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AUMÔNERIE

Commentaire des lectures liturgiques

Janvier


Mercredi 1er janvier 2003
Sainte Marie, Mère de Dieu

Nb 6, 22-27 - Ps 67 - Ga 4, 4-7 - Lc 2, 16-21

La première révélation faite aux exclus c’est qu’une nourriture céleste leur est donnée. Cette nourriture salvatrice c’est un nouveau-né couché dans une mangeoire : Jésus. En arrivant à Bethléem, qui signifie « Maison du pain », ils découvrent cette nourriture dans la mangeoire. Elle n’appartient pas aux hommes : Marie et Joseph ne l’ont pas dans les bras, elle est donnée aux hommes qui reçoivent, en l’acceptant, la joie de chanter Dieu, de voir la réalisation des promesses, et de témoigner de ce qu’ils ont reçu. Joie et louange habitent leur cœur parce qu’ils ont vu Celui qu’ils attendaient, et qu’ils s’en sont nourris.


Jeudi 2 janvier 2003
1 Jn 2, 22-28 - Ps 98, 1-4 - Jn 1, 19-28

Non, l’homme n’est « pas digne » ! Pas même du plus petit service, du plus humble, du plus caché, de celui qu’on ne demande même pas à l’esclave du temps de Jésus ! Le seul mot de reconnaissance que nous puissions avoir envers Celui qui nous aime tant, c’est : « Sans toi, je ne peux rien faire ». Toute action humaine est entachée d’indépendance vis-à-vis de Dieu, d’orgueil de faire par ses propres forces, d’illusion de don aux autres alors qu’on ne cherche, dans ce cas, que « son intérêt » : la reconnaissance des autres.
La seule phrase que le Seigneur attend de nous, c’est « Sans toi, je ne peux rien faire ». Il attend que nous nous mettions dans l’incapacité de « faire » sans Lui, que tout notre être ne tende qu’à faire Sa volonté. Il sait que nous n’en sommes pas capable, aussi nous donne-t-il l’Esprit, cet embrasement du feu d’Amour qui réduira en cendres notre amour-propre et notre propre volonté.


Vendredi 3 janvier 2003
1 Jn 2,29-3,6 - Ps 98, 1, 3b-6 - Jn 1, 29-34

Pour la préparation de la Pâque, les Hébreux devaient prendre chez eux un agneau sans défaut, mâle, âgé d'un an, et le garder 3 jours avant de l’immoler au crépuscule pour en faire une nourriture. Lorsqu’on veut vraiment se nourrir de l’Agneau de Dieu, il faut vivre en sa compagnie, et à l’entrée de la nuit de la foi, immoler en nous la forme de relation à Dieu que nous connaissons, pour nous nourrir de ce qu’Il est, Lui : don de soi, abandon au Père. Jésus a dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » (Jn 4, 34). Ainsi, nourris de Jésus, nous devenons ce que nous recevons : nous faisons la volonté du Père et nous accomplissons son œuvre.


Samedi 4 janvier 2003
1 Jn 3, 7-10 - Ps 98, 1, 7-9 - Jn 1, 35-42

« Où demeures-tu ? », « quelle est ton adresse ? » « Où pouvons-nous te joindre en cas de besoin ? »
Jésus leur dit : « Venez et vous verrez ». En fait, Jésus nous invite à entrer au plus profond de nous-mêmes pour le trouver. C’est là qu’il demeure. Aller de rassemblement en rassemblement nous permet de retrouver la joie fraternelle, de nous laisser porter par les frères, mais non d’entrer dans une intimité profonde avec Jésus. Cette intimité profonde est une relation conjugale, un cœur à cœur, et ne peut se vivre en public. Nous pouvons vivre la présence du Seigneur en public, mais il est de notre responsabilité personnelle de « demeurer en lui » par offrande de soi.
« Ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers quatre heures du soir ». Le chiffre quatre est le symbole de la perfection de l’homme. Donc, les disciples acceptèrent de remettre leur perfection à Jésus pour entrer dans la nuit de la foi ce jour-là, c’est-à-dire pour toute leur vie, car pour Dieu un jour est comme mille ans (2 P 3, 8).


