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AUMÔNERIE

Commentaire des lectures liturgiques

Août


Vendredi 1er Août 2003
Lv 23, 1, 4-11, 15-16, 27, 34b-37 - Ps 81, 3-6, 10-11 - Mt 13, 54-58

  " Beaucoup ne cessent de dire : "Si nous avions vécu au temps des Apôtres, et si nous avions été jugés dignes de voir le Christ comme eux, nous serions aussi devenus des saints comme eux." Ils ignorent qu'il est le même, lui qui parle, maintenant comme alors, dans tout l'univers… La situation actuelle n'est sûrement pas la même que celle d'alors, mais c'est la situation d'aujourd'hui, de maintenant, qui est beaucoup plus heureuse. Elle nous conduit plus facilement à une foi et une conviction plus profondes que le fait de l'avoir vu et entendu alors corporellement.
Alors, en effet, c'était un homme qui apparaissait, un homme d'humble condition ; mais maintenant c'est un Dieu véritable qui nous est prêché. Alors, il fréquentait corporellement les publicains et les pécheurs et mangeait avec eux ; mais maintenant il est assis à la droite de Dieu le Père, n'ayant jamais été séparé de lui en aucune manière... Alors, même les gens de rien le méprisaient en disant : "N'est-il pas le fils de Marie (Mc 13,15) et de Joseph (Lc 4,22), le charpentier ?" (Mt 13,55) Mais maintenant les rois et les princes l'adorent comme le Fils du vrai Dieu, et vrai Dieu lui-même… Alors, il était tenu pour un homme corruptible et mortel parmi tous les autres. Dieu sans forme et invisible, il a reçu, sans subir d'altération ni de changement, une forme dans un corps humain et s'est montré totalement homme, en n'offrant aux regards rien de plus que les autres hommes. Il a mangé, bu, dormi, transpiré et s'est fatigué ; il a fait tout ce que font les hommes, excepté le péché.
  C'était une grande chose de reconnaître et de croire qu'un homme pareil était Dieu, celui qui a fait le ciel même, la terre et tout ce qu'ils contiennent… Ainsi, celui qui actuellement écoute chaque jour Jésus proclamer et annoncer par les saints évangiles la volonté de son Père béni, sans lui obéir avec crainte et tremblement et sans garder ses commandements, n'aurait pas plus accepté alors de croire en lui. " (Saint Syméon le Nouveau Théologien)


Samedi 2 août 2003
Lv 25, 1, 8-17 - Ps 67 - Mt 14, 1-12

  Hérode vit dans la peur. Il a fait arrêter celui qu'il considère comme son ennemi parce qu'il refuse d'entendre ce que Dieu lui dit par la bouche de son prophète. Mais cette arrestation ne lui procure pas la paix. Il a maintenant peur de la foule, des petites gens, qui reconnaissent en Jean le Baptiste un homme de Dieu en qui Dieu met ses paroles. Alors, pourquoi ne croit-il pas en ces paroles plutôt que d'avoir peur ? C'est que ses œuvres sont mauvaises. " Les hommes ont préféré l'obscurité à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de crainte que ses œuvres ne soient démasquées. " (Jn 3, 19-20).
  " Mais à cause de son serment et des convives " : Vouloir paraître aux yeux des hommes, paraître être un homme de parole plutôt que reconnaître la disproportion de l'enjeu, que la vie d'un homme vaut plus que le nouveau sentiment d'adultère qui naît en lui. Couvrir une femme de cadeaux n'est pas, pour un homme marié, signe de vertu. Sa convoitise le conduit au meurtre. Lorsque la parole de Dieu nous est donnée et qu'on préfère l'ignorer et refuser la lumière sur notre vie, on s'enfonce dans les ténèbres, de mal en pis. Peut-être est-ce la personne par laquelle elle nous est dite qui ne nous plaît pas, ou notre cœur est-il tellement endurci qu'il ne peut plus rien absorber ? Une seule attitude peut nous sortir des ténèbres : se reconnaître pécheur. Alors, qu'attendons-nous ?


Dimanche 3 août 2003
Ex 16, 2-4, 12-15 - Ps 78, 3-4, 23-25, 52-54 - Eph 4, 17, 20-24 - Jn 6, 24-35

  Au début de notre vie chrétienne, le Seigneur nous aide à nous attacher à lui en nous comblant de bénédictions, en ouvrant nos yeux à la vie spirituelle. Mais Jésus veut une plus grande intimité avec nous, il veut que nous l'aimions pour ce qu'il est et non pour ce qu'il donne. Il pourvoit à nos besoins, encore faut-il reconnaître en lui le vrai pain de Vie, c'est-à-dire que si nous refusons cette intimité de plus en plus profonde que le Seigneur réclame de notre part afin que la volonté du Père devienne notre seule nourriture, il ne pourra plus non plus pourvoir à nos besoins.
  La foule demande alors : "Que faut-il faire", Jésus répond : " Ne faites rien, laissez-vous faire par Dieu. Obéissez, croyez-le lorsqu'il vous parle, par quelque moyen que ce soit. Ainsi, faisant le pas de la foi et de l'obéissance, c'est moi qui viendrais en vous vivre dans l'intimité du Père et vos paroles seront mes paroles et vos œuvres seront les œuvres que j'accomplirais sur terre par vous." Ainsi, le pain de vie n'est plus une chose mais une personne, il n'est plus une chose à manger, mais une personne qui veut prendre son repas chez nous, dans notre cœur, nous habiter, nous nourrir, pourvoir à nos besoins matériels, affectifs et spirituels. C'est ainsi que nous vivons de la vie de Dieu.


