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AUMÔNERIE Commentaire des lectures liturgiques Juillet Mardi 1er juillet 2003 Gn 19, 15-29 - Ps 26, 2-3, 9-12 - Mt 8, 23-27 Loth,
comme les disciples, peut être traité d’ "homme
de peu de foi". Deux anges viennent le sortir du danger, et il
hésite. Hors du danger, il est invité à se sauver
dans la montagne, lieu de l’intimité de Dieu. Mais Loth
préfère ne pas se confier totalement en Dieu, il préfère
conserver ce semblant de vie "mondaine" et ce "peu de
chose" qu’il aime. Sa femme, plus têtue que lui, regrettait
tant cette vie que le Seigneur l’aidait à quitter, qu’elle
devint une statue de sel, immobile, stérile. « Il peut
changer… une terre fertile en saline, à cause de la méchanceté
de ses habitants. » (Ps 107, 34). Tout chrétien qui refuse
d’avancer à la suite de Jésus devient mièvre,
sans grâce. Mercredi 2 juillet 2003 Gn 21, 3, 8-21 - Ps 34, 7-8, 10-13 - Mt 8, 28-34 La foi de Sara a évolué.
Elle sait maintenant qu’Isaac, son fils, est l’enfant de
la promesse. Bien qu’il ne soit pas l’aîné,
c’est à lui que revient le droit d’aînesse,
l’héritage. Jeudi 3 juillet 2003 Saint Thomas Eph 2, 19-22 - Ps 117 - Jn 20, 24-29 Un vieux rabbin racontait : A condition que l’on demande pardon au Seigneur
! Vendredi 4 Juillet 2003 Gn 23, 1-4 et 19 à 24, 1-8 et 62-67 - Ps 106 - Mt 9, 9-13 « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont
besoin du médecin, mais les malades » : Que le monde est aveugle, ô mère, Ils ne savent donc pas, mère, que Christ m'éclaire, Hélas! Ils ont des yeux pour regarder la terre Samedi 5 juillet 2003 Gn 27, 1-5, 15-29 - Ps 135, 1-6 - Mt 9, 14-17 Isaac aime-t-il vraiment son fils Esaü
ou l’aime-t-il seulement pour ce qu’il peut recevoir de
bon de sa part ? Bien souvent nous aimons Dieu pour ce que nous pouvons
recevoir de bon de sa part, mais pas pour Lui-même.
Lundi 7 juillet 2003 Gn 28, 10-22a - Ps 91, 1-4, 14-15 - Mt 9, 18-26 Pourquoi chercher Dieu dans certains endroits ? Comme pour Jacob, le Seigneur est toujours là « où il était ». Tous les lieux sont « Maison de Dieu » car Il habite toute la terre. Jacob , bien qu’ayant entendu la promesse de Dieu, formule encore ses conditions. Il lui faudra apprendre la confiance, et le pays vers lequel il se dirige est le pays de sa famille. Elle a entendu parler du Dieu d’Abraham, du Dieu d’Isaac, mais ne le connaît pas personnellement. Elle observe les rites, mais non la relation d’amour. Aussi, c’est dans ce terrain miné que Jacob devra apprendre la confiance en Dieu. Mais, puisqu’il part par obéissance à son père, le Seigneur est avec lui. C’est Lui qui le ramènera sur cette terre qui lui est promise : lieu de repos et de paix. Ainsi, c’est ce que Jacob part apprendre : trouver le repos et la paix de Dieu en terrain miné. Mardi 8 juillet 2003 Gn 32, 23-32 - Ps 17, 1-5, 7-8, 15 - Mt 9, 32-38 « Il est normal de vouloir revenir
souvent aux endroits où nous nous sentons heureux. Demeurez donc
dans la présence du Seigneur pour créer dans votre mémoire
des souvenirs si merveilleux que vous désirerez sans cesse revenir
dans Sa présence. Sinon d'autres souvenirs de bien moindre qualité
vous attireront de plus en plus. Mercredi 9 juillet 2003 Gn 41, 55-57 ; 42, 5-7a, 17-24a - Ps 33, 2-3, 10-11, 18-19 - Mt 10, 1-7 Il faut une entière confiance dans une personne pour dire : « Faites ce qu’il vous dira ». Marie l’a dit de Jésus, Pharaon le dit de Joseph. On le dit de celui qui a pleins pouvoirs là où il est. C’est par l’obéissance à cet ordre que tout une population trouve sa nourriture, qu’une noce voit son breuvage décupler et bonifier. Cette population et ces invités à la noce c’est chacun de nous qui avons faim et soif de Dieu. L’obéissance à Sa parole nous rassasiera et étanchera notre soif car nous serons ainsi en Sa présence, continuellement. Tenus sous bonne garde pendant trois jours,
les frères de Joseph ont eu le temps de réfléchir
sur les causes de cette dureté envers eux. Si l’on est
dur envers eux, c’est qu’ils ont été durs
envers leur frère : c’est la leçon qu’ils
en tirent. Rien ne vaut l’expérience pour comprendre l’autre.
