’habite plus en lui-même et préfère son confort matériel. C’est pour cela qu’il tarde à découvrir que Dieu parle à son petit protégé, mais il donne le principe de base de la relation à Dieu : écouter Dieu.
  Parce que Samuel a écouté Dieu, lui a obéi, le Seigneur était avec lui et aucune de ses paroles ne demeura sans effet.
Lorsqu’on dit : "Voici, je viens" au Seigneur, on découvre dans le Livre la volonté de Dieu pour nous. Il nous appartient d’y croire coûte que coûte, jusqu’à ce qu’elle soit réalité dans nos entrailles, au plus profond de nous-mêmes.
  Lorsqu’il fut baptisé, Jésus entendit : « Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». Jésus dut croire à cette parole tous les jours de sa vie, coûte que coûte, sachant que la foi en cette parole le conduisait à la mort. Ainsi, nous ne sommes pas seuls sur le chemin de la foi, Jésus nous y accompagne toujours.


Jeudi 15 janvier 2004
1 S 4, 1c-11 - Ps 44, 10-11, 14-15, 24-25 - Mc 1, 40-45

  Il ne nous suffit pas de mettre Dieu dans notre camp : lui accorder quelques minutes de prière par jour, aller à la messe tous les dimanches, pour être vainqueur face à l’ennemi. La Bible ou les statues que nous avons chez nous ne nous rendent pas vainqueurs du mal si nous ne lisons pas la Parole de Dieu et ne prions que pour faire comme les autres. Dans cette bataille livrée en rase campagne nous sommes battus. Pour marcher vers la victoire, Jésus doit devenir le roc sur lequel nous bâtissons notre vie, et la foi notre bouclier (Eph 6, 16). Ce qui nous permet d’éteindre tous les projectiles enflammés du Malin c’est notre confiance en Dieu, et comme la Parole de Dieu est un glaive à double tranchant, nous savons qu’en nous laissant transformer par elle nous deviendrons l’instrument de Dieu par lequel le Seigneur fera régner Sa paix.


Vendredi 16 janvier 2004
1 S 8, 4-7, 10-22 - Ps 89, 16-19 - Mc 2, 1-12

  Les fils d’Israël n’ont pas encore atteint la maturité spirituelle. Ils désirent encore être gouvernés par un homme, même s’il n’est pas religieux, plutôt que d’entrer eux-mêmes en relation avec le vrai Roi. Une fois de plus nous rejetons Dieu lorsque nous agissons ainsi.
L’homme utilise l’homme et cherche à posséder ce que l’autre possède, il en fait son esclave ou son objet. Nous le savons, et bien souvent, lorsque le Seigneur nous appelle à sortir de notre esclavage, nous préférons cet esclavage plutôt que de marcher dans la confiance en Dieu. Nous préférons être l’esclave d’un homme que nous voyons plutôt que de répondre à l’appel que le Seigneur nous adresse.
  Nous voulons être comme les autres, qui vivent sans Dieu et paraissent heureux dans leur esclavage. Dieu seul voit les cœurs saigner et entend les cris inaudibles qui s’en échappent, c’est pour cela qu’il nous appelle au bonheur.
  Lorsque nous ne voulons plus obéir à Dieu, le Seigneur en arrive à faire notre volonté, non pour notre bonheur mais pour notre bien, afin que nous comprenions que nous ne trouverons jamais le bonheur en dehors de lui.


Samedi 17 janvier 2004
1 S 9, 1-4, 17-19a et 10, 1a - Ps 21, 2-7 - Mc 2, 13-17

  Lorsque le Seigneur nous donne une mission (Saül reçoit la charge de chef d’Israël), il nous donne les moyens de l’accomplir : il nous oint de son Esprit. Il nous appartient ensuite de laisser l’Esprit demeurer en nous et nous en lui.
  Nous avons parfois parcouru bien des « pays » avant de rencontrer celui qui nous ouvrira à la mission que nous savions être nôtre, mais cela se fait au temps de Dieu. Anne-Marie Javouhey avait, dans une vision, reçu la mission de s’occuper des enfants noirs. Elle qui n’avait pas beaucoup d’instruction, ne savait pas qu’il existait des enfants noirs, et ne comprit sa mission que le jour où l’intendant de l’île Bourbon lui demanda de le rejoindre. On peut toujours se faire tout un tas de cinémas avant de comprendre la mission à laquelle nous sommes appelés. L’important c’est de renoncer à ces « cinémas » et se laisser guider par l’Esprit.