Dimanche 5 janvier 2003
Épiphanie du Seigneur

Es 60, 1-6 - Ps 72, 1-2, 7-8, 10-13 - Eph 3, 2-3a, 5-6 - Mt 2, 1-12

Les mages (c'est-à-dire les étrangers, les non-juifs), cherchent le roi des Juifs, celui que les Juifs attendent avec impatience.
Ils ont vu son étoile se lever ceux qui scrutent les signes des temps, ceux qui voient Dieu à l'œuvre dans le monde ! Ils sont d'Orient, ils ont vu son étoile en Orient, c'est-à-dire dans leur cœur. Ils veulent lui rendre hommage et se rendent dans la ville qui est censée servir ce roi (on pourrait dire l'Eglise). "Recherche la paix et poursuis-la" (Ps 34,15), c'est ce que font les mages. Il est long le chemin pour trouver la paix car elle n'est donnée qu'à ceux qui s'abandonnent à Dieu comme Jésus, le Prince de la Paix, s'est abandonné à son Père en ne faisant que Sa volonté.
Et les mages arrivent dans la ville de la Paix, Jérusalem. Ils pensaient y trouver un peuple soumis à la volonté du Père, et ne trouvent qu'incompréhension et religiosité. Heureusement, une Parole de Dieu leur est donnée qui leur permet de continuer leur route vers le bonheur. Car c'est bien vers Bethléem, la maison du pain de vie qu'il faut marcher ! Les incroyants voudraient bien trouver la Vie sans avoir fait tout ce cheminement intérieur !
Comme pour le peuple de Dieu lors de sa libération, le Seigneur marchait à leur tête (Ex13,21-22), l'étoile les précède pour les conduire à la Maison du Père, c'est là toute l'œuvre de Jésus : nous ramener au Père. Cette présence de Dieu dans nos vies, nous remplit de joie.
Lorsque nous rentrons dans la Maison du Père, nous sommes prêts à accueillir Dieu tel qu'il est, non plus en Juge implacable et tout-puissant, mais en enfant désireux de vivre par nous, parmi les hommes, comme il le fit par la Vierge Marie, en habitant notre sein et en le laissant parler par notre bouche, marcher par nos pieds, agir par nos mains. Marie est notre Mère car "Nous sommes nés de Marie, comme Jésus, comme le corps naît en même temps que la Tête" (saint Louis-Marie Grignion de Montfort), et elle nous aide à marcher avec Jésus, elle qui fut la première à le faire.
Lorsque nous rentrons dans la Maison du Père, nous sommes invités à vivre par la foi, comme Marie l’a fait, c’est-à-dire à accepter de porter Jésus en nous avec tous les risques que cela comporte, car le serviteur n’étant pas plus grand que le maître, le serviteur sera traité de la même manière que le Maître le fut. C’est bien ce que sous-tend le « oui » de Marie, notre Mère, lorsqu’elle dit : « Je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon sa parole. » Et la Parole de Dieu dit bien que le serviteur sera méprisé, déshonoré, brutalisé, condamné à mort et recensé parmi les pécheurs (Esaïe 53).
Pour ce faire, il nous faut ouvrir nos bagages, nous décharger de tout ce qui encombre notre vie : l’or (ce qu’il y a de beau dans notre vie, ce que nous croyons pur, les joies de ce monde) ; l’encens (nos pratiques religieuses - l’encens représentant les prières Ap 5, 8) ; et la myrrhe (nos apparences trompeuses, notre paraître - la myrrhe fut proposée à Jésus au moment de sa mort Mc 15, 23 et Nicodème l’emmena au tombeau pour embaumer Jésus Jn 19, 39.)
Lorsque nous acceptons de prendre le chemin qui conduit à la Maison du Père, nous ne pouvons plus repartir dans le monde par le même chemin car notre vie est transformée : "Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi" (Ga 2,20). Notre volonté de vivre notre propre vie a disparu et notre désir c'est de faire la volonté du Père.

A ceux qui viennent dans l'Eglise pour demander un chemin de vie, l'Eglise est tentée de donner une réponse au lieu d'accompagner la personne sur ce chemin. D'ailleurs, on ne peut accompagner une personne sur le chemin de vie que si nous-même l'empruntons.


Lundi 6 janvier 2003
1 Jn 3,22-4,6 - Ps 2, 7-8, 10-11 - Mt 4, 12-17, 23-25

Lorsque le disciple est arrêté, c’est Jésus lui-même qui parle par tous les moyens : « Je vous le dis : si eux se taisent, ce sont les pierres qui crieront. » (Lc 19,40). La Galilée, carrefour des païens, est capable d’entendre le message de Jésus, de recevoir sa lumière, plus que Nazareth qui l’a vu grandir : «En vérité, je vous le dis, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie » (Lc 4, 24).
Zabulon et Nephtali sont les fils de Léa et Rachel par sa servante Bilha. Philon a donné des significations symboliques aux deux épouses de Jacob : elles représentent les deux parties de l’âme, Léa est la partie vertueuse, la mal aimée, et Rachel la partie amie du sensible, qui fait désirer d’abord ce qui est beau et agréable. Mais on ne peut accéder au vrai bonheur que par la vertu, par la dépossession de soi, seule clé d’ouverture à l’Autre et aux autres, le bonheur étant relation d’Amour.


Mardi 7 janvier 2003
1 Jn 4, 7-10 - Ps 72, 1-4, 7-8 - Mc 6, 34-44

La première réaction que nous avons c’est : « Combien cela va-t-il me coûter de nourrir tous ceux que tu m’envoies, Seigneur ? » L’argent reste notre premier dieu. Mais Jésus montre qu’obéir à son ordre c’est en recevoir les moyens. Tout ce que le Seigneur ordonne, il le donne. Du peu que nous lui offrons, il nourrit des foules entières. Le pain représente le travail des hommes, les poissons le don de Dieu. Lorsque nous rendons à Dieu ce qui est à Dieu, notre vie, et que nous lui offrons notre travail, notre volonté de rester en sa présence, il nourrit des foules et il y a du surplus. « Tous les biens m’ont été donnés, quand je ne les ai plus recherchés par amour propre. » (Jean de la Croix).