Ainsi, pour comprendre Jésus il nous faut vivre ce qu’il
a vécu sur terre. Sinon, nous restons dans le registre des bons
conseils, des "y’a qu’à" et nous manquons
de compassion. Jeudi 10 juillet 2003 Gn 44, 18-29 ; 45, 1-5 - Ps 105, 16-21 - Mt 10, 7-15 « Dieu m’a envoyé le
premier ». C’est toujours le pionnier qui "essuie les
plâtres", qui supporte les difficultés de l’installation
dans un pays. Car, il faut se faire admettre en pays étranger
! Lorsque nous donnons notre vie à Jésus, et que nous
sommes le premier à le faire dans notre famille, nous subissons
aussi toutes formes d’outrages, de suspicion, de rébellion
contre ce Dieu inconnu de notre famille. Nos "songes" seront
considérés comme de l’orgueil ou de la folie, nous
provoquerons la haine, et c’est ainsi que le Seigneur nous conduira
à la mort à notre propre volonté. Mais rien de
ce que nous subissons n’est perdu aux yeux de Dieu. C’est
Lui qui transformera le mal reçu en bien pour notre famille.
Il nous appartient de vivre ce temps d’épreuve dans la
patience et la confiance en Celui qui nous conduit. Car c’est
pour conserver la vie à notre famille et les nourrir que le Seigneur
nous envoie le premier. Ainsi, chaque épreuve devient le moyen
d’entrer dans une intimité de plus en plus profonde avec
le Seigneur, et Lui bénira. "Toi, suis-moi" ! Vendredi 11 juillet 2003 Saint Benoît Pr 2, 1-9 - Ps 34, 2-4, 6, 9, 12, 14-15 - Mt 19, 27-29 « Si vous cherchez un "bon Dieu" gentil, calme, qui ne dérangera pas votre petite vie, alors oubliez Jésus ! S'Il entre chez vous, Il dérangera vos affaires...votre mariage...vos finances...car c'est un Dieu plein de puissance, actif, un Dieu qui veut vous faire bouger, évoluer, progresser, qui veut vous émouvoir, vous toucher, vous guérir. Sûrement pas quelqu'un qui se tiendra sagement dans un coin comme un objet d'ornement ! Dans la Bible, des gens ont ouvert leur maison à Jésus pour qu'Il entre et enseigne. Peut-être se disaient-ils: "Nous allons mettre quelques chaises de plus. Nous entendrons un bon sermon, et nous aurons quelques prières." Vraiment ? Quand les gens du voisinage l'apprenaient, ils arrivaient de partout. Le pouvoir du bouche à oreille ! Il remplissait vite la maison, sans publicité à la télé, sans cassette, brochure ou DVD ! La situation devint si insensée qu'un jour, quatre hommes, qui amenaient un de leurs amis sur un brancard et qui ne pouvaient entrer, brisèrent les tuiles du toit pour le faire descendre jusque devant Jésus ! C'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui dans nos églises : des gens qui sont capables de "soulever" le toit par le pouvoir de leurs prières, de leurs louanges, de leurs exhortations, afin que la puissance d'en haut puisse descendre. Mais soyez prêt à tout moment quand vous laissez entrer Jésus dans n'importe quel domaine de votre vie : Il vous demandera de Lui donner ce que vous ne pouvez pas Lui donner, de faire ce que vous ne pouvez pas faire, de devenir ce que vous ne pouvez pas devenir ! Il modifiera tout dans votre vie ! Et cela parce que vous êtes resté trop longtemps au même endroit, sans progresser; occupé depuis trop longtemps à répéter le même témoignage ! Aujourd'hui Dieu veut vous faire sortir de votre petit confort. Il veut vous forcer à faire des expériences que vous n'avez jamais envisagées auparavant. Etes-vous enfin prêt à Lui dire : "D’accord !" » (Bob Gass) Samedi 12 juillet 2003 Gn 49, 29-33 ; 50, 15-24 - Ps 105, 1-4, 6-7 - Mt 10, 24-33 “Joseph pleura”. Joseph pleure
souvent depuis qu’il a reconnu ses frères. Pleurs de guérison,
pleurs de joie, pleurs de dépit lorsqu’il voit que ses
frères ne lui font pas encore confiance. En fait, si les frères
de Joseph n’ont pas confiance en lui c’est qu’ils
n’ont pas confiance en eux. S’ils n’ont pas confiance
en eux c’est parce qu’ils ne se sont pas encore pardonnés
ce qu’ils ont fait à leur frère. Alors, ils croient
que leur frère est comme eux et qu’il ne leur a pas pardonné.