Lundi 4 août 2003
Nb 11, 4b-15 - Ps 81, 12-17 - Mt 14, 13-21

  Tant que nous regardons à nous-mêmes, nous avons toujours des sujets de récrimination, surtout envers notre guide spirituel. Nous attendons de lui ce qu'un homme ne peut donner car seul le Seigneur peut pourvoir à tous nos besoins. A force de récriminations, nous devenons lourds pour celui qui nous porte dans la foi. Si le paralytique avait récriminé contre les personnes qui le portaient à Jésus par la foi, il n'aurait pas été guéri ni pardonné (Lc 5, 17-26).
  En effet, nous sommes appelés à vivre dans l'intimité du Christ, mais pour y parvenir, il faut d'abord un intermédiaire, un homme qui nous y conduise, qui nous donne la nourriture spirituelle, le lait dont nous avons besoin. Ensuite, il nous appartiendra d'accepter de passer à la nourriture solide que le Seigneur nous propose (He 5, 11-14).
Ainsi, Jésus nourrit la foule par ses disciples. Ce sont eux qui s'étant offerts eux-mêmes à Dieu, reçoivent la mission de transmettre ce qu'ils reçoivent de Dieu à la foule. Tous peuvent manger à leur faim.
  Lorsque Jésus nourrit la foule, pourquoi dit-on dans les Evangiles : "sans compter les femmes et les enfants". Les femmes et les enfants seraient-ils insignifiants pour Jésus. Non, c'est le contraire. Les femmes transmettent la vie, et pour pouvoir la transmettre, elles doivent accepter de la recevoir. Aussi, sont-elles déjà nourries d'amour. Les enfants, le fruit de leur amour, sont aussi, vivant près d'elles, nourris d'amour. Les hommes sont indépendants. Pour eux, donner la vie n'est pas toujours lié à un acte d'amour. Donc, il leur faut chercher cette nourriture qu'ils ne connaissent pas très bien. Mais, lorsqu'ils acceptent d'en vivre, c'est toute leur famille qui est unie à leur sort. (Ac 16, 25-34). Telle est la responsabilité de l'homme. C'est parce qu'Adam ne croyait déjà plus en la Parole de Dieu, qu'Eve, tentée, succomba à la tentation, et Adam laissa faire. Et avec lui commença le cercle infernal de l'accusation, car il ne voulut pas reconnaître son propre péché. Il pouvait demander pardon à Dieu et à sa femme de cette "démission", et repartir à zéro, mais il a préféré accuser le plus précieux don que le Seigneur lui avait fait, et sa vie devint infernale (du mot enfer).


Mardi 5 août 2003
Nb 12, 1-13 - Ps 51, 3-6, 12-13 - Mt 14, 22-36

  " Nous avons tendance à nous imaginer que, si Jésus-Christ nous oblige à faire quelque chose, l'obéissance nous conduira vers un succès éclatant. Ne croyons jamais que le plan de Dieu est de nous accorder les succès dont nous rêvons ; il est possible que ses intentions soient juste à l'opposé des nôtres. Nous croyons que Dieu nous conduira dans une direction particulière, vers le but que nous désirons atteindre, et nous faisons erreur. Le fait d'atteindre tel ou tel but n'est qu'un incident de parcours. Notre état présent, où nous ne voyons qu'un moyen, est aux yeux de Dieu un aboutissement.
Comment est-ce que je m'imagine les desseins de Dieu à mon égard ? Sa pensée est que je dépende entièrement de lui et de sa puissance. Si je reste calme et serein au milieu du tourbillon de la vie, Dieu a atteint son but. Il désire que je puisse voir Jésus marchant sur les eaux, sans aucun rivage en vue, sans autre but, sans autre certitude que celle-ci : tout est bien puisque je le vois là, devant moi, marcher sur les flots. C'est ma manière de vivre et non le but de ma vie qui glorifie Dieu .
L'entraînement auquel Dieu me soumet n'est pas pour tout à l'heure, il est pour maintenant. Son dessein concerne la minute présente, et non un avenir problématique. Nous avons à lui obéir sans nous inquiéter des conséquences possibles. Ce qui, pour les hommes, est une préparation en vue de l'avenir, est pour Dieu un aboutissement.
Le but de Dieu est de m'apprendre à reconnaître qu'il peut, Lui, marcher aujourd'hui sur les eaux tourmentées de mon existence. Si nous avons en tête un but plus lointain, nous nous désintéressons du présent. Comprenons donc que Dieu veut notre obéissance. Chaque instant nous deviendra précieux. " (Oswald Chambers)


Mercredi 6 août 2003
la Transfiguration du Seigneur

2 P 1, 16-19 - Ps 97, 1-2, 4-6, 9 - Mc 9, 2-10

  " Le motif principal pour lequel, sous la loi ancienne, il était licite d'interroger Dieu, et pour lequel il convenait aux prophètes et aux prêtres de désirer des visions et des révélations, c'est que la foi n'était pas encore fondée, ni la loi évangélique établie… Mais maintenant, …il n'y a plus lieu de consulter Dieu de cette manière, pour qu'il parle et réponde comme alors. Car en nous donnant à son Fils ainsi qu'il l'a fait, à lui qui est sa Parole dernière et définitive, il nous a tout dit ensemble et en une fois, et il n'a plus rien à dire. C'est la doctrine de saint Paul aux Hébreux… : " Dieu qui jadis, tant de fois et de tant de manières, avait parlé à nos pères par les prophètes, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils. " (Hé 1,1)...
Concluez-en que désirer sous la nouvelle loi visions ou révélations, ce n'est pas seulement faire une sottise, c'est offenser Dieu, puisque par là nos yeux ne sont pas uniquement fixés sur le Christ sans chercher chose nouvelle. Dieu en effet pourrait répondre : si je vous ai dit tout ce que j'avais à dire, par la Parole qui est mon Fils, je n'en ai pas d'autre qui puisse révéler ou répondre quelque chose qui soit plus que cela. Fixez les yeux sur lui seul, car en lui j'ai tout établi, en lui j'ai tout dit, tout révélé, et vous trouverez là bien plus que tout ce que vous désirez et demandez... Depuis le jour où je descendis sur lui, avec mon Esprit, au mont Thabor, en disant : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis ma complaisance, écoutez-le " (Mt 17,5), j'ai cessé toutes mes anciennes pratiques d'enseignement, de réponses, et je lui ai confié cette mission. Écoutez-le, parce que je n'ai plus de foi à révéler, je n'ai pas autre chose à manifester. Si j'ai parlé avant cette heure, c'était pour vous promettre le Christ, et si on m'adressait des demandes, elles s'harmonisaient avec la recherche et l'espérance du Christ. Tout bien devait se concentrer en lui, comme le proclame maintenant la doctrine exposée par les évangélistes et les apôtres. " (Saint Jean de la Croix)


