Nouveautés      S'inscrire       Vie du Scoutisme       Le Domaine Scout       Commander des écussons       Forum

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

AUMÔNERIE

Commentaire des lectures liturgiques

Juillet


Mardi 1er juillet 2003
Gn 19, 15-29 - Ps 26, 2-3, 9-12 - Mt 8, 23-27

  Loth, comme les disciples, peut être traité d’ "homme de peu de foi". Deux anges viennent le sortir du danger, et il hésite. Hors du danger, il est invité à se sauver dans la montagne, lieu de l’intimité de Dieu. Mais Loth préfère ne pas se confier totalement en Dieu, il préfère conserver ce semblant de vie "mondaine" et ce "peu de chose" qu’il aime. Sa femme, plus têtue que lui, regrettait tant cette vie que le Seigneur l’aidait à quitter, qu’elle devint une statue de sel, immobile, stérile. « Il peut changer… une terre fertile en saline, à cause de la méchanceté de ses habitants. » (Ps 107, 34). Tout chrétien qui refuse d’avancer à la suite de Jésus devient mièvre, sans grâce.
  Mais Dieu se souvient toujours de ceux qui ont prié pour nous - grands-parents, parents et autres - pour nous accorder le meilleur, même si l’on considère que ce n’est pas ce que nous attendions de Dieu.


Mercredi 2 juillet 2003
Gn 21, 3, 8-21 - Ps 34, 7-8, 10-13 - Mt 8, 28-34

  La foi de Sara a évolué. Elle sait maintenant qu’Isaac, son fils, est l’enfant de la promesse. Bien qu’il ne soit pas l’aîné, c’est à lui que revient le droit d’aînesse, l’héritage.
  Il en est de même dans notre vie : nous naissons de la chair, mais lorsque nous nous convertissons, nous savons que cette vie nouvelle que nous recevons est celle qui nous fait cohéritiers du Christ. Mais, comme Abraham, nous devons nous détacher de cette vie selon la chair que nous avons reçue. Comme Ismaël, nous étions sûrs de nos droits, maintenant nous ne devons penser qu’à nos devoirs : suivre Jésus le plus près possible. Car c’est dans la vie de disciples de Jésus que nous recevrons des enfants spirituels, les seuls qui soient éternels.
« Mais, comme alors l'enfant de la chair persécutait l'enfant de l'esprit, il en est encore ainsi maintenant. » (Ga 4, 29). Le détachement est difficile : notre chair, rejetée, se débat et veut nous entraîner à la mort. Agar, la chair, ne croit pas en ce Dieu qui pourtant l’a déjà sauvée une première fois, et ne l’appelle pas. Son fils, qui est un homme partagé entre la terre et le ciel (Agar et l’homme de Dieu) appelle Celui qui peut le sauver, et Dieu répond en apaisant ses besoins terrestres. Mais n’étant pas nourri spirituellement par sa mère, il reste chair bien que Dieu soit présent en lui. Il est comme Nemrod (Gn 10, 8-9) : il œuvre pour le Seigneur mais pas avec Lui.


Jeudi 3 juillet 2003
Saint Thomas

Eph 2, 19-22 - Ps 117 - Jn 20, 24-29

Un vieux rabbin racontait :
« Chacun de nous est relié à Dieu par un fil. Et lorsqu’on commet une faute, le fil est cassé.
Mais lorsqu’on regrette sa faute, Dieu fait un nœud au fil.
Du coup, le fil est plus court qu’avant.
Et le pécheur est un peu plus près de Dieu !
Ainsi, de faute en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons de Dieu.
Finalement, chacun de nos péchés est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde à nœuds
Et d’arriver plus vite près du cœur de Dieu.
Tout est grâce ! Même les péchés. »

A condition que l’on demande pardon au Seigneur !
C’est comme une réconciliation sur l’oreiller.


Vendredi 4 Juillet 2003
Gn 23, 1-4 et 19 à 24, 1-8 et 62-67 - Ps 106 - Mt 9, 9-13

« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades » :
Voici une poésie composée par une jeune aveugle :

Que le monde est aveugle, ô mère,
De croire qu'ici-bas, il n'est d'autre lumière
Que la lumière du soleil !
Appuyée à ton bras, quand je vais par la rue
J'entends que l'on s'arrête et, d'une voix émue,
On se dit: « Pauvre enfant! Quelle nuit sans réveil !
Pauvres yeux pour jamais fermés à la lumière,
A la lumière du soleil ».

Ils ne savent donc pas, mère, que Christ m'éclaire,
Que Christ est mon soleil et que, dans sa lumière,
Pour moi rayonne un jour qui n'aura pas de fin !
Si mes yeux sont fermés, mon âme y voit : pour elle
Luit déjà l'aurore éternelle
Que suivra l'éternel matin.
Aussi sans m'attrister, je les entends, ô mère,
Se dire : Pauvre enfant ! Quelle nuit sans réveil !
Pauvres yeux pour jamais fermés à la lumière,
A la lumière du soleil ».

Hélas! Ils ont des yeux pour regarder la terre
Et le printemps vêtu de fleurs,
Et le flot sur l'écueil se brisant en poussière,
Et la nuée se changeant en couleurs !
Ils n'en ont point pour voir Celui dont la Parole
Fit éclore le monde et lui donna ses lois.
Ils m'appellent aveugle ! Eh bien ! je me console,
Car eux ils ne voient rien de tout ce que je vois.
Pauvres aveugles ! C'est eux qu'il faut plaindre, mère,
C'est pour eux que la vie est la nuit sans réveil
Puisqu'ils n'ont pas su voir, hélas ! d'autre lumière,
Que la lumière du soleil.