Lundi 14 juillet 2003 Ex 1, 8-14, 22 - Ps 124, 2-5, 7-8 - Mt 10, 34- 11,1 Il en est des fils d’Israël comme des chrétiens : plus on les accable, plus ils se multiplient, ce qui les fait détester. Plus on "tape" sur quelqu’un qui croit en Dieu, plus il s’accroche à Jésus, plus sa foi s’approfondit, ce qui le fait détester parce que la force de Dieu en lui résiste au mal qu’on lui impose. Lorsque l’homme ne peut plus avoir raison, il emploie les menaces et "la force de frappe". Mais tout cela conduit à l’approfondissement de la foi de celui qui croit en Dieu. C’est pour cela que Jésus dit qu’il n’est pas venu apporter la paix mais le glaive de l’Esprit, le glaive de la Parole de Dieu qui pénètre jusqu’à diviser âme et esprit (He 4, 12). Pourquoi jeter dans le Nil tous les garçons qui naîtront chez les Hébreux ? D’abord, parce que ce sont les garçons qui font la guerre et qui prendraient parti pour l’ennemi contre les Egyptiens. Ensuite parce que les garçons incarnent la force, et les filles la soumission. Ainsi Pharaon veut se débarrasser de la force des hébreux et les soumettre. Mais l’homme peut tuer le corps mais pas l’âme, ni à plus forte raison la foi de l’autre. C’est la foi qui fait vivre le juste et Pharaon, quelles que soient ses menaces, n’a aucune emprise sur la foi des hébreux. C’est ce qui le terrifie. Mardi 15 juillet 2003 Ex 2, 1-15a - Ps 69, 3, 14, 30-31, 33-34 - Mt 11, 20-24 La vie de Moïse se compose de trois
périodes de quarante ans (quarante est un temps parfait de formation).
Nous lisons aujourd’hui la première période. Malgré
la loi pharaonique, Moïse vit (Dieu est au-dessus des lois). De
plus, il est accueilli dans la famille de Pharaon (humour de Dieu).
Il reçoit dans sa petite enfance une éducation hébraïque
(celle qui décidera de sa vie), et dans sa jeunesse une éducation
de fils de princesse. A l’âge d’homme, il lui fallut
choisir sa "nationalité". Moïse considérait
que les Egyptiens étaient les mauvais et les Hébreux les
bons. Il se débarrasse donc d’un mauvais, et voit, ébahi,
que les Hébreux ont entre eux les mêmes sentiments que
l’Egyptien envers eux. Il ne peut supporter cette haine dans son
Eglise. Paul a réagi comme Moïse en 1 Co 5. Il dit : «
Otez le méchant du milieu de vous », mais contrairement
à Moïse, il ne tue pas et ne juge pas ceux du dehors, il
dit : « Ceux du dehors, Dieu les jugera ». C’est parce
qu’il a jugé, qu’il a fait justice lui-même
que Moïse dût s’enfuir. Mercredi 16 juillet 2003 Ex 3, 1-6, 9-12 - Ps 103, 1-4, 6-7 - Mt 11, 25-27
Jeudi 17 juillet 2003 Ex 3, 13-20 - Ps 105, 1, 5, 8-9, 24-27 - Mt 11, 28-30 Le Seigneur donne à Moïse tous
les détails de sa mission. Moïse sait que c’est Dieu
qui l’envoie, mais ses frères, le croiront-ils ? Vendredi 18 juillet 2003 Ex 11,10-12,14 - Ps 116, 12-13, 15-18 - Mt 12, 1-8 « Mais le Seigneur avait endurci
le cœur de Pharaon ». Celui qui s’oppose à la
volonté de Dieu est conduit par l’Esprit Saint jusqu’au
bout de son péché. C’est souvent lorsqu’il
est au fond du puits, à bout de forces, ou complètement
enfoncé dans le mal, que l’homme recherche un secours,
l’aide d’un plus fort que lui, et pense à Dieu. C’est
en se reconnaissant pécheur qu’il trouve Dieu. Cette révélation
au pécheur de ce qu’il est, brise l’orgueil qu’il
avait déployé par ses actes précédents,
et s’il faut pour cela que le Seigneur « tue » les
premiers-nés c’est qu’il veut nous voir quitter ce