Jeudi 7 août 2003
Nb 20, 1-13 - Ps 95, 1-2, 6-9 - Mt 16, 13-23

  Lorsqu'on s'en prend aux hommes de Dieu, c'est à Dieu lui-même qu'on s'en prend, puisqu'il habite en eux. Mais on affaiblit aussi celui qui reçoit les récriminations, toujours les mêmes d'ailleurs ! Le peuple n'est pas prêt à faire un effort par lui-même, il préfère se laisser porter, mais de ce fait, n'apprend pas à marcher avec le Seigneur.
  Moïse, agacé par ces accusations continuelles, veut prouver qu'il appartient bien à Dieu, et il garde pour lui, pour un instant, le don reçu de Dieu. Sachant qu'il allait obéir au Seigneur, il prend le résultat de son obéissance pour sa propre victoire. Et de ce fait, oublie que le Seigneur ne lui a pas demandé, aujourd'hui, la même chose que la première fois en Exode 17, 6. La première fois, Moïse devait frapper le rocher. Cette fois, il doit le commander, lui parler. Plus aucun acte, seulement la parole. L'homme devient co-créateur de Dieu. Mais la parole n'est créatrice que par la foi. Aussi, approfondissons notre foi, celle qui transporte les montagnes, mais elle est de nature divine. Jésus seul peut la donner, il en est l'Auteur et Celui qui la mène à la perfection (He 12, 2). C'est donc dans l'intimité du Christ que nous la recevrons.


Vendredi 8 août 2003
Dt 4, 32-40 - Ps 77, 12-16, 21 - Mt 16, 24-28

  "Dieu, la sainteté est ton chemin !" Et ce chemin de sainteté, Jésus nous le décrit car il est le chemin de celui qui veut suivre Jésus dans sa résurrection, mais d'abord dans sa mort. Jésus n'a pas voulu garder sa vie pour lui, il l'a perdue à cause de son Père, en acceptant de faire Sa volonté et non la sienne. Il a renoncé à vouloir recevoir pour lui, il a tout donné. Il n'a pas recherché son intérêt, ne s'est pas justifié aux yeux des hommes, il a tout donné sans attendre en retour. Telle est la vie du saint.
  Où le Fils de l'homme peut-il venir dans son Règne, si ce n'est dans notre cœur, dans notre vie ? Ainsi, le saint ne connaît pas la mort avant d'avoir vu Jésus venir habiter son cœur, sa vie, régner en lui.


Samedi 9 août 2003
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)
Si 51, 1-8 - Ps 126 - Mt 10, 34-39

  Quels textes magnifiques pour relater la vie d'Edith Stein, la vie de tout saint. La mise en pratique de ces textes conduit à la sainteté. Tout est dit.


Dimanche 10 août 2003
1 R 19, 4-8 - Ps 34, 2-9 - Eph 4,30-5,2 - Jn 6, 41-51

" Celui qui croit en moi a la vie éternelle " :
" "Qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais" (Jn 11,25-26). Qu'est-ce à dire ? Il vivra parce que le Christ "n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants" (Mt 22,32)…
  Crois donc, et quand même tu serais mort, tu vivras ! Mais si tu ne crois pas, quoique tu sois vivant, tu es réellement mort... D'où vient la mort dans l'âme ? De ce que la foi n'y est plus. D'où vient la mort dans le corps ? De ce que l'âme n'y est plus. Donc, l'âme de ton âme , c'est la foi. "Celui qui a la foi, dit le Seigneur, quand même il serait mort dans son corps, aura la vie dans son âme jusqu'à ce que le corps lui-même ressuscite pour ne plus mourir. Et quiconque vit dans son corps et croit en moi, bien qu'il doive mourir pour un temps en son corps, il ne mourra pas pour l'éternité, à cause de la vie de l'Esprit et de l'immortalité que lui donnera la Résurrection." " (Saint Augustin)


Lundi 11 août 2003
Dt 10, 12-22 - Ps 147, 12-15, 19-20 - Mt 17, 22-27

  Pierre répond à la place de Jésus… par un mensonge ! Il sait que c'est un mensonge puisque lui-même n'a pas payé l'impôt. Veut-il protéger Jésus, lui éviter une humiliation cuisante devant le percepteur de drachmes ? Mais il nous est interdit de relever la gloire de Dieu, le Seigneur sait se défendre lui-même. En 2 Samuel 6, 3-8, nous voyons que Ouzza qui voulut relever l'arche de Dieu qui allait se renverser fut frappé de mort. Il ne nous est pas demandé de défendre Dieu, de prouver qu'il existe. Il nous est demandé de proclamer l'Evangile à toutes les nations (Mc 16, 15). Le Seigneur sait comment prouver son existence à chaque homme, alors, faisons-lui confiance !
  Jésus, connaissant le risque qu'encourt son apôtre, prend les devants et lui explique que même Dieu, vivant dans ses bien-aimés, se soumet aux lois des hommes.


