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AUMÔNERIE

Commentaire des lectures liturgiques

Novembre


Samedi 1er Novembre 2003 : Solennité de tous les saints
Ap 7, 2-4, 9-14 - Ps 24, 1-6 - 1 Jn 3, 1-3 - Mt 5, 1-12a

Heureux les pauvres de cœur : ceux qui, dans leur cœur, ne possèdent plus rien, ni pensées, ni désirs pour eux-mêmes. Ainsi, n’étant plus tournés vers eux-mêmes, ils reçoivent le Royaume de Dieu : la paix et la joie.

Heureux les doux : doux est le contraire d’amer. Jacques nous dit : « De la même bouche sortent bénédiction et malédiction. Mes frères, il ne doit pas en être ainsi. La source produit-elle le doux et l’amer par le même orifice ? » (Jc 3, 10-11) L’amer peut-il nous faire entrer dans la Terre promise, lieu de paix et de repos ? Alors, que notre bouche ne laisse plus sortir aucune parole amère. Ainsi notre cœur deviendra pur puisque : « car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (Lc 6, 45).

Heureux ceux qui pleurent ! Non pas ceux qui pleurent sur leur propre sort, ni ceux qui pleurent sur un proche, mais heureux ceux qui pleurent de voir Dieu bafoué. Ceux-là seront consolés. Les autres le seront aussi s’ils se tournent vers le Seigneur pour trouver de l’aide.

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, non pas de la justice humaine, mais de la justice reçue de Dieu, celle qui justifie, qui rend juste aux yeux de Dieu. « Abram eut foi dans le Seigneur, et pour cela le Seigneur le considéra comme juste » (Gn 15, 6). La marche par la foi nous rend agréables à Dieu (He 11, 6) et nous justifie, c’est-à-dire qu’elle nous purifie du péché, de cette volonté que nous avons de faire notre propre volonté. Ne faisant plus que la volonté du Père, nous serons rassasiés. Jésus a dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jn 4, 34).

Heureux les miséricordieux ! Le miséricordieux est celui qui porte, comme l’utérus, celui qui porte Dieu et les autres en lui. Aimant Dieu et les autres, il obtient miséricorde.

Heureux les cœurs purs ! Il est impossible d’entrer dans l’une des béatitudes sans les obtenir toutes à la fois. Une fois qu’on entre dans l’Amour, on voit Dieu.

Heureux les artisans de paix ! Heureux ceux qui font la paix, non entre les hommes mais avec Dieu, ils deviennent enfants de Dieu (Jn 1, 12-13).

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Tout disciple de Jésus est forcément persécuté pour sa foi en Dieu. C’est par cette persécution qu’il approfondit sa fidélité à Dieu, et devient ainsi juste à Ses yeux. Marcher dans l’opprobre en mettant sa confiance en Jésus qui nous conduit, c’est être assuré d’une récompense dans les cieux. C’est ainsi que font les saints !
oOo

Dimanche 2 novembre 2003 : Commémoration de tous les fidèles défunts
Sg 2,1…3,9 - Ps 27, 1, 4, 7-8, 13-14 - Rm 8, 18-23 - Lc 12, 35-38, 40

Rester en tenue de service n’est-ce pas mettre la Parole de Dieu en pratique ?

Une légende raconte qu’un homme fut un jour admis à visiter le paradis. Il y trouva une grande salle où pendaient des milliers d’oreilles enfilées comme des colliers de perles.
- De quoi s’agit-il, demanda-t-il.
- Ce sont les oreilles de ceux qui aimaient entendre la Parole de Dieu. Leurs oreilles sont donc ici au ciel. Mais comme leurs propriétaires n’ont pas mis en pratique ce qu’ils entendaient, ils ne sont pas ici.
Dans une autre salle, le visiteur vit des langues en grand nombre, et, de nouveau, il demanda la raison de leur présence.
- Ce sont les langues de ceux qui aimaient parler de Dieu et de la Bible, mais comme ils ne mettaient pas en pratique ce qu’ils disaient, ils ne sont pas ici.

