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AUMÔNERIE Commentaire des lectures liturgiques Juin
Lundi 2 juin 2003 Ac 19, 1-8 - Ps 68, 2-7 - Jn 16, 29-33 Le baptême d’eau fait entrer dans la mort, dans l’offrande de notre propre volonté à Dieu. Le baptême de l’Esprit, ou baptême de feu (Pentecôte) fait entrer dans la résurrection. Le baptême d’eau permet à l’homme de se laisser purifier de tout ce qui le rattache au monde, et Jésus nous montra le chemin en offrant jusqu’à sa vie à son Père, en renonçant à faire sa propre volonté pour accueillir comme parfaite celle de son Père. Le baptême d’eau lave, purifie des désirs personnels, mais nous ne pouvons rester vides de tout désir. Aussi, il nous faut être baptisé par le feu qui, après avoir brûlé les impuretés, fait de notre cœur une braise incandescente qui transmettra son feu d’amour aux autres. Ressusciter c’est vivre par l’amour, et non plus par notre propre volonté. Ainsi le monde est baptisé par l’eau depuis le Déluge, il est invité à mourir à ses désirs personnels pour laisser le Seigneur œuvrer dans le monde. Mais il attend encore le baptême de l’Esprit par le feu d’amour qui embrasera tous les cœurs (Ez 36, 26-27). Mardi 3 juin 2003 Ac 20, 17-27 - Ps 68, 10-11, 20-21 - Jn 17, 1-11a « Or, la vie éternelle,
c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu,
et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus
Christ » : le verbe connaître (ginöskösin),
utilisé ici au présent, décrit l’intimité
inhérente à une relation sexuelle. Connaître Dieu
intimement, tel doit être le but de notre vie, si l’on
veut obtenir la vie éternelle. A côté de quel honneur passons-nous lorsque nous ne nous unissons pas à Jésus ! Mercredi 4 juin 2003 Jésus ne prie pas pour le monde
qui est hostile, rebelle et incrédule. Le monde n’a pas
besoin d’être protégé dans sa rébellion
ou sanctifié dans son incrédulité. Il demande
la protection et la sanctification de ses disciples. Etant donné
que ses disciples restent dans le monde, Jésus prie pour leur
protection. L’hostilité contre Dieu, qui retombe sur
Jésus, va maintenant retomber sur le petit groupe des apôtres
et, ultérieurement, sur les disciples de Jésus. Jeudi 5 juin 2003 Ac 22,30 ; 23,6-11 - Ps 16, 1-2, 5, 7-11 - Jn 17, 20-26 « Si vous traversez une épreuve où vous vous sentez seul, lisez ce chapitre 17 de l'Evangile de Jean. Vous y verrez l'explication de votre épreuve. Jésus a demandé à Dieu que vous puissiez être uni au Père comme il l'est lui-même. Vous efforcez-vous de rendre possible à Dieu l'exaucement de cette prière, ou bien votre vie a-t-elle un autre but ? Depuis que vous êtes disciple de Jésus, votre vie ne vous appartient plus comme auparavant. Le but que Dieu poursuit n'est pas proprement l'exaucement de nos prières, mais par nos prières nous apprenons à discerner la pensée de Dieu à notre égard, celle qui nous est révélée dans ce chapitre 17 de Jean. Dieu ne peut pas ne pas exaucer la prière de Jésus : "Qu'ils soient un, comme nous sommes un." En sommes-nous là ? Dieu ne se préoccupe pas de nos projets. Il ne nous demande pas si nous voulons traverser telle ou telle épreuve ; il permet qu'elle ait lieu pour réaliser son but, à Lui. Les épreuves que nous traversons nous rendent meilleurs, plus dignes de Dieu; ou au contraire elles nous aigrissent, elles accroissent notre égoïsme. Elles font de nous des démons ou des saints, suivant l'attitude que nous avons à l'égard de Dieu. Si nous savons dire : "Que ta volonté soit faite", nous recevons la consolation incomparable de comprendre que Dieu, notre Père, travaille en nous selon sa sagesse. Rien ne peut plus nous abattre, nous dessécher le cœur. Jésus a demandé pour nous la même union qui existe entre lui et son Père. Nous en sommes bien loin, du moins la plupart d'entre nous, mais cette prière de Jésus ne peut pas ne pas être exaucée. » (Oswald Chambers) Vendredi 6 juin 2003 Ac 25, 13-21 - Ps 103, 1-2, 11-12, 19-20 - Jn 21, 15-19 Pierre avait renié son maître