Mercredi 8 janvier 2003
1 Jn 4, 11-18 - Ps 72, 1-2, 10-13 - Mc 6, 45-52

Marc présente Jésus en train de prier à trois occasions cruciales de sa vie, chacune dans un cadre de ténèbres et de solitude : vers le début de son récit (1, 35), vers le milieu (6, 46) et vers la fin (14, 32-42). A chaque fois, il fut devant la possibilité d’accomplir sa mission messianique d’une façon plus agréable et moins coûteuse. Aussi, lorsque l’enfant de Dieu s’entend dire : « Le Seigneur ne peut pas te demander cela », qu’il se mette en prière comme Jésus le fit.
Dans le récit d’aujourd’hui, les disciples vivent à côté de Dieu et ne le voient pas. La foule qui avait été nourrie l’a compris et veut faire de Jésus son roi. Et Jésus a besoin de prier devant cette nouvelle tentation. Il en ressort fortifié et il confesse à ses disciples : « Je Suis » (traduction littérale de « C’est moi ») : sa royauté n’est pas de ce monde.


Jeudi 9 janvier 2003
1 Jn 4,19-5,4 - Ps 72, 1-2, 14-15, 17 - Lc 4, 14-22a

Dans le texte d’aujourd’hui on parle de l’éloge fait à Jésus. Mais cela est de courte durée. Lorsque quelqu’un fait le bien ou parle bien de Dieu, on est d’abord émerveillé, étonné. Puis, nous essayons de rabaisser cette personne à notre rang, en lui donnant nos intentions. Il est difficile de reconnaître un plus grand que soi sans le déprécier ni se déprécier soi-même !
La bienheureuse Mariam de Bethléem disait qu’en enfer il y a beaucoup de vertus, mais qu’une seule en est absente : l’humilité ; et qu’au ciel il y a beaucoup de défauts, mais que l’humilité y est reine.
Le saint ne paraît pas sans défaut aux yeux des hommes, sinon on n’aurait pas accusé Jésus d’être un possédé. Il est sans péché devant Dieu car il fait sa volonté, effacement qu’il apprend par l’humilité, mot de la même famille qu’humiliation.


Vendredi 10 janvier 2003
1 Jn 5, 5-13 - Ps 147, 12-15, 19-20 - Lc 5, 12-16

« Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur, et le témoignage de Dieu, c'est celui qu'il rend à son Fils. Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu possède en lui-même ce témoignage. »

Quel est le témoignage que Dieu rend à son Fils ? C’est la croix !
Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu possède en lui-même ce témoignage qu’est la croix. Marcher par la foi conduit au renoncement, au dépouillement de soi-même, aux humiliations et aux rejets. C’est marcher confiants en Celui qui nous conduit, sans chercher la reconnaissance des hommes, sachant que le Seigneur témoignera en notre faveur en temps voulu.


Samedi 11 janvier 2003
1 Jn 5, 14-21 - Ps 149 - Jn 3, 22-30

« Un homme ne peut rien s’attribuer au-delà de ce qui lui est donné du ciel » (TOB)
« Seules les âmes fidèles croient que Dieu dirige lui-même les circonstances de leur vie. Nous prenons bien des libertés à l'égard des circonstances que nous traversons, et, malgré nos belles déclarations, nous ne croyons pas vraiment que Dieu en est le Maître. Nous agissons tout à fait, comme si c'étaient les hommes qui dirigeaient les événements de notre vie. Etre fidèle en toutes circonstances, c'est reconnaître une seule autorité, celle du Seigneur.
Lorsque Dieu met brusquement fin à tel concours de circonstance, alors seulement nous découvrons qu'il avait tout préparé. Nous n'avons pas compris ses intentions, et ces circonstances particulières ne se reproduiront plus.
C'est ici la pierre de touche de notre fidélité. Si nous apprenons à adorer Dieu dans les circonstances difficiles, il pourra nous en délivrer quand il le voudra, en un instant.
Être fidèle à Jésus-Christ, cela nous paraît aujourd'hui terriblement difficile. Nous voulons bien être fidèles à notre travail, à notre service, à n'importe quoi, mais qu'on ne nous demande pas d'être fidèles à Jésus-Christ.
Il y a bien des chrétiens qui s'impatientent lorsqu'on en parle. Ils font plus pour déconsidérer et détrôner le Seigneur que le monde ne peut le faire. Dieu n'est plus qu'une machine à distribuer des bienfaits et Jésus-Christ un serviteur parmi les serviteurs.
Il ne faut pas se figurer que nous oeuvrons pour Dieu; nous sommes seulement appelés à lui être fidèles pour qu'il puisse travailler par notre moyen. "Je compte sur vous, mes soldats, pour marcher jusqu'au bout sans une plainte et
sans une question." Dieu veut se servir de nous comme il s'est servi de son propre Fils. » (Oswald Chambers – Tout pour qu’Il règne – LLB)


Dimanche 12 janvier 2003
Baptême du Seigneur

Es 55, 1-11 - Es 12, 2, 4, 5-6 - 1 Jn 5, 1-9 - Mc 1, 7-11

La présence de la colombe, considérée comme un symbole de l’Esprit de Dieu, avait désigné en lui « le véritable Noé, auteur de la seconde génération », c’est-à-dire régénérateur du monde, comme le dit Cyrille de Jérusalem (Catéchèses 17,10). « Dieu le Père a ouvert les portes du ciel et envoyé l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe sur la tête de Jésus, en tant qu’il est le nouveau Noé, le bon pilote dans le naufrage du monde » (Pseudo-Hippolyte, Sur la Sainte Théophanie 4).
Dans le Déluge, qui, comme le dit Tertullien à la fin du IIème siècle, était en quelque sorte « le baptême du monde », dont « les eaux purifièrent l’antique souillure », « la colombe [...] était venue en messagère annoncer à la terre l’apaisement de la colère du ciel ». De même, lors du baptême du croyant, « la colombe qui est l’Esprit Saint vole vers la terre, c’est-à-dire notre chair, cette chair sortant du bain, lavée de ses anciens péchés. Elle apporte la paix de Dieu, en messagère du ciel, ou se tient l’Eglise dont l’arche est la figure » (Sur le baptême 8, 3-4).