Mettre en pratique la Parole de Dieu, c’est-à-dire obéir au Saint Esprit, une fois de temps en temps ne suffit pas. Il nous faut obéir continuellement afin que Jésus, quand il viendra montrer sa présence en nous, nous trouve en train de veiller, d’être à l’écoute continuelle de sa Parole.
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Lundi 3 novembre 2003
Rm 11, 29-36 - Ps 69, 30-34, 36-37 - Lc 14, 12-14

Donner sans attendre en retour, c’est la définition de l’Amour. Donner, telle est notre destinée selon Dieu !
Sommes-nous prêts à l’accueillir ? Ou sommes-nous comme Caïn qui, à la fin de la saison, offre à Dieu le fruit de ses efforts ? Dans ce cas, il nous faudra continuer nos efforts, travailler la terre, pour continuer à recevoir une propre satisfaction de nous-mêmes. Mais nous sommes invités à devenir comme Abel, qui offre ses petits commencements à Dieu et n’agit que sur son ordre. Et pour les pauvres, le Seigneur ne nous enverra pas seulement leur offrir un repas, mais un festin. Ainsi, nous leur offrirons plus que nous possédons !
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Mardi 11 novembre 2003
Sg 2, 23-3,9 - Ps 34, 2-3, 16-19 - Lc 17, 7-10

  Quand le Seigneur nous envoie labourer (ou évangéliser), ou garder les bêtes (être berger), il nous demande encore, après cette œuvre, de nous occuper de lui en premier. Il ne nous est pas reconnaissant de notre obéissance car la reconnaissance suppose une dette. Le Seigneur ne nous doit rien. C’est nous qui lui devons tout, en premier la vie physique, puis la vie spirituelle si nous l’acceptons.
  Par contre, il se réjouit de l’amour que nous lui manifestons, principalement après le travail, en demeurant en sa présence, sans nous soucier de vivre pour nous-mêmes. C’est là où nous nous sentons inutiles que le Seigneur agit dans l’invisible, c’est là que l’amour couvre une multitude de péchés.
Sommes-nous prêts à devenir ces serviteurs quelconques ?


Mercredi 12 novembre 2003
Sg 6, 1-11 - Ps 82, 3-4, 6-7 - Lc 17, 11-19

« Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. »
  Le jour de la Toussaint, nous avons lu : « Tous les anges qui se tenaient en cercle autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants, se prosternèrent devant le Trône, la face contre terre, pour adorer Dieu » (Ap 7, 11).
C’est dans cette humble position, la face contre terre, que le Seigneur voudrait voir chacun de nous. Là où nous ne voyons plus ni à droite, ni à gauche, ni devant, ni derrière, mais nous savons sous le regard de Jésus. C’est ainsi que nous rendons grâce, que nous adorons notre Seigneur.
  Bien souvent, lorsque nous constatons notre guérison, nous remercions Dieu et attendons le moment de lui réclamer une autre guérison, sans nous soucier de faire un pas vers Lui, vers Sa divine volonté.
« Il n’y a que cet étranger ! » Nous les chrétiens, sommes des étrangers pour les Juifs. Mais notre attitude n’est-elle pas celle des Juifs du temps de Jésus qui refusaient la volonté de Dieu ? Ainsi, nous devenons les « neuf autres ».
A qui le Seigneur peut-il dire : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé » si nous manquons de confiance en lui ?


Jeudi 13 novembre 2003
Sg 7,22-8,1 - Ps 119, 89-91, 130, 135, 175 - Lc 17, 20-25

  Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus a deux interlocuteurs : les Pharisiens qui ne posent cette question que parce qu’ils refusent de voir le Messie en Jésus - et où Jésus ne peut que répondre que le règne de Dieu est à portée de leurs mains, qu’il leur appartient de s’en accaparer par la foi en Celui que Dieu a envoyé, lui, Jésus – et les disciples à qui Jésus veut expliquer que pour revenir dans le cœur de chaque homme il lui faut d’abord être rejeté par les hommes, ce rejet produisant la mort de l’un et de l’autre. La mort de l’homme par sa révolte contre Dieu, la mort de Jésus par amour pour l’homme. « Mais contre la Sagesse le mal ne peut rien. Elle déploie sa vigueur d’un bout du monde à l’autre, elle gouverne l’univers avec douceur » : Jésus ressuscite et attire tous les hommes à lui.