auprès d’un feu allumé par les serviteurs et les
gardes du Grand Prêtre dans la cour du palais du Grand Prêtre
car il se tenait près d’eux au lieu d’être
près de Jésus, comme Jean. Invité à se
rendre auprès de Jésus, c’est là que la
tentation est la plus forte car la peur de la mort l’étreint,
Pierre renie celui qu’il aime. Samedi 7 juin 2003 Ac 28, 16-20, 23b-24, 28-31 - Ps 11, 4-7 - Jn 21, 20-25 La résistance de Pierre au "Suis-moi"
de Jésus est grande. Il cherche une échappatoire. Pourquoi
lui, devrait-il mourir à sa propre volonté, si ses amis
ne sont pas invités à faire de même. Ce désir
de comparaison résiste dans notre cœur. Mais devant l’appel
de Dieu, nous sommes seuls à décider du choix de vie que
nous voulons avec Dieu. Personne ne peut le faire à notre place
! C’est là notre responsabilité. Nous faisons de
notre vie ce que nous voulons en faire : avec ou contre Jésus.
Nous voudrions être tous coulés dans le même moule,
former un beau troupeau homogène, rester tous dans la même
classe d’école : on est si bien ensemble ! C’est
ce que Dieu ne veut pas : ce serait construire la tour de Babel. Aussi,
Jésus nous dit : Toi, suis-moi, entre dans mon intimité,
c’est toi que j’aime et je veux te prouver mon amour. Ce
tête à tête avec Jésus nous sort du monde,
mais c’est pour l’aimer comme Jésus l’aime
car dans son intimité, nous vivons de ses pensées et de
ses sentiments. Tout ce qui est à lui est à nous : ses
joies, ses peines, sa paix, son amour pour Dieu et pour les hommes,
sa joie de servir Dieu son Père dans le monde.
Lundi 9 juin 2003 «Puisque vous connaissez comme nous
la souffrance, vous obtiendrez comme nous le réconfort. » « Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu. » Vivre avec Dieu c’est vivre pour les autres. Tout ce que nous recevons de Dieu coule à travers nous pour abreuver les autres. Le Seigneur veut que nous soyons l’instrument par lequel il peut faire couler son amour sur l’humanité. Pour ce faire, il faut nous laisser purifier. Plus un verre est pur, plus la lumière pénètre profondément dans la pièce. Plus nous serons purs, plus les autres recevrons cette Lumière. A nous de choisir ! Mardi 10 juin 2003 2 Co 1, 18-22 - Ps 119, 129-133, 135 - Mt 5, 13-16 Pourquoi notre "oui" doit-il être un "oui" ? Afin de ne plus être des hommes partagés (Jc 1, 8). En nous forçant à tenir notre "oui", à tenir la promesse que nous avons faite à Dieu, à obéir à la volonté de Dieu pour nous, nous mettons peu à peu Jésus à la première place dans notre vie. Lui seul devient notre seul vrai Dieu car nous n’obéissons plus à nos pensées, à nos sentiments, ni aux idoles que nous avions précédemment. Seul Jésus nous fait vivre. C’est ainsi que nous devenons le sel de la terre et la lumière du monde, c’est-à-dire un chrétien qui témoigne de la vie du Christ en lui, donnant ainsi de la saveur au monde, éclairant celui qui cherche Dieu et ceux qui acceptent de vivre auprès de lui. C’est ainsi que le chrétien "conserve" le monde, qu’il le protège de la corruption, parce qu’il permet à Jésus d’habiter parmi nous en sa personne. Car, par notre obéissance, nous ne vivons plus pour nous-mêmes mais pour Celui qui est mort et ressuscité. C’est bien par notre acceptation de le laisser vivre en nous que le monde est sauvé. Mercredi 11 juin 2003 Saint Barnabé Ac 11, 21b-26 ; 13, 1-3 - Ps 98, 1-6 - Mt 10, 7-13 La base de l’œuvre du saint c’est de proclamer le Royaume de Dieu. Cette proclamation a pour conséquence la guérison des malades, la résurrection des