Samedi 5 juillet 2003
Gn 27, 1-5, 15-29 - Ps 135, 1-6 - Mt 9, 14-17

  Isaac aime-t-il vraiment son fils Esaü ou l’aime-t-il seulement pour ce qu’il peut recevoir de bon de sa part ? Bien souvent nous aimons Dieu pour ce que nous pouvons recevoir de bon de sa part, mais pas pour Lui-même.
  Pourquoi Isaac réclame-t-il son plat préféré à son fils avant de le bénir. S’il ne sait l’heure à laquelle il mourra, il pourrait commencer par bénir son fils, chose plus importante que de manger un dernier plat de la terre. Manque-t-il de confiance en son fils au point de croire que s’il le bénissait d’abord, il ne recevrait pas de sa part ce qu’il lui demande ? C’est juger de l’amour de son fils pour lui. Ainsi, Isaac ne pourra rien reprocher ni à sa femme, ni à son fils Jacob, parce que son amour pour Esaü n’était que superficiel, tourné vers lui-même. Pourtant Esaü prouvait son amour à son père en lui obéissant en toutes choses. Isaac en avait-il de la reconnaissance ? Seulement parce que cela lui rapportait du bonheur pour lui.
  Heureusement le Seigneur n’agit pas ainsi envers nous. Notre obéissance est toujours portée à notre actif, quelles que soient les circonstances. Un jour, elle glorifiera Dieu.

Dimanche 6 juillet 2003
Ez 2, 2-5 - Ps 123 - 2 Co 12, 7-10 - Mc 6, 1-6

Plus la mission est élevée, plus l’homme est méprisé.
  En 1902 un poète de 28 ans, encore inconnu, reçut de l'éditeur de la célèbre revue Atlantic Monthly, une note laconique, accompagnant le renvoi d'un nombre important de poèmes que le jeune homme lui avait envoyés : "Pas un seul ne vaut d'être publié." Ce jeune homme était Robert Frost, l'un des plus grands poètes américains du XX° siècle ! En 1905 l'Université de Berne refusa d'accorder le doctorat de physique à un jeune étudiant qui venait de soumettre sa dissertation de doctorat, en affirmant que son travail était "de la science fiction, et sans aucune valeur scientifique." Cet étudiant s'appelait Albert Einstein ! En 1894 un jeune écolier de 16 ans reçut son bulletin scolaire de fin d'année avec cette note manuscrite: "Elève incapable de s'exprimer. Aucun progrès possible." Le nom de ce cancre ? Winston Churchill !
  Le jugement de l’homme n’a aucune valeur, car seul Dieu connaît le cœur de chaque homme, mais il conduit au découragement et au rejet. Cela est vrai pour les valeurs du monde alors qu’en sera-t-il pour les valeurs spirituelles ! Jésus, Paul et Ezéchiel nous montrent qu’avec Dieu nous ne devons pas céder au découragement car Jésus dit : « J’ai vaincu le monde ». C’est par la foi que nous vivrons, par la confiance que nous verrons se réaliser les promesses de Dieu pour nous.


Lundi 7 juillet 2003
Gn 28, 10-22a - Ps 91, 1-4, 14-15 - Mt 9, 18-26

Pourquoi chercher Dieu dans certains endroits ? Comme pour Jacob, le Seigneur est toujours là « où il était ». Tous les lieux sont « Maison de Dieu » car Il habite toute la terre. Jacob , bien qu’ayant entendu la promesse de Dieu, formule encore ses conditions. Il lui faudra apprendre la confiance, et le pays vers lequel il se dirige est le pays de sa famille. Elle a entendu parler du Dieu d’Abraham, du Dieu d’Isaac, mais ne le connaît pas personnellement. Elle observe les rites, mais non la relation d’amour. Aussi, c’est dans ce terrain miné que Jacob devra apprendre la confiance en Dieu. Mais, puisqu’il part par obéissance à son père, le Seigneur est avec lui. C’est Lui qui le ramènera sur cette terre qui lui est promise : lieu de repos et de paix. Ainsi, c’est ce que Jacob part apprendre : trouver le repos et la paix de Dieu en terrain miné.


Mardi 8 juillet 2003
Gn 32, 23-32 - Ps 17, 1-5, 7-8, 15 - Mt 9, 32-38

  « Il est normal de vouloir revenir souvent aux endroits où nous nous sentons heureux. Demeurez donc dans la présence du Seigneur pour créer dans votre mémoire des souvenirs si merveilleux que vous désirerez sans cesse revenir dans Sa présence. Sinon d'autres souvenirs de bien moindre qualité vous attireront de plus en plus.
  "Mais combien de temps dois-je rester aujourd'hui dans Sa présence ?" demanderez-vous.
1- Jusqu'à ce que votre repentir soit vraiment sincère, car "la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on se repent jamais..." (2 Co. 7, 10)
2- Jusqu'à ce qu'Il ait jugé vos manquements, car "Celui qui cache ses transgressions ne prospère point. Mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde." (Pr 28, 13)
3- Jusqu'à ce que votre amertume s'évanouisse. Ecoutez : "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix....Que votre coeur ne se trouble point et ne s'alarme point." (Jn 14, 27)
4- Jusqu'à ce que votre frayeur disparaisse. Ecoutez : "Ne crains rien, car je suis avec toi. Ne promène pas de regards inquiets, car je suis ton Dieu. Je te fortifie ; je viens à ton secours. (Es 41, 10)
5- Jusqu'à ce que vous soyez délivré de votre souffrance, car "Je te guérirai, je panserai tes plaies, dit le Seigneur..." (Jr. 30, 17)
6- Jusqu'à ce que vous retrouviez vos forces. Ecoutez encore : "Ceux qui se confient en l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur vol comme les aigles; ils courent et ne se lassent point, ils marchent et ne se fatiguent point. " (Es 40, 31)
Vous pouvez trouver tout cela dans Sa présence. Demeurez-y, jusqu'à ce que vous receviez de Lui ce dont vous avez besoin ! » (Bob Gass)


Mercredi 9 juillet 2003
Gn 41, 55-57 ; 42, 5-7a, 17-24a - Ps 33, 2-3, 10-11, 18-19 - Mt 10, 1-7

  Il faut une entière confiance dans une personne pour dire : « Faites ce qu’il vous dira ». Marie l’a dit de Jésus, Pharaon le dit de Joseph. On le dit de celui qui a pleins pouvoirs là où il est. C’est par l’obéissance à cet ordre que tout une population trouve sa nourriture, qu’une noce voit son breuvage décupler et bonifier. Cette population et ces invités à la noce c’est chacun de nous qui avons faim et soif de Dieu. L’obéissance à Sa parole nous rassasiera et étanchera notre soif car nous serons ainsi en Sa présence, continuellement.