Vendredi 14 novembre 2003
Sg 13, 1-9 - Ps 19, 2-5 - Lc 17, 26-37

  Prenons comme exemple la famille de Loth. Lorsque Loth rapporte à ses gendres les paroles du Seigneur, ceux-ci se moquent de lui… et meurent. La femme de Loth a été sortie de force de la mort, mais son attachement à son ancienne vie l’immobilise et la rend stérile. Seules trois personnes sont sauvées : Loth et ses filles, et encore, c’est à grand peine qu’elles ont obéi aux anges venus les sortir de la mort. La force de sa résistance à Dieu est telle que l’homme ne peut se sauver lui-même. Il lui faut toujours un intermédiaire : Jésus a pris sur lui nos péchés pour que, comme lui, nous nous abaissions et devenions obéissants jusqu’à la mort de notre propre volonté. C’est ainsi que nous entendons Dieu nous parler, soit par Sa Parole, soit par d’autres hommes.
  La plus grande joie de l’homme de Dieu c’est, avec Paul, de pouvoir dire : « Nous rendons sans cesse grâce à Dieu : quand vous avez reçu la parole de Dieu que nous vous faisions entendre, vous l’avez accueillie, non comme une parole d’homme, mais comme ce qu’elle est réellement, la parole de Dieu » (1 Th 2, 13).


Samedi 15 novembre 2003
Sg 18, 14-16 ; 19, 6-9 - Ps 105, 2-3, 36-37, 42-43 - Lc 18, 1-8

  "Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?" Cette phrase paraît n'avoir aucun rapport avec l'explication précédente. Et pourtant, on part de la prière pour arriver à la foi, de la prière de la veuve à la foi des élus.
  Le but de la prière c'est d'obtenir la foi, cette foi que l'adversaire anéantit en nous par le doute. Lorsque nous nous convertissons, nous devenons des "appelés", appelés à accueillir la Parole de Dieu faite chair en nous en marchant par la foi, sans rien voir, dans la confiance en Celui qui nous conduit vers le Père. Cette marche par la foi nous conduit à la renonciation de notre propre volonté, notre propre raisonnement, pour entrer dans la volonté du Père, ce qui fait de nous des "élus". Ces élus crient jour et nuit vers Dieu pour que justice soit faite, pour que ce travail de renonciation devienne pour eux source de joie et de paix.
  En fait, Jésus se pose la question : "Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il des élus sur la terre ?"

N'oublions pas :
 - Le Seigneur n'est jamais dérangé par personne. Il n'a jamais dit : "Attends ! J'ai quelque chose à faire avant de m'occuper de toi." Il est disponible à chaque personne, quels que soient le jour et l'heure !
S'il nous fait attendre c'est pour donner à l'autre, celui pour lequel nous prions, autant qu'à nous.
 - La prière est la plus grande des actions. Elle ouvre toutes les portes. Elle est comme des coups de bélier donnés dans la porte du bien. Un jour elle s'ouvrira !


Dimanche 16 novembre 2003
33e Dimanche du Temps Ordinaire
Dn 12, 1-3 - Ps 16 - He 10, 11-14, 18 - Mc 13, 24-32

  Pour que le Seigneur vienne habiter nos coeurs, ne faut-il pas d’abord une grande détresse ? Tout ce en quoi nous mettions notre confiance s’obscurcit, perd de son éclat. Toute notre vie est ébranlée. Alors le Fils de l’homme peut venir habiter nos cœurs.
  Ne sommes-nous pas comme ce Gérasénien, nus et meurtris, criant de désespoir du fond de nos tombeaux. Pourtant, cette nuit dans laquelle nous sommes plongés a une vertu insigne : elle porte à l'écoute et fait résonner les moindres bruits, les moindres paroles, faisant d'elle un temps d'intimité et d'échanges pour les coeurs qui se cherchent.
  La nuit est, pour les Hébreux, invincibles et optimistes, le commencement douloureux de la journée qui s'achèvera dans la splendeur du jour : du matin au soir toute la nature raconte, et chaque jour, le triomphe du bien sur le mal, de la chaleur sur la froidure, de la communion sur la solitude, ou de Dieu sur Satan. Jésus dit de lui qu'il est la lumière, le jour, le nouveau soleil qui se lève à l'horizon pour féconder nos terres. Le laissons-nous faire de nos vies un jour nouveau ?