morts spirituels, la purification des esclaves du péché, la délivrance des démons. Tout cela le saint l’a reçu gratuitement de son Dieu : il est guéri de ses blessures, il est vivant, il n’est plus esclave du péché mais de l’amour, il est délivré du mal qui était en lui, et donc, ne voit plus le mal mais le subit. Il sait que c’est la Parole de Dieu qui l’a guéri, donc il veut passer sa vie à proclamer la Parole de Dieu pour sauver ses frères. Mais il doit entrer dans cette œuvre, nu de toutes sécurités humaines : ni or ni argent, ni petite monnaie, ni récipient pour emporter ou recevoir, ni vêtement de rechange, ni sandales pour protéger des meurtrissures de la marche, ni bâton pour s’appuyer dessus, Jésus étant le seul soutien de sa marche. La seule façon d’avancer est la confiance en Celui qui connaît ses besoins et y pourvoit. Telle est la marche du saint à la suite de Jésus. Jeudi 12 juin 2003 2 Co 3,15-4,1 ; 3-6 - Ps 85, 9-14 - Mt 5, 20-26 Réalisons-nous qu’à chaque fois que nous insultons notre frère nous sommes passibles du tribunal de Dieu, à plus forte raison lorsque nous nous mettons en colère ou le maudissons. Ces attitudes sont déclenchées en nous lorsque ce frère ne fait pas notre volonté. Nous estimons avoir raison, et de ce fait, nous lui imposons notre volonté par la force des mots. Cette attitude montre un manque d’Esprit du Seigneur en nous, car nous ne laissons aucune liberté à l’autre. Tant que nous ne sommes pas remplis d’Esprit Saint, nous nous insinuons dans la vie des autres par nos conseils, nos menaces, nos décisions à leur encontre, à leur place, et nos jugements. Seul le fait de se laisser habiter par la vérité nous libèrera de cette attitude. Etant vrais envers nous-mêmes, nous serons vrais envers l’autre. La vérité se faisant en nous, ce sera le Seigneur qui nous justifiera, et non plus nous-mêmes. Cette justification de soi nous empêche d’entrer dans le Royaume des cieux. Alors, renonçons-y ! Vendredi 13 juin 2003 2 Co 4, 7-15 - Ps 116, 10-11, 15-18 - Mt 5, 27-32 « Depuis l'origine du monde, le Christ souffre dans tous les siens. Il est « le commencement et la fin » (Ap 1,8) ; caché dans la Loi, révélé dans l'Évangile, il est le Seigneur toujours admirable qui souffre et triomphe "dans ses saints" (Ps 67,36). En Abel, il a été assassiné par son frère ; en Noé, il a été ridiculisé par son fils ; en Abraham, il a connu l'exil ; en Isaac, il a été offert en sacrifice ; en Jacob, il a été réduit en servitude ; en Joseph, il a été vendu ; en Moïse, il a été abandonné et repoussé ; dans les prophètes, il a été lapidé et déchiré ; dans les apôtres, il a été persécuté sur terre et sur mer ; dans ses nombreux martyrs, il a été torturé, assassiné. C'est lui qui, maintenant encore, porte notre faiblesse et nos maladies, car il est homme lui-même, exposé pour nous à tous les maux et capable de prendre en charge la faiblesse que, sans lui, nous serions totalement incapables d'assumer. C'est lui, oui c'est lui qui porte en nous et pour nous le poids du monde afin de nous en délivrer ; voilà comment "la force donne toute sa mesure dans la faiblesse" (2 Co 12,9). C'est lui qui en toi supporte le mépris, et c'est lui que ce monde hait en toi. » (Saint Paulin de Nole). Samedi 14 juin 2003 2 Co 5, 14-21 - Ps 103, 1-4, 8-9, 11-12 - Mt 5, 33-37 « Quand vous dites “oui”, que ce soit un “oui” » « Supposons que Dieu vous demande de faire quelque chose qui est tout à fait contraire à votre bon sens, qu'allez-vous faire ? Allez-vous reculer ? Quand on a pris une habitude, dans le domaine corporel, on recommence chaque fois, jusqu'à ce qu'on ait brisé cette habitude par un effort de volonté. Il en est de même dans le domaine spirituel. Vous serez chaque fois sur le point d'obéir à