  Tenus sous bonne garde pendant trois jours, les frères de Joseph ont eu le temps de réfléchir sur les causes de cette dureté envers eux. Si l’on est dur envers eux, c’est qu’ils ont été durs envers leur frère : c’est la leçon qu’ils en tirent. Rien ne vaut l’expérience pour comprendre l’autre. Ainsi, pour comprendre Jésus il nous faut vivre ce qu’il a vécu sur terre. Sinon, nous restons dans le registre des bons conseils, des "y’a qu’à" et nous manquons de compassion.
  Le troisième jour, les frères de Joseph sont invités à une résurrection par l’obéissance. Ils s’y engagent par la reconnaissance de leur faute et l’obéissance sans comprendre. Toute l’amertume de Joseph peut maintenant s’écouler par ses larmes, il est compris !


Jeudi 10 juillet 2003
Gn 44, 18-29 ; 45, 1-5 - Ps 105, 16-21 - Mt 10, 7-15

  « Dieu m’a envoyé le premier ». C’est toujours le pionnier qui "essuie les plâtres", qui supporte les difficultés de l’installation dans un pays. Car, il faut se faire admettre en pays étranger ! Lorsque nous donnons notre vie à Jésus, et que nous sommes le premier à le faire dans notre famille, nous subissons aussi toutes formes d’outrages, de suspicion, de rébellion contre ce Dieu inconnu de notre famille. Nos "songes" seront considérés comme de l’orgueil ou de la folie, nous provoquerons la haine, et c’est ainsi que le Seigneur nous conduira à la mort à notre propre volonté. Mais rien de ce que nous subissons n’est perdu aux yeux de Dieu. C’est Lui qui transformera le mal reçu en bien pour notre famille. Il nous appartient de vivre ce temps d’épreuve dans la patience et la confiance en Celui qui nous conduit. Car c’est pour conserver la vie à notre famille et les nourrir que le Seigneur nous envoie le premier. Ainsi, chaque épreuve devient le moyen d’entrer dans une intimité de plus en plus profonde avec le Seigneur, et Lui bénira. "Toi, suis-moi" !


Vendredi 11 juillet 2003
Saint Benoît

Pr 2, 1-9 - Ps 34, 2-4, 6, 9, 12, 14-15 - Mt 19, 27-29

  « Si vous cherchez un "bon Dieu" gentil, calme, qui ne dérangera pas votre petite vie, alors oubliez Jésus ! S'Il entre chez vous, Il dérangera vos affaires...votre mariage...vos finances...car c'est un Dieu plein de puissance, actif, un Dieu qui veut vous faire bouger, évoluer, progresser, qui veut vous émouvoir, vous toucher, vous guérir. Sûrement pas quelqu'un qui se tiendra sagement dans un coin comme un objet d'ornement ! Dans la Bible, des gens ont ouvert leur maison à Jésus pour qu'Il entre et enseigne. Peut-être se disaient-ils: "Nous allons mettre quelques chaises de plus. Nous entendrons un bon sermon, et nous aurons quelques prières." Vraiment ? Quand les gens du voisinage l'apprenaient, ils arrivaient de partout. Le pouvoir du bouche à oreille ! Il remplissait vite la maison, sans publicité à la télé, sans cassette, brochure ou DVD ! La situation devint si insensée qu'un jour, quatre hommes, qui amenaient un de leurs amis sur un brancard et qui ne pouvaient entrer, brisèrent les tuiles du toit pour le faire descendre jusque devant Jésus ! C'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui dans nos églises : des gens qui sont capables de "soulever" le toit par le pouvoir de leurs prières, de leurs louanges, de leurs exhortations, afin que la puissance d'en haut puisse descendre. Mais soyez prêt à tout moment quand vous laissez entrer Jésus dans n'importe quel domaine de votre vie : Il vous demandera de Lui donner ce que vous ne pouvez pas Lui donner, de faire ce que vous ne pouvez pas faire, de devenir ce que vous ne pouvez pas devenir ! Il modifiera tout dans votre vie ! Et cela parce que vous êtes resté trop longtemps au même endroit, sans progresser; occupé depuis trop longtemps à répéter le même témoignage ! Aujourd'hui Dieu veut vous faire sortir de votre petit confort. Il veut vous forcer à faire des expériences que vous n'avez jamais envisagées auparavant. Etes-vous enfin prêt à Lui dire : "D’accord !" » (Bob Gass)


Samedi 12 juillet 2003
Gn 49, 29-33 ; 50, 15-24 - Ps 105, 1-4, 6-7 - Mt 10, 24-33