Dimanche 18 janvier 2004
2e Dimanche du T.O
Es 62, 1-5 - Ps 96, 1-3, 7-9 - 1 Co 12, 4-11 - Jn 2, 1-11

  Dans son Evangile, Jean parle du vin nouveau comme étant le premier signe de Jésus. Aux noces de Cana, Jésus transforme le travail des serviteurs, l’eau rapportée par les serviteurs, en vin nouveau. Seuls les serviteurs savaient d’où venait ce vin nouveau, eux qui avaient peinés dans l’obéissance à Jésus ! Sans cette peine, l’eau de source, la Source étant le Père, n’aurait pu être mise dans les jarres à disposition des invités. Et Jésus nous a montré l’exemple dans l’obéissance à son Père : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » (Jn 4, 34).
  Chaque saint donne à Jésus le pouvoir d’apporter un vin nouveau à l’Eglise. Par la peine qu’ils ont prise dans l’obéissance, les saints reçoivent la révélation de ces choses que le Père ne révèle qu’aux tout-petits, cela dans l’union totale à Jésus, c’est-à-dire dans le Royaume des cieux. C’est pour cela que Jean-Paul II nous exhorte : « N’ayez pas peur de la sainteté ! ».
  Nous obéissons à Jésus parce que Marie nous a montré le chemin. Elle qui avait dit à l’ange de l’annonciation : « Qu’il me soit fait selon ta parole ! » et qui a vu cette parole se réaliser, peut maintenant, avec confiance, bien que Jésus soit réticent à entrer dans sa mission, dire aux autres : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Ce qu’elle a vécu, les autres peuvent, par l’obéissance, le vivre.


Lundi 19 janvier 2004
1 S 15, 16-23 - Ps 50, 7-8, 16-17, 21, 23 - Mc 2, 18-22

  « Toi qui reconnaissais ta petitesse, n’es-tu pas devenu le chef des tribus d’Israël ? »
Il y a toujours un préalable à la mission : devenir humble ! La seule façon de demeurer dans l’humilité c’est de continuer à obéir au Seigneur, sans faire d’apartés, sans faire de sacrifices inutiles à Dieu car c’est dans cela que notre orgueil reprend vigueur.
  « "Tu ne peux pas maintenant me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard" (Jn 13, 36). Nous lisons plus loin : "Après avoir ainsi parlé, Jésus lui dit: "Suis-moi" (Jn 21, 19). Trois ans auparavant, Jésus avait déjà dit à Pierre "Suis-moi !" et Pierre avait suivi sans peine, séduit par Jésus, mais sans le secours du Saint-Esprit. Il aboutit au reniement, et son cœur se brisa. C'est alors qu'il reçut le Saint-Esprit, et Jésus lui dit à nouveau : "Suis-moi !" Jésus seul était devant lui. Le premier "Suis-moi" n'avait rien de mystique et Pierre suivit Jésus sur le chemin ; le deuxième le conduira jusqu'au martyre (Jn 21, 18).
  Tous nos efforts, toutes nos bonnes résolutions, aboutissent au reniement, parce que nous n'avons pas de puissance pour les réaliser. Mais quand nous sommes effondrés, réellement vidés de nous-mêmes, nous pouvons recevoir le Saint-Esprit : "Recevez le Saint-Esprit". Laissez-vous envahir par lui, et il n'y aura dans votre vie qu'un vainqueur, le Seigneur Jésus-Christ. » (Oswald Chambers).


Mardi 20 janvier 2004
1 S 16, 1-13 - Ps 89, 20-21, 25, 27-29 - Mc 2, 23-28

  Combien de temps pleurons-nous sur notre vieil homme que nous avons bien du mal à quitter, comme les Hébreux qui reprochaient à Moïse de leur avoir fait quitter l’Egypte, le pays de leur esclavage ?
  Pour nous apprendre à quitter ce vieil homme, le Seigneur nous demande de partir. Le chemin est périlleux, et le Seigneur le sait. Aussi, il ne met pas la vie de son bien-aimé en péril, et lui donne le moyen d’accomplir Sa volonté en contournant la méchanceté des hommes. Mais, la mission n’est découverte que pas à pas, et le Seigneur attend que nous cessions de regarder les apparences pour, comme lui, voir le cœur des hommes. Allant d’échec en échec dans l’avancement de notre mission, nous devons mettre notre confiance en Dieu qui sait ce qu’il fait, et l’écouter, car sa voix se fait de plus en plus ténue. Après l’échec apparent de la mission, la solution, plus belle que ce qu’on attendait ! Et c’est l’Esprit de Dieu qui vient conduire cette mission !