Lundi 13 janvier 2003
He 1, 1-6 - Ps 97, 1-2, 6-9 - Mc 1, 14-20

« Tous ceux qui désirent imiter vraiment le Rédempteur, Notre Seigneur Jésus Christ, doivent humblement, sans murmurer, prendre sur leurs épaules la croix des souffrances intérieures ou extérieures, méritées ou injustes. Ainsi chargés, ils s'en iront joyeusement à la suite de leur Seigneur. C'est le seul moyen d'arriver un jour là où Christ nous a précédés... Il n'est pas rare, assurément, de trouver des hommes qui désirent être les témoins du Seigneur dans la paix, c’est à dire pourvu que tout aille selon leurs désirs. Volontiers ils veulent devenir des saints, mais sans fatigue, sans ennui, sans difficulté, sans qu'il leur en coûte rien. Ils ambitionnent de connaître Dieu, de le goûter, de le sentir, mais il ne faut pas qu'il y ait d'amertume. Aussi, dès qu'il faut travailler, dès que l’amertume, les ténèbres, les tentations viennent les trouver, dès qu'ils ne sentent plus Dieu et qu'ils se voient abandonnés intérieurement, ainsi qu'au dehors, leurs belles résolutions s'évanouissent. Ce ne sont pas de vrais témoins, des témoins comme il en faut pour le Sauveur.
Rien n'est plus commun que de chercher la paix, de vouloir jouir de la paix en tout lieu, dans toutes les actions. Or, c’est à la recherche d'une paix de ce genre qu'il faut mourir entièrement. Nous devons faire tous nos efforts pour avoir la paix en tout temps, au sein même du malheur. C’est de là que doit sortir la paix véritable, durable et stable. De fait, tout ce que nous recherchons et aimons en dehors de là est un leurre. Si, au contraire, nous nous appliquons de toutes nos forces à garder en tout temps la joie au milieu de la tristesse, la paix au milieu de l'agitation, la simplicité au milieu de l'encombrement du multiple, le bien-être dans tous les déboires, enfin, nous serons les vrais témoins de Dieu et de Notre Seigneur Jésus Christ. Tels étaient les disciples, à qui le Christ lui-même souhaitait la paix ; non la paix extérieure, mais la paix essentielle, la vraie paix dans le trouble, le bonheur dans la peine, la vie dans la mort. »
(Jean Tauler).


Mardi 14 janvier 2003
He 2, 5-12 - Ps 8, 4-9 - Mc 1, 21-28

« Mais Jésus avait été abaissé un peu au-dessous des anges, et maintenant nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l'expérience de la mort, c'est, par grâce de Dieu, pour le salut de tous. »
Voici un verset qui enlève toute culpabilité à l’homme et reconnaît que la mort de Jésus est une grâce de Dieu pour le salut de tous.
Reconnaissons-nous que notre propre mort est une grâce de Dieu, à commencer par notre mort à l’homme ancien ?
Le verset ci-dessus dit que c’est « à cause » de cette mort que Jésus est couronné de gloire. Il en est de même pour tout disciple. C’est seulement s’il accepte de souffrir la passion de Jésus et de mourir à lui-même qu’il sera couronné de gloire. Tous les saints en sont un vivant témoignage. En s’abandonnant à Dieu, comme Jésus l’a fait, ils deviennent co-rédempteurs du Christ : «Depuis quand le Seigneur n’a-t-il plus le droit de se servir d’une de ses créatures pour dispenser aux âmes qu’il aime la nourriture qui leur est nécessaire ?» [Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (C 20)].


Mercredi 15 janvier 2003
He 2, 14-18 - Ps 105, 1-4, 6-9 - Mc 1, 29-39

Jésus guérit, délivre… mais il éprouve le besoin de prier. Doit-il rester à Capharnaüm, dont la signification est « village de consolés », attendre que la foule vienne vers lui ? Lorsque Simon et ses compagnons le trouvent, il a reçu sa réponse : Proclamer la Bonne Nouvelle dans toute la Galilée, son champ d’action s’élargit.
Nous allons vers Jésus pour demander la guérison, mais la non-guérison des autres nous importune.
Nous pensons souvent que, pour être intérieurement paisibles, il faudrait que les circonstances extérieures changent. Le Seigneur ne promet pas que nous serons exempts d'épreuves, de problèmes et de difficultés. Il affirme que, malgré les peines, les détresses et les troubles, nous conserverons la paix intérieure, à condition de nous confier vraiment en lui, car : « Ayant souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l’épreuve. » Nous ne pourrons, à notre tour, secourir les autres que si, nous aussi, nous avons souffert l’épreuve jusqu’au bout. On ne doit pas consoler quelqu’un qui subit une épreuve que nous n’avons pas vécue, ce serait minimiser sa peine, et nous n’aurions pas la compassion nécessaire. Alors, taisons-nous !