  “Joseph pleura”. Joseph pleure souvent depuis qu’il a reconnu ses frères. Pleurs de guérison, pleurs de joie, pleurs de dépit lorsqu’il voit que ses frères ne lui font pas encore confiance. En fait, si les frères de Joseph n’ont pas confiance en lui c’est qu’ils n’ont pas confiance en eux. S’ils n’ont pas confiance en eux c’est parce qu’ils ne se sont pas encore pardonnés ce qu’ils ont fait à leur frère. Alors, ils croient que leur frère est comme eux et qu’il ne leur a pas pardonné.
  « Quand un homme reconnaît humblement ses défauts, il apaise facilement les autres et n'a pas de peine à satisfaire ceux qui sont en colère contre lui.
  L'humble, Dieu le protège et le délivre ; l'humble, Dieu l'aime et le console ; vers l'homme qui est humble, il se penche ; à l'humble, il accorde largement sa grâce en abondance, il le tire de l'humiliation et l'élève à la gloire.
A l'humble il dévoile ses secrets, il l'attire doucement à lui et l'invite.
  L'humble, victime d'un affront, ne laisse pas d'être en paix, parce qu'il fait fond sur Dieu et non sur le monde...
Commence par te tenir dans la paix et alors tu pourras la donner aux autres.
L'homme pacifique est d'une plus grande utilité que l'homme fort instruit.
L'homme passionné change le bien en mal et croit facilement le mal. L'homme bon et pacifique tourne tout au bien.
Celui qui est bien en paix ne soupçonne personne.
  Celui, au contraire, qui est mécontent et dans le trouble est agité de différents soupçons ; il n'est point tranquille lui-même et ne permet pas aux autres de vivre dans la tranquillité. Souvent, il dit ce qu'il ne devrait pas dire et omet ce qu'il lui importerait plutôt de faire. Il a égard aux obligations des autres et néglige ses propres obligations.
  Commence donc à exercer ton zèle sur toi-même et alors tu pourras avec justice l'employer aussi à l'égard de ton prochain. » (Imitation de Jésus-Christ)


Dimanche 13 juillet 2003
Am 7, 12-15 - Ps 85, 9-14 - Eph 1, 3-14 - Mc 6, 7-13

  "Nul n’est prophète en son pays", c’est ce que Jésus a vécu, c’est ce que le prophète vit. Le prêtre Amazias veut bien qu’il existe des prophètes, mais pas sur son territoire. Il ne veut pas bouleverser les rites de la « Maison de Dieu » (Béthel). Le prophète ne peut que répondre qu’il a reçu ce don de Dieu, qu’il soit cru ou pas par le prêtre.
  Lorsque nous acceptons un don du Seigneur, notre vie ne nous appartient plus. Comme le don, elle appartient à Dieu qui vient, par ce don accepté, vivre au milieu des siens à travers nous. Le don reçu est toujours destiné au service des autres, jamais pour notre convenance personnelle. Par ce don, nous apprenons à mourir à notre propre volonté pour ne plus faire que la volonté de Celui qui nous habite. « Demeurez en moi comme je demeure en vous » : c’est-à-dire que notre volonté ne fasse qu’un ! Ainsi, nous pourrons être envoyés en mission, et accepterons de partir sans aucun bagage puisque notre volonté sera une avec celle du Seigneur.
Que le Seigneur nous conduise à cette dépendance de Lui, quels que soient les obstacles !


Lundi 14 juillet 2003
Ex 1, 8-14, 22 - Ps 124, 2-5, 7-8 - Mt 10, 34- 11,1

  Il en est des fils d’Israël comme des chrétiens : plus on les accable, plus ils se multiplient, ce qui les fait détester. Plus on "tape" sur quelqu’un qui croit en Dieu, plus il s’accroche à Jésus, plus sa foi s’approfondit, ce qui le fait détester parce que la force de Dieu en lui résiste au mal qu’on lui impose. Lorsque l’homme ne peut plus avoir raison, il emploie les menaces et "la force de frappe". Mais tout cela conduit à l’approfondissement de la foi de celui qui croit en Dieu. C’est pour cela que Jésus dit qu’il n’est pas venu apporter la paix mais le glaive de l’Esprit, le glaive de la Parole de Dieu qui pénètre jusqu’à diviser âme et esprit (He 4, 12).

  Pourquoi jeter dans le Nil tous les garçons qui naîtront chez les Hébreux ? D’abord, parce que ce sont les garçons qui font la guerre et qui prendraient parti pour l’ennemi contre les Egyptiens. Ensuite parce que les garçons incarnent la force, et les filles la soumission. Ainsi Pharaon veut se débarrasser de la force des hébreux et les soumettre. Mais l’homme peut tuer le corps mais pas l’âme, ni à plus forte raison la foi de l’autre. C’est la foi qui fait vivre le juste et Pharaon, quelles que soient ses menaces, n’a aucune emprise sur la foi des hébreux. C’est ce qui le terrifie.


Mardi 15 juillet 2003
Ex 2, 1-15a - Ps 69, 3, 14, 30-31, 33-34 - Mt 11, 20-24

  La vie de Moïse se compose de trois périodes de quarante ans (quarante est un temps parfait de formation). Nous lisons aujourd’hui la première période. Malgré la loi pharaonique, Moïse vit (Dieu est au-dessus des lois). De plus, il est accueilli dans la famille de Pharaon (humour de Dieu). Il reçoit dans sa petite enfance une éducation hébraïque (celle qui décidera de sa vie), et dans sa jeunesse une éducation de fils de princesse. A l’âge d’homme, il lui fallut choisir sa "nationalité". Moïse considérait que les Egyptiens étaient les mauvais et les Hébreux les bons. Il se débarrasse donc d’un mauvais, et voit, ébahi, que les Hébreux ont entre eux les mêmes sentiments que l’Egyptien envers eux. Il ne peut supporter cette haine dans son Eglise. Paul a réagi comme Moïse en 1 Co 5. Il dit : « Otez le méchant du milieu de vous », mais contrairement à Moïse, il ne tue pas et ne juge pas ceux du dehors, il dit : « Ceux du dehors, Dieu les jugera ». C’est parce qu’il a jugé, qu’il a fait justice lui-même que Moïse dût s’enfuir.
  Lorsque nous avons donné une bonne éducation chrétienne à nos enfants et que nous les avons confiés à Dieu, même si leurs chemins les conduisent vers le monde, faisons confiance au Seigneur car l’éducation que nous leur avons donnée reste inscrite au fond d’eux. Même si l’absence est longue, par nos prières et notre confiance en Dieu, le Seigneur les ramènera dans son sein. Merci Seigneur !