Mardi 12 août 2003
Dt 31, 1-8 - Dt 3-4, 7-9, 12 - Mt 18, 1-5, 10, 12-14

  Jésus devrait s'appeler Josué. Le nom de Yéchouâ vient de "Yéhoshouâ" (nom francisé en "Josué"). Le nom "Yéhoshouâ" vient de l'expression "Ya yoshiâ" = "Ya sauvera" (Ya étant l'abrégé du Nom Sacré, comme dans "Halléhou-ya).
Ainsi, nous pouvons lire que c'est Jésus qui passera le Jourdain à notre tête. C'est ce qu'il a fait : il est passé de la mort à la vie, il est le premier-né d'entre les morts.
  Moïse ne pouvait pas traverser le Jourdain car sa foi était encore trop faible. Seul Jésus eut la foi qui transporte les montagnes, la foi créatrice, celle qu'il avait avant la création du monde. C'est Jésus qui nous fait entrer, lorsqu'on s'engage à le suivre, dans le pays promis : la paix du cœur. C'est Jésus qui fait de nous des héritiers, des cohéritiers du Christ. Il marche devant nous pour nous montrer le chemin de la croix qui conduit au Père, il ne nous abandonne pas et nous délivre de nos angoisses et de nos frayeurs en nous accordant Sa paix.

" Mais le lot du Seigneur, ce fut son peuple,
Jacob, sa part d'héritage.
Le Seigneur seul l'a conduit :
Pas de dieu étranger auprès de lui ".


Mercredi 13 août 2003
Dt 34, 1-12 - Ps 66, 1-3, 5, 8, 16-17 - Mt 18, 15-20

  " Josué, fils de Noun, était rempli de l'esprit de sagesse, parce que Moïse lui avait imposé les mains. "
La lettre hébraïque "noun" signifie "poisson" et sa valeur unitaire est 50 et 700. Les premiers chrétiens savaient cela, eux qui prirent le poisson comme signe de ralliement. A votre avis, pourquoi la tradition de l'Eglise veut-elle que l'on mange du poisson le Vendredi ? Et le chiffre 50 ne représente-t-il pas la Pentecôte, le Saint Esprit qui descend sur la terre en chacun des disciples ? Et 700, n'est-ce pas 7x10x10, la plénitude totale ?
  A la Transfiguration, n'est-ce pas Moïse qui vint "imposer les mains" à Jésus pour que, rempli de sagesse, il vive sa Passion ?
  Sommes-nous de ceux qui, comme les saints, portent les souffrances de Jésus ?
" Il s'agit de le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion à ses souffrances, de devenir semblable à lui dans sa mort " (Ph 3, 10).
  " Ce qui manque aux détresses du Christ, je l'achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l'Eglise " (Col 1, 24)


Jeudi 14 août 2003
Jos 3, 7-11, 13-17 - Ps 114, 1-6 - Mt 18,21-19,1

  L'arche d'alliance précédait Israël dans ses étapes pour lui préparer un lieu de repos (Nb 10, 33-36). N'est-ce pas l'œuvre de Jésus envers son peuple ?
  Le passage du Jourdain ressemble étrangement à la traversée de la Mer Rouge. Pourtant, tout est différent. C'est Moïse, sur ordre de Dieu et sans y pénétrer, qui ouvre la Mer Rouge et les eaux se fendent et forment une muraille à droite et à gauche (Ex 14, 22). Le peuple traverse les eaux du mal sans dommage. Ici, ce sont les prêtres portant l'arche d'alliance qui, en entrant dans l'immense flot des eaux, les arrêtent en une masse jusqu'à Adam (Bible de Jérusalem). L'arche d'alliance représente Jésus et les prêtres ceux qui s'abandonnent à lui. Ainsi, c'est dans l'immobilité devant le Seigneur, la contemplation, que nous arrêtons le mal qui nous habite jusqu'à nous débarrasser du péché originel commis par Adam. Et plus nous nous adonnons à la contemplation, plus les eaux du mal s'écoulent pour laisser de plus en plus de place dans notre cœur afin que notre entourage puisse aussi bénéficier de l'œuvre de Jésus à la croix. En effet, qui a arrêté en une seule masse les flots du mal, si ce n'est Jésus lors de sa mort sur la croix ? Qui veut nous délivrer du péché originel d'insoumission à la volonté de Dieu si ce n'est Jésus qui est venu faire la volonté de son Père ?
  Par la traversée de la Mer Rouge, le Seigneur a délivré son peuple de l'esclavage du péché, et nous pouvons dire avec reconnaissance : " Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs " (Rm 5, 8).
Dans le passage du Jourdain, nous sommes invités à faire pour d'autres ce que Jésus a fait pour nous. Il s'est tenu devant son Père pour nous donner la Vie. Ainsi identifiés au Christ dans sa mort, nous sommes délivrés de la puissance de la mort, du péché, " car celui qui est mort est libéré du péché " (Rm 6, 7).


Vendredi 15 août 2003
Assomption de la Vierge Marie

Ap 11,19-12, 1-6a, 10 - Ps 45, 11-16 - 1 Co 15, 20-27a - Lc 1, 39-56

  " Heureux vous aussi qui avez entendu et cru ; car toute âme qui a la foi conçoit et enfante la parole de Dieu et reconnaît son oeuvre. Que réside en chacun l'âme de Marie pour glorifier le Seigneur, en chacun l'esprit de Marie pour tressaillir en Dieu ! Si le Christ n'a qu'une mère selon la chair, le Christ est le fruit de tous selon la foi ; car toute âme peut recevoir le Verbe de Dieu pourvu du moins qu'elle soit pure et débarrassée du péché. Toute âme parvenue à cet état magnifie le Seigneur comme l'âme de Marie a magnifié le Seigneur et comme son esprit a tressailli dans le Dieu Sauveur. Nous lisons ailleurs : "Magnifiez le Seigneur avec moi" (Ps 33,4).
  Le Seigneur est magnifié non parce que la voix humaine lui ajoute quelque chose, mais parce qu'il est magnifié en nous. Car "l'image de Dieu c'est le Christ" (2Co 4,4 ; Col 1,15). Et c'est pourquoi, si quelqu'un agit avec piété et justice, il magnifie cette image de Dieu - à la ressemblance de qui il a été créé - et en la magnifiant, il est élevé en une sorte de participation à sa grandeur. " (Saint Ambroise)