Lundi 17 novembre 2003
1 M 1, 10-15, 41-43, 54-57, 62-64 - Ps 119, 53, 61, 134, 150, 155, 158 - Lc 18, 35-43

  Nous sommes, nous aussi, aveugles aux choses spirituelles. Mais lorsque nous crions à Jésus pour lui demander de nous ouvrir à la vie spirituelle, il le fait, mais il ne peut vraiment le faire que si nous voulons vraiment voir.

« En toi, ô Dieu vivant,
mon cœur et ma chair ont tressailli (Ps 84,3),
et mon âme s'est réjouie en toi, mon vrai salut (Lc 1,47).
Quand mes yeux te verront-ils, Dieu des dieux, mon Dieu ?
Quand combleras-tu le désir de mon âme
par la manifestation de ta gloire ?
Mon Dieu, tu es mon héritage choisi entre tous,
ma force et ma gloire !
Quand donc au lieu de l'esprit de tristesse
me revêtiras-tu du manteau de la louange (Is 61,10),
pour qu'unie aux anges,
tous mes membres t'offrent un sacrifice d'ovation (Ps 27,6)?
Qui peut décrire la gloire de ta majesté ?
Qui se rassasiera à la vue de ta clarté ?
Comment l’œil suffira-t-il à te voir
et l'oreille humaine à t'entendre
dans l'admiration de la gloire de ton visage ?
Qu'il est heureux, bienheureux celui que garde
déjà la gloire de ton visage ! »
(Sainte Gertrude)


Mardi 18 novembre 2003
2 M 6, 18-31 - Ps 3, 2-7 - Lc 19, 1-10

  Zachée signifie "Le Pur", Zachée est donc un homme qui cherche Jésus de toute son âme. Et ce n'est que par les autres qu'il est considéré comme impur.
  D'autre part, Zachée est honnête, et s'il s'engage à rendre le quadruple à ceux qu'il a lésés, c'est qu'ils sont peu nombreux.
  Quand Jésus veut demeurer chez nous, il nous demande si nous sommes d'accord pour le laisser vivre sur terre à travers nous : "Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi" (Ga 2, 20). A nous de l’accueillir avec joie !
En reconnaissant Zachée "fils d'Abraham", Jésus désigne à ses juges la foi qui l'habite, bien qu'elle n'est pas apparente à leurs yeux. Et si Jésus a levé les yeux vers Zachée c'est qu'il a reconnu en lui son "image". Ne jugeons jamais la foi des autres !


Mercredi 19 novembre 2003
2 M 7, 1, 20-31 - Ps 17, 1-2, 5-8, 15 - Lc 19, 11-28

  “J’aimerais bien acheter pour 3 € de Dieu, s’il vous plaît. Pas assez pour éveiller mon âme, ou perturber mon sommeil, mais juste l’équivalent d’une bonne tasse de café chaud ou une petite sieste au soleil. Je veux bien l’extase, mais surtout pas la transformation de mon être. Je veux bien apprécier la chaleur de l’utérus mais pas la douleur de la nouvelle naissance. Je veux juste 500 grammes d’éternité dans une pochette en plastique. Ne me donnez pas le Jésus en chair et en os : Il m’empêcherait d’être à l’heure chez mon coiffeur et me ferait arriver en retard au théâtre. Je ne veux pas un Christ vivant. J’en veux un que je peux garder dans une crèche.”
  Telles sont les paroles de celui qui ne voulut pas risquer, avec Jésus, l’aventure de la foi.