Mercredi 16 juillet 2003
Ex 3, 1-6, 9-12 - Ps 103, 1-4, 6-7 - Mt 11, 25-27


  Deuxième période de quarante ans de la vie de Moïse : la contemplation dans le désert.
Maintenant, Moïse va au-delà du désert, et parvient à la montagne de Dieu. Ainsi débute la troisième période de quarante ans de la vie de Moïse : l’appel à la sainteté.
  Comment brûler sans être consumé ? En se faisant buisson brûlant d’amour pour Dieu, car cet Amour ne détruit pas. « Je reçois le feu, moi qui suis la paille, et miracle étonnant, je suis couvert d’une rosée ineffable, comme jadis le buisson qui brûlait sans se consumer » (Syméon , le Nouveau Théologien).
  Lorsque nous nous détournons de nos habitudes pour consacrer un peu de temps au Seigneur, nous Lui donnons l’occasion de nous appeler. Ne lui refusons pas notre « Me voici ! » Mais il y a une condition : entrer dans la sainteté, non pas par nos propres forces, mais par l’abandon total de notre vie à Dieu, par une confiance absolue en sa délivrance. Car il nous dit : « Je t’envoie en Egypte, ce repaire d’iniquités, pour affronter un dictateur au cœur endurci. Tu seras placé dans une situation dont moi seul pourrai te délivrer. » C’est dans cette situation que nous apprenons la vraie confiance.
Retirer ses sandales c’est devenir serviteur, de Dieu ici en l’occurrence, car les serviteurs-esclaves n’avaient pas le droit de porter des sandales. D’ailleurs Jésus, le vrai Serviteur, est toujours représenté pieds nus, même sur son trône de gloire parce qu’il reste serviteur de Dieu et des hommes pour l’éternité.
  « Et maintenant, va ! » : Lorsque le Seigneur nous confie une mission ce n’est pas pour nous faire plaisir, mais pour qu’à travers cette mission, nous apprenions à vivre en toute confiance ce qui nous est donné de vivre, sans regarder aux évènements ni aux hommes, mais à Lui seul.


Jeudi 17 juillet 2003
Ex 3, 13-20 - Ps 105, 1, 5, 8-9, 24-27 - Mt 11, 28-30

  Le Seigneur donne à Moïse tous les détails de sa mission. Moïse sait que c’est Dieu qui l’envoie, mais ses frères, le croiront-ils ?
  « Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est JE SUIS ». Le Seigneur nous veut vraiment à sa ressemblance, et dès que nous lui confions notre vie, l’Esprit Saint nous conduit à ETRE chaque jour davantage. Le paraître est destiné à mourir, et l’ETRE à vivre. Cela n’est possible qu’en acceptant pas à pas cette transformation dans l’intimité de Dieu. Pour cela, n’endurcissons pas notre cœur. N’imitons pas le roi d’Egypte qui résista jusqu’à ce qu’il soit forcé, non sans pleurs, d’obéir à Dieu. Lorsque nous sentons la main pesante du Seigneur sur nous, obéissons !
A partir de notre obéissance, le Seigneur s’occupe de nous. Le chemin pour sortir de l’esclavage est rude, mais il conduit à la Vie éternelle. Alors, persévérons !


Vendredi 18 juillet 2003
Ex 11,10-12,14 - Ps 116, 12-13, 15-18 - Mt 12, 1-8

  « Mais le Seigneur avait endurci le cœur de Pharaon ». Celui qui s’oppose à la volonté de Dieu est conduit par l’Esprit Saint jusqu’au bout de son péché. C’est souvent lorsqu’il est au fond du puits, à bout de forces, ou complètement enfoncé dans le mal, que l’homme recherche un secours, l’aide d’un plus fort que lui, et pense à Dieu. C’est en se reconnaissant pécheur qu’il trouve Dieu. Cette révélation au pécheur de ce qu’il est, brise l’orgueil qu’il avait déployé par ses actes précédents, et s’il faut pour cela que le Seigneur « tue » les premiers-nés c’est qu’il veut nous voir quitter ce à quoi nous tenons le plus, ce qui motive notre vie et qui, en fait, prend la place de Dieu dans notre vie. C’est un corps à corps entre le mal qui nous habite et le Seigneur qui veut grandir en nous. C’est la lutte de Jacob et de l’ange. Du fait que nous sommes faits à l’image de Dieu, Dieu est en nous à l’état de germe. Il nous incombe de féconder ce germe par la prière et la recherche de l’intimité avec Dieu. Alors Jésus vivra en nous soit à l’état de fœtus, soit de nouveau-né, de nourrisson, d’enfant, d’adolescent ou d’adulte, suivant la bonne volonté que nous aurons mise à le suivre.
  Alors ce sera la Pâque, le passage de la mort à la vie, car Jésus à l’état d’adulte en nous, c’est Jésus qui ressuscite et vit en nous et par nous dans le monde (Eph 4, 13).


Samedi 19 Juillet 2003
Ex 12, 37-42 - Ps 136, 1, 23-24, 10-15 - Mt 12, 14-21

  Le peuple de Dieu devient nomade, il part vers Souccoth.
Souccoth est appelée dans la bible "Hag" (la fête par excellence). Or, Souccoth, ou fête des tentes, rappelle les pérégrinations des Israélites dans le désert. C'est dans cette marche qui les mène de la terre de servitude vers la terre "ruisselante de lait et de miel", marche semée d'épreuves et de tentations, qu'ils feront l'apprentissage difficile d'une existence libre, entièrement dépendante de la miséricorde de Dieu.
  C'est dans la Shekina (présence divine dans la nuée) que le peuple juif trouvera son seul appui, son unique soutien et découvrira le sens véritable de la joie. C’est au désert que, selon l’image donnée par le prophète Osée, Dieu a choisi et aimé Israël.
  Les rites de Souccoth vont servir de « Mémorial du désert », afin que le peuple juif n’oublie jamais, tout au long de son histoire, qu’il a erré sous la protection vigilante de Dieu.