Samedi 16 août 2003
Jos 24, 14-29 - Ps 16, 1-2, 5, 7-8, 11 - Mt 19, 13-15

" Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur. "
  Bien souvent, lorsque nous prenons cette décision, nous voyons la beauté du geste, la beauté de la cause. Mais nous ne voyons pas que pour servir le Seigneur il faut accepter de mourir à sa propre volonté. Comment servir l'Autre si nous n'en faisons qu'à notre tête ? Servir c'est aussi obéir ! Un bon serviteur est celui qui obéit en toutes choses à son maître.
  De même : : " Seigneur, lui répondit Pierre, pourquoi ne puis-je te suivre tout de suite ? Je me dessaisirai de ma vie pour toi ! " (Jn 13, 37 ). Notre désir est bon, mais suivre Jésus, cela s'apprend. En effet, nous avons tendance à le devancer, à savoir mieux que lui ce qui nous convient, et de ce fait, nous continuons à n'en faire qu'à notre tête.
Il faut en arriver à dire : " Seigneur, de toi dépend mon sort. "


Dimanche 17 août 2003
Pr 9, 1-6 - Ps 34, 2-3, 10-15 - Eph 5, 15-20 - Jn 6, 51-58

" "Qui vient à moi n'aura plus faim, qui croit en moi n'aura plus soif." Pour ceux qui croient en lui, le Christ est nourriture et breuvage, pain et vin. Pain qui fortifie et raffermit, breuvage et vin qui réjouit. Tout ce qui en nous est fort, joyeux, solide et allègre pour accomplir les commandements de Dieu, supporter la souffrance, exécuter l'obéissance et défendre la justice, tout cela est force de ce pain et joie de ce vin. Bienheureux ceux qui agissent fortement et joyeusement !… Le Christ est pain de vie pour ceux qui croient en lui : croire en Christ c'est manger le pain de vie, c'est posséder en soi le Christ, c'est avoir la vie éternelle... "Je suis le pain de vie, dit-il ; vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts."
Pourquoi sont-ils morts ? Parce qu'ils ne croyaient que ce qu'ils voyaient, ils ne comprenaient pas ce qu'ils ne voyaient pas. Moïse a mangé la manne, Aaron l'a mangée et bien d'autres aussi, qui ont plu à Dieu et qui ne sont pas morts, spirituellement s'entend. Pourquoi ne sont-ils pas morts ? Parce qu'ils ont compris spirituellement ; ils ont eu faim spirituellement ; ils ont goûté spirituellement la manne pour être rassasiés spirituellement. "C'est ici le pain vivant : qui en mange ne mourra pas."
  Ce pain, le Christ lui-même, a été figuré par la manne ; mais il peut plus que la manne. Car ni à ceux qui crurent, ni aux incrédules, la manne ne put par elle-même donner de ne pas mourir spirituellement. Mais le Christ, figuré par la manne, en la venue de qui crurent les justes, donne à tous ceux qui croient en lui de ne pas mourir spirituellement : "C'est ici le pain descendu du ciel ; celui qui en mange ne mourra pas." Ici sur la terre, ici maintenant, devant vos yeux de chair, ici se trouve "le pain descendu du ciel ". Pain vivant, parce qu'il a en lui la vie qui demeure et qu'il peut délivrer de la mort spirituelle ceux qui le mangent avec foi, et leur communiquer la vie. "Qui en mange, dit-il, ne mourra pas ; il vivra toujours." " (Baudoin de Ford)


Lundi 18 août 2003
Jg 2, 11-19 - Ps 106, 2, 4, 6, 35-37, 39-40, 43-44 - Mt 19, 16-22

  En fait, les Juges ce sont les saints. Ce sont ceux qui, s'abandonnant à Dieu pour répondre à son amour, couvrent une multitude de péchés. C'est par les saints que l'Eglise survit à travers les âges, que le Seigneur lui accorde son pardon et se laisse émouvoir par son peuple. C'est par les saints que l'Eglise continue d'être enseignée. D'ailleurs, elle en fait des Pères et des Docteurs. Alors, n'ayons pas peur de la sainteté, c'est elle qui protègera notre entourage, ceux que nous aimons. C'est elle qui nous fera entrer dans le Royaume de Dieu, dans la vie éternelle. C'est par la sainteté que nous sortons du mal, du péché originel, car elle nous conduit à renoncer à notre propre volonté pour ne plus faire que la volonté du Père, seule exempte de tout mal. Par cette soumission à la volonté de Dieu, nous sommes assurés d'être gardés par Dieu (1 S 2, 9), car il vient demeurer en nous. " Si quelqu'un m'aime, il observera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. " (Jn 14, 23).


Mardi 19 août 2003
Jg 6, 11-24a - Ps 85, 9, 11-14 - Mt 19, 23-30

"Mais aujourd'hui le Seigneur nous a abandonnés, en nous livrant au pouvoir de Madiane…"
  " Nombreux sont les flots et la tempête gronde, mais nous ne craignons pas d'être submergés : nous sommes debout sur le roc. Que la mer se déchaîne, elle ne brisera pas ce roc ; que les flots se soulèvent, ils ne peuvent engloutir la barque de Jésus. Que craindrions-nous, dites-moi ? La mort ? "Ma vie, c'est le Christ et mourir m'est un gain." (Ph 1,21). L'exil ? "Au Seigneur est la terre, et tout ce qui la remplit." (Ps 23,1). La confiscation des biens ? "Nous n'avons rien apporté dans le monde ; et pareillement, nous n'en pouvons rien emporter." (1Tm 6,7). Ce qui est redoutable dans le monde, je m'en moque ; quant à ses biens, j'en ris. Je ne crains pas la pauvreté, je ne désire pas la richesse. Je n'ai pas peur de la mort…
Le Seigneur m'a donné des gages. Est-ce donc à mes propres forces que je me fie ? J'ai en main son écrit : voilà mon point d'appui, voilà ma sécurité, voilà mon port tranquille. Que l'univers entier se mette à trembler, je tiens cet écrit, je le relis : c'est mon rempart, c'est mon assurance. Quelle en est la teneur ? "Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde." (Mt 28,20).
  Le Christ est avec moi, qui craindrais-je ? Que viennent m'assaillir les flots de la mer et la colère des grands : tout cela ne pèse pas plus qu'une toile d'araignée. " (Saint Jean Chrysostome)