Jeudi 20 novembre 2003
1 M 2, 15-29 - Ps 50, 1-2, 5, 7, 14-15 - Lc 19, 41-44

  « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! »

  Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus l’a reconnu : « Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup. Il est dit que c'est bien plus doux de donner que de recevoir (Ac 20,35), et c'est vrai, mais alors, quand Jésus veut prendre pour lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de refuser. Laissons-le prendre et donner tout ce qu'il voudra. La perfection consiste à faire sa volonté, et l'âme qui se livre entièrement à lui est appelée par Jésus lui-même « sa mère, sa sœur » et toute sa famille (Mt 12,50). Et ailleurs : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, c'est-à-dire il fera ma volonté et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23). Oh ! comme c'est facile de plaire à Jésus, de ravir son cœur, il n'y a qu'à l'aimer sans se regarder soi-même, sans trop examiner ses défauts.
  Ta Thérèse ne se trouve pas dans les hauteurs en ce moment mais Jésus lui apprend à tirer profit de tout, du bien et du mal qu'elle trouve en soi. Il lui apprend à jouer à la banque de l'amour ou plutôt, non il joue pour elle sans lui dire comment il s'y prend car cela est son affaire et non pas celle de Thérèse ; ce qui la regarde c'est de s'abandonner, de se livrer sans rien réserver, pas même la jouissance de savoir combien la banque lui rapporte...
En effet les directeurs font avancer dans la perfection en faisant faire un grand nombre d'actes de vertus et ils ont raison, mais mon directeur qui est Jésus ne m'apprend pas à compter mes actes ; il m'enseigne à faire tout par amour, à ne lui rien refuser, à être contente quand il me donne une occasion de lui prouver que je l'aime, mais cela se fait dans la paix, dans l'abandon, c'est Jésus qui fait tout et moi je ne fais rien. »


Vendredi 21 novembre 2003
Présentation de la Vierge Marie

Za 2, 14-17 - Ps 45, 11-16 - Mt 12, 46-50

  Jésus ne met jamais sa parenté au-dessus de sa mission sur terre : faire la volonté de son Père. Il invite donc ses disciples à faire de même. Il élargit ainsi sa parenté à l’univers entier. Tous ceux qui, comme lui, décident de faire la volonté de son Père, entrent dans la famille de Dieu, un lien de sang les unit, celui de la croix. Aussi Paul nous exhorte : « Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre combat contre le péché » (He 12, 4). Jésus veut circoncire notre cœur, il veut être notre époux de sang (Ex 4, 26). Marie est entrée dans ce mystère de la croix, elle a oublié son peuple et la maison de son père, et le Roi fut séduit par sa beauté.


Samedi 22 novembre 2003
1 M 6, 1-13 - Ps 9, 2-4, 6, 16, 19 - Lc 20, 27-40

  « Si le Christ est mort et a repris vie, c'est afin d'être le Seigneur des morts comme des vivants » (Rm 14,9). Cependant « Dieu n'est pas le Dieu des morts mais bien des vivants » (Lc 20,38). Par conséquent, les morts dont celui qui vit est le maître ne sont plus morts mais vivants, et la vie les domine à tel point qu'ils vivent sans plus craindre la mort. De même que « le Christ ressuscité des morts ne meurt plus » (Rm 6,9), de même ils sont relevés et libérés de la corruption et ne verront plus la mort. Ils auront part à la résurrection du Christ, comme lui-même a pris part à notre mort. Le Christ n'est descendu sur terre que pour « broyer les portes de bronze et briser les verrous de fer » (Ps 106,16) qui étaient fermés depuis toujours, et pour arracher notre vie à la corruption et nous attirer vers lui en nous appelant de la servitude à la liberté.
  Si ce dessein n'est pas encore accompli -- car les hommes meurent encore et les corps se dissolvent dans la tombe --, que ce ne soit point là un obstacle pour la foi. Car dès maintenant nous avons reçu les prémices de tous les biens promis et les gages par lesquels nous sommes montés au plus haut des cieux. Nous siégeons en effet auprès de celui qui nous a emportés avec lui dans les hauteurs, comme Paul le dit quelque part : « Il nous a ressuscités et fait asseoir avec le Christ dans les cieux (Eph 2,6). » (Saint Anastase d’Antioche)


Dimanche 23 novembre 2003
Le Christ Roi de l’univers

Dernier dimanche du Temps Ordinaire
Dn 7, 13-14 - Ps 93, 1-2, 5 - Ap 1, 5-8 - Jn 18, 33b-37