Dimanche 20 juillet 2003
Jr 23, 1-6 - Ps 23 - Eph 2, 13-18 - Mc 6, 30-34

Apprenons le Psaume 23 par cœur, et récitons-le le plus souvent possible. On y parle de la confiance en Dieu, de la foi que nous avons en lui, de sa présence dans toutes nos épreuves, du but de ces épreuves et de notre vie éternelle dans le Seigneur. Alors, faisons cet effort pour entrer de plus en plus profondément dans la présence du Seigneur.


Lundi 21 Juillet 2003
Ex 14, 5-18 - Ex 15, 1-5 - Mt 12, 38-42

  A peine à la frontière de l’Egypte, à la limite entre le mal et le bien, nous nous rendons compte qu’on ne peut acquérir la liberté sans souffrances, car l’adversaire ne se laisse pas distancer. Notre père le diable (Jn 8, 44) est contre la liberté. Il veut nous posséder, et par des pensées de bonheur factice, nous garder pour lui dans l’esclavage de ce qui nous tient couché au sol, comme lui l’est (Gn 3, 14). On ne peut pas vouloir pour l’autre plus grand bonheur que celui que nous connaissons, et si nous ne regardons pas à Jésus, nous attirerons toujours l’autre dans l’état où nous sommes. Exemple : celui qui boit offre un verre à l’autre pour ne pas boire seul et se donner bonne conscience en se disant que les autres sont comme lui, celui qui fume offre une cigarette à celui qu’il voit libre de cette dépendance, afin de lui faire connaître l’état de dépendance dans lequel il est. C’est en fait un appel au secours inconscient que celui qui souffre ne veut pas reconnaître.
  En fait, quand Jésus nous dit « Lève-toi » et que nous obéissons, nous échappons à Satan. C’est pour cela qu’il faut lui obéir le plus souvent possible. Le premier « Lève-toi » c’est : « N’ayez pas peur, ayez confiance en Moi ». C’est celui que Jésus nous dit au moins une fois par jour, car il paraît qu’il est écrit 365 fois dans la Bible. Alors, faisons-lui confiance !


Mardi 22 juillet 2003
Sainte Marie-Madeleine

Ct 3, 1-4a - Ps 63, 2-6, 8-9 - Jn 20, 1, 11-18

  « "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?" Vous le connaissez pourtant bien, saints anges, celui qu'elle pleure et qu'elle cherche. Pourquoi donc raviver ses larmes en le rappelant à sa mémoire ? Mais Marie peut donner libre cours à toute sa peine et à ses pleurs, car la joie d'une consolation inespérée approche. "Elle se retourne et voit Jésus debout, mais ne le reconnaît pas." Scène remplie de charme et de bonté, où celui qui est désiré et cherché se montre et pourtant se cache. Il se cache pour être cherché avec plus d'ardeur, trouvé avec plus de joie, retenu avec plus de soin, jusqu'à ce qu'il soit introduit, pour y rester, dans la demeure de l'amour (cf Ct 3,4). Voilà comment la Sagesse « mène son jeu à la surface de la terre, elle qui se plaît chez les enfants des hommes » (Pr 8,31).

  "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?" Tu as celui que tu cherches, et tu l'ignores ? Tu as la vraie joie éternelle, et tu pleures ? Tu l'as en toi, celui que tu cherches dehors. Vraiment tu te tiens dehors tout en larmes près d'une tombe. Ma tombe, c'est ton cœur ; je n'y suis pas mort, mais j'y repose, vivant pour l'éternité. Ton âme est mon jardin. Tu avais raison de penser que je suis jardinier. Nouvel Adam, je cultive mon paradis et je le garde. Tes larmes, ton amour et ton désir sont mon ouvrage. Tu me possèdes en toi sans le savoir, et c'est pourquoi tu me cherches au dehors. Je vais donc t'apparaître là aussi pour te faire rentrer en toi-même afin que tu trouves à l'intérieur celui que tu cherches dehors. »
(Homélie monastique anonyme du 13e siècle)


Mercredi 23 juillet 2003
Sainte Brigitte de Suède

Ga 2, 19-20 - Ps 34, 2-6, 9-11 - Mc 3, 31-35

  En fait, la seule chose que nous ayons à faire, c’est la volonté de Dieu ! Adam et Eve l’ont refusé, et il s’en est suivi une vie de désordres de toutes sortes qu’on peut appeler "mort". Vivre c’est mourir à sa propre volonté et mourir c’est vivre pour soi-même. Paul l’a compris : pour parvenir à la Vie, il faut passer par la croix. En fait, nous sommes déjà crucifiés avec Christ : « Voici, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains. » (Es 49, 16) et comme les paumes de Jésus ont été crucifiées nous le sommes aussi. Mais il nous appartient d’accepter cette crucifixion de notre propre volonté sans laquelle nous n’entrons pas dans la famille de Jésus.

  Pour entrer dans la famille de Jésus il faut faire la volonté de Dieu. Comme une mère réclame de son enfant une réponse à son amour en l’incitant à des "a-reu" et des sourires, ainsi le Seigneur agit-il envers nous. Il veut entendre notre voix, nous voir sourire à la Vie qu’il nous a donnée. Puis vient l’âge de l’obéissance : nous ne pouvons pas être "l’enfant" de quelqu’un si nous ne lui obéissons pas. Enfin, vient l’âge du don : la Vie que nous avons reçue, nous désirons la redonner à d’autres. C’est le cercle de la Vie.