Mercredi 20 août 2003
Jg 9, 6-15 - Ps 21, 2-7 - Mt 20, 1-16

  Certains saints, comme Jésus, ont été sollicités pour un pouvoir temporel. A l'exemple de l'olivier, du figuier et de la vigne, ils ont renoncé à quitter le service humble de Dieu pour aller gouverner les hommes. Ils ont préféré continuer à vivre dans l'intimité de Jésus car ils y ont trouvé l'huile du Saint Esprit qui éclaire la vie et la fortifie, la douceur de Dieu et du fruit de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi (Ga 5, 22-23), le vin de l'Esprit qui rend ivre de joie et d'amour.
  Abimélek dont le nom signifie " mon Père est roi ", se révoltait-il contre Dieu pour prendre sa place dans le monde ? Et Yotam, seul survivant des soixante-dix frères qu'Abimélek assassina, dont le nom signifie " Ya est intègre, parfait " resta, dans l'adversité, fidèle à son Dieu. Il expliqua qu'il est de beaucoup préférable de vivre dans l'intimité de Dieu que de diriger les hommes. Même l'homme sans Dieu (le buisson d'épines) se méfie du pouvoir s'il n'est pas accordé dans la confiance. Car, de toutes façons, lorsque les hommes veulent nous prendre pour roi, c'est toujours pour en retirer un profit pour eux-mêmes, rarement pour nous servir.


Jeudi 21 août 2003
Jg 11, 29-39a - Ps 40, 5, 7-10 - Mt 22, 1-14

  Il est prudent de faire attention à ce que nous disons à Dieu dans nos prières car il entend et met tout en œuvre pour nous exaucer. Mais il n'agira jamais de la façon dont nous voulons le voir agir. Il nous conduira toujours vers la dépossession. Jephté a offert une personne à Dieu, et le Seigneur connaissant le cœur de la fille de Jephté, veut que ce soit elle qui lui soit consacrée. Ainsi, Jephté, parce qu'il a reçu ce qu'il avait demandé, ne peut pas faire autrement que de donner à Dieu ce que Dieu lui réclame. Il doit accepter d'aimer Dieu plus que sa fille, sachant que la consécration de sa fille à Dieu est la volonté de Dieu, et que de ce fait, elle sera heureuse là où le Seigneur la conduit. N'ayons jamais peur de la volonté de Dieu pour les nôtres car le Seigneur sait tout et il a toujours raison.


Vendredi 22 août 2003
Rt 1, 1, 3-6, 14, 16-22 - Ps 146, 5-10 - Mt 22, 34-40

  Dans le texte de Ruth, il est omis le verset 2 qui, pourtant, aide à la compréhension du texte : " Cet homme s'appelait Elimélek, sa femme Noémi, et ses deux fils Mahlôn et Kilyôn; ils étaient Ephratéens, de Bethléem de Juda. Arrivés dans les champs de Moab, ils s'y établirent. "
  Un homme, Elimélek qui signifie "Mon Dieu est roi", habitant Bethléem, la "Maison du pain", part, à cause de la famine dans la "Maison du pain" pour Moab. C'est de Moab, sur le mont Nebo, que Moïse, avant de mourir, aperçoit la Terre Promise. Pourquoi quitter la Terre Promise lorsqu'on y habite ? Par manque de confiance en Dieu ? Est-ce parce que, à cette période de sa vie, le Seigneur n'est plus son Roi qu'Elimélek décide de partir vers un pays qu'il croit luxuriant. Il l'est certainement, mais seulement pour les choses de la terre, et Elimélek en meurt.
Ses deux fils : Mahlôn qui signifie "langueur" et Kilvôn qui signifie "fragilité", n'y trouvant pas la force nécessaire, meurent aussi.
En Moab, le Seigneur n'est pas Roi. Aussi, pour retrouver Dieu, Noémi "Sa Gracieuse", rentre à Bethléem. Une de ses belles-filles, Ruth "Amie, compagne", s'attache à elle jusqu'à reconnaître que son Dieu est le seul vrai Dieu, et son peuple le peuple de Dieu. C'est donc que, même en terre étrangère, Noémi avait continué à vivre avec son Seigneur, et Ruth, en la regardant vivre, ne s'y est pas trompée.
Sommes-nous de ceux qui attirent à Dieu ?


Samedi 23 août 2003
Rt 2, 1-3, 8-11 et 4, 13-17 - Ps 128 - Mt 23, 1-12

Glaner c'est ramasser dans les champs, après l'enlèvement des récoltes, les produits du sol abandonnés ou négligés par le propriétaire. Cela permettait aux veuves de se nourrir.
Dans le monde, de nombreux champs s'offrent à nous. Mais Ruth est arrivée à la "Maison du pain", aussi, elle ne peut que glaner dans la Parole de Dieu qu'elle est invitée à parcourir tous les jours. Et là, elle se rend compte qu'elle est aimée et qu'elle ne le savait pas, que Quelqu'un s'intéresse à elle, qu'il est bienveillant envers elle, et elle se prosterne, signe de soumission. La mise en pratique de la Parole de Dieu par l'écoute et l'obéissance fait de nous l'épouse de "En lui est la force" (Booz), et le fruit de notre amour fait de nous un "Serviteur" de Dieu (Obed). Ainsi, c'est l'Epoux qui a la force en lui et non l'épouse. Elle devient féconde dans sa soumission à la volonté de l'Epoux qui donne sa vie pour elle, et avec Marie elle dit : " Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole ". Et un Serviteur de Dieu naît de nous : Jésus qui vient vivre en nous parmi les hommes.
" Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous ".
Ainsi, nous sommes la présence de Dieu sur terre : nous sommes l'épouse de Dieu, la mère de Jésus que nous portons en nous, et l'Esprit fait de nous son Temple et y demeure.