Mercredi 21 janvier 2004
1 S 17, 32-33, 37, 40-51 - Ps 144, 1-2, 9-10 - Mc 3, 1-6

  Lorsque nous marchons vers un homme dans la simplicité, muni du Saint Esprit, celui-ci, armé de toute sa haine et de son désir d’accusation et de vengeance, considère notre simplicité comme une atteinte à sa dignité. Il était prêt à combattre avec ses armes, mais voici que d’autres armes, qu’il ne connaissait pas, se présentent à lui. Il a peur et nous jette toute sa hargne à la figure. Reste à savoir s’il est ouvert à la connaissance de Dieu. Alors, vient le temps de l’évangélisation, du témoignage de notre foi, en lui démontrant que s’il vient à Dieu ce ne sera pas par la force de notre pouvoir sur lui, mais grâce à Dieu dont il est aimé.
  L’adversaire veut quand même utiliser ses armes, mais le Saint Esprit est le seul qui puisse nous atteindre au front, atteindre nos pensées. Et c’est lui qui convainc de péché. Ainsi atteint, l’adversaire tombe la face contre terre, se prosterne devant Dieu.
« Ni par puissance, ni par force, mais par l’Esprit du Seigneur » (Za 4, 6), telle doit être notre attitude face à l’ennemi. Libérer l’homme de ses armes et trancher la tête du serpent qui l’habite, c’est le libérer de ses chaînes, l’ouvrir à la vie.


Jeudi 22 janvier 2004
1 S 18, 6-9 ; 19, 1-7 - Ps 56, 2-3, 9-12, 14 - Mc 3, 7-12

  Quand un homme de Dieu nous débarrasse d’un ennemi, les louanges vont au libérateur, et non à celui qui est libéré. Aussi, il se peut que nous le regardions d’un oeil envieux, croyant que la sainteté lui est donnée par grâce.
Mais, Mère Teresa dit :
  « La sainteté consiste à accomplir d'un cœur joyeux la volonté de Dieu... Le premier pas vers la sainteté est la volonté de devenir saint. A travers une volonté ferme et droite, nous aimons Dieu, nous choisissons Dieu, nous nous hâtons vers Dieu, nous L'atteignons, nous L'avons.
La sainteté n'est pas un luxe réservé au petit nombre, mais simple devoir pour vous et moi ; aussi, soyons saints comme notre Père aux cieux est saint. Saint Thomas disait : "La sainteté n'est rien d'autre qu'une ferme résolution" - l'acte héroïque d'une âme qui s'abandonne à Dieu.
  Notre progrès dans la sainteté dépend de Dieu et de nous, de la grâce de Dieu et de notre volonté de devenir saint. Nous devons avoir la vivante et authentique détermination d'atteindre la sainteté.
  Nous devons devenir saints, non parce que nous voulons nous sentir saints, mais parce que le Christ doit être capable de vivre pleinement Sa vie en nous. Nous devons être tout amour, toute foi, toute pureté... Je prie que chacun de vous soit saint, et ainsi répande l'amour de Dieu partout où il va. Que Sa lumière de vérité soit dans la vie de chaque personne, de façon à ce que Dieu puisse continuer à aimer le monde à travers vous et moi. »


Vendredi 23 janvier 2004
1 S 24, 3-21 - Ps 57, 2-4, 11-12 - Mc 3, 13-19

« Les gens sont déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes.
Aimez-les quand même !
Quand vous faites le bien, les gens vous accusent d’égoïsme et vous attribuent une motivation calculée.
Faites le bien quand même !
Si vous avez du succès, vous récoltez de faux amis et de vrais ennemis.
Réussissez quand même !
Le bien que vous faites aujourd’hui sera oublié demain.
Faites-le bien quand même !
L’honnêteté et la franchise vous rendront vulnérables.
Soyez honnêtes et francs quand même !
Les plus grandes personnes avec les plus grandes idées peuvent être jetées par terre
par les personnes les plus médiocres ayant les idées les plus étroites.
Voyez grand quand même !
Les gens supportent les opprimés mais suivent seulement les gagnants.
Combattez pour quelques opprimés quand même !
Ce que vous prenez des années à bâtir peut être détruit en une nuit.
Bâtissez quand même !
Les gens ont besoin de votre aide mais ils vous attaquent si vous les aidez.
Aidez-les quand même !
Donnez aux gens le meilleur que vous avez et ils vous le relanceront au visage.
Aimez-les quand même ! »
(Mère Teresa)