Jeudi 24 juillet 2003
Ex 19, 1-2, 9-11, 16-20 - Dn 3, 52-56 - Mt 13, 10-17

  Le troisième mois, le troisième jour, c’est le temps de Dieu, le jour où il a décidé de se manifester. Il a conduit son peuple au désert, face à la montagne de Dieu. C’est là que le Seigneur l’a formé en vue de ce face-à-face. Maintenant, le temps est venu. La purification étant faite, le Seigneur descends vers l’homme pour se manifester. Mais, pour se faire entendre, le Seigneur fait trembler l’homme, il parle fort, il termine la purification par son feu et notre cœur en est secoué. Il n’oubliera plus jamais la crainte de Dieu. Mais le Seigneur a un but : montrer qu’il veut lui parler à lui de la même manière qu’il parle à Moïse. Moïse n’a pas plus la faveur de Dieu, cette faveur est accordée à celui qui l’accepte car chacun est libre d’entrer dans la relation à Dieu ou de la refuser.
  « On attribue à Saint François de Sales cette boutade : "Il n'y a pas de saint pour son valet de chambre." Ce qui veut dire que ceux qui sont très proches d'un homme ou d'une femme que Dieu appelle à témoigner d'une grâce assez exceptionnelle ne peuvent s'empêcher d'avoir à l'esprit tout le côté simplement humain de cet homme ou de cette femme, côté humain qui tend sans cesse à obscurcir la lumière divine que répand toujours celui que Dieu appelle à son service. C'est ce qui arriva en premier à Jésus, notre modèle dans l'humilité et le mépris. "Un prophète n'est traité sans égards que dans sa patrie, chez ses parents et dans sa propre maison." » (Daniel Meynen)


Vendredi 25 juillet 2003
Saint Jacques

2 Co 4, 7-15 - Ps 126, 1-6 - Mt 20, 20-28

“Nous sommes désorientés, mais non pas désemparés” :
  « Jésus s'étonne. L'amour s'étonne toujours de n'être pas cru, de n'être pas compris. En lui, Dieu se trouve neutralisé quand l'homme ne laisse pas passer et agir sa puissance de salut. Surprenant : Dieu respecte l'homme et sa liberté. A tel point que sans nous, sans notre accord, sans notre accueil, il ne peut pas faire de miracles. Il ne peut rien sans nous. Dieu utilise des moyens pauvres (" ce qu'il y a de faible, Dieu l'a choisi pour confondre ce qui est fort ", dit saint Paul), Pourquoi ? Pour que notre liberté soit respectée, jamais forcée. Dieu ne s'impose pas. Il se propose. Jésus ne peut pas faire de miracles ? C'est que l'amour de Dieu est toujours à notre disposition, mais devant la liberté humaine, Dieu a les mains liées. Pourtant il fait quelques guérisons (pas des miracles), car la tendresse de Dieu dépasse notre manque de foi. C'est la foi des hommes qui provoque Dieu à donner un signe. La foi fait boule de neige : celui qui croit en Jésus voit des signes qui renforcent sa foi. Et Jésus continue à enseigner. Il ne désespère pas de l'homme. Voilà qui est Dieu. » (Léon Paillot, homélie sur Marc 6, 1-6)


Samedi 26 juillet 2003
Sainte Anne et saint Joachim

Si 44, 1, 10-15 - Ps 132, 11, 13-14, 17-18 - Mt 13, 11a, 16-17

Ben Sirac le Sage ne parle-t-il pas des saints qui ont écouté la Parole de Dieu et l’ont mise en pratique ?

« Ne vous trompez pas vous-mêmes, frères, si vous êtes venus avec empressement écouter la parole sans l'intention de mettre en pratique ce que vous entendez. Pensez-y bien : s'il est bon d'écouter la parole, il est bien meilleur encore de la mettre en pratique. Si tu ne l'écoutes pas, si tu ne fais pas ce que tu as entendu, tu ne bâtis rien. Si tu l'écoutes et ne la mets pas en pratique, tu construis une ruine… Écouter et mettre en pratique, c'est bâtir sur le roc. Et le seul fait d'écouter, c'est construire.

"Quant à celui qui entend ces paroles, continue le Seigneur, et ne les met pas en pratique, il est semblable à l'insensé qui, lui aussi, bâtit sa maison". Et que construit-il ? Lui aussi il bâtit. Il bâtit sa maison, mais parce qu'il ne met pas en pratique ce qu'il entend, il a beau entendre, il bâtit sur le sable…

Quelqu'un me dira peut-être : "À quoi bon écouter ce que je n'ai pas l'intention de faire ? Puisque je bâtirai une ruine si j'écoute sans mettre en pratique, n'est-il pas plus sûr de ne rien écouter ?" Le Seigneur n'a pas pris en compte cette attitude dans la parabole qu'il nous a présentée, mais il nous a donné de quoi en apprécier la valeur. En ce monde, la pluie, les vents, les torrents ne cessent pas. Tu ne bâtis pas sur le roc, pour que lorsque les torrents viendront, ils ne t'emportent pas ? Tu n'édifies pas sur le sable, pour qu'à leur venue, ta maison ne soit emportée ? Tu resteras donc sans toit, puisque tu n'écoutes rien…

Réfléchis donc bien au parti que tu vas prendre. De n'avoir rien écouté ne te mettra pas en sûreté, comme tu le penses. Sans protection et sans le moindre toit, tu vas être forcément renversé, emporté, submergé. »
(Saint Augustin)


Dimanche 27 Juillet 2003
2 R 4, 42-44 - Ps 145, 10-11, 15-18 - Eph 4, 1-6 - Jn 6, 1-15

Elisée, parce qu’il est homme de Dieu, a reçu un cadeau car on savait qu’il n’avait plus rien à manger. L’homme de Dieu peut-il manger pendant que ses frères meurent de faim ? Aussi, ce qu’il a reçu, il le donne ! Il ne s’occupe pas de savoir si cela sera suffisant pour nourrir tous les affamés, cela c’est le problème de Dieu. Il donne ! Un proverbe indien - devenu célèbre car Mère Teresa s’en est servi, et d’autres encore – dit : « Tout ce qui n’est pas donné est perdu ». Ainsi en est-il aussi de notre vie. Non donnée à Dieu, notre vie est perdue, elle ne sert pas l’œuvre de Dieu sur terre. Aussi, quand nous prions, ne demandons pas au Seigneur de nourrir tous les hommes si nous ne nous donnons pas nous-mêmes à Lui. Il ne peut rien faire sans nous, sans quelqu’un de bonne volonté qui accepte de se donner à Lui afin qu’Il puisse l’utiliser là où Il veut. Dans nos prières, nous demandons toujours au Seigneur de nous donner plein de bonnes choses. A quoi cela sert-il puisque le Seigneur nous les a déjà données, mais il nous appartient d’en vivre. Aussi, comme Jésus, nous plaisons à Dieu lorsque nous nous offrons nous-mêmes.