Jésus-Christ, et chaque fois vous reculerez, jusqu'à ce que vous ayez pu abandonner, par un acte de volonté, votre propre volonté. "Oui, dites-vous; mais, si je fais cela, qu'en résultera-t-il ?" "Oui, j'obéirai à Dieu, pourvu qu'Il me laisse user de mon bon sens, mais ne me demandez pas de m'avancer dans l'obscurité." Jésus-Christ réclame de son disciple le même cran, le même esprit sportif que nous voyons chez l'homme ordinaire. Si un homme veut réussir dans n'importe quel domaine, il faut qu'il soit prêt, à certains moments, à tout risquer, à faire le saut. Jésus-Christ vous demande de risquer, au point de vue du bon sens, tout ce que vous avez et de faire ce saut périlleux. Si vous le faites, vous vous apercevez tout de suite que vous êtes désormais sur un terrain aussi solide que celui du bon sens. En jugeant par le bon sens, les affirmations de Jésus sont de la pure folie ; mais en, jugeant par la foi, vous vous apercevrez avec un frémissement que ce sont les paroles même de Dieu. Confiez-vous en Dieu et quand Il vous le demandera, faites le saut. Dans les circonstances tragiques, nous devenons presque tous des païens. Bien peu d'entre nous ont le courage de faire à Dieu crédit. » (Oswald Chambers)
Lundi 16 juin 2003 2 Co 6, 1-10 - Ps 98, 1-4 - Mt 5, 38-42 Ne pas riposter au méchant. La maîtrise de soi, sauf si elle est fruit de l’Esprit, ne suffit pas pour obéir à Jésus, car l’effort que nous pouvons faire sur le moment par nos propres forces se trouve anéanti quelques temps plus tard par une riposte qui surgit de notre cœur, à froid, sans que nous puissions la contrôler. C’est seulement si elle est le fruit de l’Esprit Saint en nous qu’elle peut être vécue. Il en est de même pour les autres « conseils » de Jésus. Il nous demande de donner, non pas ce qu’on nous réclame, mais le double : de donner par amour. L’amour ne cherche pas son intérêt, c’est pour cela qu’il peut tout donner. C’est ce que Paul a fait : il s’est servi des armes des justes que Jésus vient de nommer pour en attirer quelques-uns à Christ. C’est pour cela qu’on l’a pris pour un menteur, un obscur, un mort spirituel. On l’a puni, on l’a considéré comme pauvre, démuni et triste alors qu’il possédait la plus grande des richesses : Christ en lui. « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. » Mardi 17 juin 2003 2 Co 8, 1-9 - Ps 146, 2, 5-10 - Mt 5, 43-48 Comment aimer ses ennemis ? Paul dans sa seconde lettre
aux Corinthiens nous donne la solution : « Ils se sont eux-mêmes
offerts d’abord au Seigneur, et ensuite à nous. »
On ne peut aimer ses ennemis qu’en s’offrant d’abord
au Seigneur, ainsi il devient ensuite plus facile de s’offrir
à l’homme et de lui vouloir du bien. Mercredi 18 juin 2003 2 Co 9, 6-11 - Ps 112, 1-5, 9 - Mt 6, 1-6, 16-18 « A semer trop peu, on récolte trop peu ». Pourtant Dieu sème largement et il récolte peu. Dans la parabole du Semeur, on le voit semer sa Parole dans chaque cœur, et chaque cœur l’accueille différemment. Sur quatre façons de recevoir la Parole dans son cœur, une seule donne du fruit. Il faut donc passer les trois premières étapes pour porter du fruit : empêcher le Malin de prendre la Parole que le Seigneur dépose dans notre cœur et demander à l’Esprit Saint de nous l’expliquer ; s’enraciner dans la Parole de Dieu pour supporter les détresses et persécutions de la vie chrétienne ; et lorsque nous avons entendu la Parole, la mettre en pratique. Sans cette mise en pratique de la Parole de Dieu nous ne portons pas de fruit. Mettre en pratique c’est avoir confiance en Dieu qui connaît nos besoins et y pourvoit : ne plus s’inquiéter de rien, croire la Parole lorsqu’elle dit que notre vie a de l’importance pour Dieu et que ce qu’il donne aux oiseaux et aux fleurs est peu par rapport