  La royauté de Jésus sera établie non par la rébellion mais par la soumission à Dieu. Elle ne tire pas sa source des actions violentes des hommes, mais d’une nouvelle naissance d’en haut qui tire une personne du royaume de Satan pour l’introduire dans le royaume de Dieu, lorsque celle-ci décide d’accepter Jésus comme Seigneur de sa vie.
« Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus peut-il répondre par l’affirmative puisque ceux-ci veulent sa mort ? Veut-on la mort d’un roi quand on l’aime ?
  Ceux qui veulent sa mort n’appartiennent donc pas à la vérité, ils n’ont pas encore mis leurs actes en accord avec leurs paroles, ils sont hypocrites, et cette hypocrisie les empêche d’écouter la voix de Jésus, car ses paroles mettent le doigt sur leur péché, et ils refusent de supporter cette souffrance. Alors, Jésus la supporte à leur place. C’est ce qui fait sa royauté !


Lundi 24 novembre 2003
Dn 1, 1-6, 8-20 - Dn 3, 52-56 - Lc 21, 1-4

  « Ils devaient être formés pendant trois ans, et ensuite ils entreraient au service du roi » N’est-ce pas ce qui est arrivé aux Apôtres ? Jésus les a formés pendant trois ans avant qu’ils n’entrent au service de son Père. Alors, sur toutes les questions demandant sagesse et intelligence ils devinrent dix fois supérieurs à tous les sages d’Israël. C’est l’itinéraire de tout disciple de Jésus. Mais pour en arriver là, comme Daniel et ses compagnons, il faut se soumettre à la Loi de Dieu, lui obéirent en toute chose, même lorsque ses ordres paraissent insensés. Pierre n’a-t-il pas dû manger des animaux impurs pour entrer pleinement dans sa mission ? (Ac 10). Abraham n’a-t-il pas supporté la risée de tous, et même de sa femme, pendant 25 ans avant de recevoir la promesse ? Alors, mettons notre confiance en Celui qui nous conduit !


Mardi 25 novembre 2003
Dn 2, 31-45 - Dn 3, 57-61 - Lc 21, 5-11

« Ce dernier royaume pulvérisera et anéantira tous les autres, mais lui-même subsistera à jamais ». Quelle espérance pour chacun de nous qui croyons au royaume de Dieu, présent sur terre en Jésus ! Alors, pourquoi s’attacher à d’autres « royaumes » qu’à celui de Jésus ? Même les plus belles pierres ne résistent pas devant la beauté de Dieu.

« Le temps viendra, dit Jésus à la Samaritaine, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. » En esprit et en vérité, nous devons adorer le Père, car à moins d'être invisible, sa Présence ne peut être réelle... Le Temple de Dieu, en régime chrétien, est partout où se trouvent des chrétiens au nom du Christ. Il est aussi complètement présent en chaque endroit que s'il n'était nulle part ailleurs ; et nous pouvons y entrer et nous joindre aux saints qui l'habitent, à la famille céleste de Dieu, aussi réellement que l'adorateur juif entrait dans les parvis visibles du Temple.
Nous ne voyons rien de notre Temple spirituel ; mais c'est la condition requise pour qu'il soit partout. Il ne serait pas partout si nous le voyions quelque part. Nous ne voyons rien, mais nous jouissons de tout. Ainsi nous le présentent déjà les Prophètes de l'Ancien Testament : « C'est, dit Isaie, la montagne sur laquelle se bâtira la Maison du Seigneur, fondée sur les sommets, élevée au-dessus des collines ; toutes les nations y accourront en foule. »
Le Temple chrétien fut dévoilé aussi à Jacob et au serviteur d'Elisée : à Jacob, lorsqu'il vit en songe « une échelle dont le pied était appuyé sur la terre et dont le sommet touchait le ciel avec des Anges de Dieu qui montaient et qui descendaient le long de l'échelle » ; au serviteur d'Elisée le Seigneur ouvrit les yeux et « voici que la montagne était remplie de chevaux et de chars de feu autour d'Elisée. » C'étaient là des anticipations de ce qui allait venir lorsque Christ « ouvrit le Royaume de Dieu à tous les croyants. » Ce qui fait dire à Saint Paul : « Vous vous êtes approchés de la Montagne de Sion, de la Cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste... » (Cardinal Newman)
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Mercredi 26 Novembre 2003
Dn 5, 1-6, 13…28 - Dn 3, 62-67 - Lc 21, 12-19