Dimanche 24 août 2003
Jos 24, 1-2, 15-18 - Ps 34, 2-3, 16-17, 20-23 - Eph 5, 21-32 - Jn 6, 60-69

Autour du Maître, il n'y a plus que le petit groupe des douze. Bien des auditeurs ont écouté un moment, puis ont passé leur chemin. Alors Jésus regarde ceux qui sont restés, les douze : " Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? " - Un silence. Des têtes se baissent. Un combat s'engage peut-être dans le cœur de plus d'un disciple. Mais tout à coup, un cri jaillit sur les lèvres de Pierre, saisi d'émotion : " Seigneur, à qui irions-nous ? " Il ne peut pas penser qu'il lui soit possible de vivre sans Jésus un seul instant. Il a tout quitté pour le suivre, il ne reviendra plus en arrière.
Jésus a fait naître dans son cœur une merveilleuse espérance : " Tu as les paroles de la vie éternelle ". Il lui a été donné de comprendre que Jésus est le Christ, l'envoyé de Dieu. Avec Christ, Pierre est fort, confiant, joyeux de vivre. Personne ne lui a donné ce que Jésus lui a donné par sa parole, par son amour.
N'en est-il pas de même pour nous ? La vraie vie n'est-ce pas Jésus qui nous la fait connaître ? Nos affections et nos joies ont besoin d'être sanctifiées, nos tristesses d'être consolées, nos fautes d'être pardonnées.
Avons-nous saisi que Jésus est là pour répondre à ces besoins profonds et que lui seul est le Sauveur, le divin Dispensateur de tout ce dont nous avons besoin ?
Restons près de notre bien-aimé Sauveur et Seigneur, et réalisons bien que nous ne nous appartenons pas, ni même au monde, mais que nous sommes à Lui et qu'Il a les paroles de la vie éternelle.


Lundi 25 août 2003
1 Th 1, 1-5, 8-10 - Ps 149, 1-6 - Mt 23, 13-22

  Dans le texte de Matthieu, Jésus s'adresse aux chefs religieux responsables du peuple de Dieu. Leurs faits et gestes conduisent le peuple soit dans la bénédiction, soit dans la malédiction. Ici Jésus dénonce toutes les malédictions qu'ils attirent sur le peuple en s'opposant continuellement à Jésus, en décidant que le détail a plus d'importance que la Loi : c'est ce qu'on appelle de la fausse religion.
  Jésus dénonce leur façon de convertir. Ils s'attachent à la lettre et non à l'Esprit de la lettre et font de ces nouveaux convertis des gens encore plus légalistes qu'eux-mêmes en leur inculquant la peur du non-respect de la Loi.
Puis, Jésus leur montrent comment ils attirent la malédiction sur eux. Il leur montre que dans leurs serments, ils insèrent de subtiles distinctions qui peuvent, s'ils le veulent, invalider leurs serments, et ceci, sans s'occuper du fait qu'ils avaient pris   Dieu à témoin, quelle que soit la façon de le dire.
En résumé, nous attirons sur nous la malédiction lorsque nous nous opposons à Jésus, lorsque nous nous attachons à la lettre plutôt qu'à l'esprit d'amour qui a parlé par cette lettre, et lorsque nous refusons de reconnaître que nos actes engagent Dieu : c'est ce qu'on appelle le contre-témoignage.
Si nous sommes chefs de famille ou chefs religieux, notre responsabilité est renforcée.


Mardi 26 août 2003
1 Th 2, 1-8 - Ps 139, 1-5 - Mt 23, 23-26

"Pour nous confier l'Evangile, Dieu nous a mis à l'épreuve"
  Le Seigneur ne peut pas nous confier l'Evangile, c'est-à-dire Jésus, sans d'abord nous débarrasser de tout ce qui n'est pas lui en nous. Car il nous faut trouver en Dieu seul l'assurance qu'il nous faut pour annoncer l'Evangile, annonce qui se fait toujours au prix de grandes luttes. Il faut aussi que nous soyons débarrassés de notre propre image, de notre propre volonté afin de ne plus vouloir plaire aux hommes mais à Dieu seul. Aussi, lorsque nous annonçons Jésus nous ne flattons personne, ce qui nous attire des ennuis car l'homme aime être "caressé dans le sens du poil". Et nous sommes invités à donner sans recevoir, à n'attendre de reconnaissance ni de la part des hommes, ni de la part de Dieu. C'est ainsi que nous pouvons donner tout ce que nous sommes en plus de l'Evangile de Dieu, car tout homme qui écoute la Bonne Nouvelle nous est très cher, il est Dieu dans notre vie.


Mercredi 27 août 2003
1 Th 2, 9-13 - Ps 139, 7-12 - Mt 23, 27-32

  Notre façon de recevoir la parole de Dieu réchauffe-t-elle le coeur de ceux qui la prêchent ? Elle ne peut réchauffer leur cœur qui si nous la recevons en tant que croyant, c'est-à-dire en tant qu'homme acceptant l'exhortation, la consolation et l'adjuration de la parole de Dieu. Elle se reconnaît en tant que telle parce que le Saint Esprit œuvre dans notre cœur pour nous en convaincre. Il est encore possible, lorsqu'on se fait discipliner par l'Esprit, de dire "Cela ne vient pas de Dieu", mais par cette phrase, nous mettons une limite à l'œuvre du Saint Esprit en nous, et nous ne réchauffons pas le cœur de ceux qui la prêchent, ni le cœur de Dieu : nous attristons le Saint Esprit (Eph 4, 30). C'est par la foi qu'il nous faut recevoir la parole de Dieu lorsqu'elle veut nous corriger. Il vaut mieux que ce soit nous qui soyons attristés plutôt que le Saint Esprit car " Je me réjouis maintenant, non de votre tristesse, mais du repentir qu'elle a produit… Car la tristesse selon Dieu produit un repentir qui conduit au salut " (2 Co 7, 9-10).