à ce qu’il veut pour celui qui marche en confiance et, de ce fait, cherche d’abord le Royaume de Dieu, royaume de confiance et de paix. Il nous appartient de croire Paul lorsqu’il dit : « Dieu qui fournit la semence au semeur et le pain pour la nourriture, vous fournira la graine ; il la multipliera, il donnera toujours plus de fruit à ce que vous accomplirez dans la justice. » C’est ainsi que nous marchons par la foi ! Jeudi 19 juin 2003 2 Co 11, 1-11 - Ps 111, 1-4, 7-8 - Mt 6, 7-15 "Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour". Il n’y a pas de vie spirituelle sans vie matérielle. Jésus dit : " Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie." (Jn 6, 51). Nous avons besoin du pain de force qu’est Jésus pour vivre par la foi, car nous devons attendre la nourriture terrestre de Dieu lui-même. « Vous allez peut-être dire : "Que mangerons-nous la septième année, puisque nous ne sèmerons pas, et que nous ne ramasserons pas notre récolte ?" Eh bien ! j’ordonnerai à ma bénédiction l’aller sur vous en la sixième année, et elle produira la récolte nécessaire pour trois ans. » (Lv 25, 20-21). Ne faut-il pas croire Dieu quand il parle et avoir confiance en Lui pour vivre cela ? « Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient » Nous pensons souvent au péché puisqu’en Luc nous lisons pardonne-nous nos péchés. Mais Matthieu s’adresse à des Juifs qui connaissent l’Ecriture. En Deutéronome 15, le Seigneur dit : « Au bout de sept ans, tu feras la remise des dettes. Et voici ce qu’est cette remise : tout homme qui a fait un prêt à son prochain fera remise de ses droits : il n’exercera pas de contrainte contre son prochain ou son frère, puisqu’on a proclamé la remise pour le Seigneur. L’étranger, tu pourras le contraindre ; mais ce que tu possèdes chez ton frère, tu lui en feras remise. » Actuellement, la banque nous considère comme l’étranger qu’elle peut contraindre, mais nous, sommes-nous capables de laisser notre prochain devenir propriétaire de notre bien ? Quel est ce Mal dont nous demandons la délivrance ? N’est-ce pas le non-pardon ? Jésus explique la prière qu’il vient de prononcer par le besoin de pardonner si l’on veut être pardonné. Le Mal c’est le refus du Bien. Seul le pardon peut transformer un mal en bien. Alors, ne refusons pas ce bien. D’autant plus que le Seigneur ne peut pas nous donner plus que ce que nous acceptons de donner. C’est que le don libère une place pour la réception. Dans un cœur encombré, le Seigneur ne peut rien y mettre. Si nous acceptons de libérer une place, nous recevons. Vendredi 20 juin 2003 2 Co 11, 18, 21b-30 - Ps 34, 2-7 - Mt 6, 19-23 “S’il faut des motifs d’orgueil, c’est dans
les signes de ma faiblesse que je mettrai mon orgueil” : Samedi 21 juin 2003 2 Co 12, 1-10 - Ps 34, 8-13 - Mt 6, 24-34 “Cherchez d’abord son Royaume et sa justice” :
Lundi 23 juin 2003 Gn 12, 1-9 - Ps 33, 12-13, 18-20, 22 - Mt 7, 1-5 Abram vient de recevoir un appel de Dieu
qui comporte plusieurs ordres et une promesse. Abram obéit au
premier ordre, il partit. Mais il méconnut le second ordre :
"laisse ta famille". Et il partit avec sa famille et ses biens.
Alors, le Seigneur lui rappelle la promesse… qui se fera attendre,
et Abram apprendra la dépossession tout au long de sa vie. Mardi 24 juin 2003 Nativité de saint Jean Baptiste Es 49, 1-6 - Ps 139, 1-3, 13-15 - Ac 13, 22-26 - Lc 1, 57-66, 80 « Il a fait
de moi sa flèche préférée, il m’a
serré dans son carquois. Il m’a dit : "Tu es mon serviteur,
Israël, en toi je me glorifierai." » Mercredi 25 juin 2003 Gn 15, 1-12, 17-18a - Ps 105, 1-4, 6-9 - Mt 7, 15-20 Abram vient de rencontrer Melkisédek,
prêtre du Très-Haut, qui lui fait prendre conscience que
c’est Dieu qui a livré ses adversaires entre ses mains.