Jeudi 16 janvier 2003
He 3, 7-14 - Ps 95, 6-11 - Mc 1, 40-45

« La Parole de Dieu exige de nous une qualité d'écoute et une capacité de rétention qui ne seront jamais nôtres si nous nous contentons des habitudes que le monde façonne en ceux qui lui appartiennent. Il y a une mise en garde divine qui devrait couper court à toute complaisance envers nous-mêmes et à toute griserie : "Aujourd'hui, si vous entendez Ma voix, n'endurcissez pas vos coeurs. " (He 3, 8) En effet, si nous n'écoutons pas vraiment, si nous ne nous laissons pas transformer par cette Parole que nous entendons, immanquablement nos coeurs deviendront de plus en plus durs envers elle.

Parfois nous avons méprisé Sa Parole parce que nous faisions peu de cas de la personne qui nous l'annonçait ! Nous avons traité cette Parole comme s'il s'agissait d'une parole purement humaine ! L'apôtre Paul, lui, se réjouissait de ce que les Thessaloniciens recevaient cette Parole « non comme la parole des hommes, mais, ainsi quelle l'est véritablement, comme la Parole de Dieu » (1 Th 2, 13). Cette Parole les a détournés des idoles « pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils, qu 'il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir. » (1 Th 1, 9-10). Si nous nous approchions de la Parole de Dieu avec cette attitude-là, notre vie n'aurait-elle pas la même qualité que celle des chrétiens des temps apostoliques? Ceux qui annoncent la Parole ne chercheraient-ils pas la face du Seigneur plus instamment, s'ils voyaient devant eux des assemblées dans cette attente-là ? Ne marcherions-nous pas, alors, de foi en foi et de gloire en gloire ?
Nous deviendrions alors les témoins du Psalmiste qui proclamait « Il envoya sa Parole et les guérit » (Ps 107, 20).

Ce qui est consternant, c'est que lorsque nous lisons la Parole de Dieu, nous avons la même attitude que quand nous l'écoutons. Elle subit alors le sort que décrit le prophète Ezéchiel, dans les versets 30 à 33 de son chapitre 33. "Ils se disent l'un à l'autre, chacun à son frère 'Venez donc, et écoutez la Parole de 1'Eternel !' Et ils se rendent en foule auprès de toi et mon peuple s'assied devant toi ; ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique... Voici, tu es pour eux comme un chanteur agréable, possédant une belle voix, et habile dans la musique. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique. "
Il nous faut considérer la Parole de Dieu comme un commandement ayant des incidences sur toute notre conduite et sur toutes nos relations; elle doit nous rendre capables d'être toujours remplis de joie, de rester sans peur, et de nous aimer les uns les autres. Quelle outrecuidance de notre part que de nous élever au-dessus de cette Parole en faisant de la pensée humaine notre critère ! Nous en arrivons à ne retenir de cette Parole que ce qui peut cadrer confortablement avec nos pensées, avec ce que nous estimons humainement acceptable.

Plaignons, plaignons de tout coeur celui qui n'a pas vu que le Sang de Jésus était si précieux que nous ne devions pas hésiter un seul instant à nous courber, à nous humilier, pour prendre de ce Sang afin de l'appliquer sur nous-mêmes ! C'est parce que nous n'avons pas cette humilité-là devant le Dieu de la Parole que nous ne comprenons pas bien la Parole qui sort de Sa bouche ! Et si nous ne voulons pas nous soumettre à cette Parole, comment pourrons-nous jamais nous soumettre les uns aux autres ? Combien elle est juste, cette remarque du théologien Karl Barth, qui a dit: "La plénitude du salut parfait se trouve dans notre soumission à Dieu ; et par cette soumission à Lui, nous vivrons dans une juste coordination avec les autres créatures." » (D'après Arthur KATZ, dans la « Lettre de Nouvelles de la Communauté Ben Israël », Laporte, Minnesota, U.S.A., janvier 2000).


Vendredi 17 janvier 2003
He 4, 1-5, 11 - Ps 78, 3-4, 6-8 - Mc 2, 1-12

« L’Esprit Saint nous conduit à entendre le passage de l’individu à la personne comme étant celui d’un premier "moi" à l’identité réelle de l’être.

Le livre de la Genèse décrit ce passage ; il est présidé par le Shabbat en lequel, par son "retrait", Dieu-Elohim laisse place à son Image, celle du Verbe-Y.H.W.H. qui fonde l’Homme dans sa Personne unique.
Dans cette béance, le Shabbat détermine une dynamique interne irrépressible qui invite l’Homme à naître à lui-même depuis la situation de sixième jour où l’Adam (l’Homme) est créé mais encore totalement confondu avec sa Adamah (espace matriciel intérieur, riche en énergies potentielles polarisées autour de l’Image divine) à la situation de septième jour où, différencié de sa Adamah, il entre en résonance avec sa personne ; il peut alors intégrer les énergies dont le potentiel réalisé deviendra information et assumer la dynamique de l’image à la ressemblance, la croissance du Germe divin fondateur de sa personne.
Dans ses naissances successives, l’Homme devient "âme vivante".

La situation de sixième jour, celle du premier "moi", est confusionnelle ; l’homme n’y est "âme vivante" qu’à travers l’âme-groupe de ses "animaux" intérieurs avec lesquels il est identifié.

La situation de septième jour, celle de sa réelle identité, liée au processus de différenciation d’avec sa Adamah, que Dieu opère en lui, le fait devenir "âme vivante" personnelle.
L’âme psychique devient peu à peu âme spirituelle.