Jeudi 28 août 2003
1 Th 3, 7-13 - Ps 90, 3-4, 12-14, 17 - Mt 24, 42-51

"Maintenant nous revivons, puisque vous autres, vous tenez bon dans le Seigneur"
  Quelle est la plus grande récompense d'un homme de Dieu ? C'est de voir ses frères en Christ tenir bon dans le Seigneur, accepter de suivre Jésus malgré les tribulations et persécutions à cause de son nom, persévérer dans l'affliction. Mais ce ne sont pas ses frères en Christ que l'homme de Dieu remercie, mais le Seigneur à l'œuvre dans le cœur de chacun.
Quel est cet amour dont Paul est atteint et qui conduit à la sainteté ? C'est l'amour qui donne sa vie pour ceux qu'il aime. Paul prie afin que le Seigneur mette en ses frères cet amour-don gratuit duquel il est atteint, comme Jésus. C'est le seul qui conduise à la sainteté. Il est plus facile de mourir pour quelqu'un que de donner sa vie, chaque instant de sa vie à Dieu, pour que le Seigneur agisse dans le cœur de ceux que nous aimons. C'est une épreuve d'endurance, celle qu'ont vécu les prophètes et Job (Jc 5, 10-11), et que le Seigneur nous appelle à vivre avec lui, comme lui l'a vécu.


Vendredi 29 août 2003
Martyre de saint Jean Baptiste

Jr 1, 17-19 - Ps 71, 1-3, 5 - Mc 6, 17-29

" Il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre. "
  Il y a une différence entre reconnaître qu'un homme est juste et saint, que Dieu parle par lui, le protéger et laisser la parole qu'il prononce œuvrer dans notre cœur. Aimer ce que Dieu dit, c'est bien. Obéir à cette parole et la mettre en pratique dans notre vie, c'est parfait. C'est bien souvent parce que nous n'avons pas mis la parole de Dieu en pratique que nous en arrivons à commettre ce qui nous répugnait le plus : mettre à mort Celui que nous aimons. Nous laissons la haine des autres envers Dieu submerger notre vie parce que nous n'avons pas voulu choisir notre camp : pour Dieu, quoiqu'il arrive !
Comme le corps de son Seigneur fut mis au tombeau, le prophète est conduit au tombeau, lieu caché au regard des hommes. C'est là qu'il oeuvrera le plus car c'est après la mort que les gens disent le plus de bien de nous. La parole que nous y prononçons devient parole créatrice : " Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par les signes qui l'accompagnaient " (Mc 16, 20)


Samedi 30 août 2003
1 Th 4, 9-11 - Ps 98, 1, 7-9 - Mt 25, 14-30

  Jésus sait qu'il part en voyage pour longtemps, aussi, ce qu'il a reçu de son Père, il le confie à ses serviteurs, selon leurs aptitudes. Comme il a reçu une mission de son Père, Jésus donne une mission à chacun de ses serviteurs. " Car c'est lui qui nous a faits ; nous avons été créés en Jésus Christ pour les œuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance afin que nous nous y engagions " (Eph 2, 10).
  Les serviteurs de Jésus connaissent le chemin pour accomplir l'œuvre que Dieu a préparée d'avance pour chacun d'eux afin qu'ils s'y engagent : la mort à leur propre volonté pour ne plus faire que la volonté du Père, comme Jésus l'a fait.
Sommes-nous de ceux qui s'engagent sur ce chemin pour faire fructifier les aptitudes que le Seigneur nous a données ? Ou sommes-nous celui qui, trouvant que le Seigneur réclame trop de sa part, préfère ne pas regarder cette œuvre comme un bien pour lui et pour l'humanité ?
  Lorsque nous viendrons raconter au Seigneur ce que nous avons fait de notre vie, pourrons-nous l'entendre nous dire : " Très bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton maître " ? Ou alors, dirons-nous comme Adam parce qu'il a péché : " J'ai eu peur " ? Même si l'on ne veut pas aller jusqu'à l'abandon à Dieu, il y a une banque qui peut gérer nos biens : c'est la prière. Là, le Seigneur y retrouve ses intérêts.


Dimanche 31 août 2003
Dt 4, 1-2, 6-8 - Ps 15 - Jc 1, 17-18, 21-22, 27 - Mc 7, 1-8, 14-15, 21-23

  Les textes de ce jour insistent sur la mise en pratique de la Parole de Dieu. C'est en mettant en pratique qu'on entre dans le pays que nous donne le Seigneur. Cette mise en pratique est sagesse et intelligence car la Parole de Dieu ne peut concevoir le mal. L'écouter sans y obéir c'est se faire illusion comme les Pharisiens l'ont écoutée et en ont tiré des rites, mais ne l'ont pas mise en pratique car ils cherchent toujours ce qui ne va pas chez les autres au lieu de se regarder eux-mêmes. C'est pour cela que Jésus les appelle "hypocrites". Sans la mise en pratique de la Parole, nous honorons Dieu des lèvres, mais notre cœur est loin de lui, c'est-à-dire qu'il n'est pas semblable au Sien. Jésus explique que ce sont les pensées mauvaises de l'homme qui le rendent impur. Alors, refusons nos pensées !
  Du cœur de l'homme sortent les pensées perverses et les paroles mensongères ou accusatrices : " Car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur " (Mt 12, 34). C'est bien notre cœur que nous devons laisser purifier par le Saint Esprit si nous voulons qu'il devienne semblable à celui de Jésus. C'est cela mettre la Parole de Dieu en pratique.


 

 


 
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