à quoi nous tenons le plus, ce qui motive notre vie et qui, en
fait, prend la place de Dieu dans notre vie. C’est un corps à
corps entre le mal qui nous habite et le Seigneur qui veut grandir en
nous. C’est la lutte de Jacob et de l’ange. Du fait que
nous sommes faits à l’image de Dieu, Dieu est en nous à
l’état de germe. Il nous incombe de féconder ce
germe par la prière et la recherche de l’intimité
avec Dieu. Alors Jésus vivra en nous soit à l’état
de fœtus, soit de nouveau-né, de nourrisson, d’enfant,
d’adolescent ou d’adulte, suivant la bonne volonté
que nous aurons mise à le suivre. Samedi 19 Juillet 2003 Ex 12, 37-42 - Ps 136, 1, 23-24, 10-15 - Mt 12, 14-21 Le peuple de Dieu devient nomade, il part
vers Souccoth.
Lundi 21 Juillet 2003 Ex 14, 5-18 - Ex 15, 1-5 - Mt 12, 38-42 A peine à la frontière de
l’Egypte, à la limite entre le mal et le bien, nous nous
rendons compte qu’on ne peut acquérir la liberté
sans souffrances, car l’adversaire ne se laisse pas distancer.
Notre père le diable (Jn 8, 44) est contre la liberté.
Il veut nous posséder, et par des pensées de bonheur factice,
nous garder pour lui dans l’esclavage de ce qui nous tient couché
au sol, comme lui l’est (Gn 3, 14). On ne peut pas vouloir pour
l’autre plus grand bonheur que celui que nous connaissons, et
si nous ne regardons pas à Jésus, nous attirerons toujours
l’autre dans l’état où nous sommes. Exemple
: celui qui boit offre un verre à l’autre pour ne pas boire
seul et se donner bonne conscience en se disant que les autres sont
comme lui, celui qui fume offre une cigarette à celui qu’il
voit libre de cette dépendance, afin de lui faire connaître
l’état de dépendance dans lequel il est. C’est
en fait un appel au secours inconscient que celui qui souffre ne veut
pas reconnaître. Mardi 22 juillet 2003 Sainte Marie-Madeleine Ct 3, 1-4a - Ps 63, 2-6, 8-9 - Jn 20, 1, 11-18 « "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?" Vous le connaissez pourtant bien, saints anges, celui qu'elle pleure et qu'elle cherche. Pourquoi donc raviver ses larmes en le rappelant à sa mémoire ? Mais Marie peut donner libre cours à toute sa peine et à ses pleurs, car la joie d'une consolation inespérée approche. "Elle se retourne et voit Jésus debout, mais ne le reconnaît pas." Scène remplie de charme et de bonté, où celui qui est désiré et cherché se montre et pourtant se cache. Il se cache pour être cherché avec plus d'ardeur, trouvé avec plus de joie, retenu avec plus de soin, jusqu'à ce qu'il soit introduit, pour y rester, dans la demeure de l'amour (cf Ct 3,4). Voilà comment la Sagesse « mène son jeu à la surface de la terre, elle qui se plaît chez les enfants des hommes » (Pr 8,31). "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui
cherches-tu ?" Tu as celui que tu cherches, et tu l'ignores ? Tu
as la vraie joie éternelle, et tu pleures ? Tu l'as en toi, celui
que tu cherches dehors. Vraiment tu te tiens dehors tout en larmes près
d'une tombe. Ma tombe, c'est ton cœur ; je n'y suis pas mort, mais
j'y repose, vivant pour l'éternité. Ton âme est
mon jardin. Tu avais raison de penser que je suis jardinier. Nouvel
Adam, je cultive mon paradis et je le garde. Tes larmes, ton amour et
ton désir sont mon ouvrage. Tu me possèdes en toi sans
le savoir, et c'est pourquoi tu me cherches au dehors. Je vais donc
t'apparaître là aussi pour te faire rentrer en toi-même