Lundi 28 juillet 2003
Ex 32, 15-24, 30-34 - Ps 106, 19-23 - Mt 13, 31-35

  Le chef, Moïse, s’est éloigné de son peuple pour recevoir les ordres de construction de la tente de la rencontre, c’est-à-dire pour apprendre à se laisser construire par son Seigneur afin que son cœur devienne une tente de la rencontre avec son Seigneur. « Car le Seigneur a fait choix de Sion ; elle est le séjour qu’il désire : "Voilà mon repos à tout jamais, c’est le séjour que j’avais désiré." » (Ps 132, 13-14).
  Pendant ce temps, son peuple, au lieu d’approfondir sa foi par lui-même, se laisse aller à revenir à ses anciennes idoles. L’or, l’argent actuellement, est redevenu sa seule valeur. Il n’a plus confiance en Dieu. La colère de Moïse exprime la colère de Dieu, aussi, Moïse, par amour pour son peuple, décide de retourner dans un face-à-face avec Dieu afin de supplier le Seigneur de pardonner à Son peuple. Même lorsque nous offrons notre vie à Dieu pour le salut de notre entourage, le Seigneur en tient compte, mais l’autre a toujours sa part à accomplir dans sa relation à Dieu. Nous ne pouvons pas complètement payer pour l’autre.
  Ainsi, il y a toujours une conséquence à notre péché.


Mardi 29 juillet 2003
Sainte Marthe

Rm 12, 9-13 - Ps 34, 2-6, 9-11 - Jn 11, 19-27

  Marthe, l’activiste, va au devant de Jésus, tandis que Marie, la contemplative, attend. Nous verrons quelques versets plus loin, qu’elle attend que le Seigneur l’appelle. Marthe en est encore au stade de la courtoisie, des bonnes relations humaines. Elle veut que Jésus soit bien accueilli, lui qui s’est dérangé et a pris des risques pour venir vers elle. Elle veut lui montrer qu’elle est reconnaissante. Elle est encore un peu perfectionniste, et veut que l’accueil de Jésus soit fait dans les règles.
  Marie sait que Jésus n’a pas besoin de civilités puisqu’il connaît son cœur. Elle n’a pas peur du regard des autres puisqu’elle est aimée de Jésus, la politesse n’est plus de mise. C’est ce que Paul réclame lorsqu’il dit : « Frères, que votre amour soit sans hypocrisie ». Les bonnes manières et les grands sourires ne servent de rien si le fond du cœur est en contradiction avec les expressions extérieures. C’est ce que Jésus a le plus combattu durant sa vie publique : l’hypocrisie, car l’hypocrisie est comme un mur devant notre cœur, et ce mur empêche le regard de Jésus d’y pénétrer. L’hypocrisie endurcit les cœurs et les rend aveugles et sourds à l’amour de Dieu.


Mercredi 30 juillet 2003
Ex 34, 29-35 - Ps 99, 5-7, 9 - Mt 13, 44-46

  Le Royaume des cieux est habité par le Roi qui est Père, Fils et Esprit, et par les hommes qui croient en Jésus (Jn 1, 12).
  Nous pouvons voir dans ces paraboles du trésor caché et de la perle, les actions de Dieu envers l’homme qu’il aime tant et qu’il rachète.
  Dans la parabole de l’ivraie, Jésus dit que le champ c’est le monde. Le trésor caché dans le champ serait-ce chacun de nous ? L’homme, serait-ce le Fils de l’homme ? Jésus a vraiment tout donné de lui-même pour nous racheter. Ainsi Jésus parle de lui dans cette parabole du trésor caché.

  La perle se forme dans le sein de l’huître lorsque celle-ci a été blessée soit par un autre mollusque, soit par l’immixtion dans sa chair d’une impureté. De sa plaie naît une perle fine. Une huître qui n’a jamais souffert ne produira jamais de perle ! Le Saint Esprit est à la recherche de perles fines sur la terre, d’hommes qui à partir de leur souffrance ont développé de l’amour pour Dieu, et lorsqu’il les trouve, il les amène à Jésus afin qu’ils soient rachetés par son sang, et qu’ils aient la vie éternelle.

  Ainsi, dans la vie chrétienne, nous devons imiter le Seigneur : chercher le trésor qu’il veut nous donner, choisir d’offrir sa souffrance à Dieu afin qu’il en tire un bien.


Jeudi 31 juillet 2003
Ex 40, 16-21, 34-38 - Ps 84, 3-6, 11 - Mt 13, 47-53

  Il fallut juste un an à Moïse pour recevoir les prescriptions du Seigneur et les mettre en pratique. Alors, la gloire de Dieu emplit son cœur, son cœur est devenu la demeure de Dieu. Ainsi, ce n’est plus Moïse qui vit, c’est Christ qui vit en lui. Quand le Seigneur en lui se lève, l’homme de Dieu se met en marche. Si le Seigneur ne se lève pas, l’homme de Dieu attends. En fait, ce n’est plus lui qui obéit à Dieu, c’est Jésus en lui qui obéit à son Père et fait sa volonté !


 

 


 
© Fraternite.net
webmestre@fraternite.net