Dans cette même dialectique, le premier Testament identifie "les peuples", les Goïm, et en particulier les descendants de Lot (le voilé) ainsi que tous les "ennemis" d’Israël, à l’Homme du sixième jour, totalement inconscient (âme-groupe animale), et Israël lui-même, peuple de Dieu, à l’homme du septième jour, devenu "âme vivante". »

(Annick de Souzenelle – « Osons éveiller l’éros : résonances bibliques »)


Samedi 18 janvier 2003
He 4, 12-16 - Ps 19, 8-10, 15 - Mc 2, 13-17

N’oublions pas : Ce n’est pas l’homme qui trouve Dieu, c’est Dieu qui appelle et se laisse trouver. Il appartient alors à l’homme de se lever, de répondre « oui », le mot de l’Amour.

Dire « oui » à Jésus, nous engage. Nous devrons lutter contre la tentation de nous passer de Dieu dans notre vie, et par l’obéissance, serons ainsi amenés à faire la volonté du Père, comme Jésus l’a faite.

Alors, nous verrons les autres comme des malades, et non plus comme des pécheurs. Au pécheur, nous sommes tentés de faire la morale, de lui donner des conseils de bonne conduite envers Dieu et envers les hommes. Mais pour s’occuper d’un malade, il faut appliquer un principe de l’Amour : le don de soi. Nous ne pouvons venir au secours d’un malade, sans nous donner nous-mêmes, ce que Jésus a fait pour chacun d’entre nous. On ne peut aider ou guérir un malade qu’en laissant Jésus le faire à travers nous. Et pour cela, il faut renoncer à notre propre volonté, nous reconnaissants nous-mêmes malades, et reconnaissant en Jésus le médecin qui peut guérir.


Dimanche 19 janvier 2003
1 S 3, 3-10, 19 - Ps 40, 2, 4, 7-11 - 1 Co 6, 13b-15a, 17-20 - Jn 1, 35-42

Le jour où nous disons : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute », nos paroles ne demeurent plus sans effet car elles redisent ce que nous avons entendu de la part du Seigneur. En effet, « écouter » c’est « entendre » et « obéir ». Lorsque nous obéissons à la Parole de Dieu, elle produit son effet en nous, et cet effet se répercutera chez les autres, comme des ronds dans l’eau. Ceux qui sont loin le percevront faiblement, mais ceux qui sont près et l’accepteront le transmettront à d’autres sans s’en rendre compte. Ainsi en est-il de Jean, André et Pierre : Jean a écouté la Parole de Dieu, il l’a entendu lui dire : « Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint. », et il a obéi, il a témoigné : « Voici l’Agneau de Dieu ». Deux disciples se tiennent près de lui et l’entendent : ils suivent Jésus. André, l’un des disciple parle maintenant à son frère : « Nous avons trouvé le Messie !», et Simon se laisse amener à Jésus et reçoit ainsi sa mission. Les paroles de tous ceux qui ont entendu et obéi ont produit leur effet.


Lundi 20 janvier 2003
He 5, 1-10 - Ps 110, 1-4 - Mc 2, 18-22

« A vin nouveau, outres neuves ». Le vin nouveau qu’est le Saint Esprit ne peut être conservé que dans des outres neuves. Aussi, le Saint Esprit veut faire de nous des « vierges » immaculées, sans tache, en nous conduisant comme il a conduit Jésus : à faire la volonté du Père. C’est parce que Jésus a toujours fait la volonté de son Père qu’il fut exempt de péché. A la suite de Jésus, il ne faut pas que Paul nous rappelle à l’ordre : « Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre combat contre le péché » (He 12, 4), mais il nous faut devenir semblable au Maître : « parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé ».


Mardi 21 janvier 2003
He 6, 10-20 - Ps 111, 1-2, 4-5, 9-10 - Mc 2, 23-28

« Cela n’est pas permis » : En nous référant à la Bible, à la Parole de Dieu, nous jugeons de ce qui est permis, et de ce qui n’est pas permis. Nous mettons Dieu de notre côté. Or, Jésus nous demande de ne pas juger. Le mal, c’est désobéir aux 10 commandements, le reste appartient à Dieu. Celui qui a faim peut manger, et nous n’avons pas à juger de la manière dont il se procure sa nourriture. Plutôt que de juger, donnons-lui nous-même à manger ! Si nous ne pouvons pas le nourrir, ne jugeons pas, ainsi nous ne désobéiront pas à Dieu, et nous n’ajouterons pas une « goutte » de mal dans le monde !


Mercredi 22 janvier 2003
He 7, 1-3, 15b-17 - Ps 110, 1-4 - Mc 3, 1-6

Le respect stricte des règles endurci le cœur et attriste Jésus jusqu’au plus profond de lui-même, car le cœur endurci ne voit plus le besoin des autres. Il oublie l’homme, son frère, pour paraître beau aux yeux des hommes, mais Jésus voit la suffisance de l’homme. Plutôt que de reconnaître sa faute, le cœur endurci attise la haine de l’Eglise et de l’Etat envers celui qui ose lui montrer son attitude.