Samedi 24 janvier 2004
2 S 1, 1-4, 11-12, 19, 23-27 - Ps 80, 2-7 - Mc 3, 20-21

« LA RAFLE DE JÉSUS
L’étoile jaune de toile, cousue solidement,
Sur son cœur palpitait
Mais je suis chrétien ! clamait-il
Aux gardiens de l’ordre nouveau
Avant je portais une croix,
Pas une étoile !
Et les sbires du pire à venir, de ricaner
Jésus a été dénoncé par les siens, bons paroissiens
Cueilli à la sortie de l’église
Et, ouste, dans l’autobus
Direction Drancy
Voyage aller, presque gratuit
Manque le retour
Dans l’immense cour, une foule si dense
Et personne pour le reconnaître !
Ici Babel, grouillante de cris et de langues
Nul pour le comprendre
Et pourtant, tant de Juifs
Tant d’étoiles en ce firmament de ciment !
Un scribe galonné, inscrivant des noms
Et soigneusement, les empilant
en colonnes noires
le sang de sa plume d’acier grinçante
tachant le papier blanc
Eclaboussant au hasard infâme
Quelques noms
Jésus ?
Oui, Jésus, de Nazareth, en Palestine
Né en l’an zéro
Profession ?
Messie
Pressons, pressons,
Vous n’êtes pas le dernier !
Et ainsi, de Drancy, Jésus partit
En un train d’enfer
Aux horaires si précis
Avec sur sa tête, une couronne barbelée
(Ilan Braun)


Dimanche 25 janvier 2004
3e Dimanche du T.O
Ne 8, 1…10 - Ps 19, 8-10, 15 - 1 Co 12, 12-30 - Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21

  « Quoi qu'ils fassent, les frères doivent se montrer charitables et joyeux les uns avec les autres. Celui qui travaille parlera ainsi de celui qui prie : "Le trésor que mon frère possède, je l'ai, moi aussi, puisqu'il nous est commun." De son côté, celui qui prie dira de celui qui lit : "Le bénéfice qu'il tire de sa lecture m'enrichit, moi aussi." Et celui qui travaille dira encore : "C'est dans l'intérêt de la communauté que j'accomplis ce service."
  Les multiples membres du corps ne forment qu'un seul corps et ils se soutiennent mutuellement en remplissant chacun sa tâche. L'œil voit pour tout le corps ; la main travaille pour les autres membres ; le pied, en marchant, les porte tous ; un membre souffre dès qu'un autre souffre. Voilà comment les frères doivent se comporter les uns avec les autres (cf. Rm 12, 4-5). Celui qui prie ne jugera pas celui qui travaille parce qu'il ne prie pas. Celui qui travaille ne jugera pas celui qui prie… Celui qui sert ne jugera pas les autres. Au contraire, chacun, quoi qu'il fasse, agira pour la gloire de Dieu (cf. 1Co 10,31 ; 2Co 4,15)...
  Ainsi une grande concorde et une sereine harmonie formeront « le lien de la paix » (Ép 4,3), qui les unira entre eux et les fera vivre avec transparence et simplicité sous le regard bienveillant de Dieu. L'essentiel, évidemment, c'est de persévérer dans la prière. D'ailleurs une seule chose est requise : chacun doit posséder en son cœur ce trésor qu'est la présence vivante et spirituelle du Seigneur. Qu'il travaille, prie ou lise, chacun doit pouvoir se dire en possession de ce bien impérissable qu'est le Saint-Esprit. » (Saint Macaire)