Abram peut donc comprendre que le Seigneur est un bouclier pour lui,
et en même temps un cadeau, car en hébreu, le mot bouclier
signifie également cadeau : "c’est de moi que tu recevras
tout, même une descendance. " Lorsque nous voulons offrir ce rituel d’alliance,
nous offrir en sacrifice à Dieu (Rm 12, 1), la Parole de Dieu,
si nous la lisons, sépare en nous ce qui est de l'âme et
de l'esprit (He 4, 12-14), et met à nu ce qui est caché.
En séparant âme et esprit, la Parole de Dieu nous sanctifie
(image des animaux coupés par le milieu). Nous sommes alors nous-mêmes
ces animaux partagés entre notre ancienne vie et la nouvelle
vie en Christ. Jeudi 26 juin 2003 Gn 16, 1-12, 15-16 - Ps 106, 1-5 - Mt 7, 21-29 Comme Adam le premier homme, Abram écoute
la voix de sa femme au lieu de s’en tenir à ce que Dieu
a dit. La présence d’Agar l’Egyptienne dans leur
clan est un fruit défendu qu’elle présente à
son mari. Abram avait reçu Agar en cadeau du Pharaon pour la
beauté de sa femme Saraï. Ainsi, le ver était dans
la pomme : la vengeance à froid. Vendredi 27 juin 2003 Le Sacré-Cœur de Jésus Os 11, 1 à 9 - Es 12, 2 à 6 - Eph 3, 8-19 - Jn 19, 31-37 « Un des soldats
avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt,
il en sortit du sang et de l'eau. » Jésus est mort mais
il veut devenir nourriture pour l’homme. Comment l’homme
pourra-t-il manger sa chair et boire son sang s’il meurt en Agneau
étouffé ? « La vie de la chair est dans le sang
» (Lv 17, 11). Ainsi, en transperçant Jésus, le
soldat répand la vie de Jésus sur l’humanité
ainsi que Son esprit car l’eau symbolise la puissance du Saint
Esprit que rien ne peut arrêter (Ez 47). Ainsi le mal est transformé
en bien. Le geste qui voulait donner la mort devient source de vie pour
l’humanité. Samedi 28 juin 2003 Cœur Immaculé de Marie Es 61, 9-11 - 1 S 2, 1 à 8 - Lc 2, 41-51 En Esaïe, la joie du peuple
ne provient pas de la bénédiction du Seigneur pour la
descendance d’Israël, mais de Celui qui bénit. Le
manteau est le symbole de la pureté, et cette pureté du
cœur est vêtement du salut. C’et la pureté du
cœur, cette transparence, qui provoque la joie car elle ne se reçoit
que dans l’union à Dieu qui prépare les noces de
l’Agneau et de son Epouse. Et le Psaume relate toute l’œuvre
du Seigneur dans la vie de Son épouse. "Pourquoi donc refuses-tu
de porter la croix, puisqu’elle donne accès au Royaume
des cieux ?
Lundi 30 juin 2003 Gn 18, 16-33 - Ps 103, 1-4, 8-11 - Mt 8, 18-22 Abram est devenu Abraham car le Seigneur
veut faire de lui le père, non plus d’une nation, mais
d’une multitude de nations. Et parce qu’il marche en présence
de Dieu, Abraham entre dans le secret de Dieu. Il devient le confident
de Dieu. Le sort qui attend Sodome et Gomorrhe lui est révélé.
C’est parce qu’il est séparé d’un tel
monde qu’Abraham peut entrer dans les secrets de Dieu. Le Seigneur
savait qu’en évoquant le sort de ces villes, il susciterait
en l’homme de Dieu des sentiments identiques aux siens : compassion,
miséricorde, patience, désir d’arracher quelques
âmes au jugement. Loth qui habitait Sodome ne prie pas, il se
tourmente. Abraham prie pour lui. |
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