Jeudi 23 janvier 2003
He 7,25-8,6 - Ps 40, 7-10, 17 - Mc 3, 7-12

«Tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : “Voici, je viens”. »

« Dieu nous demande le sacrifice de nous-mêmes à travers la mort, qui nous rend capables, comme Jésus l'a fait, de sacrifier nos vies. Il ne faut pas dire : "Je suis prêt à marcher à la mort avec Toi." Mais bien : "Je suis prêt à m'unir à Ta mort rédemptrice, pour pouvoir ainsi offrir ma vie à Dieu." Nous nous imaginons que Dieu nous demande de renoncer à une foule de choses. Dieu ne nous dit jamais de renoncer à quoi que ce soit, pour le plaisir d'y renoncer. Quand il nous ordonne de renoncer à quelque chose, c'est pour acquérir la seule chose qu'il vaille la peine de posséder, la communion avec Lui. Il s'agit avant tout de briser les liens qui font obstacle à cette vie. Une fois ces liens brisés, par l'union de notre âme à la mort de Jésus, notre communion avec Dieu devient assez intime pour pouvoir vraiment lui offrir notre vie en vivant sacrifice. » (Oswald Chambers – Tout pour qu’Il règne – LLB)


Vendredi 24 janvier 2003
He 8, 6-13 - Ps 85, 8, 10-14 - Mc 3, 13-19

« L'intimité avec Jésus est la plus longue à conquérir. Avant la Pentecôte, Jésus, pour ses disciples, était Celui grâce auquel ils pouvaient vaincre les démons et réveiller les âmes endormies. Ils avaient déjà avec lui une intimité précieuse, mais il y en avait une autre, bien plus profonde, qui devait venir : "Je vous ai appelés mes amis." La véritable amitié est rare sur la terre. Elle implique l'union parfaite, dans la pensée, dans le coeur, dans l'esprit. La vie tout entière est une discipline qui doit nous permettre de réaliser cette union intime avec Jésus-Christ. Nous recevons ses bienfaits, nous connaissons Sa parole, mais Lui, le connaissons-nous?
Une fois parvenus à cette intimité, il n'y a plus pour nous de solitude. Notre coeur sait toujours où trouver de la sympathie. Nous avons toujours de quoi parler aux autres, sans user d'aucun artifice. Celui qui possède l'intimité de Jésus ne laissera jamais d'autre impression de lui-même, sinon que Jésus est là, sans rien qui lui fasse obstacle ; car Jésus a satisfait toutes les profondeurs de son âme. Une telle vie, c'est l'équilibre puissant, c'est la merveilleuse sérénité que notre Seigneur communique à ses intimes. » (Oswald Chambers – Tout pour qu’Il règne – LLB)


Samedi 25 janvier 2003
Conversion de saint Paul

Ac 22, 3-16 - Ps 117 - Mc 16, 15-18

« Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes ». Pensons-nous, à chaque fois que nous insultons quelqu’un, que nous persécutons Jésus ? Et Jésus se dit « le Nazaréen », pas celui qui habite au ciel, mais celui qui habite dans ton quartier, ton voisin, ton parent. Il habite le tréfonds de chacun de nous, et à chaque fois que l’un de nous est blessé, c’est Jésus qui est persécuté. Car rien ne peut nous atteindre sans passer d’abord à travers lui. Lorsque nous pensons à cela, nous ne pouvons plus médire, maudire ou condamner l’autre. « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 35).


Dimanche 26 janvier 2003
Jon 3, 1-5, 10 - Ps 25, 4-9 - 1 Co 7, 29-31 - Mc 1, 14-20

«Venez derrière moi… ils le suivirent… ils partirent derrière lui ». Le disciple ne dit pas à son Maître comment il doit agir, comment il doit lui parler, comment il doit aider les autres. Il marche derrière son Maître. Là où le Maître a posé le pied, il pose son pied, il marche dans ses traces. Ainsi, il ne dévie ni à droite, ni à gauche. Lorsque nous acceptons de suivre Jésus, nous ne savons pas par quel chemin il va nous conduire. Mais ce chemin passe toujours par la croix, par la mort à notre propre volonté, pour que, confiants et abandonnés à Dieu, nous ne fassions plus que la volonté du Père. Tout offrir de nous, pour tout ouvrir en Lui. Mais… c’est de nuit.

« Laisser les filets est une chose. Remettre sa vie entre les mains du Père est un abandon d’un tout autre ordre. Et c’est à cet abandon-là que nous sommes tous et chacun appelés. Oui, chaque baptisé est appelé à laisser ses filets et à quitter les amarres de ses certitudes trop ancrées pour le grand large du don de soi. A la suite du Christ. » (Benoît Gschwind).


Lundi 27 janvier 2003
He 9, 15, 24-28 - Ps 98, 1-6 - Mc 3, 22-30

Refuser de reconnaître Dieu dans nos vies c’est blasphémer contre l’Esprit Saint. Si nous mourons dans cet état, nous ne pouvons recevoir le pardon de Celui que nous avons rejeté toute notre vie. L’Esprit Saint nous attire continuellement à Jésus, quelle que soit notre opinion sur Dieu.

"Si Jésus dit que le péché contre l'Esprit Saint ne peut être remis ni en ce monde ni dans l'autre, c'est parce que cette non-rémission est liée, comme à sa cause, à la non-pénitence, c'est-à-dire au refus radical de se convertir" (Jean-Paul II - encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, n° 46).

Le Seigneur respecte notre liberté mais nous prévient des conséquences, comme il le fit pour Adam et Eve (Gn 2, 16-17). La mort annoncée à Adam était la mort physique et l’endormissement spirituel. De cet endormissement, le Seigneur a tiré une épouse au Nouvel Adam. Donnons cette joie au Seigneur de nous entendre nous écrier : « La vie avec Toi c’est l’os de mes os, la chair de ma chair ». Ainsi, nous deviendrons l’Epouse du Christ. L’Eglise ne peut devenir l’Epouse du Christ si chacun de ses membres n’est pas lui-même Epouse du Christ.