Lundi 26 janvier 2004
Saint Timothée et Saint Tite

Ti 1, 1-5 - Ps 96, 1-3, 7-10a - Lc 10, 1-9

« L'un des moments les plus désastreux de l'histoire humaine eut lieu en 1271. Cette année-là, le père de Marco Polo rendit visite au Kubla Khan, le chef suprême de la Chine, des Indes et de l'Extrême-Orient. Ce dernier fut tellement impressionné par le christianisme qu'il demanda au père de Marco Polo: "Dites à votre chef spirituel de m'envoyer une centaine d'hommes experts dans votre religion et je serai baptisé. Tous mes seigneurs et vassaux seront baptisés aussi. Il y aura bientôt davantage de chrétiens ici que dans le reste du monde." Mais il ne se passa pas grand-chose. Trente ans plus tard une poignée seulement de missionnaires fut envoyée en Extrême-Orient. Trop peu et trop tard ! Pouvez-vous imaginer ce que serait le monde aujourd'hui si la Chine (1,2 milliard d'habitants), les Indes (800 millions) et le reste le l'Orient avaient accepté le Christ ? A la fin de la deuxième guerre mondiale, le général Mac Arthur lança un appel pressant aux églises évangéliques d'Amérique : "Envoyez au moins 1000 missionnaires au Japon le plus vite possible," affirmant qu'en une seule génération le Japon pourrait accepter le Christ. Une nouvelle fois l'appel fut ignoré. Aujourd'hui moins d'un pour cent de la population du Japon est converti au christianisme. Jésus a dit: "La moisson est grande mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson." (Luc 10, 2) Ces mots que vous lisez à présent font peut-être partie de votre appel à témoigner à l'étranger pour Christ, ou peut-être dans votre entourage seulement. Mais en tout cas ils représentent votre appel, sans aucun doute, à prier que Dieu envoie Ses ouvriers engranger la moisson. » (Bob Gass)


Mardi 27 janvier 2004
2 S 6, 12b-15, 17-19 - Ps 24, 7-10 - Mc 3, 31-35

Pourquoi David était-il si heureux de faire monter l’arche de Dieu jusque dans Sa cité ? Parce qu’il voyait sa propre résurrection.
Faire entrer l’arche de Dieu dans son cœur c’est marcher vers la résurrection, l’arche étant l’image de Jésus. Jésus habitant notre cœur, sa présence en nous nous met "à l’ombre du Très-Haut".

« Les princes d’Edom regardaient le pays désolé d’Israël et pensaient que ce serait une conquête facile. Cependant une grande difficulté les attendait : "LE SEIGNEUR ÉTAIT LÀ". Grâce à Sa présence le pays était en sécurité.
Quels que soient les machinations et plans de nos ennemis, nous avons toujours cette protection pour stopper leurs plans.
Les saints sont l’héritage de Dieu, Il est au milieu d’eux et protège les siens.
Quel réconfort cette assurance représente en temps de trouble ou de conflit spirituel.
Nous sommes continuellement opposés, cependant toujours préservés !
Combien de fois Satan envoie des traits enflammés à l’encontre de notre foi, mais notre foi le défie. Ils ne sont pas seulement déviés mais éliminés parce que "LE SEIGNEUR ÉTAIT LÀ" ?
Ce sont nos œuvres que Satan attaque. Un saint n’a jamais eu une grâce ou vertu qui n’était pas la cible de ces missiles sortant de l’enfer.
S’il entrevoit un brillant espoir, un amour très fervent, une patience qui endure, un zèle enflammé, le vieil ennemi de tout ce qui est bon essaiera de le détruire. La seule raison pour laquelle toute chose belle et vertueuse survit est la présence de L’Éternel, car "LE SEIGNEUR ÉTAIT LÀ" ». ( Charles H. Spurgeon)


Mercredi 28 janvier 2004
2 S 7, 1-17 - Ps 89, 4-5, 27-30 - Mc 4, 1-20

David est enfin, après de longues campagnes de pacification, installé à Jérusalem, sa nouvelle capitale.
Notre cœur est enfin, après de longues campagnes de pacification, installé dans la paix, sa nouvelle capitale.

Lorsque nous vivons en paix avec Dieu, nous aimerions que chacun puisse en faire autant, et voudrions faire une œuvre qui permettrait cela. Mais le Seigneur ne l’entend pas ainsi : c’est lui qui conduit l’humanité, c’est lui qui connaît les besoins de chaque homme et, de plus, il est très patient.
  Chaque saint a préparé les matériaux de l’œuvre de Dieu sur terre en s’abandonnant à Lui, mais ce sont les successeurs, ceux issus de lui spirituellement, qui construiront « l’édifice » car c’est le Seigneur qui rend stable sa « royauté ».


Jeudi 29 janvier 2004
2 S 7, 18-19, 24-29 - Ps 132, 1-5, 11-14 - Mc 4, 21-25

  « Je te bâtirai une maison » dit le Seigneur, on pourrait dire une lignée car le saint est le père d’une lignée de fils spirituels qui, comme lui, offrent leur corps à Dieu afin qu’il en fasse le temple du Saint Esprit. Offrir son corps à Dieu, ce n’est pas mourir, c’est le laisser vivre la volonté de Dieu. Si le Seigneur nous veut assis devant lui pendant des heures, ce que nous appelons la contemplation, il nous appartient d’accepter cette volonté, afin que notre corps obéisse à ce que le Seigneur lui dit.
  Saint Paul a dit : « Glorifiez donc Dieu par votre corps » (1 Co 6, 20), et aussi : « Je traite durement mon corps et le tiens assujetti, de peur qu’après avoir proclamé le message aux autres, je ne sois moi-même éliminé. » (1 Co 9, 27). Assujettir son corps, ce n’est pas le mortifier, mais le conduire à l’obéissance à Dieu, quoiqu’il demande ou quoiqu’il lui fasse subir, lui, et non pas nous.