afin que tu trouves à l'intérieur celui que tu cherches
dehors. » Mercredi 23 juillet 2003 Sainte Brigitte de Suède Ga 2, 19-20 - Ps 34, 2-6, 9-11 - Mc 3, 31-35 En fait, la seule chose que nous ayons à faire, c’est la volonté de Dieu ! Adam et Eve l’ont refusé, et il s’en est suivi une vie de désordres de toutes sortes qu’on peut appeler "mort". Vivre c’est mourir à sa propre volonté et mourir c’est vivre pour soi-même. Paul l’a compris : pour parvenir à la Vie, il faut passer par la croix. En fait, nous sommes déjà crucifiés avec Christ : « Voici, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains. » (Es 49, 16) et comme les paumes de Jésus ont été crucifiées nous le sommes aussi. Mais il nous appartient d’accepter cette crucifixion de notre propre volonté sans laquelle nous n’entrons pas dans la famille de Jésus. Pour entrer dans la famille de Jésus il faut faire la volonté de Dieu. Comme une mère réclame de son enfant une réponse à son amour en l’incitant à des "a-reu" et des sourires, ainsi le Seigneur agit-il envers nous. Il veut entendre notre voix, nous voir sourire à la Vie qu’il nous a donnée. Puis vient l’âge de l’obéissance : nous ne pouvons pas être "l’enfant" de quelqu’un si nous ne lui obéissons pas. Enfin, vient l’âge du don : la Vie que nous avons reçue, nous désirons la redonner à d’autres. C’est le cercle de la Vie. Jeudi 24 juillet 2003 Ex 19, 1-2, 9-11, 16-20 - Dn 3, 52-56 - Mt 13, 10-17 Le troisième mois, le troisième
jour, c’est le temps de Dieu, le jour où il a décidé
de se manifester. Il a conduit son peuple au désert, face à
la montagne de Dieu. C’est là que le Seigneur l’a
formé en vue de ce face-à-face. Maintenant, le temps est
venu. La purification étant faite, le Seigneur descends vers
l’homme pour se manifester. Mais, pour se faire entendre, le Seigneur
fait trembler l’homme, il parle fort, il termine la purification
par son feu et notre cœur en est secoué. Il n’oubliera
plus jamais la crainte de Dieu. Mais le Seigneur a un but : montrer
qu’il veut lui parler à lui de la même manière
qu’il parle à Moïse. Moïse n’a pas plus
la faveur de Dieu, cette faveur est accordée à celui qui
l’accepte car chacun est libre d’entrer dans la relation
à Dieu ou de la refuser. Vendredi 25 juillet 2003 Saint Jacques 2 Co 4, 7-15 - Ps 126, 1-6 - Mt 20, 20-28 “Nous sommes désorientés, mais
non pas désemparés” : Samedi 26 juillet 2003 Sainte Anne et saint Joachim Si 44, 1, 10-15 - Ps 132, 11, 13-14, 17-18 - Mt 13, 11a, 16-17 Ben Sirac le Sage ne parle-t-il pas des saints qui ont écouté la Parole de Dieu et l’ont mise en pratique ? « Ne vous trompez pas vous-mêmes, frères, si vous êtes venus avec empressement écouter la parole sans l'intention de mettre en pratique ce que vous entendez. Pensez-y bien : s'il est bon d'écouter la parole, il est bien meilleur encore de la mettre en pratique. Si tu ne l'écoutes pas, si tu ne fais pas ce que tu as entendu, tu ne bâtis rien. Si tu l'écoutes et ne la mets pas en pratique, tu construis une ruine… Écouter et mettre en pratique, c'est bâtir sur le roc. Et le seul fait d'écouter, c'est construire. "Quant à celui qui entend ces paroles, continue le Seigneur, et ne les met pas en pratique, il est semblable à l'insensé qui, lui aussi, bâtit sa maison". Et que construit-il ? Lui aussi il bâtit. Il bâtit sa maison, mais parce qu'il ne met pas en pratique ce qu'il entend, il a beau entendre, il bâtit sur le sable… Quelqu'un me