Mardi 28 janvier 2003
He 10, 1-10 - Ps 40, 2, 4, 7-8a, 10-11 - Mc 3, 31-35

« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ».

C’est en faisant la volonté du Père que nous entrons dans la famille de Jésus. Nous devenons son frère ou sa sœur, mais aussi sa mère car nous le portons en nous comme une femme enceinte porte son bébé. A la différence de Marie, nous ne mettons pas Jésus au monde, mais nous lui permettons d’habiter parmi nous car il se fait chair en nous. Il vient demeurer chez nous, il vit et œuvre par nous dans le monde.


Mercredi 29 janvier 2003
He 10, 11-18 - Ps 110, 1-4 - Mc 4, 1-20

« Jésus a dit que quatre sortes de terrains peuvent recevoir la semence (Sa Parole), mais qu’un seul pourrait produire du fruit. Dans le premier, elle fut gaspillée, dans le deuxième, elle sécha, dans le troisième, elle fut étouffée par les ronces et dans le quatrième, elle porta du fruit. Dans lequel êtes-vous ? Êtes-vous dans le troisième terrain: vous avez reçu la Parole et avez commencé à grandir, mais peu à peu, votre croissance a été étouffée par des ronces ? Que sont ces ronces ? Elles sont de trois sortes :
1- Les soucis de la vie ! Le mot allemand pour soucis est “würgen” ce qui signifie "étrangler mentalement" ! Quelle image ! La paix parfaite étranglée par un stress constant, par la crainte du lendemain ou les opinions d’autrui. Dieu observe et pense : "Comme ils oublient facilement".
2- La déception hypocrite des richesses. On rationalise en disant que l’argent n’a pas beaucoup d’importance. Nous ressemblons à ce champion de boxe Joe Lewis, qui souriait et disait: "En fait, je n’aime pas l’argent, mais il calme mes nerfs". Ouais, Joe, pour sûr ! Considérez les choses que l’argent ne peut acheter : la force de caractère, l’amour de la famille, le respect du prochain ou la paix de Dieu.
3- Les autres désirs. Ici, l’erreur est de penser que vous seriez heureux si seulement vous aviez "autre chose" que ce que vous avez, comme une autre maison ou un autre conjoint ! La vie ne se construit pas sur des choses, mais sur des relations et la meilleure d’entre elles c’est la relation avec Dieu. » (Bob Gass).


Jeudi 30 janvier 2003
He 10, 19-25 - Ps 24, 1-6 - Mc 4, 21-25

On n’allume pas une lampe pour la mettre sous un boisseau comme on le faisait au moment de se coucher, ou sous un divan pour les repas (lit). Jésus explique que tout ce qui est caché ou secret pendant la nuit de la foi, sera mis au grand jour, c’est-à-dire pour qu’on s’en serve pendant le jour. La vie du saint, si elle est cachée pendant sa formation, est un jour mise au grand jour pour servir de levain aux autres. Nombre de saints ont passé des années dans la prière, le jeûne, la contemplation, avant de réaliser « l’œuvre que Dieu a préparée d’avance afin que nous nous y engagions » (Eph 2, 10).


Vendredi 31 janvier 2003
He 10, 32-39 - Ps 37, 3-6, 23-24, 39-40 - Mc 4, 26-34

Jésus continue son explication : notre cœur est ainsi fait que, s’il reste ouvert à la parole de Dieu, que nous soyons dans la nuit de la foi ou dans la lumière, que nous soyons inactifs dans la contemplation ou actifs, notre cœur produit ce qu’il est destiné à produire : du blé plein l’épi que l’on moissonne en temps voulu.

« Quel est donc le lieu où Dieu vient prononcer sa Parole et engendrer son Fils ? Le cœur où doit s'accomplir une telle naissance doit se tenir dans une grande pureté, vivre d'une vie intérieure intense, dans une union profonde avec Dieu. S'il ne se disperse pas à l'extérieur mais reste recueilli, uni à Dieu au plus profond de son être, là Dieu choisit d'habiter.
Comment coopérer à cette naissance, cette inspiration mystérieuse du Verbe ? Comment mériter qu'elle s'accomplisse en nous ? Faut-il s’y appliquer à travers des images ou des pensées sur Dieu ? Peut-on hâter cette nouvelle naissance de Dieu en nous ? Vaut-il mieux, au contraire, se vider de toute pensée, de toute parole, de toute action et de toute image et se tenir devant Dieu dans le silence total, pour le laisser agir en nous ?... La Parole elle-même a répondu : « C’est au milieu du silence qu'une parole secrète me fut adressée. » (Jb 4, 16)
Recueille-toi donc, si tu le peux ; oublie tout en ta prière ; libère-toi des images dont tu es rempli. Plus tu oublies le reste, plus tu es capable de recevoir cette Parole qui te reste si mystérieuse… Fuis donc l’activité et les pensées qui t’agitent, car elles empêchent la paix intérieure. Pour que Dieu parle son Verbe en nous, il faut que nous soyons nous-mêmes dans la paix et le silence. Alors, il peut nous faire entendre sa Parole ; il se parle lui-même en nous. » (Jean Tauler)

 


 


 
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