Vendredi 30 janvier 2004
2 S 11, 1…17 - Ps 51, 3-7, 10-11 - Mc 4, 26-34

  Lorsqu’un sujet du Roi n’obéit pas au Roi, il encourt la mort.
Accepter les bontés de Dieu et oublier l’obéissance qu’on lui doit ne peut réjouir le cœur de Dieu. C’est ainsi qu’on se retrouve au beau milieu d’un combat spirituel dont on ne peut sortir Vivant puisqu’on a perdu la Vie. D’autres la perdent avec nous.
« Il est plus aisé de servir Dieu que de se laisser vider par Lui jusqu'à la lie. Le but que Dieu veut atteindre, c'est la révélation de Lui-même en nous, et non pas la consigne de faire quoi que ce soit pour Lui, Dieu ne nous envoie pas combattre pour Lui, il veut seulement pouvoir nous utiliser comme il l'entend dans les combats qu'il livre lui-même. » (Oswald Chambers)
  "Il veut seulement pouvoir nous utiliser comme il l’entend" : prenons comme exemple le débarquement du 6 juin 1944. Les Alliés déversent, en quelques jours, des milliers d’hommes et des tonnes de matériel sur les plages normandes. Forts de cette armure, ils pensent anéantir l’ennemi rapidement car ils ont pris soin d’isoler la Normandie des renforts allemands. Mais l’ennemi résiste farouchement et n’entend pas perdre ces terres qu’il considère comme siennes. Il faut plus de deux longs mois de combats intensifs pour commencer à voir fléchir l’ennemi. Ensuite, l’avance se fera plus rapide et l’ennemi sera refoulé dans son pays. Il en est de même pour les combats spirituels. Forts des "armes" de Dieu (le Saint Esprit, la Parole), nous croyons anéantir l’ennemi qui nous habite. Force est de reconnaître que le combat est rude, l’ennemi n’entend pas quitter notre âme qu’il dit être sienne. Nos efforts n’ayant aucun effet, c’est par la confiance en Dieu et par la foi que nous vaincrons l’ennemi de notre âme, car il ne connaît pas cette arme, lui qui, refusant la confiance, voulu prendre la place de Dieu.
  Ainsi, c’est toujours pour nous apprendre la confiance en Lui que le Seigneur nous entraîne dans les combats spirituels.


Samedi 31 janvier 2004
2 S 12, 1-7a, 10-17 - Ps 51, 12-17 - Mc 4, 35-41

  « Vos actions ne révèlent pas votre véritable caractère, vos réactions le révèleront ! Car vous pouvez réfléchir à vos actions futures, tandis que vos réactions sont spontanées. Elles vous donnent une idée de ce que vous avez vraiment au fond du cœur.
Enfant de Dieu, vous avez besoin de passer à travers la tempête même que vous essayez à tout prix d’éviter. Nous vivons la majorité de notre vie heureux de nous leurrer sur nous-mêmes, jusqu’au jour où les circonstances, les épreuves nous forcent à découvrir le contenu de notre propre cœur. Seriez-vous honnête au point d’admettre que vous êtes envieux, avide de tout, cupide, lascif, anxieux de tout ou plein de ressentiment envers ceux qui reçoivent plus de bénédictions de Dieu que vous ? Probablement pas !
  Quand David priait : “Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur” il demandait à Dieu de créer autour de lui les circonstances qui forceraient à remonter à la surface de son cœur toutes les impuretés qui se trouvaient au fond, loin de la vue de ses proches, autant que de ses propres regards. Les mensonges les plus graves ne sont pas ceux que nous disons aux autres, mais ceux que nous nous disons à nous-mêmes, ceux avec lesquels nous nous sommes habitués à vivre. Le but de votre vie devrait être : “que Christ soit formé en vous” (Galates 4, 19), de devenir tellement semblable à Lui que, “si quelqu’un vous blesse, vous saignerez du sang de Jésus” (J. Buckingham). » (Bob Gass)


 

 


 
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