dira peut-être : "À quoi bon écouter ce que je n'ai pas l'intention de faire ? Puisque je bâtirai une ruine si j'écoute sans mettre en pratique, n'est-il pas plus sûr de ne rien écouter ?" Le Seigneur n'a pas pris en compte cette attitude dans la parabole qu'il nous a présentée, mais il nous a donné de quoi en apprécier la valeur. En ce monde, la pluie, les vents, les torrents ne cessent pas. Tu ne bâtis pas sur le roc, pour que lorsque les torrents viendront, ils ne t'emportent pas ? Tu n'édifies pas sur le sable, pour qu'à leur venue, ta maison ne soit emportée ? Tu resteras donc sans toit, puisque tu n'écoutes rien… Réfléchis donc bien au parti que tu
vas prendre. De n'avoir rien écouté ne te mettra pas en
sûreté, comme tu le penses. Sans protection et sans le
moindre toit, tu vas être forcément renversé, emporté,
submergé. »
Lundi 28 juillet 2003 Ex 32, 15-24, 30-34 - Ps 106, 19-23 - Mt 13, 31-35 Le chef, Moïse, s’est éloigné
de son peuple pour recevoir les ordres de construction de la tente de
la rencontre, c’est-à-dire pour apprendre à se laisser
construire par son Seigneur afin que son cœur devienne une tente
de la rencontre avec son Seigneur. « Car le Seigneur a fait choix
de Sion ; elle est le séjour qu’il désire : "Voilà
mon repos à tout jamais, c’est le séjour que j’avais
désiré." » (Ps 132, 13-14). Mardi 29 juillet 2003 Sainte Marthe Rm 12, 9-13 - Ps 34, 2-6, 9-11 - Jn 11, 19-27 Marthe, l’activiste, va au devant
de Jésus, tandis que Marie, la contemplative, attend. Nous verrons
quelques versets plus loin, qu’elle attend que le Seigneur l’appelle.
Marthe en est encore au stade de la courtoisie, des bonnes relations
humaines. Elle veut que Jésus soit bien accueilli, lui qui s’est
dérangé et a pris des risques pour venir vers elle. Elle
veut lui montrer qu’elle est reconnaissante. Elle est encore un
peu perfectionniste, et veut que l’accueil de Jésus soit
fait dans les règles. Mercredi 30 juillet 2003 Ex 34, 29-35 - Ps 99, 5-7, 9 - Mt 13, 44-46 Le Royaume des cieux est habité
par le Roi qui est Père, Fils et Esprit, et par les hommes qui
croient en Jésus (Jn 1, 12). La perle se forme dans le sein de l’huître lorsque celle-ci a été blessée soit par un autre mollusque, soit par l’immixtion dans sa chair d’une impureté. De sa plaie naît une perle fine. Une huître qui n’a jamais souffert ne produira jamais de perle ! Le Saint Esprit est à la recherche de perles fines sur la terre, d’hommes qui à partir de leur souffrance ont développé de l’amour pour Dieu, et lorsqu’il les trouve, il les amène à Jésus afin qu’ils soient rachetés par son sang, et qu’ils aient la vie éternelle. Ainsi, dans la vie chrétienne, nous devons imiter le Seigneur : chercher le trésor qu’il veut nous donner, choisir d’offrir sa souffrance à Dieu afin qu’il en tire un bien. Jeudi 31 juillet 2003 Ex 40, 16-21, 34-38 - Ps 84, 3-6, 11 - Mt 13, 47-53 Il fallut juste un an à Moïse pour recevoir les prescriptions du Seigneur et les mettre en pratique. Alors, la gloire de Dieu emplit son cœur, son cœur est devenu la demeure de Dieu. Ainsi, ce n’est plus Moïse qui vit, c’est Christ qui vit en lui. Quand le Seigneur en lui se lève, l’homme de Dieu se met en marche. Si le Seigneur ne se lève pas, l’homme de Dieu attends. En fait, ce n’est plus lui qui obéit à Dieu, c’est Jésus en lui qui obéit à son Père et fait sa volonté ! |
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