« Dieu a livré les Juifs entre les mains de ce chef ; ils sont en captivité ; Dieu a livré son autel, son sanctuaire, tous les signes extérieurs de Sa présence et de Sa gloire, entre les mains des Gentils.
Alors le chef des Nations s’en prévaut, et parce que Dieu leur a ainsi livré les Juifs, les Nations glorifient leurs faux dieux, les exaltent, et déshonorent Dieu de tout leur pouvoir. Le chef de l’empire s’élève contre le Dieu des Juifs. Or, au moment où il fait cela, une main d’homme écrit vis-à-vis du chandelier, sur l’enduit de la muraille, ces mots "Mené, Mené, Thekel, Upharsin". » (J. N. Darby)
Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus dit que ses disciples seront, eux aussi, livrés aux mains des Gentils... et aux mains des chefs religieux qui, dans ce cas, agissent en Gentils. Mais il dit aussi qu’il sera toujours avec eux, qu’il leur inspirera paroles et sagesse, et que la persévérance dans l’affliction devient vie éternelle. Et cette lumière qu’ils porteront aux peuples par leur témoignage (le chandelier du tabernacle tiré d’un talent d’or n’était pas fondu, mais battu au marteau), ouvrira leurs yeux sur leur état de pécheur.
S’ils n’écoutent pas, leurs jours seront comptés, jugés, car ils sont partagés.
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Jeudi 27 novembre 2003
Dn 6, 12-28 - Dn 3, 68-74 - Lc 21, 20-28

« Il n’avait aucune blessure car il avait eu foi en son Dieu »

Les courtisans voulaient prendre la place de Dieu et décider de la vie ou de la mort d’un autre homme, Daniel. Le roi, mal conseillé, avait pris les mesures pour qu’un seul dieu règne sur son peuple, lui. Lorsqu’il s’aperçut du stratagème, il ne put revenir en arrière, le mal était fait, son ami allait mourir par sa faute. Ne pouvant plus rien pour son ami, il le confia à Dieu : « Ton Dieu, que tu sers avec tant de constance, c’est lui qui te délivrera ! » Le roi reconnaît son impuissance, et la puissance de Dieu. Daniel, confiant en ce Dieu qu’il prie et sert chaque jour, sait que, quelle que soit l’issue de l’épreuve, le Seigneur œuvre pour son bien. Aussi, aucune rancune, aucune amertume, aucune blessure ne vient démolir sa relation à Dieu et aux autres.
Le roi avait encore besoin d’un signe pour mettre sa foi dans le Dieu vivant, ce qui lui fut donné. Alors, les deux se réjouirent : Daniel fut justifié par Dieu et le roi reconnu le Seigneur comme le seul vrai Dieu. Et le roi reprend ici les termes du texte d’avant-hier : « Ce dernier royaume pulvérisera et anéantira tous les autres, mais lui-même subsistera à jamais ».
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Vendredi 28 novembre 2003
Dn 7, 2-14 - Dn 3, 75-81 - Lc 21, 29-33

Quelles sont ces bêtes qui dévorent l’homme ? L’orgueil, l’égoïsme, l’argent ? Mais quelle est la plus grande des Bêtes, si ce n’est la Religion ? C’est en son nom qu’on accuse les saints, ceux qui acceptent de se laisser abaisser par Dieu comme Jésus l’a fait. C’est en son nom qu’on glorifie le bon sens et la raison, et qu’on déclare fou ou démoniaque celui qui ne rend pas à Dieu le même culte que le nôtre. Appartenir à une religion ne préserve ni du péché, ni de la mort spirituelle. Nous inversons les valeurs car nous regardons les dogmes et les commandements de l’Eglise, œuvres d’hommes, plus importants que les commandements de Dieu et Dieu lui-même. La seule personne que nous devons adorer c’est Dieu, mais nous ne pouvons y parvenir qu’en suivant Jésus sur le chemin de la croix. Aller à Dieu par ses propres moyens et ses propres forces c’est s’idolâtrer soi-même. Ce sont nos propres efforts pour atteindre Dieu qui nous éloignent de lui. En s’attachant à une religion, on s’éloigne de Dieu qui aime tous les hommes, quelle que soit leur appartenance religieuse. Se rendre à un culte pour manifester publiquement notre appartenance à Dieu plutôt qu’à une Eglise, telle est l’attitude que le Seigneur attend de nous. Chaque religion apporte quelque chose à notre relation à Dieu suivant l’âge spirituel dans lequel nous sommes. Pourquoi l’école primaire accuserait-elle l’école maternelle de n’avoir dans ses rangs que des petits ?
Pourquoi l’enseignement secondaire accuserait-il les étudiants de zèle ou de folie ?
Ne reprochons jamais à quelqu’un de trouver dans une autre Eglise ce qu’il ne trouve pas dans la sienne, et mettons notre confiance en Dieu qui s’occupe de toutes ses brebis !
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Samedi 29 novembre 2003
Dn 7, 15-27 - Dn 3, 82-87 - Lc 21, 34-36

Dans les premiers chapitres du Livre de Daniel, nous avons lu : « Ce dernier royaume pulvérisera et anéantira tous les autres, mais lui-même subsistera à jamais ». Alors, Satan veut imiter ce royaume qui subsistera à jamais. Il fait croire que s’attacher à des rites est plus important que de s’attacher au Dieu Très-Haut, ce que font les saints. Aussi, par l’intermédiaire des hommes, il les combat ou démontre que la sainteté est inaccessible. Le Cardinal Newman l’exprimait très bien :
"Mais il existe une autre manière de considérer les Saints et leurs actions, qui n'a pas sa valeur seulement en elle-même, mais augmente sa valeur d'un enseignement enté dans le détail de leur récit, et celui-ci consiste à les regarder comme des gens en chair et en os, comme des personnes, ayant des qualités personnelles et un caractère propre, des habitudes, des sentiments particuliers, une opinion telle qu'elle ne peut appartenir à personne d'autre qu'à eux-mêmes (…) Découvrir un saint assis en train de jouer aux cartes, ou lisant un auteur païen, ou écoutant de la musique, ou prisant, est souvent un soulagement et un encouragement pour le lecteur, c'est ce qui le convainc que la grâce ne supprime pas la nature, et qu'il est en train de lire le récit d'un fils d'Adam, de son propre frère ; ainsi il est conduit à son modèle et à son guide tandis qu'il voit que le modèle peut descendre jusqu'à lui ; tandis que ce diaphane saint-de-papier, ainsi puis-je le dénommer, sans vie, idéal qui se constitue dans l'esprit à partir d'un survol exclusif d'une collection de détails sans rapport les uns avec les autres, peut, du fait de la langueur de nos cœurs, nous refroidir amplement, [nous] conduire à nous dévaloriser par rapport aux saints et désespérer de nous-mêmes. Et ainsi ce qui professe et promet être le mode le plus édifiant pour les étudier peut s'avérer dans les faits comme le moins édifiant".

A nous de décider de vouloir connaître le Seigneur, quoi qu’il en coûte !
oOo

Dimanche 30 novembre 2003
Jr 33, 14-16 - Ps 25, 4-5, 8-10, 14 - 1 Th 3,12-4,2 - Lc 21, 25-28, 34-36

Le texte de Jérémie explique la lecture que nous avons faite hier du Livre de Daniel.
Après un temps de détresse, le Seigneur accomplit la promesse qu’il a faite à son saint, la maison d’Israël et la maison de Juda le représentant. Un Germe de justice naît en lui, Dieu justifie son saint. Paul a dit : « Lorsque Celui qui m’a mis à part depuis le sein de ma mère et m’a appelé par sa grâce a jugé bon de révéler en moi son Fils… » (Ga 1, 15) Ainsi, il existe un Jour où Dieu se souvient de son saint, comme il s’est souvenu de Noé, et a mis fin à son enfermement dans l’arche. Il a calmé les eaux et a dit à Noé : « Sors de l’arche », comme Jésus dit à Lazare au tombeau : « Lazare, sors ! » Et celui qui avait été mort sortit…
C’est une résurrection !


 

 

 


 
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